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L’enfant décrocheur

La principale caractéristique de l’enfant décrocheur est la colère qu’il ressent et qui lui fait courir de graves risques pour l’avenir. Il est indispensable de prendre des mesures efficaces pour y remédier dès que possible, en famille et à l’école.

L'enfant décrocheur

Voici le quatrième des six profils d’enfants surdoués présentés dans notre dossier. Je vous invite à rejoindre notre page Facebook pour être tenu au courant en temps réel de la parution des prochains articles de ce dossier.

Vivre au quotidien avec un enfant décrocheur est terriblement difficile pour des parents soucieux du bien-être de leur progéniture. Le ressentiment et l’amertume qui habitent ce genre d’enfant surdoué pèsent lourdement sur l’ambiance familiale. Il est nécessaire de bien comprendre les raisons de cet état d’esprit délétère et de prendre rapidement les mesures qui permettront d’y remédier.

Jade Ann RiveraL’ensemble de ce dossier a été inspiré par le site de Jade Ann Rivera. Il est basé sur son travail, mais aussi sur l’article de référence rédigé par George Betts et Maureen Neihart, paru en 1988 dans le Gifted Child Quarterly, journal de la NAGC ( National Association for Gifted Children, aux Etats-Unis) et d’autres sources ultérieures, agrémentées de mon expérience personnelle et localisées pour tenir compte des spécificités du système scolaire français.

Un enfant en colère

L’enfant décrocheur est en colère. Il est en colère envers les  adultes mais aussi envers lui-même parce que le système scolaire n’a pas répondu à ses besoins pendant de nombreuses années et qu’il se sent exclu. Il peut exprimer passivement cette colère par la dépression et la mise en retrait de sa personnalité ou activement par des réponses défensives parfois violentes.

Les centres d’intérêt de ce genre d’enfant se trouvent fréquemment en dehors du programme scolaire régulier. L’enfant décrocheur ne parvient pas à bénéficier du soutien des adultes pour affirmer ses talents et combler ses besoins dans  un domaine inhabituel. Se rendre tous les jours à l’école lui semble non pertinent, l’environnement scolaire lui paraît hostile. Cela peut se manifester par le fait qu’il dérange ou exploite les autres élèves mais aussi et a contrario par un effacement volontaire au sein de la classe.

La plupart des enfants décrocheurs sont des collégiens même si ce profil peut se rencontrer parfois parmi les élèves de l’enseignement primaire.  Après des années d’incompréhension, ce type d’enfant à fini par cesser d’investir le système scolaire émotionnellement, mentalement voire physiquement dans les cas les plus graves.

Un système scolaire inadapté

L’enfant décrocheur est souvent un enfant surdoué qui n’a pas été identifié, ou alors trop tard, lors de ses études secondaires. Il est aigri et plein de ressentiment car il se sent rejeté et négligé. Son estime de soi est très faible. Pour qu’il se remette au travail et commence à exploiter ses capacités, il est nécessaire qu’il puisse placer sa confiance dans un adulte particulièrement bienveillant qui saura le remotiver. Malheureusement, la scolarité telle qu’elle est organisée aujourd’hui n’offre pas la garantie d’obtenir ce genre d’aménagement sur la durée. L’enfant peut très bien passer une bonne année dans une matière spécifique avec un professeur qui aura su s’occuper de lui efficacement mais l’année suivante, après un changement d’enseignant,  la démotivation et l’amertume peuvent faire un retour fracassant dans sa vie.

Le système scolaire traditionnel n’est pas adapté à l’enfant décrocheur. Il lui faut une pause ou un changement radical pour pouvoir repartir sur de bonnes bases. La scolarisation à domicile avec un fort encadrement familial, le préceptorat ou l’intégration dans de petites classes homogènes d’enfants précoces sont des solutions qui peuvent apporter des résultats spectaculaires. Elles sont malheureusement compliquées à mettre en œuvre et nécessitent souvent des sacrifies importants de la part des parents, que ce soit en terme d’investissement personnel ou financièrement. Un bilan psychologie et cognitif complet s’avérera généralement fort utile pour dégager des pistes de travail.

Les raisons de la colère

Il ya de très bonnes raisons pour un enfant surdoué d’être en colère. Nombre d’entre eux se sentent incompris et solitaire, vivant dans un monde qui semble penser qu’ils se débrouilleront bien sans assistance particulière. Même des enfants à très haut potentiel ne sont ni identifiés ni pris en charge en tant que tels car ils souffrent de troubles d’apprentissage variés ou n’ont pas réussi le passage d’un test à un instant donné. D’autres ne bénéficient tout simplement pas de l’environnement familial ou scolaire favorable qui leur permettrait d’être repérés. Le candidat idéal au profil d’enfant décrocheur se trouve parmi eux.

