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Remettons ensemble le haut potentiel à sa juste place !

Le haut potentiel intellectuel : un atout ? Une chance ? Un trouble ? Un handicap ? Les interprétations divergent mais, finalement, ce qui compte est d’être en mesure de bien accompagner le haut potentiel intellectuel, quelles que soient ses manifestations !

Le papillonnage chez les enfants et adultes surdoués

L’évocation du haut potentiel entraîne différentes interprétations, selon les expériences et le vécu de chacun. Les médias aussi contribuent à véhiculer une image tantôt négative, tantôt positive, parfois sensationnelle. Atout, force, chance, trouble, handicap, qu’en est-il vraiment ?

Pour notre part, vous le savez, nous pensons qu’il s’agit, a priori, d’une chance, mais aussi qu’il est indispensable de bien comprendre, au cas par cas, ce que cela englobe afin de trouver les adaptations nécessaires pour que nos enfants le vivent bien !

Nous sommes bien conscients que le haut potentiel, interprétable comme une somme d’aptitudes plutôt favorables, ne se suffit pas à lui-même car les individus évoluent dans un environnement (familial, social, culturel, éducatif) qui peut être plus ou moins porteur. Par ailleurs, c’est l’équilibre global dans les différentes sphères environnementales de l’enfant qui permettra son plein épanouissement.

Notre engagement consiste à mettre en lumière ce fonctionnement atypique afin que, la plupart du temps, les enfants à haut potentiel

  • ne soient pas freinés dans leurs aptitudes,
  • puissent s’exprimer à leur juste valeur dans un cadre adapté et favorable, sachant que le cadre standard devra être élargi pour eux afin qu’ils ne s’affaissent pas.

Pour résumer, la standardisation ne peut que leur nuire puisque par définition ils représentent une part marginale de la population totale qui n’évolue pas au même rythme.

Lorsque les difficultés surviennent, indépendamment de tout autre trouble avéré, elles ne sont pas imputables au haut potentiel en tant que tel mais méritent que l’on s’interroge sur le contenu et la forme des apprentissages, les leviers motivationnels, les questions de reconnaissance et de sécurité psychologique et affective dans le groupe.

Pour bien défendre les intérêts des enfants à haut potentiel, il est nécessaire de garder une position équilibrée et objective sur le sujet, et nous nous y attachons. C’est aussi le cas du Professeur O, qui à travers un article juste et très bien documenté autour de la relation hpi-école, nous livre son analyse cohérente du sujet en s’appuyant sur son expérience d’enseignant. Partageant lui aussi l’idée que le haut potentiel n’est pas un trouble mais plutôt une force, il constate que sur le terrain la question est complexe et résume la problématique en ces mots :

La relation des EHP à la scolarité est une question complexe et nuancée. Elle demande une analyse à la hauteur de cette complexité, qui tienne compte des trajectoires individuelles de chaque jeune concerné. Il faudrait toutefois s’accorder sur quelques idées essentielles pour avancer dans la bonne direction :

  • Le HPI n’est pas un trouble, et ne devrait pas être traité comme tel,
  • Il est un écart à la norme qui peut avoir un impact positif comme négatif sur la scolarité,
  • La qualité de sa prise en compte par l’École au sens large est une variable essentielle.

L’énergie des différents acteurs serait sans doute mieux employée à se demander non pas si tout ou partie des jeunes à haut potentiel sont ou non en difficulté scolaire (surtout si les données manquent !), mais plutôt à se demander pourquoi certains le sont, et à chercher des solutions pour qu’ils cessent de l’être. En attendant, de nombreux jeunes sont bousculés par un système dans lequel ils devraient pourtant s’épanouir. Ne nous y trompons pas, il y a bien un énorme problème, mais il ne vient pas d’eux

https://professeur-o.fr/hpi-pas-un-trouble/

Merci à vous, Professeur O, de croire en nos enfants et de les soutenir !

Dans le cadre de notre campagne d’information sur le haut potentiel, nous recherchons des témoignages d’adaptations pédagogiques ayant permis à vos enfants de s’épanouir dans le système scolaire.

N’hésitez pas à nous en faire part à la suite de cet article, en commentaires.

2 commentaires

  1. Bonjour, mon fils de 15 ans a récemment « craqué » quelques semaines après l’entrée au lycée. Absences et retards à répétition, demotivation totale, tristesse et colère… bref ayant vécu ça moi même étant jeune, j’ai tout de suite pris rendez-vous avec le proviseur. Lors de la réunion de présentation, il avait été dit que ce lycée prenait en compte les élèves HPI, mais je ne savais pas à quoi m’attendre.
    Pour résumer, après plusieurs rendez-vous avec le personnel du lycée, des psychiatre/ psychologue/médecin, je suis tombée sur des gens ouverts, informés sur le haut potentiel, bienveillants, disponibles, et qui effectivement ont déjà un dispositif existant. Il s’agit d’un micro-lycee pour les élèves décrocheurs – et pas forcément HPI, qui leur aménage un emploi du temps en fonction de leur difficulté à aller en cours. A côté, des profs référents formés au HP accompagnent les élèves (entretiens, propositions d’activités extra scolaires au lycée…) une fois par semaine. On m’a même proposé de supprimer les notes de mon fils si cela le stressait trop.
    Je dois dire qu’il a quand même fallu que je me démène pour que les choses avancent, car sinon tout est très lent. Mais en l’espace de 2 mois, une équipe éducative a été mise en place, et un PAI élaboré pour mon fils: allègement des cours ( cours qui lui posaient bcp problème) 10h en moins ! Et decloisonnement en cours de spe de 1ère pour le remotiver. Il doit quand même assister aux évaluations de certains cours dont il est dispensé.
    Bilan 1 mois après : mon fils est très content de ces aménagements. Bien sûr ce n’est pas une solution miracle, il y a des jours où il a toujours du mal à aller en cours. Il faut du temps. Mais il aime son lycée, il a retrouvé le sourire, il a retrouvé sa motivation pour les études qu’il veut faire, et il apprend au jour le jour à apprivoiser son anxiété, sa nature. C’est une chance que nous soyons tombés sur ce lycée, car de tels dispositifs sont rarissimes aujourd’hui, et quand ils existent, ce n’est que grâce à une initiative individuelle d’un chef d’établissement, de quelques profs. Malgré le vade-mecum de l’éducation nationale, il ne se passe pas grand chose. Les profs ne sont ni formés ni informés, et l’EN ne s’en occupe pas vraiment. Et je sais de quoi je parle, je suis moi-même enseignante.
    Heureusement qu’il y a des personnes volontaires et bienveillantes, souvent elles même concernées personnellement par la question !

  2. Bonjour Milla,

    Merci pour votre témoignage qui nous montre bien l’intérêt de la prise en charge particulière de chaque enfant.
    Si je vous suis bien, votre fils n’a jamais bénéficié d’aménagements auparavant et il aura fallu ce craquage pour que des propositions puissent être faites ? Quel conseil voudriez-vous donner aux parents qui vous lisent ?
    Souhaitez-vous nous communiquer les coordonnées de ce micro-lycée, pour aider d’autres enfants ?
    Nous sommes bien conscients que la formation est insuffisante et qu’il y a encore du travail à effectuer sur l’identification et l’acceptation du haut potentiel, raison qui nous pousse à continuer notre campagne d’information.
    Nous comptons sur vous tous pour nous soutenir, pour le bien de nos enfants.

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