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Une ébroïcienne

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30 sujets de 1 à 30 (sur un total de 34)
  • Une ébroïcienne
    Participant

    Merci de ce retour que je sens sincère.

    Concernant :

    LE SPORT
    Si Riley aime courir, c’est une chance pour lui. En s’aérant, ses tensions nerveuses vont se relâcher, il va se fatiguer physiquement et sera bénéfique pour son endormissement du soir. Ce peut être aussi l’occasion de décider de courir avec lui, de fixer pour cela un jour et un moment donné de la journée où vous courrez ensemble, de lui montrer à quoi sert un chronomètre, comment ça fonctionne, de comprendre ce qu’est la vitesse dans un temps donné et comment l’améliorer (moins de temps pour un parcours identique ou le même temps pour un parcours plus long), de parier sur le vainqueur, d’inventer un gage pour le perdant (1er défi 😉👍).

    LES COMPORTEMENTS D’EXCITABILITÉ
    En secouant ses mains lorsqu’il est excité, votre enfant se décharge de toutes ses émotions et ses tensions ingérables. Mon petit-fils faisait la même chose.

    L’ARRACHAGE DE CHEVEUX…
    L’arrachage de cheveux peut devenir un TOC appelé la Trichotillomanie. Ce peut-être un arrachage sur Soi ou sur quelqu’un d’autre.
    Votre enfant est encore dans le binôme mère-enfant donc pas d’inquiétude pour l’instant mais veillez à cela.
    Pour éviter ultérieurement ce genre de problème, il est préférable de dire clairement à votre fils qu’arracher les cheveux n’est pas possible car cela fait mal. Dites-lui que vous allez réfléchir à une autre solution…
    Mon idée : la prochaine fois que vous vous faites couper les cheveux, rapportez-lui une petite mèche parfumée de votre parfum habituel, entourez-la d’un élastique solidement serré et d’un joli ruban de sa couleur fétiche avec un joli « nœud-nœud » et un mini-doudou puis accrochez-y un mousqueton, ce qui permettra de l’emporter partout. Offrez-lui ce cadeau avec vos justifications par rapport à ce qui est précité.

    LA MORSURE
    Jusqu’à 5-7 ans, la notion de morsure chez l’enfant n’est pas la même que pour un adulte. Son corps est son moyen de s’exprimer. Sous le coup d’une impulsion qui ne peut pas être gérée par son cerveau « immature » (au sens qu’entend la Science) l’enfant a le réflexe de mordre ou de taper.
    Comme vous le dites si bien, « c’est plus fort que lui ».
    Le rôle des parents consistera à lui apprendre les interdits.

    INTOLÉRANCE À LA FRUSTRATION
    D’après ce mon vécu (et sans me prévaloir d’une quelconque compétence scientifique 😉), l’intolérance à la frustration de l’enfant HPI provient de la trop grande rapidité de traitement de son cerveau préfrontal.

    Voici ce que j’ai pu retenir de son fonctionnement :
    En principe, le cerveau émotionnel communique la frustration au cerveau préfrontal au moyen de synapses (circuits électriques) afin qu’il analyse l’information et qu’il trouve la réponse adaptée.
    Or, chez le précoce, les synapses du cerveau émotionnel empruntent un circuit détourné si bien que la connexion entre le cerveau émotionnel et le cerveau préfrontal ne se coordonne pas tout-à-fait correctement au moment où il le faudrait.
    Les émotions à fleur de peau prennent alors le dessus.

    SE TAPER LA TÊTE
    Le fait que votre enfant se tape la tête par terre est, selon moi, un comportement de frustration qui devrait s’estomper dans le temps grâce à l’évolution de son cerveau des émotions. Si ce n’était pas le cas quand il atteint l’âge de raison, parlez-en à un psy.

    LES INTERACTIONS SOCIALES
    Concernant le comportement de votre fils au parc, j’ai connu la même situation que vous. Je pense que ça nécessite d’être très soutenante oralement et très près physiquement de son enfant jusqu’à ce qu’il parvienne à relayer vos paroles en actes visant à son intégration avec les autres.
    Personnellement, j’ai beaucoup travaillé autour de l’importance du regard et de la posture et de la voix.

    JEUX DE CONSTRUCTION
    « Il ne supporte pas qu’on touche ou détruise ce qu’il fait »
    Idem chez nous. Je me revois entrain d’enjamber les rails, les Lego, les constructions en cartonnage, les abris etc.
    Mon attitude était de respecter ce travail mais au bout d’un moment, de lui faire comprendre que sa sœur et nous-mêmes avions besoin d’espace et que pour l’instant on laissait son installation mais que dans X… jours, il devrait trouver une solution (et on le lui rappelait très régulièrement en faisant le décompte).
    En général, il finissait par en accepter l’augure en inventant d’autres agencements.

    VIDÉOS
    Le camion de CD « C’est pas sorcier » de Jamy Gourmaud est vraiment très intéressant pour nos petits précoces. Sélectionnez quand même les sujets plus parlants par rapport à l’âge de votre fils et à ces centres d’intérêts.
    À son âge, mon petit-fils adorait les regarder.

    COLORIAGE
    Les coloriages contraignent l’enfant au lieu de laisser ses émotions s’exprimer à travers un geste libre et sans règles.
    La motricité fine n’est pas acquise ; la patience n’est pas là…

    Prenez des crayons, des feutres, des pinceaux, des brosses, de la peinture et osez peindre sur de grandes feuilles de papier journal, des cartons d’emballages, le dos de vieux pancartages recyclés…
    Peignez en promenant les doigts trempés dans la peinture ou la main ou encore, le côté du poing…
    Peignez les yeux fermés ou avec la main gauche ou avec un vieux pinceau attaché à un long bâton…
    Avec un pastel, dessinez les contours de votre enfant, allongé au sol sur un carton ; imaginez diverses postures successives et changez de couleur pour chaque posture (on peut imaginer un scénario : une chute au ski, un nageur, un bébé recroquevillé…) ; peignez chaque personnage avec une couleur différente et aux intersections, peignez avec les deux couleurs adjacentes mélangées ou avec la couleur complémentaire (bleu/orange ; rouge/vert ; violet/jaune).

