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Un lycéen surdoué bien dans sa peau

Le site l’Etudiant.fr nous livre le témoignage de Clément, jeune lycéen surdoué de 14 ans qui a fait une force de sa différence.

Un lycéen surdoué bien dans sa peau

Clément est un jeune surdoué de 14 ans. Il est scolarisé en classe de seconde au lycée Edouard Branly de Lyon. Dans un témoignage pour le site L’étudiant.fr, il raconte comment il a su faire une force de sa différence, malgré des passages difficiles et avec l’aide de sa famille et de ses professeurs.

Détecté à 6 ans, Clément en a assez de lire et d’entendre des stéréotypes sur les enfants précoces et il le clame haut et fort.

« Il faut que je vous dise ce que j’ai. Cela nécessite une mise au point. J’en ai marre de lire des trucs du style : ‘Il est surdoué, il a des lunettes, il passe sa vie à lire, il est asocial, etc.’ Cette image de l’adolescent surdoué est un cliché. Les surdoués n’ont pas tous des lunettes, certains vivent cachés, d’autres ont de grosses difficultés parce qu’ils ne sont pas reconnus. Cette image est aussi véhiculée par les séries américaines : elles montrent des jeunes à haut potentiel qui portent des chemises à carreaux, croulent sous les cahiers… Ce n’est pas la vraie vie. On nous voit comme des bêtes de foire, pas comme des êtres normaux. La vraie vie, c’est différent. »

Il nous explique en quoi, selon lui, le fonctionnement particulier qui caractérise les jeunes et moins jeunes surdoués leur cause des difficultés dans leurs relations avec les autres ou avec les apprentissages. Surtout, Clément nous raconte comment sa différence a pu le gêner et l’handicaper dans sa scolarité, jusqu’à son entrée en cinquième, dans un collège spécialisé de Lyon. Là, enfin reconnu, il a pu retrouver le goût d’apprendre et s’épanouir au milieu de ses camarades.

Les professeurs nous donnaient des exercices supplémentaires. Je pouvais prendre un livre, en plein cours. Au moins, je ne faisais pas semblant. Ce sont des détails, mais tellement importants. J’ai commencé l’année de quatrième, et, après un trimestre, en janvier, je suis passé directement en troisième. Je ne m’ennuyais plus du tout, les cours m’intéressaient et j’ai cessé de bavarder. Surtout je n’étais plus la bête curieuse ni celui que le groupe a envie de harceler.

A présent lycéen dans un établissement public, Clément est intégré dans une classe tout à fait classique mais bénéficie tout de même du soutien d »une référente  pour les élèves à haut potentiel qui l’aide à mieux maîtriser ses capacités pour les utiliser dans le cadre exigé par l’Education nationale. Personnellement, et bien que cela soit rendu nécessaire par le passage des examens, o l’on demande toujours d’accomplir un travail très formaté, je trouve cela un peu dommage de cadrer un esprit atypique au risque de briser son élan créatif. Heureusement, Clément trouve son épanouissement dans de nombreuses activités extra-scolaires, comme le hand-ball et le théâtre.

Ce témoignage positif donne quelques pistes au parents qui craignent pour l’avenir de leur enfant et démontre que, bien prise en compte, la précocité intellectuelle peut se vivre sereinement, y compris à l’école. Et vous, qu’en pensez-vous ?

Lire l’article en entier sur l’Etudiant.fr

4 commentaires

  1. Bonjour,

    Suite à une formation d’initiative locale par l’AFEP dans le lycée où j’exerce, nous allons, dès la rentrée 2018, proposer un accueil spécifique aux élèves HP, avec des ateliers sur les pauses méridiennes mais aussi des propositions méthodologiques adaptées pour les aider dans leur parcours. J’aimerais, si c’est possible, savoir dans quel lycée Clément est inscrit et connaître le nom de cette référente. En effet, il semblerait qu’ils soient bien rares dans l’académie… et elle pourrait certainement nous conseiller .

    Merci et belle journée, Audrey

    1. Bonjour Audrey.

      Je pense que vous devriez contacter le lycée Edouard Branly de Lyon dont il est fait mention dans l’article pour essayer d’obtenir les renseignements dont vous avez besoin.

      Bonne chance dans vos recherches,

      Olivier

  2. Bonjour Olivier,
    Je viens seulement de voir votre message… oups!
    Merci pour cette info. Depuis quelques mois, la situation a quelque peu changé car j’ai enfin réussi à organiser une formation en interne pour les professeurs du lycée, dispensée par l’AFEP. A l’issue de cette formation, le proviseur s’est montré enthousiaste pour faire de notre lycée un établissement pilote pour l’accueil spécifique des élèves à haut potentiel et nous organisons depuis la rentrée des ateliers. L’idée est de pouvoir proposer aux enfants un lieu agréable où l’on peut faire autre chose et nous avons beaucoup de projets mais nous mettons aussi à leur disposition une aide méthodologique avec une équipe de professeurs volontaires.
    Nous avons commencé au mois de septembre et cela fonctionne bien mais l’administration nous met quelque peu des bâtons dans les roues. La vieille recette, quoi! L’innovation, c’est bien, mais pas trop… et je suis de plus en plus convaincue que la solution est forcément hors Education nationale.
    Très bonne soirée et encore merci!

  3. Bonjour, Ma fille 7 ans a été détecté en hpi avec un QI de 132, elle a de très bon résultat et n’a pas sauté de classe, elle donne l’impression de s’adapter là où elle est. Par contre elle n’a pas le goût de l’effort, elle dit que pour elle s’est facile et du coup n’est pas toujours appliquée. Je l’ai inscrite à l’athlétisme ce qui semblerait lui donner le goût de l’effort. Enfin, j’espère car je fais partie des parents isolés. Je vous remercie pour vos conseils. Cordialement

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