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Changement d’école ?

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6 sujets de 1 à 6 (sur un total de 6)
  • PREVOST
    Participant

    Bonjour à tous,

    Je suis maman d’un garçon de 6 ans (presque 7), qui a été diagnostiqué à 4 ans THPI.
    Comme il savait lire, après son test, il est passé directement de MS à CP sur avis de sa psychologue.
    Il a été mis en CP/CE1 pour son CP, toujours sur demande de la psychologue (libérale), mais il n’a pas bénéficié de ce cours double, il est resté bien du côté des CP, a suivi les mêmes cours de lecture alors qu’il savait déjà, et pareil dans toutes les disciplines.
    Pendant cette année de CP, nous n’avons pas eu beaucoup de contact avec l’enseignante. En janvier, il a été mis hors de la classe car sa maîtresse l’avait « assez vu », nous avons donc demandé à la rencontré pour en savoir plus, et elle nous a appris qu’il ne tenait pas en place, ne finissait pas son travail, était lent, inattentif. Nous étions déçus de ne pas avoir été contactés avant, mais n’en avons pas fait un drame.
    Son année s’est poursuivie sans plus de contacts de la part de l’enseignante.
    En fin d’année, j’ai demandée à nouveau à être reçue pour savoir comment cela se passait, et j’ai appris qu’elle le trouvait toujours immature, agité, pas concentré. Lorsque j’ai abordé la question de sa classe de l’année d’après, je lui demandais si elle comptait le mettre en cours double CE1/CE2 comme conseillé par la psychologue, et là elle me répond que non, la collègue ne le trouve pas assez mature et capable de suivre en cours double.
    Soit, j’accepte cette décision, mais en réalité mon fils a été mis dans une classe d’un niveau très bas. Les deux collègues ayant pris tous les bons élèves dans les cours doubles, et laissé une moitié de classe de non lecteurs dans le cours simple.
    L’année se passe plus ou moins bien, mon fils alterne les période où il est puni car trop bavard, n’avance pas dans son travail, et les périodes où il fait des efforts sous la pression parentale. En fin d’année (pendant le confinement) j’ai eu confirmation par sa maîtresse, d’après elle, il n’aurait pas dû être mis dans cette classe, il s’y ennuie probablement.

    J’en viens à ma question (désolée pour le roman):
    avec mon conjoint, nous hésitons à le changer d’école et à l’inscrire dans mon école. Mon école n’est pas meilleure, elle est en RPI avec aussi pas mal d’élèves en difficulté, mais j’y vois l’avantage de mettre mon fils dans la classe d’une collègue en qui j’ai entièrement confiance, qui connaît le sujet des HPI, qui fait une classe Harry Potter (qui motive mon fils), je sais que j’aurai confiance en son avis lorsque je lui demanderai si elle pense que je dois revoir la psychologue pour dépister un trouble de l’attention.
    Les points négatifs sont par contre, de le séparer de ses camarades, de l’inscrire dans une école d’un niveau peut être moins bon globalement que l’actuelle, et dans un milieu plus défavorisé également.

    Cela fait plus d’un mois que mon mari et moi hésitons, et il est temps de se décider.
    En dernier recours, je cherche ici des avis, des conseils, des témoignages…

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour,

    En effet c’est dommage que le dialogue avec son enseignante n’ait pas été plus ouvert. J’imagine qu’elle a pu avec raison considérer que’le saut d’une classe à ce stade était déjà beaucoup, mais avec ces enfants il faut toujours nuancer et expliquer au cas par cas. Par exemple si l’écriture peut être à ce stade une « difficulté », il n’en reste pas moins que les facultés de compréhension de l’enfant hp vont en général bien au delà de la,demande de cp, et donc tout l’intérêt de la classe à double niveau est de pouvoir bénéficier d’activités plus stimulantes (ce1) tout en considérant que pour le graphisme par exemple votre fils aurait un niveau cp.
    Il est certain que le manque de sollicitation entraîne des réactions comportementales variées telles l’agitation ou la rêverie. Il faut toujours replacer cette agitation dans un contexte pour savoir s’il n’y aurait pas autre choses, mais l’enfant hp qui s’ennuie va chercher à s’évader d’une façon ou d’une autre. Il ne s’agit pas là d’immaturité mais de réaction à une situation inadaptée pour votre enfant, je suis sûre qu’il fait par ailleurs preuve de beaucoup de maturité lorsque la sollicitation est là, ou bien ? C’est en fait un cercle vicieux qui ne se déverrouille que si l’on prend les choses par le haut et non pas à l’inverse.
    Ce qui compte donc pour votre fils pour son épanouissement est l’accompagnement individuel que l’on pourra lui apporter et la compréhension de sa personnalité en termes de stimulation et de motivation.