Les parents d’enfants décrocheurs savent d’expérience comment l’expression d’une colère malsaine peut pourrir leur estime de soi et leur capacité à entretenir des relations amicales avec d’autres enfants. Cela les remplit d’inquiétude, les empêche de dormir et peut créer des troubles psychologiques graves.

Enrayer la colère d’un enfant décrocheur est un vrai défi. Si possible, ne le tentez pas seul. Trouvez l’aide, la compréhension et le soutien du plus grand nombre de personnes  possible : des médecins, des thérapeutes, des enseignants compréhensifs, les autres membres de votre famille….

Trouver le temps de faire une pause

La colère chez les enfants doués est souvent alimentée par l’anxiété. Aussi, la meilleure chose que vous puissiez faire dès l’apparition de la colère est de proposer une pause à votre enfant. Dites-lui que c’est la manière la plus saine de faire face à la colère et que, pendant ce temps, vous n’allez pas courir après lui et l’obliger à s’expliquer ou essayer de le convaincre de quoi que ce soit. Laissez-le simplement prendre un moment pour respirer. Vous pouvez d’ailleurs également utiliser positivement cette stratégie vous-même quand vous vous sentez en colère.

Bien sûr, il ne faut pas ruiner les effets bénéfiques de cette pause en forçant ensuite votre enfant à rattraper tout ce qu’il a manqué pendant ce laps de temps. Prendre une pause signifie que pour un moment votre enfant peut manquer à ses missions, ne pas participer à une réunion de famille ou ne pas accomplir une corvée habituelle. Jusqu’à ce que votre enfant surdoué en colère ait appris à contrôler cette dernière, ce genre de choses va devoir passer au second plan.

Lorsque votre enfant se sent prêt à reprendre une vie plus normale après une courte pause, essayez d’aller faire une promenade ou quelque chose de créatif pour tenter de libérer l’énergie qui s’est accumulée en lui.

La pause peut aussi s’avérer plus longue. L’exemple typique, c’est l’année de déscolarisation qui va permettre à un enfant de reprendre pied, de retrouver une certaine confiance en lui et de l’estime de soi. Dans ce cas, elle pourra même déboucher sur un changement plus durable et l’adoption définitive d’un système d’enseignement finalement plus adapté, voire d’une organisation familiale différente.

Réagir avec bienveillance

Plus que tout, essayez de ne pas juger ou mépriser l’expérience de votre enfant. Il est en colère et il pense que cela est justifié. Il n’acceptera pas que vous lui affirmiez le contraire, cela ne ferait que renforcer sa colère. Dans ces moments-là, aucun raisonnement ne va aider votre enfant. En fait, cela le conduira probablement à mettre une plus grande distance entre vous et lui. Si vous souhaitez vraiment commenter son état d’esprit, dites-lui plutôt que vous en comprenez la cause. Faites cependant la différence entre comprendre les raisons de sa colère et en accepter les manifestations intolérables. Vous pouvez expliquer à votre enfant que la colère ne justifie pas tout. A cet instant, il s’agit avant tout de lui montrer que vous prenez ses émotions au sérieux.

C’est un profil difficile que celui de l’enfant décrocheur. Les effets manifestes  de sa colère ne jouent pas en sa faveur auprès des enseignants. Ses résultats scolaires, souvent passables ou médiocres, rendent délicat pour les parents le fait d’aborder la question de ses capacités intellectuelles avec l’équipe éducative qui en a la charge, surtout si celle-ci n’a pas été formée à la question. L’intervention d’un psychologue compétent s’avérera souvent nécessaire. En tant que parent, votre rôle sera avant tout de redonner à votre enfant l’estime de soi, la reconnaissance et les perspectives d’avenir qui lui font terriblement défaut.

Si vous êtes concerné par ce profil d’enfant précoce, je vous invite à rejoindre le groupe L’enfant décrocheur que nous avons mis en place pour vous permettre d’échanger vos expériences et vos solutions avec d’autres parents.

Sommaire du dossier

28 commentaires

  1. Bonjour mon fils à du mal a faire ces devoir le soir en rentrant de classe il ce met en colère et quelque fois ne veux plus aller en cours que puis-je faire malgré tout il a une excellent mémoire en lisant une ou deux fois et j’ai remarqué qu »en écrivant il n’as pas besoin d’apprendre, il sais par coeur. Merci bcp pour votre compréhention.