    Et pourquoi pas dessiner des routes, des voitures, des trains, un circuit qui serviront ensuite à s’amuser !

    C’est joyeux. On part à la découverte de Soi et des autres.

    RÔLE DU PÈRE
    « Il a un papa en or très présent, très calme, qui me demande souvent ce que Riley a fait de nouveau qu’il aurait raté » …
    Bravo au Papa 😊
    Je comprends que la fin de votre phrase est en rapport avec les problématiques que vous rencontrez chaque jour, toute nouvelle observation soulevant ses interrogations…
    Toutefois, je me pose la question :
    – Qu’est-ce que Riley a fait de nouveau et qu’il a réussi ?

    RESPECT DE LA MAMAN
    Par rapport au respect, la solution viendra de votre mari puisqu’il a une autorité naturelle et bienveillante sur votre enfant. Entendez-vous au préalable avec lui pour qu’il intervienne aussitôt auprès de Riley lorsque celui-ci vous manque de respect.
    Plus que tout autre, les enfants précoces ont besoin d’être guidés et structurés avec des règles de vie qui les sécurisent face à leur singularité, aux pensées débordantes et leurs lots d’émotions.

    Avoir un enfant HPI, un enfant autiste ou un enfant asperger n’est pas de tout repos et nous sommes souvent seuls face à nos questions et nos limites.

    Félicitez-vous en tant que couple et félicitez votre garçon chaque fois qu’il surmonte des difficultés ou qu’il réussit. Vous le méritez tous les 3.

    Avec mes cordiales salutations.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour MamanLove,

    Rassurez-vous, une personne ne se résume pas à l’acquisition de l’orthographe ou du français. N’ayez aucune honte, on a tous à progresser dans un domaine, quel qu’il soit. En l’occurrence, vous semblez une Maman préoccupée par la singularité, le bien-être et l’évolution de son fils et ça, c’est une qualité humaine dont vous pouvez être fière.

    Riley semble se passionner pour les activités qui présentent une complexité ainsi que pour les rituels qui le rassurent. Ce sont des comportements bien connus des parents qui ont des petits précoces.
    On peut retrouver ces comportements dans l’Autisme ou l’Asperger de haut niveau (avec ou sans troubles cognitifs), dès lors que cohabitent d’autres stéréotypes.

    Les habitudes de votre fils de fermer les portes/poser le biberon dans l’évier/mettre les couches à la poubelle lui permettent également de se sentir sécure. Cependant, elles ne doivent pas devenir envahissantes.

    Vous dites aussi qu’il chantonne… C’est déjà une forme de langage. Le langage construit viendra lorsqu’il aura résolu sa quête de sens autour de la place des mots dans la phrase.

    Le problème de l’endormissement n’est pas simple. Là aussi, ces enfants ont des besoins différents des autres, la petite histoire du soir n’apportant pas son lot de bienfaits. Si c’est le cas pour vous, privilégiez plutôt un livre jeunesse documentaire qui occupera son esprit.

    Dès lors que l’enfant n’est pas en souffrance, qu’il ne s’ennuie pas, qu’il n’est pas désocialisé, qu’il communique avec son corps, qu’il partage ses activités et découvertes, qu’il est en lien avec les autres, et enfin, qu’il progresse dans divers domaines, l’accompagnement et l’observance suffisent à son évolution. En revanche, quand ce n’est plus le cas, la consultation d’un psychologue devient nécessaire.

    Donnez-lui des petits défi qui vont l’aider à progresser et à aller vers l’Autre, encouragez-le souvent, félicitez-le quand il réussit quelque chose, dites-lui combien vous êtes fière de lui… A la longue, cela lui redonnera confiance en lui.

    Votre enfant échange-t-il avec vous en dehors de l’oralité ?
    Sa rentrée scolaire est prévue à quel horizon ?
    Comment se positionne le papa par rapport à cet enfant ?

    Bon courage à vous.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Merci de votre retour en partage.

    Quand Riley s’est lancé dans la marche, c’était le bon moment pour lui. Ne dit-on pas qu’« il y a un temps pour tout » ?
    Il y a effectivement tout lieu de penser que le langage suivra ce même processus.
    Ça laisse augurer du futur orateur qui se profile 😊 !

    Comparer un enfant lambda avec un enfant présumé HPI sert juste à attirer l’attention du parent sur une possible différence mais ce n’est pas aidant en soi car les préjugés sur les HPI perdurent.

    Vous dites :
    « Il ne joue pas au tél comme son cousin… »
    – Trouve-t-il ce jeu de rôle stupide puisque dans le combiné téléphonique il n’y a pas réellement de voix ?
    – Son esprit cartésien prend-il le dessus sur son imaginaire puisqu’il s’agit d’un jeu de rôle sans grand intérêt pour lui (dans le sens où il ne va pas apprendre quelque chose) ?

    Astuce : essayez avec un talkie-walkie. Comment réagit Riley ? Est-ce qu’il est intéressé par ce qui se passe au niveau de la technologie téléphonique ?

    « Riley est silencieux… »
    – Est-il accaparé par ses pensées (en cascade ?) – conscientes et inconscientes -, qui mobilisent tous ses neurones pour apporter des éclaircissements puis mémoriser ce qu’il a appris ?

    Continuez l’observation de Riley comme vous le faites en jouant avec lui, en lui chantant des comptines, en échangeant des mots d’amour. Pas de pression autour du langage. Les enfants sont des éponges émotionnelles. Toute inquiétude pourrait engendrer de l’anxiété.
    Laissez-lui tout ce temps précieux dont il a besoin pour s’épanouir, plus ou moins 6 mois à 1 an concernant l’expression orale.
    Au fur et à mesure que Riley se développera, voyez si son comportement est réellement préoccupant ou non.

    Au besoin, continuez de contacter le réseau d’Enfants Précoces Infos ou un de ses administrateurs(rices) et profitez de leurs expériences en attendant une expertise.

