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L’enfant discret

L’enfant discret est souvent une fille scolarisée au collège mais les garçons peuvent aussi être concernés par ce profil. Il faut être vigilant et ne pas laisser s’installer les caractéristiques qui s’y rattachent sous peine de les voir perdurer à l’âge adulte.

la peur de réussir de l'enfant précoce
Cet article est publié dans le cadre de notre dossier sur les 6 profils d’enfants surdoués. Rejoignez notre page Facebook pour être tenu au courant de la parution des prochains articles de ce dossier dès qu’ils seront publiés. Après l’enfant brillant et l’enfant autonome, voici venu le moment d’aborder le profil de l’enfant discret. Il s’agit là d’un profil qui ne devrait être que passager dans la vie d’un enfant surdoué. Si l’on ne veut pas le voir s’installer durablement et perdurer à l’âge adulte, cela nécessite cependant de prendre quelques mesures de bon sens au bon moment. Jade Ann RiveraL’ensemble de ce dossier a été inspiré par le site de Jade Ann Rivera. Il est basé sur son travail, mais aussi sur l’article de référence rédigé par George Betts et Maureen Neihart, paru en 1988 dans le Gifted Child Quarterly, journal de la NAGC ( National Association for Gifted Children, aux Etats-Unis) et d’autres sources ultérieures, agrémentées de mon expérience personnelle et localisées pour tenir compte des spécificités du système scolaire français. L'enfant discret

Un profil plutôt féminin

L’enfant discret est le plus fréquemment une fille discrète. Ce profil touche en effet beaucoup plus les jeunes filles à l’adolescence que toute autre catégorie d’enfants surdoués. C’est en général au début du collège, voire en fin de primaire, que se produit la mise en retrait qui est la marque caractéristique de ce type d’enfant. Bien entendu, certains garçons peuvent également être touchés mais ils demeurent minoritaires. Pour eux, le phénomène intervient parfois un peu plus tard et souvent cela est à mettre en rapport avec leurs faibles capacités sportives et physiques comparées aux autres adolescents, ce qui les éloigne de la possibilité d’appartenir à un groupe.

Etre comme les autres pour être avec les autres

En raison de la nature asynchrone du développement du cerveau d’un enfant surdoué, celui-ci peut à un moment donné disposer d’une avance intellectuelle importante sur ses camarades tout en ayant des compétences sociales très en retard. Il peut avoir passé une longue période sans vraiment comprendre ce que cela signifie d’avoir une vie sociale et d’être intégré dans la société. Le plaisir de trouver enfin certaines personnes avec qui passer du bon temps peut alors l’emporter sur le désir qu’il a de se réaliser personnellement. Il ne faut pas non plus négliger le fait qu’un enfant puisse être soumis aux intimidations et à l’exclusion, voire au harcèlement scolaire. Ce phénomène est justement particulièrement fréquent  au collège. Si un enfant subit quotidiennement les brimades et les caprices de camarades tyranniques, est-il étonnant qu’il cherche à se fondre dans un moule plus classique au risque de nier totalement sa propre personnalité ?

Un changement parfois brutal

Le besoin vital d’appartenir à un groupe demeure  la raison principale qui pousse certains jeunes surdoués à se faire discrets. Ils  commencent à minorer puis à nier leur talent afin d’être plus facilement intégrés dans un groupe d’élèves non surdoués. Même les enfants et les adolescents les plus motivés et les plus fortement intéressés par des activités académiques ou créatives peuvent subir une transformation radicale apparemment soudaine et perdre tout intérêt pour leurs passions d’enfance. Cela ne se ressent pas toujours sur les résultats scolaires qui, en général demeurent bons voire très bons. Par contre, au niveau personnel, l’estime de soi de tels enfants se trouve considérablement amoindrie, d’autant plus que le résultat en terme d’intégration n’est pas toujours proportionnel  aux sacrifices consentis. L’enfant discret ressent souvent une extrême précarité et est très anxieux. L’évolution de ses besoins vient rapidement en conflit avec les attentes des enseignants et des parents qui ne comprennent pas bien pourquoi un enfant si doué jusque là rencontre subitement des difficultés inhabituelles. Trop souvent, les adultes réagissent d’une manière qui renforce la résistance et le déni de l’enfant. En raison des succès passés, les éducateurs et les parents cherchent à motiver l’enfant pour qu’il donne à nouveau le meilleur de lui-même. Ils insistent pour qu’il poursuive son programme éducatif sans se rendre compte du profond malaise qui l’habite et quelles que soient les conséquences. L’enfant discret gagnerait pourtant à être accepté tel qu’il est à ce moment précis de sa vie, tout en prenant les dispositions nécessaires pour que cette phase ne soit que passagère.

