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Quelles sont les principales causes de difficultés pour les élèves précoces ?

Récemment, un article dans La presse de la Manche interrogeait Annick Boudet-Leloup, psychopraticienne, sur les difficultés rencontrées par les enfants surdoués à l’école.

Le syndrome de l’imposteur chez l’enfant à haut potentiel souffrant de troubles Dys

C’est à l’entrée en école primaire que, le plus souvent, se manifestent les premières difficultés scolaires chez certains enfants surdoués. Outre les troubles associés qui provoquent leurs propres problèmes chez ceux qui en présentent mais ne sont pas directement liés au haut potentiel intellectuel, on dénombre plusieurs causes de souci récurrentes : l’ennui en classe, l’attitude désagréable de certains enfants face au travail ou à l’enseignant, la perte de confiance en soi ou encore la difficulté pour l’enfant à expliquer et développer le raisonnement qui l’a mené à un résultat.

Quand il faut expliquer ou restituer un raisonnement, cela devient particulièrement compliqué pour eux même s’ils ont le résultat.

Annick Boudet-Leloup

En effet, la capacité à associer différentes idées entre elles est telle chez l’enfant précoce qu’il parvient souvent très rapidement à une solution exacte. Néanmoins il reste bloqué lorsqu’il doit expliquer la façon dont il a obtenu un tel résultat, soit par crainte que ce ne soit pas la bonne méthode, soit parce qu’il est tiré d’une sorte d’intuition : c’est pour eux une évidence, il n’y a pas d’autre explication.

Par ailleurs, cette difficulté s’exprime aussi lorsqu’il s’agit d’interpréter un document ou d’analyser une situation : le fait de disposer d’une « pensée en arborescence » n’est pas qu’un avantage dans la mesure où l’enfant peut se perdre dans ses idées ou partir beaucoup trop loin pour ce qu’on leur demande.

Ils ne voient pas l’intérêt de recommencer un même exercice, ni pourquoi leurs copains ne le comprennent pas.

Et c’est pour eux une source d’ennui. L’enseignant peut alors, selon le caractère de l’enfant, le trouver rêveur, hyperactif ou simplement agité en classe. Et même si certains de ceux qui refusent de faire un exercice sont réellement capricieux – ou fainéants – la plupart ne comprennent tout simplement pas pourquoi ils devraient aborder à nouveau une notion qu’ils estiment avoir comprise.

Outre la démotivation de l’enfant, cette situation peut générer une baisse de confiance en soi : si on lui répète dix fois la même chose, est-ce parce qu’il n’a pas vraiment compris ? Y’a-t-il quelque chose d’autre à tirer de la leçon, qui lui aurait échappé ? Comment les autres pourraient-ils le comprendre s’il ne se comprend pas lui-même ?

Les émotions étant généralement exacerbées autant que la pensée, une mauvaise note s’apparente pour eux à une catastrophe. D’autant plus quand il grandit. « Ils se mettent constamment la pression, à cause de leur perfectionnisme. »

Annick Boudet-Leloup

Il appartient alors à son entourage, parents comme personnel enseignant, de faire le nécessaire pour relâcher cette pression et lui expliquer du mieux qu’ils peuvent ce qu’il vit.

Si cet article vous a intéressé, je vous invite à retrouver la chronique complète sur le site de La presse de la Manche, ainsi qu’à nous faire part de votre propre ressenti et à en débattre sur les forums ou en commentaires.

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