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L’adulte surdoué dans le monde du travail

Le mardi 4 février a eu lieu une conférence-débat sur le sujet des adultes surdoués dans le milieu du travail. Alors comment s’en sortent-ils dans leur emploi ? Quelles sont leurs différences avec les autres employés, et comment les intégrer correctement à l’entreprise ?

Femme surdouée

Des professionnels de l’accompagnement, médecins du travail et chefs d’entreprise ont pu débattre avec Anaëlle Bourdon, responsable des ressources humaines, et Hélène Plassoux, présidente de l’association Axiohom, des moyens à mettre en oeuvre pour reconnaître et accompagner les adultes surdoués au travail.

L’adulte surdoué est au moins aussi complexe que l’enfant. Il présente de nombreuses différences avec celui-ci du fait de sa maturité et de son âge plus avancé, mais aussi de nombreux points communs. Parmi eux, le besoin d’être épanoui et d’agir pour avancer perpétuellement. Cela passe souvent par des questionnement qui peuvent s’avérer énervants pour ses collègues. Un fonctionnement différent peut rapidement déranger, mais l’adulte surdoué a généralement besoin de connaître les raisons pour lesquelles il effectue sa tâche. Une fois encore, on retrouve là le principe essentiel de la quête de sens, que ce soit chez l’enfant ou l’adulte.

Ils ne conçoivent pas d’apprendre quelque chose si cela n’a pas de sens.

Malheureusement une activité ou un travail qui n’a pas de sens pour les adultes surdoués au travail peut provoquer un blocage qui les empêchera d’avancer. A contrario, si on leur offre une tâche susceptible de leur plaire ou présentant un défi qu’ils jugent intéressant de relever, ils contribueront largement à la progression de l’entreprise.

Un adulte surdoué peut facilement s’ennuyer au travail, notamment si la tâche à accomplir n’est pas à la hauteur de ses capacités. Un travail jugé inintéressant ou dépourvu de sens sera pour eux une réelle corvée. Certains tenteront d’aller au-delà de ce qui leur est demandé, quitte à empiéter sur le travail de leurs collègues.

Ils risquent d’aller prendre le boulot de leurs collègues, source de tension interne, ou de développer des risques psychosociaux liés à l’anxiété de ne pas réussir à exprimer leur hypersensibilité

D’autres, malheureusement, sombreront dans le burn-out ou la dépression. Paradoxalement, cette situation leur permet généralement de prendre conscience de leur différence. La meilleure solution est alors de combler le vide creusé par le travail via des activités extérieures comme le sport, la musique, et partager ses passions avec d’autres.

On trouve aussi beaucoup d’adultes surdoués dans les milieux du numérique et de l’informatique, domaines où ils peuvent plus aisément travailler à leur compte. Ils profitent ainsi du fait de pouvoir travailler sur le sujet qui les intéresse, tout en étant forcés de mener à bien leurs projets pour gagner leur vie.

Enfin, outre ceux qui créent leur propre entreprise et ceux qui tentent tant bien que mal de supporter l’ennui, on trouve des adultes qui papillonnent. Ils naviguent d’un domaine à l’autre, acquérant à chaque nouvelle expérience des compétences dont ils pourront se servir par ailleurs… ou pas. Mais c’est un autre sujet que je vous invite à approfondir, si vous le souhaitez, en consultant notre article sur Le papillonnage chez les enfants et adultes surdoués.

En attendant, retrouvez l’article complet sur le site du Télégramme et n’hésitez pas à partager vos avis et vos témoignages en commentaires !

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