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Accompagner et comprendre la personne à haut potentiel toute sa vie

Le haut potentiel intellectuel a des répercussions sur le vie de la naissance à 99 ans : il faut savoir les analyser finement pour mieux les vivre. Chloé Romengas et Claire Stride nous donnent leur éclairage sur la question.

Quelques témoignages positifs sur le haut potentiel intellectuel

Cette semaine, nous avons choisi deux livres dont nous recommandons fortement la lecture pour comprendre ce que le haut potentiel a comme conséquences au quotidien, dans la vie de tous les jours, pour les personnes concernées et leur entourage.

En effet, même si on le lit de plus de plus, le haut potentiel n’est pas uniquement synonyme de fortes capacités cognitives, son impact sur tous les plans du développement de la personne n’est pas neutre et mérite qu’on y regarde de plus près.

Les mots douance ou potentiel renvoient à des notions de l’ordre de la capacité, de la compréhension. Or, les facultés psycho-affectives des personnes concernées subissent elles aussi la même intensité et une réactivité accrue aux stimuli divers. Mieux le comprendre pour l’intégrer dès les premiers jours de vie et jusqu’au bout, tel est l’objectif des deux ouvrages que nous vous proposons aujourd’hui.

Je résumerais en disant que le haut potentiel est un facteur de haute « perceptibilité » de son environnement en général par la personne concernée. Cette sensibilité à son environnement touche tous les actes de sa vie, qu’ils soient positifs, négatifs, cognitifs, sensoriels… La prise de conscience de ces éléments permet de comprendre et d’accompagner ces personnes aux besoins particuliers, trop intenses, à la sensibilité exacerbée, dites parfois hypersensibles, trop émotives…

Voici les 2 ouvrages en question :

Pourquoi ces 2 ouvrages ?

  • Parce qu’ils ont un ton simple, accessible à tous dans la façon de présenter le haut potentiel et ses conséquences au quotidien.
  • Parce qu’on n’a pas forcément besoin de lire des ouvrages très scientifiques sur le haut potentiel, mais qu’en tant que parents nous avons besoin de conseils d’accompagnement, de comprendre les réactions de nos enfants en lien avec les décalages qu’ils peuvent subir sur tous les plans, de savoir comment y répondre.
  • Parce qu’ils sont résolument positifs et constructifs.

Chloé Romengas, sur le ton de l’humour et avec de belles illustrations en couleurs, nous propose un recueil de témoignages, d’expériences, de parcours de vies semés de doutes, de questionnements. Ceux-ci débutent à la naissance et se poursuivent tout au long de la vie, atténués ou intensifiés au fil des rencontres et de la prise de conscience de ce mode de fonctionnement singulier.

Vous trouverez ici plus d’informations sur la tonalité des ouvrages de Chloé Romengas, que je recommande à ceux et celles que l’idée que leurs enfants soient à haut potentiel angoisse.

Claire Stride, dans son ouvrage, met réellement en lien le haut potentiel et la sensibilité fine ou haute de l’enfant, et accompagne ses écrits de nombreux conseils éducatifs. Elle insiste notamment sur l’importance d’accepter la différence de votre enfant et de l’aider à grandir avec elle (et non malgré elle !), pour se défaire, sans culpabilité, de l’idée de norme ou de moule.

Le moule est un leurre et une prison. Il n’a de rassurant que le regard de validation que porte sur nous celui qui nous invite à entrer dedans.

Claire Stride, Mon enfant est haut potentiel et ultra sensible

Je le recommande aux personnes qui ont du mal à accepter ou assumer ce haut potentiel, elle y livre de vrais conseils afin de se détacher des regards extérieurs pour réussir à faire au mieux, au jour le jour, pour vos enfants et surtout en fonction d’eux.

Une deuxième partie de l’ouvrage est consacrée au décodage des souffrances et besoins de l’enfant, aux conditions de sa sécurité affective et émotionnelle, toujours en lien et en interdépendance avec le haut potentiel. Elle y donne des recommandations générales sur les besoins affectifs et sécuritaires du jeune enfant, à l’image des indications de Catherine Guegen, pédiatre préoccupée par les pathologies de la petite enfance, recommandations pondérées par le facteur hp !

Tous ces aspects psycho-affectifs sont assez négligés en réalité lors de la reconnaissance du haut potentiel, parfois assimilés à des facteurs autistiques, ou comme pour moi découlent de l’expérience, mais cela s’avère trop tard pour nos enfants !

Malgré plusieurs consultations avec l’un de nos enfants qui pleurait beaucoup la nuit et sans autre symptôme apparent, le seul « conseil » qui nous ait été donné fut de le laisser pleurer ! Il est clair aujourd’hui que ce n’est pas du tout la solution, que l’enfant qui pleure a une raison et ne peut être laissé seul avec sa souffrance, bien réelle.

La sécurité affective et émotionnelle est fondamentale pour l’épanouissement d’un enfant… encore plus lorsque l’on parle de profils neuroatypiques et ultrasensibles. Il a besoin d’être rassuré.

Claire Stride, Mon enfant est haut potentiel et ultra sensible

Pour tous les parents susceptibles d’avoir de jeunes enfants à haut potentiel, je recommande donc cette lecture afin d’éviter les écueils que nous avons pu connaître et de vous mettre le plus tôt possible à la portée de vos enfants, en intégrant toutes leurs particularités dans votre éducation.

Nous avions déjà évoqué ces aspects affectifs et émotionnels et leur relation directe ou non avec le haut potentiel, sous l’éclairage de Claire Stride, et notre conclusion fut la suivante :

À l’instar du haut potentiel, la finalité n’est pas de mesurer ou de quantifier ce que l’on vit, mais de trouver les moyens de vivre sereinement avec des décalages apparents et une sensibilité forte qui, bien expliquée, pourra être tirée à son avantage.

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