En février 2012, Françoise Nyssen, présidente des éditions Actes Sud perdait son fis de 18 ans, Antoine, après que celui-ci, « Être particulier, précoce, dyslexique, passionné de tout, bouillonnant » , ait brutalement « décidé d’arrêter de vivre ». Aujourd’hui, elle souhaite avec son mari ouvrir une école de la réalité pour enfants précoces afin que la trace laissée par son garçon soit pérenne.
Ancrée dans « le rapport au vivant, au réel, au corps, à l’art, à la terre », elle ne visera pas à « injecter des choses à toute force », mais simplement à donner leur chance à ceux que le système éducatif ne peut décidément pas accueillir.
Sorte, dit-elle d’« école Steiner de demain », elle devrait ouvrir ses portes à une première promotion d’une douzaine de jeunes en 2015, en école privée hors contrat. Mais comment les sélectionner, s’est-elle interrogée avec l’architecte et scénographe Patrick Bouchain, coauteur du projet (1) ? « On pourrait organiser une course de fond et on prendrait les derniers ? » Au-delà de cette boutade, la méthode reste donc à préciser…