Aujourd’hui, je vous propose donc de retrouver et commenter trois extraits de l’émission de Faustine Bollaert. À travers ces témoignages d’invités, un tableau des particularités, façons d’être et de ressentir des enfants surdoués nous est proposé.

Justine : un esprit qui ne s’arrête jamais

Elle illustre très bien la notion de pensée divergente (ou pensée en arborescence) : les idées ou les concepts fourmillent, s’enchaînent très vite, au risque de perdre le fil du sujet initial.

Paradoxalement elle a besoin de faire plusieurs choses en même temps pour canaliser ses pensées.

J’attire aussi votre attention sur la notion de décalage en termes de compétences, bien expliquée par le pédopsychiatre invité dans l’émission. Car, effectivement, si parfois ou souvent le haut potentiel est associé à des réactions affectives ou sensorielles intenses, il serait risqué d’en limiter les « caractéristiques » à ces seuls traits apparents, en négligeant l’aspect cognitif. Justine, passionnée de théâtre, de sciences et de jeux de construction, manifeste par ailleurs une sensibilité évidente dont elle et ses proches ont les clés afin qu’elle puisse s’autoriser à vivre avec une intensité globale assumée.

Mes amis me comprennent si je fais des choses qui ne leur paraissent pas très normales.

Léo et son papa : des caractéristiques déjà visibles tout bébé !

Comme pour beaucoup de parents qui découvrent le sujet, c’est à travers l’évolution de son fils que le papa de Léo pourra mettre des mots sur leur histoire commune.

Ça s’est reconstruit au moment où nous avons découvert le sujet.

L’intérêt de ce témoignage est l’accent mis sur les points visibles, flagrants, du haut potentiel. Le regard scrutateur du bébé et sa tonicité n’échapperaient pas à un œil averti (voir notre article sur le bébé surdoué). La logique et les capacités de raisonnement mathématique de Léo sont aussi des éléments de décalage qui méritent de susciter une interrogation.

À ce titre, pour revenir sur la thématique de l’identification en fonction de compétences cognitives particulières, le commentaire du pédopsychiatre est parlant : il dispose quasiment de « preuves », c’est à dire d’un ensemble de faits et d’actes divers qui étonnent par leur apparition prématurée. Or ces aspects sont très vite balayés dans sa description du haut potentiel au bénéfice des points psycho-sensoriels cités précédemment, en brossant par ailleurs un tableau global assez négatif à priori. Il le rappelle heureusement, le haut potentiel est malgré tout une ressource merveilleuse s’il est bien géré et pris en charge assez tôt.

Détectée haut potentiel, elle a enfin compris son propre fonctionnement

La découverte tardive, à l’âge adulte, de son haut potentiel a été, pour elle comme pour beaucoup d’adultes, une source d’instabilité : difficulté à faire des choix, orientations multiples, abandons, dépression, sentiment d’incompréhension.

Cette jeune femme en quête de « normalité » par rapport aux autres, poursuivie par un sentiment de malaise malgré ses réussites apparentes, a retrouvé la sérénité après avoir été identifiée à haut potentiel.

Son objectif réussi :

Mettre un peu de paix, de calme, de patience dans tout ça.

Des parcours et des profils différents qui démontrent bien la nécessité de la compréhension d’un fonctionnement intense. Le comprendre pour l’accompagner, pour l’assumer, s’autoriser à vivre profondément ou passionnément !