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Haut potentiel et rivalité entre frères et sœurs, saine compétition ou risque réel ?

Dans sa dernière chronique, Arielle Adda aborde le sujet complexe de la compétition entre enfants d’une même famille, et plus précisément entre le cadet et son aîné. Que peut-il en résulter, et comment peut-on en éviter les conséquences ?

Les relations entre plusieurs enfants d’une même fratrie ne sont jamais évidentes. Certains frères et sœurs s’entendent à merveille là où d’autres se détestent, se jalousent ou font preuve d’une tel esprit de compétition qu’il en résulte une rivalité sans fin. Il y a évidemment énormément de raisons possibles à cela, et Arielle Adda en a d’ailleurs déjà évoquées par le passé.

Or, si l’on parle beaucoup des aînés jaloux, notamment, de l’attention particulière que leurs parents portent aux plus jeunes, on mentionne moins souvent l’admiration que peuvent avoir ces cadets pour leurs grands frères ou grandes sœurs.

Le risque évoqué par Arielle Adda est que l’aîné profite de cette « supériorité » qu’il peut avoir sur son cadet, à la fois en terme d’âge, de connaissances et de maturité pour la lui faire clairement ressentir. Cela peut aller, par exemple, de petites blagues à des moqueries à peine déguisées. Cependant, celles-ci sont généralement subtilement amenées ou liées à la situation du moment, si bien que les parents auront facilement tendance à pardonner le coupable, voire à en rire, au lieu de le punir ou de le réprimander.

 Ce dernier peut d’ailleurs apparaître comme un enfant charmant, un peu taquin parfois peut-être, mais sa vivacité d’esprit fait de lui un enfant apprécié par les adultes de son entourage.

Ce faisant, on oublie la victime et ce qu’elle peut ressentir. En effet, ce serait bel et bien à elle de pardonner, et non aux simples spectateurs. Or, la quasi-impunité dont bénéficie l’aîné et le sentiment de trahison vis-à-vis de parents prompts à minimiser l’incident ne font qu’accabler davantage le plus jeune qui, désemparé, ne sait plus comment se défendre. Sa détresse finit généralement par s’exprimer par des pleurs ou, éventuellement, de la colère, faisant ainsi de lui un enfant « fragile », « trop susceptible » ou encore « irascible » aux yeux de son entourage qui ne comprend pas sa réaction.

Même s’il y a des accalmies, parce que l’aîné est momentanément occupé ailleurs, la menace ne se dissipe pas, il saisit, malgré tout, la moindre occasion propice à une moquerie d’une drôlerie et d’une légèreté qui la lui fait pardonner.

À cela s’ajoute le risque que, une fois adulte, la situation se perpétue. Même si cela ne se présente plus nécessairement sous la forme de moqueries, le cadet a pu, durant l’enfance, développer un sentiment d’infériorité très net et, ainsi, se sentir perpétuellement dévalorisé à la moindre évocation de son aîné, de ses facultés ou de sa situation (scolaire, professionnelle, familiale…), dressant une éternelle comparaison entre leurs deux vies.

S’y ajoute le sentiment accablant que la scène va se répéter éternellement : il y aura toujours un aîné ricanant et supérieur qui se dressera sur sa route pour lui rappeler son inéluctable infériorité.

Mais comment peut-on limiter les risques pour éviter qu’une telle situation se produise ? Le travail doit être mené sur tous les fronts, à la fois du côté des enfants, qui doivent prendre conscience des conséquences que peuvent avoir leurs comportements respectifs, et des parents, comme le dit Arielle Adda dans son traditionnel conseil de fin de chronique :

Il convient de se montrer extrêmement attentif, d’éviter de banaliser une situation qui semble ordinaire, et presque normale, en pensant que le cadet saura bien se défendre et qu’il trouve là l’occasion de s’aguerrir sans songer que les forces en présence ne sont pas égales.

Lire la chronique en entier sur le site du Journal des Femmes.

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