    À savoir :
    Les Troubles du Spectre Autistique (TSA) se retrouvent parfois dans les profils d’enfants à HPI.
    Détecter ces troubles et comprendre comment les accompagner permet d’adopter des comportements aidants.
    Pour mon petit-fils, j’ai beaucoup travaillé autour des interactions sociales, de l’intégration, de la perception qu’on a de soi et d’autrui, des ressentis et émotions, du lien, de l’affection, de la gratitude, etc.
    À 13 ans, mon petit-fils, THPI, gère désormais très bien tout ceci. On était pourtant parti de très loin !

    Bonne soirée. Bien cordialement

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour MamanLove,

    Votre enfant a déjà énormément d’acquisitions pour son âge. Il ne peut pas développer toutes ses compétences en même temps. Il va à son rythme, en fonction de ce qui le stimule et une étape après l’autre. C’est déjà beaucoup compte tenu de tout ce qu’il a assimilé par lui-même à son jeune âge.

    « Il parle très peu », dites-vous et « ça m’inquiète »…

    L’acquisition du langage se fait entre 2 et 3 ans mais nombre d’enfants qui entrent en maternelle ne maîtrisent pas le langage et, pour certains, les bases du vocabulaire correspondant à leur tranche d’âge…

    Laissez-lui le temps de se développer. Il est entrain d’emmagasiner toutes sortes de notions, dont en sourdine, la langue française. Peut-être alors parlera-t-il plus tard que d’autres mais d’une seule traite, sans bafouiller, avec sujet/verbe/complément parce qu’il aura enfin mis un sens autour des mots et de la façon de les agencer entre eux.

    Pour exemples :
    • Notre fille (diagnostiquée « surdouėe » dans les annėes 80) a parlé avec quelques phrases simples avant son 1er anniversaire. Elle savait, entre autres, distinguer et nommer les couleurs complexes pour choisir ses vêtements…
    • Notre petit-fils, THPI, a parlé vers 18 mois avec un langage élaboré, des phrases bien formulées et de la pertinence dans ses propos.
    • Pour notre petite-fille, HPI/HPE, cela s’est passė tout autrement. Vers l’âge de 2 ans elle baragouinait encore les mots où alors elle se lançait dans des discours incompréhensibles dits avec une telle conviction qu’ils avaient l’air d’être une langue étrangère ayant un vrai sens pour elle. Certes, son développement ne posait aucun de problème mais la comparaison avec l’acquisition du langage chez son aîné nous interrogeait… Finalement, cette verbalisation s’est faite entre 2 ans 1/2 et 3 ans. Cela nous a beaucoup rassurés mais cela nous a aussi permis de comprendre que chez cette petite tous ses sens étaient exacerbés et en éveil : ses ressentis et émotions, sa joyeuseté et sa fantaisie, son sens créatif et son imaginaire, sa sensibilité et son lien à l’autre hors normes, son souci face aux crises émotionnelles ingérables de son frère aîné, etc. Etre dans son monde était tout simplement sa manière de se sentir sécure et d’évoluer.

    Ne vous inquiétez pas outre mesure pour votre fils car il semble avoir une évolution tout-à-fait prometteuse et s’il se sent singulier plus tard, vous saurez qu’un psy aguerri aux passages de QI peut vous éclairer sur son mode de fonctionnement cognitif;-))

    Par sage précaution, vérifiez avec votre pédiatre son évolution, voire, son audition.

    Chacun avance à son propre rythme et c’est ce qui risque de se passer pour vous.

    Bien cordialement.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Avec plaisir. Bonne thèse !

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour,

    Je reprends ci-après vos questions pour y répondre :
    Les stéréotypes : quelles opinions ont les membres de vos familles, autres parents et enseignants concernant les enfants à HPI ?
    Les stéréotypes ont « bon train » au sein de la famille bien que, de nos jours, les gens connaissent mieux le HPI qu’autrefois.
    Le regard sur l’enfant HPI n’est pas toujours bienveillant, avec des différences provenant de divers facteurs influant sur la capacité à se questionner à bon escient :
    • Milieu social/éducatif/environnemental/culturel de chacun ;
    • Type de personnalités :
    • Ouverture d’esprit, curiosité pratique et finesse d’intelligence (au sens de la subtilité qui permet d’observer, de s’interroger puis d’approfondir un sujet qui interroge avant de porter sur lui un regard juste et avisé ) ;
    • Sensibilité propre à chacun et attention bienveillante portée à autrui, ou à l’inverse, influence négative subie par un esprit de clan ;

    Exemples :
    – Milieu social aisé où l’apparence et l’argent priment : l’enfant brillant pourra être valorisant alors que l’enfant HPI de profil brillant pourra être déroutant, gênant, nié dans son diagnostic de HPI et donc, dévalorisé ; il peut y avoir un jugement négatif sur la mère et son enfant qualifié injustement de « prodige » et une incompréhension, un désintérêt pour ce qui caractérise ce HPI (tant au niveau de son fonctionnement cognitif/son hypersensibilité émotionnelle/hypersensivité/façon d’être à l’autre/maladresse physiologique/décalage affectif/ses troubles Dys/crises émotionnelles/difficultés à l’endormissement/questions incessantes/centres d’intérêt diffèrent des autres/intrusions dans les conversations d’adultes/réactions d’inquiétudes à vif (affiches sur l’Historique d’une ville, magazines dans un cabinet de médecin, polars ou autres dans une librairie…), etc ;
    – Milieu social cadres, sensibilisé à l’Éducatif et à la différence : démarche de compréhension, observation de plus en plus fine, recherches tous azimuts puis adaptation, communication intra-familiale ;

    Êtes-vous souvent confronté à des points de vue stéréotypés ?
    Oui. Le HPI est mal compris, souvent à cause du prisme étroit ou déformé de certaines émissions télévisées, de magazines, de discussions, de préjugés.

    École publique ou privée : vos enfants sont-ils scolarisés dans des écoles publiques, privées ou même à domicile ?
    Publiques mais par nécessité et non par choix.

    Était-il facile de trouver un établissement acceptable pour vos enfants ?
    Non.
    Par ailleurs, tout changement d’école nécessitait une autorisation préalable de la mairie du lieu de résidence de l’enfant, ainsi qu’un surcoût suffisamment dissuasif de l’autre mairie où était implantée l’école de substitution.

