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Peut-on être heureux en couple avec un surdoué ?

La psychologue Monique de Kermadec répond à la question en vidéo pour le compte du magazine Marie-France.

A la lecture de certaines caractéristiques des adultes surdoués, on peut légitimement se poser la question de la vie au quotidien avec un conjoint surdoué. A l’invitation du magazine Marie-France, la psychologue Monique de Kermadec, auteur du livre L’adulte surdoué à la conquête du bonheur, nous donne sa réponse en vidéo.

 

2 commentaires

  1. Il y a une dizaine d’années en arrière, je vous aurais dit « demandez à mon époux » : Il a fait beaucoup d’efforts pour me suivre dans mes projets, dans mes doutes, mes idées, mes réflexions, … En fait, non, ni lui ni moi n’aurions pu vous en parler. J’étais juste une personne un peu idéaliste, passionnée par tout ou presque, un peu « originale » avec des idées bien arrêtées
    Puis 2 enfants sont arrivés, l’entrée à l’école, les remarques des enseignants puis, un peu épuisés par tout ça, la rencontre avec une psychologue, une enseignante spécialisée, un pédopsychiatre …
    C’était il y a cinq ans et, 3 surdoués à la maison, ça a un peu dépassé mon mari. Rien n’avait changé dans les faits, juste que la situation avait maintenant un nom … Zèbres ! Et trois d’un coup. Un peu trop surtout ! Pour lui c’était devenu l’enfer : je m’abritais derrière cette « évidence » pour faire un peu moins d’effort d’adaptation (« je n’y suis pour rien, je suis un peu différente, à vous de faire les efforts »), d’autant plus que j’ai changé de job à cette période pour rejoindre une structure dans laquelle l’émulation intellectuelle est la règle, et pour lui, le fait de mettre un nom sur cette différence s’est traduit par un ressenti profond d’infériorité jusqu’à l’agressivité ‘(« je ne peux pas vous comprendre, je suis trop nul », « je n’ai pas le niveau … »)
    Il fallait en parallèle gérer 2 enfants tous les deux zèbres mais pourtant si différents.
    Et puis, il y a 2 ans, nous avons choisi (ou plutôt le choix s’est imposé) d’en parler : nous avons, avec l’aide de la psychologue, dit à nos enfants que oui, ils se sentaient différents parce qu’ils l’étaient, oui Maman les comprend (ils avaient dit que c’était « dur avec Papa, faut toujours tout expliquer, même les blagues idiotes » … qui en fait ne faisaient rire que nous) parce que Maman fonctionne comme eux, puis dit à nos plus proches membres de la famille (les grands-parents) que, non, nos enfants ne raisonnaient pas toujours comme leurs cousins et qu’il fallait arrêter de comparer.
    Et cet « aveu » a été salvateur : pour mon époux (il est différent de ses enfants et son épouse mais il partage les mêmes codes que la grande majorité du monde, ce qui est un atout considérable pour vivre en société), pour mes enfants et moi ( nous fonctionnons un peu différemment, soyons humbles et parfois indulgents avec les autres mais aussi avec nous-mêmes) , pour les grands-parents (surtout pour mon père, cela l’a renvoyé face à sa propre expérience).
    Alors, vivre avec un zèbre (ou plus !) c’est possible mais faut être prêt à en voir de toutes les couleurs … comme toute relation en fait, zèbre ou pas !

  2. Un parcours épuisant que celui de vivre avec un zèbre…Tout est compliqué car la communication basique, les codes sociaux, la vie de famille, les autres….rien n’est évident. J’ai cru devenir folle devant les réactions inappropriées de mon homme, me perdant dans ses pensées arborescentes, sa capacité à décortiquer sans fin le moindre mot ou attitude du quotidien… C’est avec beaucoup d’amour et de patience qu’on y arrive mais il faut savoir aussi se ménager des retraites : en tout cas dans mon cas j’ai frisé le burn out plusieurs fois. Donc pour résister à sa boulimie intellectuelle, pour regonfler ses batteries vidées par ses comportements épuisants il ne faut pas hésiter à faire des pauses: pour revivre des choses de normotypée banale . Alors réussir sa vie de couple avec un zèbre devient possible. Et bien sûr ça n’a rien à voir avec le niveau d’études ! Les réponses de Mme Kermadec que j’ai lu par ailleurs, m’ont laissée sur ma faim….

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