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Le témoignage rassurant d’une maman d’enfant surdoué à double étiquette

Aurore, la maman d’Enzo, nous raconte comment les adaptations mises en place pour aider son fils doublement exceptionnel lui ont permis de surmonter ses difficultés.

L'échec scolaire des surdoués

Cette semaine nous relayons le témoignage d’Aurore Benni paru sur le site du journal Nice matin, une maman qui souhaite s’investir pour aider tous les enfants qui ne rentrent pas dans les cases à avoir une vie « ordinaire », que ce soit scolairement ou socialement.

Lorsque l’on connaît les difficultés que peuvent poser l’accompagnement de certains enfants simplement à haut potentiel, nous pouvons imaginer à quel point cela se complique lorsque l’enfant est dit doublement exceptionnel ou encore à double étiquette. Ce qui semble bien être le cas d’Enzo

De multiples particularités qui s’opposent et se mélangent

L’enfant doublement exceptionnel présente les caractéristiques de la précocité intellectuelle et est atteint par ailleurs de troubles Dys, souffrir d’un handicap quelconque ou de toute autre particularité pouvant masquer totalement ou en partie son haut potentiel.

Le fils d’Aurore, Enzo, est selon les propres termes de sa maman, dyspraxique, dyscalculique, précoce, asperger et TDH.

Ils ont ce décalage d’être très très précoces dans certaines fonctions et d’être très bébé pour d’autres choses.

Avec des signes cumulés qui relèvent à la fois du haut potentiel (langage précoce, très curieux), des soucis d’attention (TDA, précocité, autre ?), des problèmes pour s’habiller et gérer les actes de la vie quotidienne, la difficulté première est de mesurer la réalité que vit l’enfant concerné au quotidien. Aurore a heureusement eu « la chance » que son fils puisse l’exprimer :

On s’énervait un petit peu, on répétait les choses une fois, deux fois, trois fois… et lui nous disait : « ce n’est pas la peine de t’énerver, je ne comprends pas ce que tu dis, il faut que tu ailles plus lentement » .

Malgré des efforts d’accompagnement dans sa scolarité jusqu’au collège, Enzo a fini par se fatiguer à force de devoir s’adapter à un modèle qui lui occasionnait trop de difficultés.

Comment vivre avec des décalages tellement importants ?

Aurore a alors trouvé une alternative en découvrant le Cours de Réadaptation Pédagogique et Scolaire Bousquet, à Nice, qui accueille des élèves avec des besoins particuliers du CP à la Troisième.

La véritable question qui se pose est bien celle de l’adaptation réelle à des particularités et besoins spécifiques, ainsi que sa mise en oeuvre.

Dans le cas de la famille d’Enzo, cette adaptation a nécessité un changement de vie complet qui s’est révélé particulièrement bénéfique. L’objectif visé par Aurore d’offrir à son fils les moyens de vivre une vie la plus normale possible, malgré ses décalages, a visiblement été atteint.

Enzo n’hésite plus à descendre à la boulangerie, pour d’autres ça a l’air de rien

Aujourd’hui la maman d’Enzo souhaite profiter de son expérience pour apporter son aide à d’autres parents et enfants qui connaissent les mêmes soucis que sa famille :

Parce que par exemple, Enzo n’a jamais pu intégrer un club de sport ou même le conservatoire, parce que c’était trop difficile pour les encadrants et même pour les enseignants, de s’occuper de lui », regrette-t-elle

Elle aimerait créer un lieu de rencontres et de partage sur Nice afin que les enfants aux facettes multiples, doublement exceptionnels, puissent eux aussi avoir une vie scolaire et sociale épanouie. Vous pouvez la contacter si son projet vous intéresse ou si vous souhaitez la soutenir.

Je trouve ce témoignage rassurant car il nous montre que, lorsque les bonnes dispositions sont prises, et même si ce n’est pas toujours facile, la situation d’un enfant doublement exceptionnel en difficulté peut s’améliorer assez rapidement.

