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Comment gérer l’hyperstimulabilité psychomotrice de votre enfant ?

Votre enfant bouge tout le temps et a du mal à se concentrer lorsqu’il travaille ? Apprenez comment l’aider à maîtriser son trop plein d’énergie.

Enfant agité
Jade Ann RiveraVoici la quatrième partie de notre dossier sur les hyperstimulabilités qui vous propose la traduction d’une série d’articles rédigés par Jade Ann Rivera pour son site et repris ici sur sa proposition. Après l’hyperstimulabilité émotionnellel’hyperstimulabilité imaginative et l’hyperstimulabilité intellectuelle, nous examinons cette fois-ci l’hyperstimulabilité psychomotrice, cet état de surexcitation qui gêne bien souvent les enfants au travail. Comme à mon habitude, je vous invite à laisser vos commentaires ou vos expériences sur ce sujet en bas de page afin que nous puissions en discuter si vous le désirez. Vous trouverez par ailleurs la version originale de l’article de Jade sur cette page de son site.

Comment identifier et faire face aux hyperstimulabilités, partie 4 sur 5 : l’hyperstimulabilité psychomotrice

Durant les six années de travail que j’ai effectuées avec des enfants surdoués, j’ai rencontré exactement deux élèves qui souffraient vraiment d’un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH).

C’est tout… deux !

J’ai eu plus que ma part d’élèves qui gesticulaient, se tortillaient, balançaient leurs genoux, parlaient compulsivement ou s’agitaient mais seulement deux d’entre eux présentaient un irréfutable diagnostic de TDAH. Les autres étaient en réalité aux prises avec leur hyperstimulabilité psychomotrice.

Permettez-moi de commencer cet article en déclarant, sans équivoque, que le TDAH est un problème réel qui mérite soins et attention. Cependant, il est bien souvent grossièrement et mal diagnostiqué, en particulier chez les enfants doués.

Les enfants surdoués faisant face à l’hyperstimulabilité psychomotrice semblent disposer d’une réserve inépuisable d’énergie physique. Je me rends bien compte que cela pourrait être dit de la plupart des enfants mais ce que je veux essayer de décrire ici est différent ; je parle d’une énergie si excessive qu’elle peut parfois paraître frénétique, voire destructrice. Il est dès lors aisé de comprendre pourquoi des professionnels bien intentionnés mais mal informés sont tentés de la médicaliser.

Nous plaçons des enfants surdoués avec des styles d’apprentissage non verbaux ou visuo-spatiaux touchés par l’hyperstimulabilité psychomotrice dans des salles de classe indifférenciées et traditionnelles, puis nous nous demandons pourquoi il ya des problèmes. Dans ce cadre, des comportements troublants apparaissent inévitablement, comportements qui ressemblent beaucoup aux conséquences d’un TDAH … mais ne relèvent pas pour autant de cette pathologie.

Dans ces situations inappropriées, les enfants surdoués sont souvent décrits comme des «piles électriques». Ils ne peuvent pas rester immobiles suffisamment longtemps pour terminer le travail scolaire qui leur est demandé. Ils ont beaucoup de mal à parler seulement lorsque c’est leur tour. Ils semblent chercher  et exploiter toutes les occasions de saboter l’apprentissage des autres. Avez-vous constaté combien ils ont du mal à s’organiser pour leur devoir ou à retrouver une copie très importante alors qu’ils savent parfaitement quand commence et se termine la récréation ?

Remarquez que j’ai écrit ci-dessus : situations inappropriées. C’est bien la situation ou l’environnement d’apprentissage qui pose problème, pas l’apprenant. Si nous essayons seulement de mettre un terme aux mouvements et à l’agitation de l’enfant, ceux-ci persisteront, voire s’aggraveront. C’est le travail des professionnels qui s’occupent de ces enfants de créer une situation et un environnement qui leur conviennent.  Pour moi, cela ressemble beaucoup à ce que j’ai mis en place dans ce que j’appelle ma micro-école pour élèves surdoués.

