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Gérer ses émotions quand on est surdoué, c’est possible !

Dans sa dernière chronique pour le Journal des Femmes, Arielle Adda nous parle des émotions chez les enfants doués et de leur gestion à travers un exemple inattendu, celui des grands champions.

L'imagination, une arme au service de l'enfant précoce

Les personnes à haut potentiel sont réputées pour avoir beaucoup de difficultés à contrôler ce qu’elles ressentent. Que ce soit dans une situation heureuse ou déplaisante, dans un accès de joie ou de colère, leurs réactions semblent souvent excessives par rapport à l’événement qui en est responsable. Mais cette sensibilité exacerbée est-elle insurmontable ? Fait-elle réellement partie intégrante de la personnalité des enfants et adultes surdoués ? Est-elle effectivement la face cachée, la contrepartie inaltérable d’une intelligence plus importante ?

Il existe une catégorie de personnes incontestablement douées et qui font preuve d’une admirable maîtrise de leurs émotions : les champions, dans quelque catégorie que ce soit.

Pour Arielle Adda, ces champions, incontestablement doués sans quoi ils n’auraient pas atteint un tel niveau, sont capables de contrôler leurs émotions et même d’en faire une force. Pour les plus déterminés, l’apprentissage de la gestion d’émotions comme le stress ou la colère commence dès l’entrée à l’école, en classe sport études, aménagement qui permet d’ailleurs aux enfants précoces de passer moins de temps sur les matières pour se concentrer sur le sport souhaité et ainsi d’éviter l’ennui des répétitions.
Mais si les émotions négatives n’ont pas leur place dans l’entraînement, les émotions positives peuvent, plutôt que de distraire le champion de son objectif, lui donner la force de progresser et de continuer à croire en son rêve. Il n’est de toute façon pas humainement possible de bloquer toutes ses émotions, d’autant plus lorsqu’elles sont heureuses ; une victoire, même petite, est donc l’occasion de se laisser envahir par les sentiments refoulés jusqu’alors, de se laisser aller à exprimer des vagues d’émotion libératrices.


Gérer les émotions chez l'enfant précoce

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Elles marquent la somme d’efforts insensés qu’il a fallu fournir, en essayant de ne jamais se laisser aller au découragement ou à la tentation de vivre comme tout le monde et non comme un ascète dont le moindre écart sera sanctionné par une performance moindre.

Pour beaucoup, personnes à haut potentiel ou non, faire preuve d’une telle force mentale est inimaginable tant le sacrifice imposé semble lourd à supporter. Les surdoués seraient pourtant, d’après Arielle Adda et malgré leur difficulté supposée à gérer leurs émotions, les plus à même de tout faire pour parvenir à leur objectif, quitte à refouler ce qu’ils ressentent, à l’accepter pour en tirer de l’énergie, de la force. Et ce quelle que soit la situation et l’activité pratiquée : en athlétisme comme aux échecs, la concentration est trop importante pour laisser son esprit divaguer.
Pour autant, les émotions et surtout la sensibilité peuvent être de fidèles alliés en particulier dans les sports en opposition, où le moindre indice, même léger, peut permettre à un joueur de prendre l’avantage. Et c’est là un spectacle tout à fait saisissant que celui de virtuoses anticipant les coups adverses par leur seule perception précise des choses, invisible aux yeux des spectateurs.

Les athlètes sont le meilleur exemple de la façon dont on peut transformer ce qui pourrait constituer une faiblesse en une force insensée, propre aux personnes douées.

Bien sûr, tout le monde ne rêve pas d’être athlète ou champion du monde dans quelque discipline que ce soit, et il n’est pas forcément nécessaire de s’imposer une telle discipline, une telle rigueur. Néanmoins cet exemple prouve que, haut potentiel ou pas, la maîtrise de ses émotions n’est pas une fatalité. Comme le dit Arielle Adda dans son dernier conseil, si l’on n’y parvient pas seul, il est toujours envisageable d’en parler avec ses proches, son entourage, et de chercher plus loin si nécessaire.

Ne jamais considérer que des émotions impossibles à maîtriser sont sans remède, demander de l’aide à des spécialistes, envisager des activités où la maîtrise de soi est indispensable, mais accepter les larmes quand elles sont irrépressibles et expriment une détresse sans nom.

Lire la chronique d’Arielle Adda en entier

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