Beaucoup d’enfants à haut potentiel intellectuel sont souvent distraits, dans la lune, et il peut y avoir de nombreuses raisons à cela. Les causes d’origines émotionnelles ou dues à un changement dans leurs habitudes de vie par exemple sont fréquentes, mais il en existe d’autres plus profondes et directement liées au fonctionnement de l’enfant. Malheureusement, cela impacte fortement leur vie quotidienne, notamment dans le milieu scolaire, et il n’est pas toujours aisé d’y remédier.
“S’ils ne sont pas motivés, ils éprouvent des difficultés à réaliser des tâches spécifiques comme les exercices de mathématiques. Ils préfèrent partir dans leurs pensées plutôt que de fournir des efforts”
La motivation est extrêmement importante pour les enfants à haut potentiel intellectuel. Un enfant qui n’est pas stimulé ou que le sujet étudié n’intéresse pas va se mettre à rêver ou à faire autre chose comme par exemple dessiner sur son cahier… Bien sûr, tant qu’il est en classe, toutes les matières ne l’intéressent pas forcément ; pourtant il est obligé de les travailler. Il appartient alors aux parents et aux enseignants de lui faire comprendre que plus vite il aura fini une tâche qu’il considère comme ennuyeuse, plus vite il pourra passer à quelque chose de plus intéressant (ce qui, précisons-le tout de même, n’est pas le cas dans toutes les écoles et est bien plus aisé à mettre en pratique en instruction à domicile).
Attention cependant, le fait de s’ennuyer en classe ne constitue pas à lui seul la preuve de la précocité d’un enfant ; les élèves « normaux » peuvent tout aussi bien rêvasser. Cela peut aussi être signe qu’un trouble particulier touche votre enfant, comme le TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité). De même, tous les enfants à haut potentiel n’ont pas de TDAH, et tous les enfants présentant un TDAH ne sont pas surdoués : il faut bien différencier les deux, quoique l’un puisse parfois dissimuler l’autre.
Le déficit de l’attention n’est pas une fatalité pour autant ; il existe de nombreuses façons d’accompagner son enfant et de l’aider à vivre avec son trouble s’il en a un, et de faire en sorte qu’il soit moins étourdi s’il est simplement distrait.
“Quand on vit au quotidien avec lui, pensez à le maintenir dans le monde réel”, indique Marie Costa. La spécialiste préconise dès lors, d’utiliser des consignes courtes et claires comme “fais ta toilette” ou “va te laver les dents”.
La discussion est comme toujours très importante, à la fois pour comprendre ce que l’enfant ressent et tenter de savoir d’où vient le problème. Cela peut également le conduire à s’interroger sur lui-même et ainsi à faire plus attention à ce qu’il faut. Il faut toutefois prendre garde à ne pas pointer systématiquement du doigt ce défaut ; un enfant sans cesse obnubilé par ce qu’il perçoit, à travers le regard et les observations des autres, comme un défaut ne sera jamais en paix et risque de se sentir stigmatisé à tel point qu’il ne tentera plus d’y résister et préférera s’y complaire.
Plutôt que de reprocher à l’enfant son manque de concentration et sa distraction, il vaut mieux essayer de le sensibiliser et, surtout, de le responsabiliser.
“Commencez une activité avec lui et laissez-le continuer. Il faut également le mettre dans un environnement calme et ordonné”, commente Marie Costa.” “Pensez toutefois à limiter les écrans à côté, qui sont des sources de distraction importantes pour les enfants” avertit-elle.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Votre enfant est-il particulièrement distrait ? Comment essayez-vous d’y remédier ? Qu’est ce qui a marché pour améliorer la situation chez vous ? Partagez vos expériences à travers les commentaires.