    1. Bonjour,

      La meilleure réponse est sans doute de faire en sorte que ses particularités soient reconnues à l’école afin de ne pas le soumettre à des tâches rébarbatives mais aussi le confronter à la difficulté par du travail approprié.

  2. Bonjour
    Nous vivons une situation très difficile car notre fils de 17 ans en 1ère ES décroche complètement cette année,il ne travaille plus et est complètement perdu et abattu.Il a passé une évaluation neuropsycho avec un icv 135 irp112
    imt 109 ivt78 on nous a donc expliqué qu’il a nagé à contre courant en compensant depuis des années et qu’aujourd’hui il est démuni ,en colère et ne peut croire en une aide .Le lycée « saute » sur le score faible pou orienter sur une classe techno mais notre fils s’y oppose il se sent incompris et pour cause il a un hp verbal qui brouille les cartes…
    Que faire pour trouver un établissement (dans le 44) qui accepte de prendre en compte les différents aspects de la personnalité de notre enfant.
    Merci pour votre aide.

    1. Bonsoir,

      Je vais vous donner mon point de vue de maman : je crois que tout d’abord votre fils doit essayer d’analyser et comprendre ces résultats, avec votre aide, en fonction de son passé : a t-il toujours été « peu rapide » ou cela vient-il d’un manque de stimulation qui s’est installé progressivement et a joué sur ses capacités à agir, de même ses points forts ont-ils toujours été les mêmes ? De quoi a t-il besoin pour être efficace et quels domaines lui plaisent ? Ces questions sont à se poser préalablement à celle du lycée qui n’est qu’un moyen pour obtenir un diplome ou une formation. Est-il scolaire ou non, car effectivement son ivt est un handicap pour suivre une scolarité classique et pas forcément motivante.
      Je pense qu’il doit se mettre en accord avec lui-même, prendre confiance en mettant ses points forts en avant et se demander au fond ce qu’il souhaite vraiment faire plus tard,avant toute chose. Tous les enfants précoces ne s’épanouissent pas par le biais de parcours scolaires, certains ont besoin de « pratiquer » et seront plus à l’aise dans des parcours plus professionnalisants. Si son souhait est le poursuite des études au lycée malgré tout, vous pouvez aussi demander l’aide du référent académique de votre secteur.

    2. Bonjour,
      A la lecture de votre message, je me rend compte que nous vivons exactement la même chose avec notre fils de 15 ans en seconde actuellement. Il a le même profil de QI avec une vitesse de traitement altéré et un haut niveau côté verbal. Ces résultats scolaires ont chuté cette année mais il veut absolument poursuivre dans la filière générale. Je voudrais savoir où en est votre fils dans son parcours et si vous avez trouvé une structure pouvant l’accompagner. Merci beaucoup pour votre réponse.

    3. Bonjour,
      A la lecture de votre message, je me rends compte que nous vivons exactement la même chose avec notre fils de 15 ans en seconde actuellement. Il a le même profil de QI avec une vitesse de traitement altéré et un haut niveau côté verbal. Ces résultats scolaires ont chuté cette année mais il veut absolument poursuivre dans la filière générale. Je voudrais savoir où en est votre fils dans son parcours et si vous avez trouvé une structure pouvant l’accompagner. Merci beaucoup pour votre réponse.

  3. Bonjour j’ai une fille de 14 ans qui a l’âge de 8mois parlais très bien à un an marchait et tout ce qu’elle entreprenait voulait le faire seule. Choisir ses vêtements plus toutes les activités physique à deux elle nageait elle a apprit toute seule le vélo pas de roulettes etc… Beaucoup de difficultés à supporter l’autorité. Quand elle focalise sur quelque chose plus rien d’autres compte. Sa scolarité en dent de scie elle n’a jamais fournie de grand effort et vivait sur ses acquis mais passait jusqu’à cette année où elle ne voulait pas retourné dans son collège mais question pratique et confort je pensais que c’était mieux pour elle il lui restait 1an avant de rentrer au lycee . Suite à une séparation avec un rapport de force avec son papa elle a commencer tout doucement à décrocher elle déclenche des maux de ventre des maux tête mal à la gorge ne fait plus ses devoirs ne trouve aucun intérêt pour l’école ses camarades ne l’interresse pas ils sont trop immaturent elle ne fréquente que des ados de l’âge de 18ans voir adultes ne veut pas rendre des comptes ne supporte pas l’autorité et fait comme elle a envie etc… Il a été très difficile de l’emmener chez un pedospychiatre car elle estimait qu’elle n’avait rien à dire et surtout pas de raconter sa vie mais j’ai insistée. Toutes les personnes que j’ai pu rencontrer y compris médecin j’entends me dire votre fille est très intelligente . Mais voilà à ce jour il y a l’orientation et le faite qu’elle se soit mise en échec scolaire comment faire comprendre que c’est une enfant precoce et où l’orienter pour qu’elle puisse s’apanouir car elle manipule les médecins et dit ce qu’elle veut dire!! Quant au collège on l’a voit comme une crise d’adolescence et qui ne rentre pas dans le moule . Des mots à répétition des avertissements pour le chiwgum dans la bouche etc…j’habite Lyon et en tant que maman c’est très difficile.