Dans cette unique pièce, les élèves peuvent

– bouger,

– se promener,

– se lever pour faire leur travail debout,

– écouter de la musique (avec un casque).

Ainsi, ils ne dérangent pas les autres et peuvent tout de même progresser à leur rythme.

J’ai également un approvisionnement régulier de gommes à mâcher à la disposition de quiconque le veut. La saveur fraise est à la mode dans ma classe en ce moment.

Et si quelqu’un a vraiment du mal à un moment ou à un autre, nous arrêtons tout et sortons pour faire des sauts de grenouille.

Oui, des sauts de grenouilles.

Avec chaque famille dont l’enfant entre dans cet environnement, je discute du style et des préférences d’apprentissage de l’élève. Je tiens aussi compte de la  culture de la famille et des souhaits des parents. Nous créons ensemble un plan d’apprentissage individualisé qui prend en compte le besoin de bouger de l’enfant tout en posant de saines limites en classe. Nous faisons évoluer ce plan dans le temps, en fonction des besoins. Le résultat est assez merveilleux et je pense que c’est vraiment quelque chose qui devrait être généralisé pour tous les élèves surdoués.

L’enfant surdoué qui apprend à exploiter son hyperstimulabilité psychomotrice est en général attiré par les activités basées sur le mouvement qui lui permettent de s’exprimer et d’obtenir une sorte de libération physique. La danse donne de bons résultats mais cela peut être quelque chose d’aussi simple et agréable que tout simplement tourner en rond. Fait intéressant, j’ai remarqué que mes élèves ont tendance à ne pas apprécier les sports trop « organisés » ou, par exemple, la danse classique, dont les règles semblent trop rigides.

Quelle activité physique plaît le plus à votre enfant surdoué ? Quelles techniques avez-vous découvertes pour aider votre enfant ou votre élève à exploiter son hyperstimulabilité. J’aimerais lire  vos expériences dans les commentaires ci-dessous.

Sommaire du dossier

1. L’hyperstimulabilité émotionnelle
2. L’hyperstimulabilité imaginative
3. L’hyperstimulabilité intellectuelle
4. L’hyperstimulabilité psychomotrice
5. L’hyperstimulabilité sensorielle

17 commentaires

  1. Je retrouve trait pr trait mon fils ds cette description. Je dois me battre pr qu’on ne dise pas qu’il est hyper actif. Il a maintenant 6 ans et bouge bien moins qu’avant !! Mais il reste incapable de rester sur sa chaise sans bouger Totalement.
    Il est suivi par une psychomotricienne depuis plus d’un an, ca l’aide enormement a se poser, s’organiser, conscientiser ses mouvements.

    Cette annee il fait de la natation …c’est vraiment top pr lui ! Et ca le fatigue !!!
    De la gym, ca lui convient bien car c’est ss forme de petits ateliers dc pas du tt lassant.
    et du foot, il préfère également les entrainements ou il y a une succession d’ateliers /jeux plutot que les matchs ou il sait pas trop ou se placer.

    il lui faut un objectif par atelier et ca fonctionne !

  2. Bonjour,

    je trouve votre site très interessant, amusant tout en tant très sérieux.
    Je suis ravie de vous lire et je ne peux m’empecher d’écrire : a quand une école de ce type pour adulte quadra qui aimerait apprendre et s’épanouir, cette école je la reve tout les jours, j’espère qu’un jour il y en aura une.
    Rien n’est adapté aux quadras, je trouve cela dommage et encore maintenant nous avons internet.
    Je vous remercie de choisir des policesde caractère sans empatements car pour les personnes ayant des difficultés de lecture c’est très appréciables. merci à vous et bonne continuation. Cordialement

