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Pourquoi le cerveau d’un surdoué est-il si différent ?

Dans un article récent, le magazine Too abordait le sujet des surdoués et des différentes études scientifiques menées sur l’activité et le fonctionnement de leur cerveau.

Votre enfant surdoué est-il complexe ou laminaire

On parle souvent des différentes caractéristiques des haut potentiels, qu’ils soient adultes ou enfants. L’hypersensibilité, l’émotivité ou encore une excellente mémoire en font partie, à des degrés divers selon les individus et avec toutes les difficultés qui peuvent éventuellement les accompagner : ennui, rêverie, mal-être… Néanmoins, on mentionne beaucoup moins les causes de ces caractéristiques au niveau cérébral et physiologique. Pourquoi le surdoué est-il plus intelligent ou plus rapide, et comment s’explique le flot de pensées qui l’assaille continuellement ?

D’après des études scientifiques, l’intelligence des personnes à haut potentiel ne serait pas due à une plus grande quantité de neurones, mais à une meilleure connexion entre eux. Leur nombre de connexion neuronales étant plus important, les informations reçues circulent bien plus vite et se diffusent plus largement dans le cerveau, phénomène que l’on peut d’ailleurs observer grâce à l’IRM.

Ce qui différencie le haut potentiel de l’individu lambda, c’est sa capacité à utiliser les 90 % de son cerveau qui sert aux pensées inconscientes.

Cependant, cette large dispersion des idées à travers le cerveau présenterait d’autres conséquences, pas nécessairement avantageuses. Bien souvent, les surdoués, enfants comme adultes, se plaignent d’avoir trop d’idées, trop de pensées à la fois et aimeraient qu’il existe un bouton « off » pour éteindre ou mettre en veille leur cerveau.
Outre les connexions rapides, cela est dû à l’importance du flux d’information qu’ils sont capables de percevoir. De plus, leur forte sensibilité à ce qui les entoure, souvent doublée d’une grande empathie, est une formidable source de préoccupations et de sentiments qui viennent s’ajouter à ce flux.

N’importe quelle donnée, importante ou pas, parvient au cerveau, où elle génère d’autres idées, en telle quantité qu’il est impossible à celui-ci de tout traiter simultanément. Les surdoués auraient, selon les neurologues, un déficit d’inhibition latente, c’est-à-dire une incapacité à faire le tri entre les informations habituelles et inhabituelles, et à mettre de côté les premières pour mieux traiter les secondes.

D’autres études scientifiques ont prouvé que les surdoués utilisaient beaucoup plus leur cerveau droit que leur cerveau gauche.

Or, si le cerveau droit exprime la créativité et les émotions, traite les idées en les associant à d’autres et sert au raisonnement intuitif, le gauche permettrait de structurer la pensée et la logique et de s’exprimer clairement. La difficulté à expliquer aux autres un raisonnement qui, pourtant, semble logique au surdoué, ou à ordonner ses pensées serait la conséquence de ce déséquilibre ; le flot de sensations et d’informations qui lui parvient n’arrange rien et contribue à former un brouillard confus dans son esprit.

Je vous invite à lire l’article complet sur Magtoo.fr et à en discuter ci-dessous, à travers vos commentaires.

3 commentaires

  1. Je retrouve complètement ma fille et son papa, tous deux HPI, dans ces explications. Effectivement, ça n’est pas simple au quotidien. Néanmoins, leurs 1001 pensées à la minute permettent de s’intéresser à beaucoup de sujets et à s’enrichir.
    Merci pour cet article.

  2. Lu dans cet article « Être surdoué exige une vie sur mesure et adaptée à son trouble » : un fois encore la douance est synonyme de « trouble ». L’article est dans son ensemble très orienté « surdoué=problèmes »
    Il serait utile pour communiquer sur la douance de ne plus la pathologiser. Aucune étude n’a montré une fréquence plus importante de « troubles » chez les surdoués que dans la population générale.
    Cette tendance à associer surdoué et problème ne sert en rien les enfants et adultes HQI;elle ne peut que conduire à mettre en oeuvre des accompagnements inadaptés renforçant les difficultés que certains individus, comme toute la population, peuvent rencontrer dans le cours de leur vie.

  3. Sur ce sujet, je ne peux que vous conseiller la lecture de « Les Philo-cognitifs: Ils n’aiment que penser et penser autrement… » de Dominique Sappey-Marinier et Olivier Revol. C’est le résultat de leur étude des modalités de pensée des HP, sur la base d’IRM. C’est passionnant, accessible. Un livre génial !!
    Ils ont aussi fait une vidéo disponible sur YouTube pour ceux qui n’aiment pas lire.

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