    1. bonjour,
      je vis exactement la même chose avec mon fils de 15 ans.
      Il a même décroché de l’école pendant quasiment 2 ans avant que je ne trouve à le faire entrer en MFR.
      Entre temps l’inspection académique a envoyé le dossier au procureur, du coup enquête sociale…qui a été close en janvier et qui repart car l’école a appelé l’assistante sociale pour une « petite chose » au regard des crises passées de mon fils qui sont de plus en plus passagères et légères, sans m’appeler moi, afin que je leur explique le suivi qu’avait mon fils. Résultat : le dossier est envoyé au juge car apparemment, je suis une mauvaise mère et même si j’ai enfin trouvé un service ado spécialisé dans un hôpital il y a quelques mois et qu’il est suivi par un psy spécialisé depuis 4 ans, que Noam progresse énormément sur son comportement, sa socialisation…il semblerait qu’il soit en danger.
      Du coup, mon fils culpabilise de la situation et retombe quelque peu dans ses travers.
      Il est extrêmement difficile, je trouve, de faire comprendre aux équipes enseignantes, les spécificités de nos enfants HPI. Pour eux, ce sont des gamins plus intelligents donc tout devrait bien mieux se passer.
      Et apparemment, élevée seule un enfant, c’est mal !
      Je vous comprends donc vraiment bien.
      Peut-être avez vous, dans un hopital lyonnais, un service ado comme celui qui se situe à 1h de chez moi et qui comprend une équipe pluridisciplinaire (pédiatre, éduc, interne en neuro science, addicto, puéricultrice…). Depuis que j’ai trouvé ce service, j’y ai emmené Noam 4 fois, je les appelle aussi quand j’ai besoin de conseil et je vois une vraie différence chez mon fils qui a même été invité, pour la première fois, à une fête chez des camarades de classe.

      Bon courage à vous

      Nadège

  4. Bonjour,
    juste un témoignage: mon fils de 11ans était en très grande difficulté scolaire. Malade tous les matins avant de partir au collège, il manquait de plus en plus souvent, était régulièrement collé, nous étions dans une impasse.
    je me suis résignée à le mettre à l’école Collège Léonard de Vinci à HERBLAY.
    il y a fait 3 jours d’immersion, l’accueil a été au top, la directrice d’une grande bienveillance.
    aujourd’hui il a retrouvé le sourire et ne prend plus de médicaments.

  5. Bonjour
    Un témoignage : Mon fils a 12 ans et il est en 5e cette année.
    J’ai eu des soucis pour son année de 6e.
    En effet, il avait souvent mal au ventre et le soir pour ses devoirs était impossible. IL ne faisait plus de blague comme avant et se renfermait de plus en plus. Préférant être seul tout le temps. Les résultats scolaires étaient de pire en pire. Il était aussi très désagréable et il le ressentait.
    Nous avons eu un support moral très important avec sa graphotherapeute, elle nous a réconforté dans notre démarche de changement de collège puisque pour son collège il n’avait pas de problème ! !!!
    Nous lui avons donc cherché une école avec une pédagogie alternative et nous avons trouvé un collège -lycée sans devoirs avec aménagement où ils travaillent et comprennent le but des leçons. Il n’y a pas de sport ni de musique et pas de dessin. Ils font le programme d’une autre manière et laissent le temps le soir pour les activités qu’ils aiment à l’extérieur. Ils sont 14 maximum par classe.
    Après un essai …La rentrée cette année : il progresse tant moralement que scolairement
    Il est bien dans ces basquettes il a des copains mais on sait qu’il faut surveiller de loin et que le lycée sera autre chose…
    Il nous demande de le tranquilliser indirectement pour son orientation déjà.
    Il faut trouver la bonne structure scolaire. Cette période de collège et ďinadaptation est aussi difficile pour nos enfants que pour nous les parents mais tellement super quand on passe les étapes ensemble.
    Merci de m’avoir lu et courage à nous tous car le parcours est souvent en dent de scie