    L’identification du HPI : par qui est- elle réalisée, l’enseignant, le psychologue scolaire ou le psychologue libre?
    Sauf erreur de ma part :
    Quant l’enseignant décèle qu’un enfant pourrait être HPI, il en parle aux parents et, ensemble, ils décident qu’un RdV avec la psychologue scolaire éclaircirait la situation ;
    Le(la) psychologue scolaire teste l’enfant par rapport aux objectifs de l’Éducation Nationale que sont les apprentissages premiers ;
    Le psychologue privé relève de l’initiative personnelle des parents. Pour que son diagnostic soit considéré par les organismes que les parents contactent, ils doivent bénéficier des derniers tests/subtests en vigueur tels que le Wisc V et en faire différentes interprétations qui aideront les parents et les personnes gravitant autour de l’enfant HPI.

    Chez nous, ayant très tôt perçu cette différence chez notre « petit », nous l’avons amené chez un psy privé qui a compris aussitôt d’où provenait cette singularité. Le psy était aguerri aux tests de QI de dernière génération, réputé et il en faisait une interprétation écrite, chiffrée et orale (en l’occurrence, THPI pour notre petit-fils) ;
    Malgré ces tests très complets et détaillés, l’école a souhaité faire tester l’enfant auprès de la psychologue scolaire.

    Dans les écoles publiques et privées, voit-on des enfants performants faussement identifiés HPI par les enseignants et encouragés, soutenus et assistés plutôt que les “vrais” enfants à HPI ?
    Difficile de répondre à cette question mais je constate qu’il y a parfois confusion entre un profil brillant et un profil HPI brillant. L’amalgame existe certainement.

    Le soutien et l’encouragement : quelles sont les expériences des familles dont les enfants à HPI fréquentent une école publique et quelle forme de soutien et encouragement sont proposées dans ces écoles (Accélération, enrichissement, approfondissement, etc)?
    – Permettre à l’enfant, lorsqu’il a fini ses devoirs, d’aller en silence au fond de la classe, dans le coin bibliothèque/ordinateur, pour lire ou regarder avec un casque audio une vidéo de Jamy ou un Cd scolaire ;

    – Aider les autres copains élèves qui sont en difficultés ;

    – Faire un exposé sur ses passions/centres d’intérêt avec une affiche (du coup, l’enfant HPI travaille sur cela à la maison) ;

    – Mettre l’enfant dans une classe à double niveau, avec 2 possibilités
    • L’enfant suit son cours puis quand il a finit ses devoirs, il écoute ce qui se passe dans l’autre cours ;
    • L’enfant suit son cours le matin puis l’après-midi le cours supérieur ;

    – Proposer une pédagogie diffėrenciée à l’enfant HPI ;

    – Passage au niveau supērieur au bout de 2 à 3 mois, quand l’enfant s’ennuie au point de faire de la phobie scolaire avérée due à sa trop grande souffrance ;

    – Dans cette situation d’avance scolaire, le remettre dans le cours de sport où il aurait dû être à son âge afin qu’il ne soit pas dans l’échec, que ses forces physiques soient équivalentes aux autres enfants, qu’il ne soit pas chahuté, bousculé ou harcelé par des plus grands au risque se se blesser ou de se sentir humilié. Cela suppose une entente entre les instituteurs(rices) au niveau du créneau horaire sportif.
    Si l’enfant est maintenu au niveau supérieur dans le sport, lui permettre d’être le meneur de jeu, celui qui chronomètre, celui qui est force de propositions de jeux sportifs.

    – Permettre au collégien d’avoir 5 mn de plus es en fin de cours pour annoter ses devoirs en accord avec le prof principal et son équipe pédagogique.

    – Quand l’écriture pose problème à cause de troubles dys, la lenteur, l’aspect malhabile, la douleur aux poignets, l’ordinateur peut être une des solutions ou l’aide d’un assistant d’éducation mais cela stigmatise l’enfant HPI déjà si singulier.

    Les filles et les garçons sans problèmes de comportement ou d’ennui sont-ils correctement stimulés par les enseignants?
    Non.
    Paroles d’instit : « J’ai suffisamment à faire avec les enfants défavorisés, ceux qui ne savent pas lire ou écrire, c’est la majorité de ma classe… Je n’ai pas que ça à faire ! Il n’a qu’à prendre des jeux »… cela laisse pantois !
    Un enfant poli peu,t hélas, être victime de ça… N’en faisons pas cependant une généralité.

    Différences de soutien : public/privé. Quelles sont vos expériences en ce qui concerne le soutien des élèves HPI dans les écoles privées par rapport aux écoles publiques ?
    – Privé :
    • Le regard porté sur le HPI : trouver en l’enfant ce qui fait sa richesse et l’exploiter
    • Plusieurs enfants HPI intégrés ensemble au niveau d’une classe correspondant à leur âge ;
    • Une classe spécifique pour HPI ;
    – Public :
    Celles, précitées.

    Les enseignants : Pensez-vous que ceux-ci connaissent et comprennent le HPI et sont des personnes compétentes dans ce domaine ?
    Ce n’est pas la majorité. Trop de méconnaissance autour de ce sujet. Trop de préjugés et de doutes. Les stages de formation sont de l’ordre du volontariat. Les initiatives relèvent plus de l’expérience acquise de l’enseignant et de son implication.

    Ce soutien est-il accessible à tous, y compris ceux issus de milieux différents tels que les familles pauvres, minoritaires, ethniques, etc. ?
    Oui.
    Distinguer ce qui relève de l’Institution, d’ordre organisationnel tels que délégués pédagogiques en charge des dossiers HPI, psychologues scolaires, information hiérarchique descendante, etc, de ce qui relève d’initiatives personnelles du corps enseignant.

    Bon courage pour votre mémoire de Master.

    Bien cordialement.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour,

    Non, vous n’êtes pas une mauvaise mère puisque vous vous souciez des réactions votre enfant, de son intérêt et de celui des autres élèves !
    Rassurez-vous.
    Laissez dire et faire les réflexions désagréables des autres parents ou alors, selon votre lien avec eux, rassurez-les en leur disant que vous êtes entrain de voir le problème, le pourquoi et dans quelles conditions ça s’est produit afin d’y remédier le plus tôt possible.
    Les parents ont juste besoin de savoir qu’on se préoccupe de cette actualité que chacun se plaît à relayer à-tout-va.