  3. Bonjour,
    Votre article est particulièrement intéressant.
    La partie consacrée à l’hyperstimulabilité psychomotrice traduit étrangement le portrait de notre petit garçon dont l’énergie, depuis son jeune âge, nous a toujours dérouté; nous le surnommons justement « Energizer », en référence à cette pile auto-rechargeable.
    Il a fait ses nuits à 6 jours, et directement de très très grosses nuits ( 20 h -9h) mais cela n’a pas duré en terme de temps de sommeil.
    On se souvient, encore jeunes étudiants sans expérience de parents, nous avions angoissé à notre réveil le lendemain de sa première nuit. En effet, le temps d’arriver dans sa chambre, nous pensions qu’il lui était arrivé quelque chose durant la nuit et qu’il était peut-être décédé pour ne nous avoir pas réveillé pour demander à manger.
    Fort heureusement, nous l’avons trouvé dans un état de sommeil paisible. Bien que rassuré, nous nous sommes culpabilisés. Eh oui§ il était clair que nous l’avons pas entendu pleurer la nuit à l’heure de son repas et à force, il a finit par se rendormir. La prochaine nuit, nous avons veillé mais avons constaté que le petit bonhomme faisait tout simplement ses nuits. Sauf que, progressivement l’heure du couché s’est rallongé et l’heure de réveil s’est raccourci.
    A deux mois, il est tombé de notre lit après s’être retourné sur lui-même. Couché sur le dos, au milieu de notre lit de 160 *200, sa maman, à l’époque jeune interne en pédiatrie, ne croyait pas une seconde qu’il pouvait se retourné ne se reste que sur un coté de lui. Non, elle avait tout faut, non seulement il a tourné une fois mais plusieurs au point de tomber du lit. Nous avions entendu le bruit et le hurlement et avions compris quelques minuter qu’il se tournait sur lui-même.
    A partir de 4 mois, il devenait infatigable et les siestes n’étaient plus automatiques. A 6 mois, il était déjà débout, catastrophe ! Il bougeait davantage et dans tous les sens, touchait à tout; la maison était un vrai bordel. Il ne supportait pas d’être bloqué soit dans le lit soit dans le parc; il était particulièrement intéressé par tout ce qui était minuscule. Il connaissait tous les coins et recoins de la maison; Nous l’appelions l’aspirateur de la maison, parce qu’il fouillait pour dénicher tout ce qui n’était pas a priori visible, y compris les saletés. A 9 mois, il a fait ses premiers pas, à 12 mois, il courrait et devenait de plus en plus infatigable, surtout insomniaque, ce que n’avons jusqu’aujourd’hui jamais compris. Pour nous, l’ordre des choses voudrait qu’un enfant actifs comme le notre soit sujette à la fatigue. lui est inépuisable.
    A 18 mois, il sort de son lit. J’ai le souvenir de cette nuit horrible où il ne voulait pas rester dans son lit comme si le lit était hanté. Les voisins ont sonné à minuit pour s’assurer que l’enfant n’était pas maltraité tellement il hurlait. Au bout de plusieurs tentatives à 1h du matin, nous avions compris que c’est peine perdu. Le matelas était déposé au sol et il s’est couché sans problème. Deux mois plus tard, il a un lit de petit garçon.
    Au final, il était de plus en autonome, parfaitement arrimer à notre rythme de vie. Nous étions des jeunes étudiants et jonglons avec des emplois de temps extrêmement serrés; son énergie et cette incroyable capacité à résister nous arrangeait à bien des égards, il s’habillait seul, allait seul au toilettes, mangeait seul, il nous aidait dans cette autonomie quelques fois. Cela nous a fallu quelques remarques parfois désobligeantes de notre entourage qui ne comprenait rien à son rythme mais considérait que nous étions responsables du rythme adulte qu’il avait à peine à un deux ans.
