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Quelques témoignages positifs sur le haut potentiel intellectuel

Sur son blog, Raison et psychologie, Nicolas Gauvrit a publié ces jours-ci des témoignages qui apportent un éclairage vivant sur les expériences particulières de quelques personnes surdouées.

Quelques témoignages positifs sur le haut potentiel intellectuel

Nicolas Gauvrit, auteur du livre Les surdoués ordinaires vient de publier sur son blog, Raison et psychologie, sept témoignages de personnes concernées par le haut potentiel intellectuel. Ces témoignages devaient initialement être publiés dans un dossier sur le sujet à paraître dans la revue ANAE (Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez l’Enfant) mais n’ont pas été retenus pour des raisons éditoriales.

Comme le précise très honnêtement Nicolas Gauvrit, ces témoignages sont « à prendre comme l’expression libre de quelques personnes singulières, non comme l’incarnation d’une généralité ». Nous avons choisi de les relayer ici car, pour beaucoup d’entre eux, ils présentent un état d’esprit positif qui vient utilement contrebalancer une vision parfois trop unilatéralement négative du haut potentiel et délivrent un message d’espoir à ceux qui souffrent ou craignent de souffrir de leur différence.

Thierry, responsable de la branche jeunesse de l’association MENSA Belgique nous explique par exemple comment le fait de mettre ses talents au service de ses pairs le rend heureux.

A la question, y a t’il des HQI sans soucis, pour moi la réponse est « oui » ! Je me considère comme globalement heureux, j’aime aller travailler, rencontrer des gens et m’amuser. J’aime rassembler des gens pour essayer de construire, à notre échelle, un monde meilleur. J’aime aussi ne rien faire. Je crois que le « Carpe Diem » (profite du jour) prend tout son sens pour être heureux. Pouvoir habiter pleinement le présent et en tirer volontairement, résolument, tout ce que l’on peut de positif, contribue selon moi à se sentir bien, à emmagasiner de l’énergie pour les coups durs qui arrivent de temps en temps (concept que ma fille de 8 ans a déjà bien intégré).

Pour les parents de Maya, en CE1 à 5 ans, la rencontre avec une professionnelle bienveillante a grandement facilité les choses.

Après avoir lu un livre plutôt alarmiste sur le devenir des enfants précoces, nous avons consulté un psychologue qui nous a rassurés sur le développement harmonieux de Maya. Il nous a été suggéré de la « nourrir » selon ses envies et besoins – autant que faire se peut – mais de ne pas « anticiper de potentielles souffrances ou difficultés. Maya a sauté la grande section de maternelle car elle avait déjà appris à lire seule. Elle était capable de réaliser mentalement des additions et soustractions et parlait très bien l’anglais.

F., jeune femme surdouée, nous raconte son enfance et la découverte de son haut potentiel intellectuel qu’elle « vit comme un trésor ».

Je ne comprends pas cette façon de traiter le haut potentiel en France, c’est limite un handicap, un trouble. Avoir une pensée fine, une vitesse de traitement de l’information Mach 1, une compréhension des choses sans bornes. Qui ne voudrait pas de ce microprocesseur hyper-performant ? Je suis ni un équidé, ni lésée de l’amygdale plutôt sapiens avec un mode de fonctionnement si je devais l’imager Intel Core 7 nouvelle génération. Donc les adeptes de la « troublitude » j’ai bien peur que ce témoignage vous plonge dans le Styx. Mes semblables, le HP est un don oubliez peur et foutaises.

Lucie nous explique pourquoi, selon elle, « tout de même, être surdouée, c’est une chance ! »

J’ai beau essayer de me mettre à leur place, je ne parviens pas à vraiment comprendre cette étonnante tendance actuelle en France, qui consiste à se victimiser et se morfondre en tant que surdoué. Combien de fois dans ma scolarité ai-je été jalousée parce que je n’avais presque pas travaillé tout en ayant de très bons résultats ? Ce n’est pas juste, on ne choisit pas ses capacités, qu’elles soient intellectuelles, physiques, relationnelles… Quand on est précoce, la jalousie, on la vit souvent, on la prend de plein fouet. Moi je choisissais l’humilité, profil bas. D’autres faisant les petits rigolos, comme pour compenser. Dans ces phases de construction de l’enfance, à l’adolescence, à l’adulte, je crois que chacun passe par des étapes où on se rend compte de ses capacités et ses faiblesses, l’important, c’est que l’on peut choisir ce qu’on en fait

Ces différents témoignages convergent pour nous dire combien l’épanouissement des personnes à haut potentiel, enfants, adolescents et adultes réunis, passe par une bonne connaissance de sa propre personnalité et par le fait de s’accepter soi-même avec ses différences et ses forces. Certes, cela n’est pas toujours simple lorsqu’il faut s’adapter aux normes et aux règles de la vie en société. La force de caractère, l’estime de soi, le confiance en ses propres choix, le goût de la liberté sont autant d’atouts qui font la différence ente les personne surdoués qui vivent mal leur différence et celles qui, comme les témoins cités ici, ont su surmonter les difficultés de tous ordres.

Cet état d’esprit positif se construit années après années, dès le plus jeune âge. C’est bien pour cette raison qu’il est nécessaire d’identifier un enfant à haut potentiel le plus jeune possible et de prendre, dans son intérêt, les bonnes décisions et les bonnes habitudes au plus tôt.   

Lire tous les témoignages sur Scilogs.fr

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