  • PREVOST
    Participant

    Bonjour,

    Merci pour votre réponse,
    En effet, elle avait l’air de dire que son manque de concentration et son agitation était dû à un manque de maturité.
    J’ai souvent l’impression que dès qu’on évoque le saut de classe, les parents sont un peu regardés de travers, comme si on me soupçonnait d’avoir poussé mon enfant à être comme il est (d’autant plus que je suis enseignante moi-même).
    Ses maîtresses de cette année font le même constat d’agitation, de manque d’intérêt et de concentration.
    Je l’ai constaté moi-même pendant ce confinement, il répond à l’oral très très vite, mais lorsqu’il s’agit de passer à l’écrit, tout est très long, il rêve, il n’a pas envie de copier…
    Lui même le dit, « son cerveau s’échappe », et il rechigne toujours dès qu’on parle des devoirs, du travail scolaire.
    Depuis la reprise post-confinement, il retrouve son ancienne enseignante de CP, qui me dit toujours qu’il a beaucoup de mal à se mettre au travail, et à rester concentré, et en effet: les exercices sont rarement faits en entier.

    Je confirme qu’il est capable de beaucoup de maturité dans la vie en général.
    Nous avons souvent l’impression d’avoir deux petits garçons: un grand, mature, raisonnable, curieux, malin, qui veut toujours bien faire et prend très à coeur de satisfaire ses parents, et un petit foufou qui ne sait pas écouter, regarder dans les yeux, qui gigote tout le temps, qui oublie ce qu’il est en train de faire et s’évade, qui n’a pas envie d’aller à l’école.

    Mon envie de le changer d’école vient de cet espoir: qu’il soit dans la classe d’une collègue et amie qui a à coeur le bien-être et l’épanouissement des enfants, qui sait ce que sont les spécificité du haut potentiel, qui saura peut-être le motiver et le rendre plus scolaire.
    Mais mes doutes sont de le déraciner de son école, et de l’emmener dans une école plus défavorisée, avec pas mal d’élèves en difficulté ou difficiles.
    En fait je choisis l’enseignante pour ses qualités mais risque de regretter de le faire changer de cadre scolaire. D’autant plus que je ne connais pas la future enseignante qu’il aurait en CE2 s’il restait dans son école actuelle: elle serait peut-être très bien…

    Autre interrogation depuis quelques mois, dois-je revoir sa psychologue pour dépister un éventuel trouble de l’attention?
    D’un côté, je serai fixée mais de l’autre, à quoi cela nous avancera de savoir?

    Encore merci pour votre réponse, cela fait du bien de coucher par écrit ses doutes, et d’avoir peut-être des avis de familles ou professionnels qui connaissent la question du haut potentiel, sans les à-priori que l’on rencontre souvent.

  • Françoise
    Maître des clés

    Oui la problématique de l’attention est réelle pour ces enfants et beaucoup plus difficile à analyser en cas de haut et tres haut potentiel.
    La difficulté est de se positionner réellement à un niveau qui leur donne à la fois la stimulation et les confrontations à la difficulté pour qu’ils’apprennent à y répondre. Ça passera parfois par des activités non scolaires. Avez vous tenté les cahiers d’activités, sur des thèmes qui lui plaisent (car en effet le plus simple pour eux est l’oral et l’écrit demande un effort qui sera plus facide a pordure s’il y a une carotte). Par exp je viens d’acheter un cahier de rédaction pour ma fille, à sa demande, elle l’a fait ce matin en 2 heures presque en entier…donc oui le sujet est important. Harry potter pourrait être un bon prétexte pour vous aussi, cahiers dérivés afin de mieux évaluer ses capacités attentionnelles.