    Nous avions même, à certains moments, du mal à le suivre. Je peux d’ailleurs, au passage, raconter quelques anecdotes à propos de lui plus petit. Il était en guerre perpétuelle contre le sommeil et surtout la sieste. Il ne dormait qu’en cas d’épuisement total ou dans la voiture durant le voyage. Des heures; avant, il pleurait, s’agitait, jouait, pleurait… jusqu’à s’arrêter comme une voiture en panne de carburant. Nous avons réalisé des vidéos surréalistes de lui tout petit dans son lit, à peine incroyable, en position semi debout, parfois à genoux, accroché et tanguant sur les barreaux du lit somnolant et pleurant en même temps de façon intermittente, il refuse de se coucher. Nous sommes certains que plus grand il n’en reviendra pas en les visionnant. Les week-end et souvent après une semaine surchargée, nous espérions faire la grâce matinée mais c’était sans compter sur son réveil matinal à 6 h. Libéré de ses barreaux, c’est lui qui venait nous réveillé dans notre chambre, nous rappelant qu' »il fait jour dehors ».
    Il dort depuis tout petit en moyenne 9h par nuit sans faire de siestes systématiques même après des journées particulièrement chargées d’activités physiques.
    Les siestes, dès son jeune âge, ont toujours été les pires moments de sa journée. Comme il sait maintenant qu’il doit dans tous les cas être couché dans son lit, libre à lui de dormir ou non, il n’hésite âs à négocier, pour ne pas y aller car il sait qu’il finira par s’endormir. Nous avons compris avec le temps ce refus catégorique d’être dans une position favorable au sommeil; c’est parce qu’il sait qu’il ne contrôlera pas indéfiniment son état d’éveil.
    Si nous avons jusqu’ici satisfait ses besoins en dépense d’énergie en lui trouvons de nombreuses occupations (foot, vélo, tennis, natation, percussions, piano etc.. ), cette situation nous inquiète actuellement; nous constatons en effet, et c’est même d’ailleurs la cause de mon intérêt pour ce formidable site, des signes d’une évolution négative de son comportement, des signes montrant une difficulté réelle d’apprentissage du fait de l’impossibilité de s’appliquer pour effectuer une tache sans bouger, sans passer à autre chose, sans se tortiller même assis. Il ne prend jamais le temps d’écouter les consignes, et cherche à faire les choses au pif, comme s’il s’agissait de jouer à la tombola.
    Pour le coloriage de ses notes de musiques par exemple, il faut être patient très patient pas parce que c’est difficile mais parce qu agité, il fait n’importe quoi, parfois juste pour créer une occasion de bouger. Avant de trouver la stratégie consistant à lui attribuer un point dans son panier à chaque fois qu’il coloriait en prenant le temps de s’assurer que c’est la bonne note et le bon code couleur, on pouvait y passer du temps pour rappeler son attention. Il peut être très appliqué sur un temps très réduit et même faire des choses avec une précision remarquable mais hélas cela ne dure pas très longtemps, parce qu’en même temps, il est intéressé par autre chose ou tout simplement bouge les pieds, les mains, se retourne, se gratte les cheveux.
    Ses coloriages sont rarement achevés mais les parties coloriées le sont avec une précision presque chirurgicale.