    Il serait intéressant que la maîtresse soit attentive au contexte dans lequel votre enfant se sent obligé de répondre par une morsure. Si vous le pouvez, essayez de faire de la maîtresse votre alliée en lui disant que vous essayez de résoudre ce problème et que, pour cela, vous avez besoin de son concours… Au cours de la semaine à venir, pourrait-elle observer les conditions dans lesquelles se produit cette morsure ?

    Qui sont ces enfants mordus : des costauds, des dominateurs, des maladroits ?
    Sont-ils toujours les mêmes ?
    Que veulent-ils ?
    Comment s’y prennent-ils : par un tiré de vêtement, des gestes brusques, des paroles menaçantes ?
    De quelle façon s’expriment-ils : en langage bébé, châtié, autres… ?

    Votre enfant se sent-il acculé/appeuré ?
    Craint-il d’être contraint d’aller sur un jeu d’extérieur qui l’effraie ?
    D’être bousculé/chahutė ?
    La récrė est-elle souffrante pour lui au niveau auditif (hyperesthésie) ? Auquel cas, la solution sera peut-être que votre enfant puisse rester dans la bibliothèque d’école/classe pendant les récrés (avec un casque blanc anti-bruits). Il vous faudra peut-être le faire mentionner par la psy ou un médecin, voire, sur un PAI si besoin.
    Se sent-il différent des autres enfants et en termes de centres d’intérêts ?
    A-t-il un plus grand besoin de solitude qu’un autre ?
    Aime-t-il penser/rêver ?

    Par ailleurs, où en est votre enfant dans son acquisition langagière ? A-t-il suffisamment de mots pour s’exprimer car il se pourrait que la morsure soit la seule réponse qu’il ait trouvée face à ses émotions qu’il ne peut pas identifier ou sur lesquelles il ne sait pas mettre de mots.
    Connaît-il la posture et la gestuelle/le regard à adopter avec ce verbal ?

    Je vous suggère déjà d’aborder avec lui le vocabulaire des émotions grâce à un des livres suivants qui présentent tous caractéristiques ludiques très différentes les unes des autres (interaction, roue des émotions, systèmes de rabats) :
    – La couleur des émotions, de Anna Llėnas, chez Génat jeunesse
    – Mes émotions, de Aurélie Chien Chow Chine, Coll. Gaston la Licorne chez Hachette ;
    – Le livre de mes émotions, de Stéphanie Couturier, chez Grund
    Ces livres sont présents dans de nombreuses bibliothèques municipales.

    Un jeu de cartes ainsi que des activités ludiques autour des émotions sont aussi disponibles sur le site papapositive. C’est une façon distrayante d’acquérir le vocabulaire dont il aura besoin le cas échéant.

    Voici un petit jeu de rôle qui peut l’aider au niveau du comportement à adopter : proposez lui de construire une école avec sa cour de récré et ses sujets, maītresse, élèves.
    Recréez des situations.
    Laissez-le d’abord être l’élève dans son propre rôle et observez ce qui se passe car ce sera instructif sur ce qui se passe dans les faits. Lors de la morsure, criez « Aïe ! » (en exagėrant la douleur) « Maîtresse, j’ai maaal ! Sevan y m’a mordu ! » (simulez une douleur en exagérant là-aussi).
    Devenez ensuite l’élève qui se sent obligé de mordre.
    Réfléchissez ensemble à ce que votre petit personnage ressent…
    Qu’aurait-il pu trouver comme solution pour ne pas mordre car mordre ça n’est pas possible, c’est interdit et ça fait mal.
    Proposez à votre petit sujet des alternatives : une phrase très courte du type, « Laisse-moi tranquille » ou « Non, je n’ai pas envie de jouer », « Je veux être tout seul », etc.

    L’école doit servir autant aux apprentissages premiers qu’à la socialisation. On est dans cette étape-là.

    J’espère que ces 1ères pistes seront aidantes.

    Bien cordialement

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Je vous remercie chaleureusement de votre retour. Savoir, que notre expérience peut être utile à d’autres, est porteur d’espérance. C’est l’essence-même de ma démarche sur ce site.

    Avec 3 HPI chez vous, les activités culturelles de la fratrie et votre travail à l’extérieur, je comprends que vous ayez fait un burn-out 😓 et je compatis sincèrement tant je me mets à votre place.
    Nous aussi, avons été exténués plus d’une fois…

    Vos parents respectifs comprennent-ils la singularité de vos enfants ?
    Pourraient-ils vous relayer quand vous avez besoin de déconnecter ou de vous reposer ?

    Petit apparté, savez-vous qu’après une maladie de longue durée vous pouvez dans certains cas, bénéficier d’une reprise à temps partiel prise en charge par l’Assurance maladie ?
    Cette facilité rassure car elle permet de se réadapter tout en douceur en limitant les risques de rechute.

    Dans mon cas, j’avais un 70 % : le mercredi libre et je partais du travail 1 h plus tôt ce qui me permettait d’éviter la foule de travailleurs excités de fin de journée, de prendre un train direct au lieu d’un omnibus, d’être assise pendant le trajet
    d’1 h, d’être moins pressėe par le temps et d’avoir l’esprit plus serein. Des avantages non négligeables.
    C’était tellement notable que j’ai poursuivi ensuite avec un temps partiel à 80 % puis 70 %.

    Il est vrai qu’un diagnostic posé sur les précoces permet aux parents de se sentir reconnus, d’être un tant soi peu soulagés dans un 1er temps et d’avoir enfin quelques clés pour déverrouiller certaines situations.

    Votre mari et vous-même êtes-vous précoces ?
    Quel âge ont vos filles ?
    Ont-elles 2 profils distincts de HPI ?