    J’avais rédigé un article à ce sujet :https://www.enfantsprecoces.info/quel-lien-peut-on-faire-entre-tres-haut-potentiel-intellectuel-et-troubles-de-lattention/,
    Complété par le regard professionnel de Magali FEIGE, psychologue clinicienne et neuropsychologue : https://www.enfantsprecoces.info/les-specificites-de-lattention-chez-lenfant-a-haut-potentiel-intellectuel/

    En espérant que ces lectures vous aideront dans vos réflexions.

  • PREVOST
    Participant

    J’ai lu les articles et en effet, je pense également que les difficultés d’attention/concentration ne sont pas constantes, mon fils est parfois capable de rester concentré sur une tâche, mais uniquement sur ce que lui a décidé de faire et au moment où il a décidé de le faire.
    Malheureusement les tâches scolaires, à l’école comme à la maison n’en font pas partie.

    La motivation par la classe Harry Potter pourrait donc être une bonne solution pour qu’il s’implique enfin à l’école.

    En réaction à votre article: je pense en effet que la difficulté aide mon enfant à s’intéresser et à se concentrer (et je dirai aussi la nouveauté, la découverte!)
    Mais j’y vois un cercle vicieux: (et je me pose souvent cette question pour mon fils): si un parent permet à son enfant de découvrir plus, d’apprendre plus, pour le stimuler, pour le nourrir, est ce qu’il ne risque pas d’aggraver le problème scolaire? Car l’enfant continuera à prendre « de l’avance » sur les acquisitions scolaires et s’ennuiera toujours plus en classe.

    Mon fils par exemple, comprend déjà les fractions et les pourcentages, il a découvert ça tout seul dans la vie quotidienne, il nous en parle, donc forcément on lui répond, on lui explique certaines choses, on s’amuse en fait! Tout comme il avait appris à lire, à écrire, à calculer…
    Mais ce sont encore des notions qui ne seront pas nouvelles pour lui quand elles seront abordées en classe, et qui ne l’intéresseront plus (une fois que c’est compris, il passe à autre chose, et ça ne l’amuse plus)

    En tant qu’enseignante, je sais que le facteur nouveauté et découverte est important pour intéresser les élèves, mais un enfant qui connait déjà ce dont on va lui parler perd ce levier.

    Je ne suis pas de ceux et celles qui critiquent facilement le corps enseignant, car j’en fais partie, et je sais la difficulté que c’est d’avoir à enseigner à un enfant comme mon fils, dans une classe avec autant de profils que d’élèves.
    Je me sens souvent tiraillée entre mes sentiments de maman qui veut le meilleur pour son fils, et mon expérience de maitresse qui sait à quel point ce qu’on demande aux enseignants pour bien prendre en charge tous les élèves est très difficile (si ce n’est impossible).

  • Françoise
    Maître des clés

    En effet c’est toute la difficulté ! C’est pourquoi dans le cas d’enfants comme le vôtre il est important que le profil puisse être expliqué afin que les enseignants puissent faire preuve de souplesse et laisser « prendre » à un enfant ce qu’il peut dans un classe à double niveau par exemple.
    Je crois qu’il est aussi bon d’expliquer aux enfants, dès qu’ils sont à même de le comprendre, qu’ils ont un rythme différent et peuvent ressentir de l’ennui mais que le tout s’inscrit dans une démarche collaborative, c’est à dire avec une compréhension mutuelle. Un enfant qui est « challengé » quand c’est possible et qui sait qu’il bénéficie d’un regard particulier, avec des obligations minimales en échange, peut tout à fait bien fonctionner.
    La relation personnelle joue beaucoup aussi et la complicité est aussi un levier, avec l’humour etc…

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