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Reconnaître et aider un enfant précoce

Annie Reithmann, Présidente de l’association AEHPI et directrice de l’école IPECOM à Paris répond aux questions du site Maxi-Mag.fr.

Fille surdouée

Un article paru ce jour sur le site Maxi-Mag.fr nous rappelle utilement en préambule que près d’un demi million d’enfants d’âge scolaire sont concernés par la précocité intellectuelle. Certains le vivent tout à fait bien mais ils sont nombreux à rencontrer des difficultés parfois lourdes dans leur vie à l’école, vos témoignages quotidiens sont là pour le prouver.

Maxi-Mag donne la parole à Annie Reithmann, philosophe, Présidente de l’association AEPHI et directrice du lycée IPECOM qui, à Paris, accueille de nombreux lycéens surdoués.

L’entretien commence par un rapide tour d’horizon des signes qui doivent alerter les parents d’un enfant quant à l’éventualité qu’il appartienne au groupe des enfants concnernés.

La dysorthographie, le décalage entre l’intellect et la motricité, les très affectifs, les très curieux. Les précoces osent dire les choses. Ils ont une bonne perception. Ils préfèrent les adultes et ont un langage châtié. Ils ont une curiosité intellectuelle sur des choses qui ne sont pas forcément scolaires. Ils veulent aller au bout des connaissances. Les enfants précoces ont besoin de donner un sens à tout. Ils n’aiment pas les répétitions. Et pourtant les devoirs et l’apprentissage des leçons demandent de répéter, s’approprier et appliquer. Il faut faire et refaire. Or, ils n’aiment pas refaire. Ils pensent qu’une fois suffit. La plupart du temps, ils se sentent aussi exclus.

Une large partie de l’entretien s’attache à présenter les méthodes qui sont utilisées dans l’établissement dirigé par Annie Reithmann pour remettre sur les rails des jeunes lycéens venus d’horizons divers, avec un passif parfois important acquis tout au long de leur vie scolaire antérieure.

L’effectif réduit, c’est capital. Des profs ouverts aussi. Ces enfants sont très souvent dans la provocation et les profs doivent trouver des pédagogies différentes. Quand ils arrivent, bardés de leur réputation d’élève en échec, notre but est de casser les réactions et de les étonner. Nous passons un contrat avec eux et clarifions des objectifs à atteindre. Des objectifs réalistes et réalisables à court terme, en les impliquant. Nous leur demandons par exemple : Quelle note penses-tu pouvoir obtenir si tu travailles un peu plus ?

La Présidente de l’AEHPI insiste sur la notion de concentration et d’effort, bien souvent absente chez des enfants et des adolescents qui ont pris l’habitude de ne pas réfléchir et de ne pas apprendre. Une grosse partie du travail effectué à l’IPECOM Paris consiste à redonner un cadre d’apprentissage strict et une méthode de travail aux lycéens.

Nous faisons des bilans régulièrement. Et progressons étape, par étape. Nous essayons de donner du sens à nos actions, au savoir. On essaye d’établir un vrai dialogue, sans jugement, sans étiquette. On les valorise et leur montre qu’ils peuvent avoir confiance en nous. Le problème est qu’on doit les aider à être autonomes et les obliger à s’adapter aux règles classiques.

Cette notion d’adaptation aux règles me semble en effet primordiale, notamment en fin de collège et surtout au lycée, lorsqu’il devient nécessaire de se préparer au passage d’examens très formels et calibrés. Malheureusement, c’est un point qu’il faut souvent reprendre sur le tard, alors que de très mauvaises habitudes ont été prises dès le plus jeune âge. Un travail pédagogique indispensable devrait être mené par les enseignants de l’école primaire sur ce point pour éviter d’avoir à remédier ultérieurement, dans l’urgence, à ce type de difficulté.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Lire l’entretien complet sur le site Maxi-Mag.fr

2 commentaires

  1. N’ayant pas trouvé de rubrique dans laquelle je pourrais poser mes questions ou même faire des propositions, j’ai décidé de tout faire ici dans ce post. J’espère aussi que celui-ci serai lu par des modérateurs du forum ou je ne sais quoi encore.

    Premièrement
    il manque une case à votre formulaire d’inscription. quand on nous demande si l’on est un enfant surdoué un parent ou .. je n’ai à mon grand regret pas trouvé de case « enfant douteux ». douteux de quoi? d’être surdoué.

    secondement
    il y a t-il des gens qui pourraient répondre à mes questions sur la surdouance que je suspecte chez moi?

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