    Visiblement, le sas que vous avez mis en place pour Maël semble la solution.
    Cela me rappelle de notre aîné qui, au retour de l’école, hurlait, à s’en boucher lui-même les oreilles (tant les décibels étaient insupportables) en nous disant « Arrêtééez …» lorsque, dans une pièce adjacente, nous nous avisions d’évoquer à voix basse les faits indésirables de la journée😱.
    On retrouve donc le même genre de réactions chez certains de ces enfants. Ça montre à quel point leur situation est souffrante.

    Les suggestions qui vous seront faites par votre Directrice m’intėressent effectivement. Merci à vous.

    À prochainement. Bien cordialement

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour,

    Merci de votre retour.

    Ne pas savoir s’arrêter est le propre du HPI puisque son cerveau ne se met jamais en pause.

    Peu nombreux sont les psy reconnus et pointus en matière de précocité. En voici 2 : Arielle Adda sur Paris (en cas d’empêchement lui demander les coordonnées de son amie et confrère à Boulogne-Billancourt) et Jeanne-Siaud Facchin.

    On vous donnera déjà des indications utiles par rapport au test WPSSI-IV des moins de 6 ans. Au-delà, c’est le WISC-V qui est en vigueur.

    Ne vous inquiétez pas s’il y a 2 résultats différents entre les tests de la psy reconnue en matière de précocité et la psy scolaire car cette dernière vise essentiellement des tests destinés aux apprentissages scolaires. Selon moi, aller en plus dans un centre ne ferait que complexifier les choses.

    Oui, notre enfant a suivi un cursus normal mais avec saut de classe.

    Son comportement a été envahissant durant toute la Primaire où il a été en souffrance dès le 2ème mois à cause d’un ennui profond. Il a donc sauté une classe pour aller en CE1 mais au bout de 2 mois, rebelotte, phobie scolaire, crises d’angoisse au quotidien.

    Ensuite, les cours ont étė réadaptés : CE 1 le matin et CE2 l’après-midi.
    Au terme de moins de 3 mois, même problème.
    Son Directeur a mis en place une pédagogie différenciée.
    Plus tard, l’enfant a aussi été autorisé à aller dans la Bibliothèque de classe dès ses devoirs finis. Il pouvait consulter également des vidéos de Fred et Jamy avec un casque et sous condition de ne pas faire de bruit. Toutefois, compte tenu de son âge affectif en-deçà de son âge, il n’y a pas eu d’autre saut de classe bien que l’avance cognitive était de 2 ans et demi supérieure à la normale.
    L’année suivante, il a été mis sciemment dans une classe à double niveau, ce qui lui a permis de faire le CM1 et de moins souffrir d’ennui en basculant sur les cours du CM2 quand il avait terminé son travail.

    Après avoir connu à l’école du rejet, de l’isolation relationnelle, du harcèlement (et autres…) il est aujourd’hui un enfant bien intégré, qui aime son collège, qui se plaît à discuter avec les profs et qui est apprécié pour ses raisonnements et son sérieux malgré ses soucis de motricité fine et douleurs associėes.
    Il est aussi moins réservé qu’auparavant, plus sociable et plus nuancé.

    Depuis la 5ème, sa mâturité lui a permis de comprendre qu’il fallait laisser de la place aux autres. Il passe en 4ème avec les félicitations. Il est dans le haut de la classe. Il passera en 4ème l’an prochain.

    Ayant déménagé loin de chez moi, je l’accompagne désormais à distance, en lui écrivant chaque semaine, non pas de simples lettres mais des courriers ciblés illustrés de diffėrentes façons faisant la part belle à l’affect, la créativité, les ressentis, les émotions, la poésie, la littérature, la Culture liée à certaines expo d’envergure, l’Art multiple, notre vécu et le sien, nos expériences, la compréhension des choses de la vie, etc.

    Nous faisons un Skype de visu par semaine et nous nous téléphonons une fois où deux dans la semaine.

    Vous avez raison de vous documenter afin d’aider au mieux votre fille.
    Ne vous fiez pas aux séries TV ou aux reportages raccoleurs, loin de la réalité de notre quotidien.
    Voyez sur ce site les ouvrages référencés.
    Être Haut Potentiel Intellectuel demande un accompagnement avisé, constant et sur la durée. Ce n’est pas un mince labeur. Néanmoins, les résultats en valent la peine 🙂

    Ceci dit, chaque enfant est différent dans son HPI. Ma petite fille, d’un autre profil HPI hypersociable, ne veut pas sauter de classe pour conserver ses copines et elle ne souffre aucunement bien que son intellect soit d’une très grande subtilité et qu’elle surprend par sa finesse d’esprit et de raisonnement. Elle sert d’émulation dans sa classe.

    Concernant le livre des émotions (conséquent tout de même !), j’ai vécu la même chose que vous (et je devais en lire d’autres à la suite…). C’est épuisant et je vous comprends. D’ailleurs, il m’est arrivé d’aller me coucher quand je n’en pouvais plus…

    Avez-vous pensé aux expositions, aux ateliers des bibliothèques municipales, aux présentations publiques des élèves du Conservatoire de musique, à la ferme pédagogique, à une visite à la SPA (pour amener un jouet canin), aux petits musées alentours, aux sorties dans les bois (avec loupe pour les insectes et herbier pour les feuillus), aux pliages origamis, à un atelier peinture, à une visite chez un brocanteur pour découvrir des trésors anciens et faire le lien avec votre génération ?

    Jeu de réflexion : essayez « Code couleur » de Smart Games. Joli, ludique, pratique et elle peut cogiter seule au besoin.

    Faites la rentrée normalement comme prévu. Si elle s’ennuie soit elle le formulera soit vous constaterez un changement notable au niveau du comportement. Ce sera un signe à approfondir.

    Même si vous décidez de pas lui expliquer sommairement ce qui se passe en elle, vous pouvez néanmoins lui faire comprendre vos limites de fatigabilité.
    Ces enfants ont besoin d’un cadre solide. Ils testent sans arrêt les limites. Ne revenez surtout pas sur ce que vous avez imposé comme règle. Ça les sécurise même s’ils s’en agacent et trépignent.