  6. Bonjour, Fanella quel est le nom et la ville de ce collège lycée idéal?
    Mounet le témoignage sur votre fille correspond beaucoup à ma fille.
    Elle est en 4e et a soudainement décroché aucun professseur ni personne ne l’a vu venir.aujourd’hui des professeurs viennent à domicile, elle les apprécie mais elle décroche au bout de 20 minutes, pour elle apprendre a toujours été une obligation, un devoir une contrainte tout comme toute activité extra scolaire d’ailleurs. Quand elle se lance c’est à fond mais trop sérieusement sans plaisir avec perfection. Elle peut être trèz vite déçue et préfère ne rien faire que mal faire. Personne n’arrive à lui faire voir les choses autrement, à relativiser. Elle est impitoyable dans ses jugements sur elle et les autres. Du coup elle refuse toute activité ou sorties, tout est contrainte , obligation avec qui que ce soit qui a tenté de lui faire relativiser, lui faire apprécier par l’amusement ou par elle même, l’accompagner et même si les copains y vont volontiers. Je ne sais plus quoi faire. Si vous avez une idée…la pedo psy a dit qu’il fallait attendre avant de lui faire passer des tests elle risque aujourd’hui de les faire échouer. Pas de psy non plus car elle risque aussi de manipuler. Que faire alors…l’attente est lourde et elle voit de moins en moins d’amis qui s’éloignent, seule consolation: de soudainement très sombre elle est devenue apaisée avec de bons fous rires.

  7. Bonjour,
    Mon fils est en 4eme et aime aller au collège… surtout pour les copains….il a toujours été très sociable mais ne comprend pas le système scolaire dans lequel il évolue. Il n’a pas sa langue dans sa poche et à un avis sur tout et des opinions tranchées. Ses professeurs se plaignent de son insolence et de son agitation. C’est nouveau car le primaire s’est toujours très très bien déroulé. Ses notes sont très passables et cette année a été un calvaire ! Remontrances des profs, retenues, punitions …. C’est vrai qu’il a du caractère mais on arrive à le gérer.. il ne supporte pas l’injustice et veut toujours défendre les plus faibles, très attaché à la cause animale aussi… Je ne sais plus quoi faire pour l’aider, je veux qu’il réussisse et je sais qu’il est capable à partir du moment où il aura eu le déclic. Le problème c’est que l’orientation se fait maintenant et que je ne le vois pas du tout prendre une filière professionnelle pour le moment. Si vous avez des idées pour m’aider je suis preneuse…. Merci pour vos réponses,

  8. Bonjour,
    mon fils de 9 ans a été reconnu précoce en mars 2017 après 3 ans de demande de ma part. Cela a été un soulagement et son année 2017/2018 a été superbe.
    Seulement voilà 2 semaines que l’école a reprise est mon fils pleure presque chaque jour car il font des révisions et j’ai appris hier que le programme du CM2 est presque en tout point idem au CM1 il va donc apprendre 2-3 trucs nouveau seulement et ne voit plus l’intérêt de se rendre à l’école.
    L’école pour enfant précoce la plus proche est à 60 km et nous ne sommes pas prêt a nous séparer la semaine.
    Je me suis renseigné ce matin pour lui faire le CNED même si je préférerais qu’il reste à l’école et en lisant votre article je comprend pourquoi il pleure pour les taches du quotidien et je comprend que ma solution se trouve finalement dans le cned.
    Sinon j’ai rdv lundi avec sa maîtresse mais j’ai peu d’espoir.

    1. Bonjour nassi1,
      Notre fils a 8 ans et est en CM2 (avec 2 ans d’avance ) et il est vrai que le travail scolaire en lui même n’est pas passionnant pour des petits zèbres. Par contre , avec notre fils,nous avons trouvé la parade : il fait du piano au conservatoire, du solfège, du chant, de l’escrime et suit des stages d’astronomie. …. ce qui lui permet de faire beaucoup de choses qui l’intéressent et finalement l’école lui permet de progresser dans des domaines comme les relations à l’autre par exemple (car il est hypersensible et ne perçoit pas forcément les mêmes choses que ses camarades. …pour cela l’école est importante pour son développement et son équilibre. L’école à la maison finirait par l’exclure définitivement du groupe (là, je parle pour notre fils). Après , chaque enfant est différent, et l’essentiel reste de faire le choix qui correspond le plus à votre enfant pour qu’il réussisse à être le plus heureux possible.
      Je vous souhaite bon courage pour la suite.