Lire le témoignage en entier sur Nicematin.com

4 commentaires

  1. Bonjour,

    Juste pour vous préciser, et pour partager, qu’il existe en France une association qui accompagne les famille d’enfants doublement exceptionnels (plus particulièrement précoces et autistes, mais tous les troubles associés dyspraxie, TDA(H), y sont évidemment représentés). Nous sommes basés sur Pau et avons quelques membres bénévoles « point écoute conseil » à travers la France et la Réunion.
    Nous remercions la maman d’Enzo qui partage si bien le quotidien de nombre d’enfants et familles comme les nôtres.
    Si elle souhaite nous contacter, ce sera avec grand plaisir.

    D. Orseau, Présidente des Papillons Bleus Zébrés

      1. Bonjour je suis maman avec 3 enfants au potentiel l aînée a20 ans mais n’a jamais été confirmer c’est récemment que je l’ai compris parce que je ne m’étais pas permise de mettre cette possibilité on m’avait dit de faire avec lui mais j’y croyais pas je vais j’étais dans le déni mais ma fille s’en est très bien sorti c’est au deuxième que j’ai compris qu’il y avait quelque chose graphie dyslexie très intelligent mais incapable de rentrer dans les apprentissages humilié rabaissé par son enseignant de CP la même chose pour la grande et qui a développé des anxiété de complexité des problèmes avec les camarades harcèlement scolaire ensuite c’est autour du petit stigmatise aussi à l’école il est trop il est trop celle-là il est chiant il écoute pas il grimpe il est intelligent il l’a vu lui il rentre dans les apprentissages il est capable de faire mais il veut pas et je découvre après un test psychologique en demandant la psychologue scolaire de faire un QI parce que je soupçonne la même chose donc en six mois j’ai détecté 2 enfants à haut potentiel et le petit dernier à 135 de QI mais je suis seule et isolée complètement perdu face à une direction d’école qui estime que le souci de mon enfant c’est plutôt un manque de cadre et qui n’a aucune compétence en la matière d’enfants HP qui sont complètement la méconnaissance de cette situation c’est moi qui tout seul en 15 jours et découvert énormément de site dont celui-ci que je viens de trouver des possibilités au rectorat des écoles spécialisées mais privé qui coûte cher et cetera mais j’avoue que je suis seul je me sens fatigué et j’aimerais un peu de conseil ou d’aide merci beaucoup pour mieux accompagner mes deux garçons et surtout détourner ces gens qui pose des étiquettes sur nos enfants et qui les empêche de s’épanouir merci beaucoup à vous

  2. Bonjour Cecilia,

    Oui, je comprends, c’est difficile de se dépatouiller avec tout ça.
    Je vous conseillerais pour le dernier de partir sur la base du bilan qui a été effectué. Un bilan n’est pas juste un chiffre mais doit mettre en avant les besoins de votre enfant, mis en parallèle avec ce qu’il vit au quotidien.
    Si c’est la psychologue scolaire qui a fait les tests, peut-être n’avez pas eu de compte-rendu écrit ? Par contre elle est à même d’organiser une prise en charge scolaire favorable pour votre enfant et de demander une équipe éducative qui organise cela. Si l’école est en difficulté avec la prise en charge, vous pouvez vous adresser au référent « élève à haut potentiel » de votre académie dont le rôle est d’informer tout le monde sur le haut potentiel et la prise en charge possible.
    Je vous joins un lien vers un article qui explique en détails, dans le vademecum, les démarches à suivre :
    https://www.enfantsprecoces.info/enfants-a-haut-potentiel-ca-bouge-du-cote-de-education-nationale/

    Je vous conseillerais de vous poser en demandeuse d’aide : demander à la psychologue scolaire ce qu’elle préconise en fonction de ce qu’elle a vu et à l’équipe éducative comment elle peut mettre en oeuvre quelque chose de positif pour votre fils, en leur montrant le document officiel. « Que fait-on avec ça et pour mon fils, pour qu’à l’école cela se passe bien pour lui ? »

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