    Voila ce que je peux dire comme expérience de notre petite donc je précise n’a jamais été vu par un professionnel. Je partage juste cette expérience de sa manière d’être sans savoir s’il serait précoce ou pas.

    Je vous remercie pour ce contenu qui nous aide peut être à le comprendre davantage.

    Maintenant, pour mobiliser son attention et sa concentration , nous l’encouragions quitte à le surestimer et ça il adore se faire passer pour un vrai champion. à deux, il exigeait à la thèse de son parrain qu’on dise bravo après avoir dansé au milieu d’un beau monde admiratif. Il arrivait a peu près à faire des choses plus scolaire mais dernièrement nous avons constaté une évolution de son comportement avec une appréciation relativement moyenne de sa maîtresse.

  4. bonjour
    merci pour vos réflexions votre ouverture sur les EIP.
    voilà qq mois que nous avons testé nos 2 filles après des années de doutes, et les résultats sont très élevés…c’est pourquoi nous savons que les temps extra scolaire sont très importants. ..
    alors pour les activités l’ainee 8 ans s’épanouit dans l’athlétisme , varié ,intense avec des challenges. ..et la seconde 5 ans c’est le poney pour le contact la rigueur … enfin l’el’escalade pour les 2 à des effets incroyables. . plus 4 h non stop à grimper…
    votre analyse me rassure aussi parce qu’après bilan psychomoteur sans resultat pour cette hyperactivite nous étions très interrogé face à ce besoin de bouger … à bientôt

  5. Bonjour,

    Merci pour votre commentaire. En effet nos enfants ont besoin d’aller à fond dans ce qui les passionne et sont capables de beaucoup d’efforts, l’inverse les « éteint ».
    Bravo pour votre endurance car il n’est pas toujours aisé pour les parents de suivre et de consacrer tout ce temps de loisirs aux enfants.

  6. Bonjour,
    Vraiment, je suis étonnée de ne pas avoir eu vent de votre site avant car je le trouve complet, attractif et ouvrant la discussion. Notre fils a été descolarisé depuis février 2015. Nous avons fait école à la maison avec le CNED. Et c’est là que je me suis apperçue de sa grande « bougeotte ». Je me disais : »non mais là ce n’est pas possible ». Ayant entendu parlé de ce genre de comportement chez nos enfants précoces, presque naturellement je l’ai laissé faire. Assis, debout, assis, debout, grifonner, chanter les textes â lire. Très vite je me suis apperçue que finalement nous avancions. Mais j’avoue qu’il m’a fallu prendre sur moi pour aKccepter ce comportement, bien loin du système scolaire que les gens de mon âge (45) ont connu. Il y même eu une amélioration puisque je remarquais que les temps de concentration pouvaient être de plus en plus longs. A la rentrée il retournera au collège avec ses « pites ». Il me tarde de connaître le résultat et saviir s’il aura ce comportement. Si…. je suis maintenant prête pour aller à la rencontre de ses professeurs. Merci à vous et à vos grandes lumières qui éclaircissent nos coins obscures.

  7. Bonjour Delphine,

    Je vous remercie pour vos compliments, cela nous touche et nous sommes heureux si notre site peut vous aider.

    Effectivement ce n’est pas toujours facile de laisser nos enfants travailler debout, avec de la musique ou toute autre forme non traditionnelle car nous avons l’impression (fausse) qu’ils seront déconcentrés alors que c’est tout le contraire. C’est bien sûr plus facile à la maison (mes enfants sont au cned aussi).

    Je crois qu’il faudra surtout ne pas hésiter à expliquer le mode de fonctionnement spécifique de votre enfant si vous constatez le moindre signe de faiblesse ou découragement afin que les enseignants mettent en place une adaptation pour votre fils, même s’ils ne peuvent bien sûr pas être aussi aussi souples qu’à la maison.

    N’hésitez pas à nous tenir informés.

  8. Bonjour
    C’est la première fois que j’entends parler d’hyperstimulabilité psychomotrice….Mon fils a eu un test de QI fait par la psychologue scolaire à 5 ans et demi qui ne montrait pas de précocité mais il en beaucoup de traits(en + de celui-ci)…Notamment cette hyperstimumabilité psychomotrice…Cela pose soucis en classe car il se tortille dans tous les sens sur sa chaise apparement, joue avec ses stylos etc. Il a sauté le cp car il a appris à lire tout seul en fin de moyenne section et sa fin de ce1 a été marqué par des bavardages incessants et une grande bougeotte (réduite par rapport à la maternelle).
    Au niveau du sommeil, il a eu un cap vers 22 mois où dormir l’angoissait que ce soit la sieste ou la nuit, depuis la sieste ne s’est faite que contrainte et forcée même lorsqu’il tombe de sommeil…
    Il est très grand pour son âge, du coup cela enlève le caractère avancé de ce qu’il sait faire puisqu’il ressemble aux enfants 1 à 2 ans plus vieux que lui…Il adore faire du vélo, du foot, nager etc…
    Merci pour cet article!
    Caroline.