      Réponse

      1. Bonjour Moisan 21,
        Mon fils aussi est sensible il s’inquiète de tout et pour tous avant de penser à lui, ce qui parfois lui vaut quelque soucis comme oublier ses devoirs parce qu’il pense à ce que la maîtresse dois faire.
        En ce qui concerne ses activités il va à la piscine chaque mercredi et fait autre chose l’après-midi. Il aimerai faire du basket et s’inscrire à un club d’échecs mais j’ai toujours cru que ce serais trop je devrais peut-être faire les choses autrement.
        Merci pour votre message.

        1. Bonjour Nassi1,
          Notre fils a besoin d’être toujours occupé…sans activité. …il trouve la vie triste et inutile ! C’est pourquoi, il est toujours en demande. (Le votre est peut-être pareil ). Le club d’échecs est une super bonne idée, notre fils a fait parti du club de son école primaire pendant 3 ans et il a adoré.
          Le basket, c’est chouette aussi , le notre à plus de mal avec les sports collectifs. …. mais je pense que vous ne risquez pas grand chose de tenter.
          Je vous souhaite bon courage !

  9. bonjour
    mon fils est en 6eme cette année, je ne sais pas quoi faire il ne veut pas travailler, ce qui est triste c’est que quand il veut en 5 minute il apprend sa leçon et peu avoir de très bonne note seulement depuis la rentré il refuse totalement de travailler lorsqu’il doit faire ses devoirs il se met devant son cahier mais ne fait rien et il peu resté comme ça un bon moment, il ne fait que des bêtises a l’école pour se faire remarquer, pour faire rire ses camarades
    je ne sais plus quoi faire, je veux qu’il réussisse et je sais qu’il est capable
    Si vous avez des idées pour m’aider je suis preneuse…. Merci pour vos réponses,

    1. Avez-vous vu le psychologue scolaire pour un bilan psychométrique? Cela permettrait peut-être de diagnostiquer et de faire comprendre à l’institution que ce n’est pas l’enfant qui est inadapté au contexte, mais le contexte qui est inadapté à l’enfant. Le but étant bien sûr de trouver des compromis pour aménager l’emploi du temps ou les enseignements pour que votre fils soit motivé par ce qu’il apprend à l’école. Quand le décalage cognitif avec sa propre classe d’âge est trop grand, c’est de la maltraitance intellectuelle en fait. Et votre enfant doit également comprendre que les autres enfants ont besoin de se concentrer pour comprendre le cours, et que s’il passe son temps à faire des blagues, c’est peut-être drôle (et on est d’accord que c’est important de rire dans la vie) mais c’est peut-être très perturbant pour le groupe. Je vous conseille donc de demander à voir le psychologue et d’en parler avec l’équipe éducative et votre enfant directement. « Comment on fait pour que ça se passe mieux pour toi et mieux pour les autres? »

  10. Bonsoir, je viens sur ce forum car je cherche un peu d’aide ne sachant pas comment réagir. Ma fille a eu des réactions de colère extrême face à l’école, d’angoisses chaque soir, dégout et de ras le bol, et nous sommes allé voir une psy pour l’aider à se sentir mieux. Elle a détecté que notre fille était probablement zèbre et lui a fait passé le test. Effectivement, elle est à très haut potentiel. Oui mais, cela ne change rien à ses problèmes d’angoisses.Je m’explique : école très bien, elle est en classe Cham (école & musique) en CM1. Elle a toujours eu des bons résultats à l’école et en musique, sans jamais faire trop d’effort. Elle a une bande de copains de classes assez proches. Mais au moindre petit obstacle, c’est le drame. Que ce soit à la maison, ou à l’école. Si on lui a fait une réflexion, qu’une copine n’a pas été sympa ou que sa maitresse a été un peu sèche sur un point avec elle, le soir c’est colère énorme, elle hurle toute la soirée, pleure, pense que tout le monde la déteste, qu’elle n’en peux plus de tout ça, nous parle très mal, se braque, et finit par dire « je ne suis pas normale, j’ai des angoisses, je fais des dépressions, j’hurle sur tout le monde, je suis nulle… » en ce moment elle se prépare pour passer une audition de violon (elle n’a pas de problème de niveau) mais ça lui semble insurmontable et elle y pense tout le temps, elle stresse et rebelote pour la crise terrible. J’essaye de la calmer, de lui faire plein de compliments, des câlins, je prends sur moi même si parfois j’en ai marre, et de la voir souffrir comme ça, et de m’en prendre plein la tête. Je me sens totalement inutile et quand elle voit la psy elle se braque complètement car elle pense que ça ne sert strictement à rien àà part de la mettre mal à l’aise et de l’obliger à faire qq chose qu’elle ne veut pas. Pour donner une image, parfois ça va super, elle est légère, dans son monde, dessine, lit, s’amuse, mais tout ce qui est obligatoire lui semble insupportable. Dès qu’elle doit faire un effort et qu’elle ne valide pas le sujet, c’est le drame. Est-ce que ça vous parle ? que puis-je faire ? j’avais pensé la changer d’école et l’enlever de Cham car elle me dit très clairement qu’elle ne support plus ses cours de violon, mais j’ai peur qu’elle trouve par la suite d’autres matières à se rendre malade. Comment faire avec tout ça ?

