Recherche

Quels aménagements raisonnables à l’école pour les élèves à besoins spécifiques ?

En Belgique aussi, la cause des élèves à haut potentiel, et plus largement celle des élèves à besoins éducatifs particuliers, progresse et l’idée d’une prise en charge adaptée s’impose peu à peu.

L’impossibilité apparente de passer un examen chez l’enfant précoce

Le site belge de l’association « Dessine-moi une idée » recense ainsi une douzaine de documents très instructifs pour accompagner les élèves à besoins spécifiques à l’école. L’un d’entre eux s’intéresse tout particulièrement aux élèves à haut potentiel intellectuel.

Avec la même volonté que l’Education nationale en France, la Fédération Wallonie-Bruxelles a publié ces documents, destinées à reconnaître les élèves susceptibles de bénéficier de certains aménagements qui leur permettront de poursuivre une scolarité harmonieuse.

Des besoins éducatifs variés pour des enfants différents

Au nombre de ces besoins spécifiques sont fréquemment cités ceux relevant des particularités suivantes, qui font toutes l’objet d’un document particulier :

  • Haut Potentiel Intellectuel
  • Syndrome d’Asperger
  • Trouble de l’Attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)
  • Dyscalculie
  • Dyslexie
  • Dysorthographie
  • Dysgraphie
  • Dyspraxie

Moins bien connus sans doute ou moins fréquents sont les quatre troubles suivants cités, comme les précédents, en tant que points d’attention « requérant, au sein de l’école, un soutien supplémentaire pour permettre à l’élève de poursuivre de manière régulière et harmonieuse son parcours scolaire. »

  • La dysphasie
  • Le syndrome dysexécutif
  • Le bégaiement
  • Le daltonisme

Ces 12 points de vigilance, s’ils ne sont pas repérés à temps ou mal identifiés, peuvent avoir une forte incidence négative sur la scolarité, l’estime de soi, la confiance et la motivation de l’élève.

Une lecture attentive des documents proposés rend compte de la difficulté réelle à discerner une « particularité » précise, tant celles-ci peuvent se ressembler sur certains points et/ou être associées les unes aux autres.

Les jeunes dysexécutifs peuvent se trouver en difficultés face à divers niveaux des apprentissages (motricité, graphisme, langage oral, langage écrit, calcul…). L’erreur de diagnostic serait de les considérer comme « multidys » cumulant des diagnostics de dysgraphie, dyspraxie, dyslexie, dysphasie, dyscalculie…

Face au risque évident de se mélanger les pinceaux, en cas de doute, je conseillerais toujours d’essayer de remonter au constat d’origine, de réfléchir aux éléments de départ qui ont pu sembler « hors norme » ou ont amené un questionnement particulier, tant de la part des parents que des enseignants.

Comment agir face à un élève ayant des besoins spécifiques ?

Pour pouvoir répondre efficacement aux besoins de l’enfant, il est nécessaire avant tout que l’enseignant accepte l’identification telle qu’elle lui a été transmise par les parents ou les professionnels qui ont établi le bilan, puis de travailler de concert avec ceux-ci, dans l’intérêt de l’enfant.

Si l’élève est suivi par un thérapeute ou par un neuropsychologue spécialisé dans le domaine du haut potentiel, il peut être riche pour l’enseignant de se mettre en contact avec ce spécialiste. Ce dernier pourra l’aider à mettre en place des aménagements en fonction des besoins spécifiques de l’élève en question. Il pourra l’aiguiller sur des défis à mettre en place au sein des apprentissages afin de préserver la motivation de l’élève, son désir d’apprendre…

Parallèlement à cela, quel que soit le besoin spécifique de l’enfant, les directives actuelles, aussi bien belges que françaises, prônent la mise en place d’une pédagogie différenciée au sein même d’une école inclusive.

Le but premier doit être de parvenir à un enseignement différencié EN classe. Il peut être convenu d’établir un planning de travail personnalisé à faire selon son propre rythme avec un contrat de travail, un/des objectif(s) précis, sur une période donnée (attention de bien préciser les engagements réciproques)

Cela revient en fait à porter un regard attentif, objectif, spécifique et bienveillant sur un chaque enfant, qu’il ait ou non des besoins éducatifs particuliers ou non. Dans beaucoup d’établissement il y a encore loin de la coupe aux lèvres mais la prise de conscience de cette nécessité se développe. En tant que parents, nous devons contribuer à informer les enseignants si nous souhaitons qu’elle s’accélère. C’est le sens de la démarche d’information sur l’élève à haut potentiel intellectuel que nous menons avec vous depuis quelques mois.


Identifier et accompagner l'élève à haut potentiel intellectuel

Soutenez notre action pour informer tous les enseignants sur l’élève à haut potentiel intellectuel

Contribuez maintenant à notre campagne d’information en nous aidant à envoyer 10.000 plaquettes aux écoles de votre choix avant la fin du 1er trimestre de l’année scolaire. Ensemble, faisons avancer la cause des enfants précoces à l’école !


Chaque document publié par la Fédération Wallonie-Bruxelles comporte des fiches « Ai-je tel élève dans ma classe ? » et « Que faire pour tel élève ? » qui s’adressent aux enseignants et leurs permettent de mieux identifier les difficultés éventuelles pour y apporter des réponses adaptées.

Dernier conseil : ne lisez pas les 12 fiches à la suite, au risque de vous y perdre ! Préférez celles qui concernent directement vos enfants. En ce qui me concerne, 2 sur 12. Ouf !

1 commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.