Que faire pour accompagner l’enfant discret ?

Il faut particulièrement veiller à ne pas laisser ce type d’enfant abandonner l’idée même d’excellence ou même simplement de suivre des études, il en paierait le prix des années plus tard. Des solutions devraient être envisagées pour répondre à ses besoins scolaires alors qu’il se trouve en cours de transition. Attention cependant à ne pas s’aliéner durablement un adolescent à ce moment-là en tentant de résoudre le problème trop brutalement. Ce qui compte avant tout, c’est de préserver la possibilité d’un rebond ultérieur pour qu’à long terme cette étape un peu difficile de sa vie ne soit plus qu’un lointain souvenir. Les parents et les enseignants confrontés à des enfants surdoués au profil discret devraient favoriser les activités d’enrichissement et de divertissement mais sans insister lourdement sur l’aspect scolaire et intellectuel. Il ne faut absolument pas perdre de vue que l’adolescence est un moment difficile pour beaucoup d’enfants, surdoués ou non, mais qu’elle ne dure qu’un temps. C’est la période des expériences sociales et peut-être que la phase « discrétion » est un passage obligé que certains enfants doivent traverser pour mieux se connaître socialement et faire leurs armes face à la collectivité. Faire trop intensément usage de l’autorité à ce moment se révélera bien souvent contre-productif et risquera d’enfermer l’enfant plus profondément encore dans sa retraite. L’important est d’aider l’enfant discret à passer au mieux les quelques années cruciales qui lui permettront d’atteindre puis de dépasser le lycée en continuant d’obtenir des bons résultats scolaires malgré tout. Des études post-bac adaptées à son potentiel et à ses envies lui permettront alors, et enfin,  de sympathiser avec des camarades qui sauront apprécier sa véritable personnalité et partageront avec lui plus d’affinités que les collégiens de son adolescence. Si vous êtes concerné par ce profil et que vous souhaitez échanger avec d’autres membres d’Enfants Précoces Info sur le sujet, rejoignez le groupe thématique L’enfant discret.

Sommaire du dossier

Introduction Profil 1 – L’enfant brillant Profil 2 – L’enfant autonome Profil 3 – L’enfant discret Profil 4 – L’enfant décrocheur Profil 5 – L’enfant provocateur Profil 6 – L’enfant à double étiquette Conclusion et tableau récapitulatif Quizz : A quel profil d’enfant surdoué votre enfant appartient-il ?

3 commentaires

  1. Bonjour,
    Mon fils de 15 ans, en classe de troisième refuse de se rendre en cours. Selon lui, il est entouré d’une bonne classe, mais d’élèves immatures, et où malgré tout les professeurs perdent leur temps à réclamer le silence pour commencer les cours et maintenir le respect.
    A ce jour, il me dit également s’ennuyer en classe. Pour lui, même les très bons élèves stagnent. S’il s’implique dans le travail, il s’en sort. Mais comme en français, il ne travaille pas sa grammaire, par « foutisme » il se sait capable de faire mieux. Il en a les capacités.
    A la base, c’est un enfant, discret, qui a de bons résultats mais qui, depuis le primaire est considéré comme travaillant sur ses acquis. Il est le plus jeune de nos 2 enfants.
    Dés le primaire, lors des révisions de sa soeur, il répondait avant elle. En réfléchissant, je constate, qu’il a été mis dans des classes, où son niveau scolaire devait permettre à d’autres élèves de remonter leur niveau. Seulement, lui, curieux et intéressé de nature, à pour moi besoin « d’être tiré » vers le haut. Nous devions cependant, suivre le rythme scolaire.
    Depuis la classe de 4eme, tout est chamboulé. Période de divorce difficile, le papa a quitté le foyer du jour au lendemain été 2017. Mon fils gardant tout intérieurement, finit par enfin extériorisé en étant, avant tout, violent sur sa personne, douleurs psamodiques, provocant des disputes avec confrontations sévères avec sa soeur et moi au retour de chez son père comme sur tout autre point de vue différent. Pour finir aux vacances de Pâques 2018, par faire une phobie scolaire, vérifiée. En septembre 2018, il reprendra l’école, mais se retrouve en fauteuil roulant et refuse de rendre en classe alors que l’établissement est aménagé. Janvier 2019, déçu du comportement de la classe, il s’est présenté que pour les examens blancs. Alors, qu’il ne révise plus.
    Il pense avoir des amis, mais estime, n’être en fait « qu’un bouche trou ».
    Rien est bien, beau, parle négativement, avec noirceur, ne veut pas être intelligent comme son père, cela serait selon lui, trop le satisfaire et lui ressembler. Il ne sort pas sinon avec ma fille et moi. Et il se réfugie, casque sur les oreilles dans la musique (variée) comme les jeux sur réseau. Il refuse tout autorité, me diminue, m’intimide, provoque.
    Nous avons vécu dans un cocon familial, où cet esprit était développé, où toute activité liant avec l’extérieur était réduite. Ici, il a une passion naissante que j’encourage.
    Pour lui, reprendre les cours, est afin que je ne sois pas ennuyée avec les services sociaux, académie, pénalisée financièrement, Bourse, CAF, soit le satisfaire, alors que je ne pense qu’à son avenir, ses études. Il refuse d’entendre raison.
    Je ne sais plus comment le faire réagir positivement.
    Manipulateur, enfant discret, décrocheur, surdoué, adolescence, je ne sais pas, plus, mais, c’est de plus en plus dur et malgré mes alertes, appels à l’aide, avant tout pour mon fils, je n’entends et ne vois rien, tout comme mon fils qui le souligne également, sinon du bavardage avec les encadrants médicaux, sociaux et l’établissement sinon, « faut aller en classe ».
    Merci de votre retour.