    Je pense avoir de grandes ressources en moi effectivement malgrė une santé défaillante. Mais à un moment donné, j’étais tellement épuisée que j’ai dû trouver une solution. J’ai décidé de m’accorder à nouveau chaque jour du temps pour peindre. C’est ainsi que j’ai pu souffler.
    C’est aussi ce que je vous suggère : prendre du temps pour vous.

    J’estime que mon expérience ne vaut d’être vėcue que si elle sert à d’autres et je l’espère la plus soutenante possible dans cette phase si difficile où l’on se questionne, on est déconcerté et épuisė au point de douter de ses propres capacités à éduquer ou accompagner l’enfant.
    Notre rôle est certes complémentaire à celui des parents mais il n’en n’est pas moins prépondérant.
    Si je peux donner quelques pistes utiles, vous m’en voyez ravie.

    Quant au cerveau ramolli, soyez rassurée, on l’a eu aussi et le manque de sommeil et la fatigue n’y sont pas pour rien :))

    Merci à vous de votre sympathie et tenez bon surtout car rien n’est permanent.

    Avec toute ma sympathie.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour,

    Pour avoir vécu, quasi au quotidien la même chose que vous, je comprends ô combien, votre épuisement. Vous décrivez un profil d’enfant qui a tout lieu de faire penser au Haut Potentiel Intellectuel. Votre petite-fille semble avoir cette acuité vive caractéristique de l’enfant précoce.
    A-t-elle aussi cette pensée en arborescence ?

    Étant un peu jeune pour passer les derniers tests en vigueur, consulter un psychologue pointu et reconnu en matière de HPI pourrait être une 1ère démarche aidante.
    Pour le choix, tout dépend de là où vous habitez et de vos possibilités de déplacements…
    Avant tout passage de tests de précocité, assurez-vous que ceux-ci seront accompagnés de leur interprétation pour ce qui relèvera des comportements subjectifs pendant les subtests ainsi que d’une expertise orale et écrite de l’ensemble. C’est important pour cerner son fonctionnement et tous les psys ne le font pas. Plus tard, la maman sera certainement amenée à contacter également la psychologue scolaire. Sachez que celle-ci n’a pas la même approche. Dans ses tests, elle cible plutôt les apprentissages scolaires. L’une et l’autre se complémentent, même si les chiffres peuvent différer.

    De quelle éducation cette fillette bénéficie-t-elle ? Ses parents ont-ils une juste compréhension de ce qu’est la HPI (le HPI est moins une question d’intelligence supérieure qu’un mode de raisonnement , dit « en arborescence » et une acuité très vive ; il y a parfois confusion chez les gens qui introduisent par méconnaissance de l’ego dans cette appellation) ? Sont-ils rigides, laxistes, attentionnés, bienveillants ? C’est intéressant de le savoir pour comprendre si celle-ci est la plus adaptée à ce profil d’enfant bien que chacun d’entre nous tâtonnions et nous remettions sans arrêt en question.

    Puisque la maman souhaite mettre un frein sur ce trop de sollicitations de son enfant, axez votre approche sur l’affectif, les ressentis, les ėmotions, la détente, le rapport aux autres, l’intérêt des interractions sociales, la zénithude, le bien-être, la rêverie (youpi les formes de nuages !), l’éveil à la Nature (plumages/chants des oiseaux/traces au sol dans la forêt/insectes vus à la loupe/écorces et feuilles des arbres…), l’interprétation d’une gestuelle ou d’un regard, la créativité, l’inventivitė et l’imagination… En quelque sorte, l’apaisement du cerveau en ébullition et l’ouverture sur l’Humain.

    À un moment donné de l’éducation de mes enfant/petits-enfants, j’avais remarqué que lorsque je répondais trop en détail au flot incessants de leurs questionnements, mes réponses créaient une sur-sollicitation. En conséquence, j’ai réajusté le tir afin d’adapter mon discours à leur niveau de compréhension en mettant un stop ferme et ils devaient s’en contenter. Au début, ce n’est pas si simple que ça face à ces petits vampires mais au final, ça finit par être accepté avec plus ou moins de grâce et ça apaise un peu tout le monde.

    Dites à votre petite-fille quand vous êtes fatiguée. Expliquez-lui votre nécessité de repos. Faites-là se questionner sur ce qu’elle peut percevoir comme signes de fatigue chez vous (traits pâles ou grisâtres du visages, yeux mi-clos, agacement, dos courbé, lenteur, etc). Imposez-vous ce temps et imposez-le lui. À son tour de puiser en elle des ressources pour imaginer une activité en toute autonomie sans devoir vous solliciter.

    Expliquez-lui avec des mots simples et schématiquement comment son cerveau fonctionne par rapport aux autres pour qu’elle en ait la juste compréhension.

    Au passage, voici une idée d’activité originale : aller dans une Ressourcerie, acheter un jouet mécanique. L’enfant le démonte et essaie d’en comprendre le mécanisme (quand elle sera plus grande, ce seront d’autres objets et ustensiles plus complexes).

    Selon mon expérience, l’attention portėe sur les ressentis, les liens humains, la Nature et le beau ont une portée extrêmement bienfaitrice chez ces enfants (j’ai eu 3 profils différent d’enfants HPI dont 1 THPI de même profil que votre petite-fille qui est aujourd’hui un enfant mâture, attentif aux autres, à l’écoute de ses émotions et sachant mieux contrôler son besoin de prendre toute la place).

    J’espère que rien que cela vous redonnera déjà de la force et de l’espoir. Je comprends tellement votre épuisement

    A bientôt peut-être.

    Cordialement.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonsoir Coline,

    Merci😉. Il est normal de s’entraider quand on est passé par là.

    Comme vous, la belle-famille de ma fille ne prenait pas le HPI au sérieux ;
    Comme vous l’éducation part du principe qu’un enfant « ça mange, ça boit, ça dort, ça obéit »… (sauf que les nôtres ça dort peu, ça réagit plus que de normale et ça essaie de comprendre plutôt qu’obéir au doigt et à l’oeil !) ;
    Comme vous, quand j’ai annoncé pour le 1er enfant qu’il fallait le faire tester, le père m’a ricané au nez.