    1. Bonjour,

      Oui, ce n’est pas simple, car le constat ne résoud pas tout. En fait il faut comprendre ce que signifie profondément le haut potentiel de votre fille dans sa façon d’être, d’apprendre, dans ses relations aux autres et ses besoins.
      J’aime assez le terme d’intensité car souvent ils vivent les événements à fond, très très bien ou très très mal, ont besoin d’un engagement sincère, sont très sensibles aux personnes qui les entourent, n’agissent pas avec détachement, sont moins insouciants.
      Ce sont des points de caractère avec lesquels ils doivent apprendre à composer et au moins comprendre que tout le monde n’a pas les mêmes attentes qu’ eux.
      Souvent ils sont très perfectionnistes et cela les bloque. Il faut donc leur apprendre aussi à abaisser leur propre niveau d’exigence et qu’ils sont où ils sont pour apprendre et progresser, que tout ne va pas toujours aussi vite qu’ils le souhaiteraient. Cela peut être le cas du violon.
      Et paradoxalement ils ont aussi besoin de se trouver en position d’apprentissage réel, pour apprendre à apprendre et à échouer. Je pense que de ce point de vue la classe cham et le violon sont une bonne chose. Il se pourrait qu’elle focalise d’autres frustrations (quand tout est trop facile cela ne les comble pas, est elle suffisamment nourrie sinon à l’école, ses relations amicales sont elles vraiment satisfaisantes pour elle ?) sur le violon alors que peut être il faudrait creuser ailleurs ?
      Et bien lui expliquer aussi dans quelle mesure le fait d’être à haut potentiel la distingue de ses camarades dans ses ressentis, besoins, échanges pour qu’elle ne se sente pas hors du groupe mais différente dans le groupe. C’est un peu le travail du psychologue aussi, quitte à trouver quelqu’un d’autre si elle n’est pas à l’aise avec celui qui la suit.

      1. Bonjour, votre réponse est très intéressante, ma fille est comme le décrit laetitiawm. Elle est en 5ème en option équitation, et est inscrite en course d’orientation, athlétisme et escalade. Seulement depuis cette année, elle ne veut plus rien faire… C’est un changement radical, et ses colères sont toujours très intenses.

        1. Bonjour Gaelle29,

          Je complète un peu : à cet âge il y a à la fois la problématique du groupe (appartenance) et de l’intérêt port aux apprentissages (s’il y a en effectivement). Dans ces 2 domaines les enfants peuvent sembler occupés en apparence mais se morfondre profondément et souffrir d’isolement ou d’incompréhension L’idée globale rejoint ce que j’ai écrit dans un récent article sur l’ennui : https://www.enfantsprecoces.info/lennui-de-lenfant-a-haut-potentiel-intellectuel/
          Il pourrait être stimulant pour votre fille de rencontrer d’autres enfants hp, par l’intermédiaire d’association comme l’afehp ou l’anpeip qui peuvent proposer des activités localement.
          Je vous mets un reportage que je trouve intéressant, à visionner avec votre fille. Elle se reconnaîtra peut être dans ces histoires et pourra, avec un peu de chance, exprimer ce qu’elle ressent :https://www.enfantsprecoces.info/le-parcours-exemplaire-de-deux-jeunes-filles-surdouees/

  11. Bonjour,
    Je suis la maman solo (le papa est décédé) d’un ado de 15 ans et demi qui est en seconde générale. Sa scolarité n’a jamais posé problème bien au contraire. Il avait de grandes capacités et il n’avait pas besoin de travailler. Aujourd’hui, son bulletin du premier trimestre est catastrophique. Il a du mal à se rendre à l’école. Il a manqué 56 heures ce trimestre. Il dit qu’il n’a plus aucune motivation pour aller à l’école. IIl ne comprend pas à quoi servent les matières qu’on lui enseigne. Il s’est passionné pour les jeux vidéos et voudrait en faire son métier en qualité de streamer.
    Je ne sais pas comment le mettre au travail. Comme il avait des facilités il n’a jamais appris à travailler. Il le dit « avant c’était facile » maintenant ça ne l’est plus. Il est malheureux et je ne sais pas comment l’aider. D’autant qu’il refuse mon aide ou l’aide d’un éducateur. Il est quand même suivi par un psychologue en dehors de l’école. Je suis désemparée parce que l’ambiance à la maison n’est pas joyeuse.