  9. Bonjour,

    Nous avons rencontré une ASBL formidable.
    Elle propose des entretiens longs avec les parents, à la demande et des séances de jeu avec l’enfant et des formations très chouettes théoriques et dynamiques.
    Leur méthode commune a tous les troubles du développement est Son Rise. Méthode de développement intensif par le jeu (=motivation). Séances de jeu où on lui donne tout contrôle dans un cadre (être convenable). Le cadre implique aussi une pièce (sa chambre ou une salle de jeu) qui permet de sélectionner les stimulis extérieurs; On va donc remplir un réservoir de contrôle où il ira puiser lorsqu’il en aura besoin (gérer son énergie etc). On affine pas à pas. Min. une séance par jour d’une heure 30 et 7j/7. C’est une moment de partage où je n’ai guère de comportements difficiles. Nous le CELEBRONS réellement, chaleureusement quand il fait qq chose de chouette ou qu’il tente de le faire afin de garder le lien qui s’étiolait et de renforcer son estime de lui.
    Exigeant mais le nous le rend bien.
    Je fais aussi régulièrement à la carte des sortie en piscine. C’est dans un hôtel et donc l’eau est chaude, la piscine pas trop grande, pas trop de monde, de bruit pour qu’il s’apaise en se défoulant.
    Bien cordialement.

  10. Bonjour ou Rebonjour !

    Ce concept que je découvre, m’éclaire sur mon fils.
    Le témoignage de Rostano m’a vraiment fait beaucoup rire! Je pourrai faire un copier collé de quasiment tout les paragraphes!!!
    (Mon fils était un alien dans mon ventre (dès 6 mois de grossesse!) se retournait (dos ventre) dans son berceau dès sa première semaine de vie. Il est tombé du lit parental à 2 mois pendant une « sieste » et oui c’est possible, à 2 mois, il roule!!! C’est assis tous seul à 5 mois, se levait à 7mois contre n’importe quoi même un gros ballon, un pot de fleur… et patatrak par terre (parce à 7 mois, il ne comprenait rien au stop! non pas là… et paf! trop tard maman!). Il a marché seul à 9 mois, est sortit de son lit à barreau en escaladant (sans se faire mal!) à 13 mois, vélo sans roulette à 2.5 ans- 3 ans bref ! On est super fiert de lui, mais il faut suivre!!)

    Donc, pour canaliser « durassel » » : l’école du cirque dès 2.5 ans lui a appris à canaliser son énergie et se concentrer, il a travaillé l’équilibre, fait des spectacles, très ludique et varié au niveau des activités : super chouette!
    On a rajouté le mini tennis à 4 ans, pas mal, petits exercices de motricité dans lesquels il s’amuse bien, il apprend à taper dans une balle avec une raquette, ça lui plait.
    A 6.5 ans on a arrêté le cirque et on a pu commencer l’escalade: c’est un champion, capable de grimper une journée en compet’ juste parce qu’il adore ça!
    Le tennis l’a saouler cette année là,il s’ennuyait, le moniteur n’était pas top on a arrêté.
    A la place on a essayé la batterie (à sa demande) ça n’a pas marché. Je précise qu’en CE1, il s’est ennuyé à l’école et s’était compliqué. Même en escalde cette année là, il ne s’est pas donné comme d’habitude, mais il n’a jamais rechigné pour y aller!
    L’année d’après on est revenu au tennis + escalade+ escalade dans un groupe inter club (4 heures de grimpe une fois par mois en plus de son 1h30 d’entrainement par semaine), il s’est ennuyé a nouveau au tennis (même moniteur qui ne s’est pas amélioré malgré nos discutions avec lui sur le fait que notre enfant s’ennuyait).
    Cette année super duo hand-ball/escalade :
    hand-ball (2 fois 1h30 par semaine) + escalade 1h30+ groupe escalade aventure (3 heures tout les samedis matin en automne et au printemps)+groupe escalade interclub (4h, 1 samedi par mois) quand il n’y aura plus le groupe aventure.
    On rajoute les compt’ le WE qui vont commencer en escalade et les match de hand-ball, ils commencent samedi…
    Là, il est occupé! mais je me demande si ce n’est pas un peu trop… A la rentrée nous allons peut être réduire un peu les entrainements de hand-ball jusqu’à ce que se termine le groupe aventure escalade… Mais il n’en a pas envie, il s’éclate +++!!
    On est en négociation…

