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La phobie scolaire chez les enfants à haut potentiel

La psychologue Arielle Adda nous livre son sentiment à propos d’un sujet qui touche bon nombre d’enfants intellectuellement précoces.

La phobie scolaire chez les enfants à haut potentiel

Dans sa chronique mensuelle pour le journal des femmes, Arielle Adda aborde le sujet sensible de la phobie scolaire qui touche certains enfants précoces.


La psychologue nous invite tout d’abord à bien identifier les causes profondes qui poussent un enfant à rejeter l’école, sans se satisfaire de réponses approximatives, ni se contenter d’en traiter les signes apparents.

Les symptômes qui alertent leur entourage sont souvent diffus : les maux de ventre sont les plus fréquents, mais beaucoup d’écoliers ont mal au ventre, surtout les jours où un contrôle est prévu, ou bien à la rentrée, ou encore à l’entrée au collège. On en comprend les raisons, on calme leurs inquiétudes et grâce à quelques pilules, gélules, granules et bonnes paroles, tout rentre dans l’ordre.

Quand ces symptômes persistent, on consulte des spécialistes de l’âme et du corps et si, finalement, on se résout à hospitaliser, on ne trouve « rien » jusqu’à ce que les parents, bien conseillés, fassent pratiquer un test de QI et la situation s’éclaire alors comme par miracle.

Parfois, les choses en vont pas jusque là et il est plus difficile de reconnaître le mal-être qui ronge un enfant précoce.

Quand il n’y a pas de signes précis qui alertent les parents, on constate seulement une indifférence vis-à-vis de l’école, ces enfants ne racontent rien de ce qu’il s’y passe, ils font leurs devoirs et apprennent leurs leçons avec une négligence distraite, mais n’entraînant pas de conséquences trop graves à cause de leur facilité.

Arielle Adda nous le rappelle, la phobie scolaire ne concerne pas seulement les enfants très jeunes. Elle se manifeste souvent au collège et touche parfois des étudiants. Même des élèves brillants peuvent en souffrir.

Comme à l’accoutumée, la chronique est accompagnée de quelques conseils de bon sens qu’il n’est pas inutile de rappeler.

Lire la chronique d’Arielle Adda en entier

5 commentaires

  1. Bonjour,
    Maman d’un garçon de 12 ans, reconnu très précoce, actuellement en 4 eme (a sauté une classe), je confirme que sa relation à l’école est difficile. On l’a changé d’établissement suite à des problème de harcèlement et aussi car la directrice du collège public m’a dit « l’éducation nationale ne sait pas faire », on s’est donc tourné vers le privé et là il est mieux, plus de cadre, meilleur niveau (désolée de porter un jugement mais un enfant précoce a besoin d’être stimulé). Quand il aime le prof ou plutôt « quand le prof sait capter son attention » il est excellent sinon c’est la cata. Dans ce cas, ses cours ne ressemblent à rien, phrases commencées pas terminées etc…Mais lorsqu’il faut réviser pour une évaluation, sans cours, parfois ce qui est acquis en classe ne suffit pas. Parfois quand c’est possible je trouve sur internet des articles, des cours qu’il relit….ou pas !!!
    Bref tout cela pour dire qu’il est facile de dire qu’un enfant précoce ne rentre pas dans le moule, que son lien avec l’école, ses règles sont difficiles mais trouver des solutions relève du parcours du combattant. Nous parents, notre crainte est « quel avenir pour lui, réussite ou décrochage, marginalisation… »

    1. Bonjour,

      Je suis parfaitement d’accord avec vous sur le constat : susciter leur intérêt est primordial pour qu’ils avancent, la relation personnelle joue beaucoup, et la question est comment faire pour que cela dure ?
      Le fait d’être conscient de leur façon de fonctionner est déjà un atout, cela permet d’expliquer les choses e de remédier aux problèmes dès qu’ils se présentent.
      Il faut aussi comprendre comment fonctionne le système scolaire, quels sont les attendus en fonction des classes… là c’est un peu plus difficile car cela nécessite de se plonger dans le programme et de comprendre la méthodologie. Vous parlez de décrochage, il est possible mais pas obligatoire, et apparaît justement lorsque la méthodologie n’est pas comprise ou acquise. Cela change beaucoup à partir de la quatrième où l’on demande à l’élève un vrai effort de raisonnement tout en tenant compte de cette méthode. Pour cela les livres de révisons pour le brevet ou les prépa..bac…tout en un ou par matière sont assez bien faits car ils expliquent la leçon, la méthode, vérifient leur compréhension par des exercices. Après il faut s’y plonger ! J’ai remarqué avec mes enfants que leur souci était de passer à l’étape écrite et de faire les exercices, car ls pensent en lisant la leçon ou même en misant un exercice qu’ils ont compris la logique. Or de cette façon ils ne sont pas confrontés au raisonnement et à la réflexion, ça peut tenir quelques temps mais fatalement à un moment cela fait défaut et là il ya lieu de rattraper tout ce qui n’a pas été fait auparavant. Ma préconisaton est donc : vérification de la compréhension par l’écrit. Sur internet il y a aussi des cours que vous trouverez en vidéos, ils donnent une autre approche mais encore une fois la compréhension écrite doit être vérifiée selon moi.

