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L’enfant surdoué trop lisse et trop discret

Le profil de l’enfant discret est abordé de manière fort intéressante par Arielle Adda dans sa dernière chronique pour le journal des femmes.

La chronique du mois d’Arielle Adda pour le journal des femmes s’intéresse cette fois-ci au profil de l’enfant précoce discret, souvent méconnu du fait même de ses spécificités.

Bien souvent, ce type d’enfant ne bénéficie d’aucune attention particulière car il n’est pas identifié comme étant surdoué. En conséquence, il court potentiellement le risque de rencontrer des difficultés, notamment relationnelles et parfois jusqu’au harcèlement scolaire, à un stade avancé de son développement. C’est la raison pour laquelle l’article d’Arielle Adda me semble particulièrement pertinent ce mois-ci.

Parfois, un simple petit signe attire l’attention des parents ou, plus rarement, des enseignants sur la nécessité de mieux connaître le fonctionnement de cet enfant qui ne correspond en rien au profil de l’enfant précoce tel qu’il est (trop ?) souvent véhiculé par les médias et, par conséquent, ressenti par le grand public.

Quand des parents demandent un test pour leur enfant, ils ne signalent pas toujours de grands symptômes et ils ont presque honte de faire pratiquer ce test suite à une vague intuition, mais le souci du bonheur de leur enfant est le plus fort, ils prennent cette décision en se forçant un peu, avec la crainte de paraître présomptueux. Il n’est jamais arrivé qu’ils regrettent cette démarche, ils s’en félicitent même le plus souvent. Désormais, ils connaissent d’autant mieux leur enfant que leur intuition ne les avait pas trompés et qu’ils disposent de toute une documentation pour les guider.

Les zones incertaines s’estompent, ils se sentent confortés par les modifications qu’ils constatent dans leurs relations devenues encore plus faciles avec leur enfant dont ils saisissent mieux  la nature.

L’enfant discret adopte un comportement lisse et ne fait pas de vagues. C’est là son problème. Combien de temps pourra-t-il contenir ses émotions, masquer sa vraie personnalité, au détriment de son épanouissement personnel ? A un moment où un autre, le risque est grand qu’il se trouve confronté à des difficultés

Nul ne peut imaginer les orages que recouvre cet aspect tranquille et posé : peur de ne pas être comme tous les autres enfants, donc d’être « anormal » donc « fou » peut-être. La crainte grandissante que cette différence apparaisse un jour de façon aveuglante, en dépit de tous les efforts pour masquer ces différences têtues, ne peut se laisser oublier.

Si, par chance, l’enfant est reconnu pour ce qu’il est, par ses pairs, par ses parents, s’il fait de belles rencontres, s’il bénéficie d’un cadre éducatif bienveillant qui lui permet de renforcer sa confiance en lui, il passera à travers les épreuves en s’ouvrant et en trouvant progressivement la force de s’affirmer. Ce n’est pas souvent le cas.

Si la chance n’a pas été au rendez-vous, il faut seulement souhaiter que rien ne vienne  perturber gravement le cours un peu faussé de cette existence, mais un imprévu peut toujours surgir et ébranler cet édifice dont la cohésion est maintenue à grand peine. Un deuil, une séparation, un harcèlement scolaire déclenché par un enchaînement d’événements en apparence anodins  et l’armure se fendille jusqu’à voler en éclat.

Pour toutes ces raisons, il est primordial d’accorder toute son attention à un enfant qui réussit en apparence mais qui présente un comportement très réservé, une grande timidité, grandit avec peu ou pas d’amis. en n’omettant pas de préciser que, bien souvent, les filles sont plus concernées par ce profil en particulier que les garçons.

Lire la chronique d’Arielle Adda en entier

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