    Nos filles ne sont pas dans ce profil d’enfant hyper tonique inépuisable, mais j’en dis 2 mots quand même:
    Le judo canalise super bien sa petite soeur (4ans) qui est beaucoup moins tonique mais qui a bien besoin d’action quand même!
    Notre grande est cool cool: école du cirque petite (de 4 ans à 6 ans), puis théâtre et danse dès 6ans ont rythmé ses activités péris scolaires jusqu’à cette année.
    Là on a remplacé à sa demande la danse par la natation (elle ne voulais plus de danse classique) et on a rajouté une activité cinéma.

    Ayant moi même besoin de bouger les promenades, la rando l’été, le vélo, la natation sont nos loisirs…

    Je me répète mais quel site formidable! MERCI !

  11. Bonsoir, notre fils de 6 ans vient d’être reconnu « précoce » lors de son entrée au CP. Depuis les débuts de la scolarité, nous sommes confronté à des problèmes de comportement, il a toujours été une vrai pile éléctrique comme on le dit…il a toujours été très sportif, et très tot car on nous conseillait de lui faire faire du sport.Il a fini après 2 ans de gym et 2 ans de natation par se tourner naturellement vers la danse (du breakdance) qui semble effectivement le libérer…et ca fait vraiment plaisir à voir mais cela n’atténu pas pour autant sa surexitation physique qu’il n’arrive pas du tout à maitriser. D’ailleur autant que faire se peut, nous ne lui demandons plus même en faisant les devoirs pour autant j’aimerais l’aider …peut etee auriez vous des trucs astuces et conseils?

    1. Bonjour Mélanie,

      Effectivement il est bon pour ces enfants de pouvoir se défouler à un moment ou un autre dans la journée. Ce peut être le sport, la danse, la musique, parfois il est bon de pratiquer una activité à la fois physique et qui demande aussi de la réflexion comme l’escrime, le tir à l’arc, la batterie, cela nécessite de canaliser plusieurs énergie en même temps.
      Paradoxalement aussi, les enfants dits pile électrique parviennent à être très calmes ou concentrés lors d’activités intellectuelles ou cérébrales (jeux de logique, de société, casse-têtes…). Il ne faut pas oublier que cette énergie débordante peut être la conséquence d’un manque d’activité motivante. Une bonne combinaison du physique et de l’intellectuel peut être efficace.

  12. Votre article est très intéressant. Je viens de découvrir le site. Mon fils de 8 ans bouge de façon excessive à l’école depuis toujours, test l’an dernier qui évoque une précocité. Le mouvement a été un des éléments à l’origine de la demande de test. On a essayé des petits trucs avec les conseils d’une psychomotricienne : élastique à tirer, balancement des jambes sous la table, saut des jambes .. malheureusement astuces vite refusées par l’institutrice car rapidement dérangeant pour la classe. Du coup mon fils continue de bouger, son bureau est toujours en mouvement, son matériel tombe, c’est une petite tornade. Pourtant à la maison il peut lire une heure sans bouger idem devant un ordinateur, une tablette, mais lorsqu’il fait ses devoirs ou récite une leçon il bouge tout le temps, quand il réfléchit il bouge, impossible d’être assis. En classe ces mouvements ne sont pas compris et non tolérés depuis le CP …

  13. Merci pour cet article très complet sur les différentes hyperstimulabilités des HPs.
    Elles s’expriment de façon plus ou moins marquée et différemment dans ma tribu de HP : papa, maman, fils et fille.