  2. Bonjour, étant moi même précoce, âgée de 13 ans et en classe de seconde cette année, je redoute d’être victime de « phobie scolaire ». Je suis terrifiée à l’idée de revoir une de mes professeurs, ma professeure de mathématiques et professeure principale qui à la fâcheuse tendance à crier….beaucoup, or j’ai de plus en plus de mal à le supporter, même si cela ne m’est pas destiné (ayant de très bons résultats dans cette matière)(pour l’instants).

    Cependant, ce n’est pas le seul problème, nous sommes actuellement en fin de vacances scolaires et j’ai des crises de paniques à l’idée de devoir retourner au lycée….
    Tout m’y semble hostile. Entre les regards lancés par mes camarades (qui ne sont du moins pas toujours emplis de bienveillance) et la solitude permanente que je vis…je dois bien admettre que les vacances scolaires au sein du douillet petit cocon familial me plaisent davantage. Il est difficile d’être TOUJOURS seule comme je le suis. Premièrement, les regards des autres élèves sont difficiles à supporter, j’ai parfois juste envie de m’enfuir en prenant mes jambes à mon cou….c’est pour vous dire. De plus, j’ai toujours l’impression permanente de déranger.

    Et mon entourage n’est pas là pour m’aider ! Certes, ma mère est toujours présente et là pour moi mais il n’y a qu’elle. Je n’ai pas vraiment d’amis, mon père n’a plus voulu me voir il y a de cela 3 ans après un accident de voiture et ma tante m’explique globalement que je suis une merde (désolée du terme grossier), que je dois faire un effort pour rentrer dans la norme, et que si je n’ai pas d’amis, c’est tout simplement car je porte un jugement sur eux. À cela, j’aimerais répondre que oui…et non. Oui, parfois il m’arrive de me demander pourquoi les autres sont si c**** mais je me rends bien compte que c’est en partie ma faute. J’imagine que c’est difficile de m’aborder et de parler avec moi. J’en souffre tout de même beaucoup.

    On me dit souvent que je recherche quelque chose qui n’existe pas, qu’à mon âge, les « amitiés » ne sont pas réelles mais c’est tout de même difficile de voir, qu’autour de soi, tout le monde a des amis sauf soi-même. Oui, je sais bien que l’on a tendance à ne voir des situations que de l’extérieur, à vouloir tout ce qu’on n’a pas….

    Quand je pense au lycée, au fait d’y retourner, je suis saisie d’un peur panique, les larmes me montent aux yeux sans pouvoir savoir pourquoi et j’ai juste envie de disparaître.

    Alors ma question est : « Qu’est-ce qui cloche chez moi ? »
    Suis-je dépressive ? Ai -je développé une phobie scolaire ? Une phobie sociale ? Ou alors suis-je seulement, tout simplement bizarre, ou en manque d’attention ? Ma précocité (assez marquée j’imagine) est-elle à l’origine de tout ça ? Suis-je condamnée à avoir une vie pourrie, roulée en boule dans mon lit, redoutant que l’on m’ignore, puisque tel est mon sort ? (Je deviens poète XD). Plus sérieusement, la vie est-elle toujours comme cela ou est-ce que quelque chose cloche chez moi ?