    1. Bonjour,

      Il arrive fréquemment que les enfants hp décrochent lorsque les apprentissages ne font pas sens pour eux. L’autre souci est la méthodologie, qui ne correspond pas à leur façon de fonctionner.
      Pour le motiver je pense qu’il faut d’abord trouver la voie, c’est à dire savoir quel parcours il doit suivre pour par exemple exercer un métier dans le jeu vidéo. On raisonne souvent bac général mais il y a peut être des filières pro ou technologiques qui sont plus appropriées et ont le mérite de contenir une partie de formaton concrète. Ce serait à voir dans un cio ou auprès d’un conseiller d’orientation. Je crois vraiment que le projet est un facteur stimulant pour ces enfants, à creuser…
      En vous souhaitant bon courage.

      1. Bonjour,
        Je viens de lire le profil de l’enfant décrocher, qui correspond tout à fait à mon fils. Celui ci à 13 ans, il est en quatrième. En décembre dernier ( 2020) il a eu un conseil de discipline, et il a eu une exclusion avec sursis. Malheureusement, les choses ne se sont pas améliorer. Provocation envers les professeurs, amusement dans la classe, mise en danger de lui même pdt les cours. A côté de ça c’est un enfant super attachant, ultra intéressé par ce qui l’entoure, mais un bon nombre de fois ils nous a dit qu’il s’ennuyait en classe. Du coup ce jeudi 18 mars il passe à nouveau en conseil de discipline avec certainement un exclusion définitive. J’avoue que je ne sais pas quoi faire, et je pense réellement que pour les 3 derniers mois de collège, est ce que cela vaut vraiment le coup qu’il tente de se réadapter dans un nouvel établissement. Nous pensions justement lui faire l’école à la maison, pour le soulager et lui faire ne pause. Nous allons lui faire passer des tests pour savoir si il a le profil haut potentiel, mais nous en sommes persuades. Pensez vous que cela est judicieux de tenter l’école à la maison?faut il le mettre dans un autre établissement ? Faut il trouver un établissement plus spécialisé pour ce profil d’enfant. Nous sommes très démunis face à tous cela. Merci à vous. Cdt. Mme Galland

        1. Bonjour Madame,

          Je vous conseillerais de tenter de gagner du temps car effectivement l’ennui annoncé pourrait être lié au haut potentiel et dans ce cas il faudrait trouver un compromis avec son établissement scolaire (et avec votre fils). Avez-vous tenté une discussion avec l’équipe éducative sur la base de votre suspicion ? Expliquez que votre fils se sent mal et tente par tous les moyens, maladroits sans doute, de se faire remarquer, non pas pour l’excuser mais en annonçant que vous cherchez des explications à son comportement et une solution ( en même temps voyez rapidement pour faire les tests). Votre fils de son côté s’il obtient des réponses qui lui permettent de se construire autrement que dans la provocation pourrait entrevoir les choses autrement. Le test est souvent salvateur pour l’estime et la confiance en soi.
          A votre place je tenterais donc de mettre tout ça à plat d’ici les prochaines vacances scolaires, pour avoir un avis du psychologue aussi qui en fonction des résultats pourra vous donner des conseils, pour prendre ensuite une décision motivée. Même si vous deviez finir l’année en faisant l’école à la maison, il vaudra mieux le faire en considérant ses capacités réelles (test) que sur la base d’une exclusion, ce sera plus constructif à mon avis.

    2. Bonjour,
      Je viens de lire votre commentaire trois ans après ! J’y retrouve bp de similitudes car je suis veuve et elève seule mon fils âgé de 13 ans . A présent il est en quatrième et depuis environ un mois il a décroché progressivement du college, et ne sort pas beaucoup. Il se sent harcelé par la classe et a perdu confiance en lui.Bref il est hypersensible.Il ne voit plus l’intérêt d’aller à certains cours, et est souvent agressif à la maison. Il faut dire que j’ai du mal à le comprendre.Ce qui lui plaît c’est faire de la programmation – il souhaite devenir informaticien.
      Que faire? Avertir l’équipe pédagogique ? Quelles solutions avez vous trouvé ?

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