    Papa essaye de les gommer car notre société a tendance à assimiler ces hyper quelque chose à des traits réservés aux femmes.
    Moi, maman, je vis avec ces atouts pour vivre intensément chaque moment ; excentrique pour les uns, loufoque pour les autres, je m’en moque. C’est un vrai don de ressentir son environnement, les autres, la vie avec tant de force.

    Pour les enfants, j’essaye justement de leur montrer comme c’est chouette d’avoir ces aptitudes : goûter de nouvelles saveurs, sentir des odeurs, toucher des textures, avoir des colères/fous rires/crises d’indignation, pleurer devant un film, défiler pour ses convictions, mettre son énergie au bénéfice de causes justes, ressentir un problème dans plusieurs dimensions, intuiter les solutions, rationaliser les difficultés, se servir de tous ces sens pour cerner les personnes et son environnement, utiliser son empathie et son esprit de déduction pour aider les autres….

    Pour canaliser l’énergie, beaucoup d’activités sportives :
    – natation pour le garçon quand il était petit et multi-sports collectifs maintenant via l’association scolaire
    – gym pour la fille
    – judo pour les 2 (sport hyper complet, plein de belles valeurs et qui développe la concentration)
    – vélo, trottinette, trampoline, piscine à la maison.
    Et c’est le manque de temps qui empêche d’ajouter des activités sportives complémentaires !

  14. Bonjour,
    Très bon article qui m’interpelle. Mon fils diagnostiqué TDAH et HP à 11 ans. Extrême dans ses émotions, empathique.. Ma question serait, comment savoir qu’il y a ou pas faux diagnostic par rapport au TDAH?

    Meriem

    1. Bonjour,

      Effectivement c’est une bonne question, le déficit d’attention et l’agitation pouvant avoir de multiples origines. Maintenant s’agissant de tdah, il s’agit d’un trouble neurologique qui agit dans tous les aspects de la vie courante. Si la précocité seule est source d’inattention, il faut faire la différence il me semble avec l’inattention liée au manque d’intérêt, à l’ennui, qui n’intervient donc qu’en cas de non stimulation et n’est pas pathologique. La difficulté étant pour les enfants précoces de se trouver une grande partie de leur temps dans un environnement peu stimulant, avec chacun sa façon de le manifester. Je pense que vous pourrez voir la différence si votre fis pratique une activité (extrascolaire) qui nécessite beaucoup de rélexion, d’attention… et que les troubles manifestes par ailleurs n’apparaissent pas à ce moment (exp: musique, jeu de société stratégique…). Ensuite il y a aussi certainement des facteurs environnementaux qui favorisent l’hyperactivité, qui semble être un mal d’aujourd’hui.

  15. moi qui me demandais pourquoi ma petite dernière peut passer de longues minutes à tourner en rond dans le salon…! et son grand frère qui ne tient pas assis plus de 2 secondes même pendant l’histoire du soir…! lui a passé les tests récemment donc je sais qu’il est précoce. Pour ma fille je ne sais pas encore mais j’ai de sérieuses raisons de penser qu’elle suit le même chemin! Très instructif en tout cas cet article, je me réserve le droit de le conseiller à la maîtresse de mon fils qui nous répète inlassablement qu’il ne fait aucun effort et perturbe toute la classe…
    ahh.. pas de tout repos nos petits précoces, mais tellement attachants aussi..!

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