    1. Bonjour,

      Oui, je comprends tout à fait que cette solitude, réelle, puisse vous peser.
      En fait il s’agit d’admettre qu’une part de vous vous rend différente (envies, centres d’intérêt, façon d’être et âge…) mais qu’il n’y a pas de fatalité à rester isolée. C’est un passage temporaire, difficile à supporter, mais pas définitif .
      Il se peut parallèlement que vos camarades de classe ne sachent pas comment vous aborder ou ne perçoivent pas votre solitude.
      Je vous conseillerais d’envisager différentes choses :
      – vous faire une petite liste des points qui selon vous, vous rapprochent des autres (envie de lien, activités communes comme le sport, la musique, jeux de société ….) et de ceux qui vous diffèrent pour réfléchir à un moyen d’entrer en contact. En fait vous n’êtes pas obligée de tout partager avec eux, simplement trouver un point d’entrée avec l’une ou l’autre personne, mais je sais que ce n’est pas simple. En observant bien vos camarades, vous détecterez peut être aussi une personne plus ou moins isolée ?
      – En parler avec une psychologue, pour vous aider à vous rassurer sur vous même et à explorer vos côtés non hp, ou à lâcher prise pour aller plus facilement vers les autres.
      – Au lycée le médecin scolaire est un interlocuteur avec qui vous pourriez évoquer vos difficultés, votre solitude. Il peut parler avec les enseignants, solliciter des groupes de travail, des duos… pour vous aider et favoriser des occasions de contacts.
      – Imaginer un texte avec votre professeur de français dans lequel vous parleriez de votre solitude ?
      – Trouver des activités extra scolaires qui vous passionnent et pour lesquelles l’âge n’est pas un critère. L’amitié n’a pas d’âge. Il y a le lycée, ceertes long…mais pas que.
      – Demandez aussi à votre maman de vous rapprocher d’antennes locales d’associations pour enfants précoces : afep, anpeip : vous verrez en écoutant des conférences ou en allant à des réunions que vous n’êtes ni seule ni marginale, et qu’en effet il est probable que vous sentiez plus en phase avec des personnes qui vous ressemblent peu ou prou, les contacts étant plus aisés. Aller à la rencontre d’autres hp devrait vous aider à passer le cap, je l’espère.
      – Si cela devient trop insupportable, il existe des associations de lutte contre la https://www.enfantsprecoces.info/haut-potentiel-et-autres-atypies-lidentification-salutaire-contre-la-phobie-scolaire/, demandez à les contacter.

      Surtout ne restez pas seule, parlez de tout cela autour de vous où vous pouvez, votre maman et médecins (scolaire, psychologue, généraliste).

    2. Étant précoce, probablement en phobie scolaire je comprend totalement ce que tu vis ou vivais (puisque cela fait un an).
      J ai 14ans et je suis entré en seconde en début d’année, depuis plus de 4ans tout les jours le matins ma première pensée est « je ne veux pas y aller » je pleure puis après j ai des maux de ventre. Tout ça a commencé avec un prof qui a ruiné ma confiance en moi en 6eme. En 5eme c etait suite au décès de ma marraine et du harcèlement persistant. 4ème c est un peu passé et 3eme grosse phobie avec 121heures d absences (j aurai voulu louper + mais les parents sont pas d accord) a cause de tentative de sucide de ma sœur. Je n en ai parlé à personne, et mes amis de seconde meme si elle sont adorable je me sens juste pas entièrement moi avec elle. J ai une amie, une vrai, elle est probablement précoce et a 8ans de plus, je pense lui en parler la prochaine fois qu on s appelera.
      Mais tu sais être different ne signifie pas bizarre (même si très clairement j adore être différente et bizarre même si c est la cause de la plupart de mes problemes)
      Il y a plein de gens en phobie scolaire, et les precoces sont en partie retrouvé dans cette partie.
      Meme en ayant un super niveau (des 18/19 avec une moyenne de 16.91 a cause de projets de groupe sans travailler) je ne supporte juste pas le fait d aller en cour. C est un fait, il n y a rien de bizarre cela veut juste dire que des fois le cerveau a besoin qu on l aide un peu, qu il a besoin de se reposer. Cette amie je l ai rencontré cet été mais on est rapidement devenu proche et elle m aide beaucoup au niveau mental (pas mal de traumatisme)

      Ne te trouve pas bizarre juste parce que tu es toi, je me suis beaucoup écarté de ce que je voulais dire au départ pour t expliquer ma situation mais si ton cerveau et ton corps ont décidés que les cours ce n etait plus fait pour toi c est qu il y a une raison :p
      Ecoute ce que ton cerveau a à te dire et même si ça t aidera pas forcément (ce qui est mon cas) ça t aidera déjà à un peu mieux te comprendre.
      Pour ce qui est des gens de ta classe qui se foutent de toi c est des cons. Met leur un coup de boule ça réglera le problème
      Non plus sérieusement ignore les ils finiront par se lasser d une « proie » qui ne réagit pas
      Pour ce qui est des amis, il est parfois mieux d en avoir, mes amies à moi ne me rendent pas heureuse (sauf celle de 8an de plus), le sentiment d incofort peut-être présent pas à cause de ta précocité mais parce que tu es différente. Ce n est pas un problème d etre different, c est meme bien mais niveau compréhension et entente avec les autres c est compliqué, tu finiras par trouver des gens comme toi j en suis sure :p

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