    1. En vrai, je pense que vous auriez dus le sortir de l’école bien plus tôt.
      Il aurait put suivre des cours par correspondance… bien que, si j’ai bien compris, vous n’avez pas le temps de le superviser. Alors juste des cours sur internet auraient été suffisants. Pour ma part j’en fais, mais il faut dire que le mode « scolaire » ne me correspond pas.

      D’ailleurs, pourquoi les cours par correspondance ne corresponde jamais au enfant mais plus aux parents ? Parce qu’honnêtement, c’est une arnaque. Lisez le – Socle Commun -, il regroupe les fondamentaux requis d’une bonne instruction, c’est déjà ce qu’il à besoin pour survivre en société.

      Lui avait vous parlez ? De ce qu’il avait besoin ? De ce qu’il voulez exactement ? Penser tout de même que, par prétexte qu’il fallait suivre le rythme de l’école et non celui de l’enfant, et surtout par ce que vous n’aviez pas agis correctement par rapport à l’aide qu’il vous avez demander, sa vie est en dégringolade.
      Mais bon, le plus important, c’est qu’il est juste un ado reclus dans sa chambre et pas encore un suicidaire dépressif… enfin j’espère. S’il se drogue déjà avec des jeux en ligne, c’est difficile.

      Oh.
      Ne culpabilisée pas trop non plus, si vous réfléchissez et agissez en conséquence, l’erreur du passée pourrait bien ne plus être d’actualité. Après, désolé de demander ça, mais pourquoi le père à divorcer ? Quand un enfant ne comprend pas quelque chose et que ont la laisser ce briser sous nos yeux… je pense que cela s’applique autant au HP qu’aux autres.

      PS : étant dysgraphique, j’ai essayer de me corriger au maximum et vérifier les règles de la grammaire littéralement une vingtaine de fois, est ce bon ? C’est lisible et compréhensible ?

      Cordialement, une HP et TDAH (15 ans aussi).
      Bisous et bonne chance, à coeur vaillant tout est possible !

  2. Dans toutes réactions exacerbées il faut avant tout remettre du cadre
    Il vous parle mal
    Il ne veut plus bosser
    Ok
    Mais où est le frustration la contrainte de ce bonhomme ?
    Faite le appartenir à la vie de famille
    Divorce ou pas …
    Met il la table , fait il le repas deux jours par semaine
    A t II une limite dans l usage abusif des écrans ( un dépresseur à ado soit dite en passant )
    As il des règles des devoirs chez vous ?

    Ne soyez pas persuadé que la haut potentialité soit une contrainte c est juste un état émotionnel exacerbé
    Cela n’empêche pas les services , les laves vaisselles, le linge , laver par terre et faire l’an bouff pr les autres
    Frustration plaisir dans cette ordre

    Lisez enfant roi enfant tyran de Didier pleu si il vous fait peur !

    Et cessez de croire que la haut potentialité est excusable de tout

    Émily 40 ans HP émotive en larme souvent mais consciente du bien fait des limites chez les adolescents

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