    Je vous suggère d’informer votre belle-famille de ce qu’est concrètement le HPI à partir de la représentation schématique du blog « Les tribulations d’un petit zèbre ». Et si c’est insuffisant, regardez la vidéo de l’équipe de recherche du Centre d’Imagerie du Vivant (CERMEP) de Lyon qui a étudié pendant 3 ans le cerveau des HPI pour démontrer en quoi ils étaient différents.
    C’est vraiment imparable.

    Enfin, comme vous aussi, nous avons connu les tsunamis de l’aîné suivis de ceux de sa cadette (autre profil HPI).
    Plusieurs raisons à cela : la gestion des émotions est déjà difficile pour tous les enfants parce que cerveau et système nerveux sont encore en cours de développement mais, en plus, les HP ont souvent une hyper-sensibilité émotionnelle mal relayée par le cerveau limbique au niveau des circuits neuronaux.
    C’est tout simplement PHYSIOLOGIQUE.

    Après ça, si vos beaux-parents ne comprennent pas, vous n’y pourrez rien. Ne perdez pas votre énergie à essayer de les convaincre qu’il ne s’agit pas d’une question d’éducation mais d’un mode de cognition différent et utilisez-là pour ce qui vous apparaît essentiel au mieux-être de vos zébrions.

    Pour la maternelle, la bonne intégration de votre enfant va dépendre de plusieurs facteurs :
    – Degré de connaissance du HP de l’équipe pédagogique ;
    – Personnalité de l’instit. ;
    – Capacité à l’écoute ;
    – Professionnalisme ;
    – Nombre d’élèves dans la classe et notamment en PS ;
    – Organisation et moyens humains de l’établissement.

    Chez nous, le passage à la maternelle a été très souffrant pour notre aîné car les 4 premiers critères n’étaient pas à la hauteur.
    Comme pour Calie, il y a eu l’enthousiasme de notre aîné face à la découverte des débuts dans un milieu qui lui était inconnu puis très vite, sa déception suivie d’un ennui répétitif et l’installation d’une phobie scolaire. A ceci s’est ajouté les rejet/désintérêt/humiliations d’une instit/Directrice aigrie par son métier et dans la toute puissance.
    À presque 12 ans, mon petit-fils en garde un souvenir traumatisant de ces années-là.

    Heureusement, en CP, il a changé d’école et est tombé sur un Directeur plus soucieux de l’intérêt de l’enfant.
    Malgré tout, le saut de classe s’est fait dès les 2 premiers mois de CP où l’ennui et la phobie scolaire sont revenus de plus belle avec leurs crises exponentielles malgré quelques facilités qu’on lui accordait (dès qu’il avait fini ses exercices, il allait soit lire dans la bibliothèque de classe, soit regarder des vidéos Fred et Jamy avec des écouteurs).
    Au bout de 2 mois de CE1, re-ennui, re-phobie scolaire de plus en plus profonde.
    Grâce à 2 maîtresses qui travaillaient de concert, mise en place de cours de CE1 et l’après-midi cours de CE2, ce qui n’a pas empêché que l’ennui revienne très vite avec son lot de crises avant les départs à l’école.
    Pour le sport, il restait en CE1 compte tenu de son physique, de ses fragilités et de son développement locomoteur en deçà des performances des autres élèves.
    Puis en CM1-CM2, adaptations.
    Il va passer en 4ème. Il est un très bon élève en dépit d’une dysgraphie très limitante.

    Selon notre expérience, il aurait fallut lui faire sauter la PS car ensuite, la gestuelle dans la graphie est une étape importante pour le CP.

    Avez-vous consulté la psy scolaire ?
    Combien y a t-il de PS dans votre classe ?
    Peut-être pourrait-elle travailler sur les 2 niveaux l’année prochaine ?…

    A bientôt et tenez bon 🥴😊.

    Bien cordialement

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour Coline,

    Je suis grand-mère de 2 petits-enfants THPI et HPI, âgés aujourd’hui de 12 et 10 ans mais dont j’ai partagé le quotidien avec mon époux jusqu’à 8 et 6 ans tant c’était difficile et épuisant pour les parents de faire face seuls à ce que vous décrivez fort bien.

    Leurs crises sont finies même si leur hyper-sensibilité émotionnelle et leur vulnérabilité restent présente.
    On n’est plus dans l’épuisement des jeunes années.
    Cela devrait vous rassurer un peu sur l’ėvolution

    Vous voyez que vous n’êtes pas seule et c’est plutôt déculpabilisant par rapport aux difficultés que vous rencontrez. D’autant que vous êtes très jeune et, de surcroît, HPI (comme ma fille également).

    Les crises émotionnelles de votre enfant relèvent peut-être de plusieurs facteurs tels que le système nerveux/le cerveau immatures, le haut potentiel/l’hyper-sensibilitė émotionnelle.
    Votre démarche de consulter un pédo-psychiatre était la bonne. Elle aurait pu vous aider en ce sens mais puisque ça n’a pas été le cas, vous avez eu raison de faire appel à un réseau comme celui-ci.

    Vous ne dites pas si vous travaillez à l’extérieur ni si vous avez la possibilité d’être comprise par votre entourage et avoir des relais qui œuvrent dans le même sens que vous ?
    Une aide ponctuelle ou régulière des grands-parents ou d’autres proches compréhensifs me paraît indispensable.

    Il y a plein d’astuces à mettre en place pour rendre la vie de votre jeune Calie plus supportable et vous donner l’envie d’aller plus loin avec elle.

    Rassurez Calie à chaque fois qu’il y a une bonne occasion de le faire. Cela lui donnera confiance en elle. Elle se sentira plus sécurisé.

    Les crises de frustrations amènent à rechercher nombre de solution car on y va un peu à tâtons, on se remet en question, on se documente, on consulte des professionnels, on réajuste pour s’apercevoir finalement que tout cela évolue en fonction d’un contexte précis. Celles que nous avions mises en place conviendront-elles à votre enfant 🤔 ?

    La 1ère des choses est de bien connaître le HPI pour bien savoir relayer l’information à son proche entourage sur ce qui se passe au niveau du cerveau de l’enfant (schématiquement, dans le cerveau des émotions le circuit des synapses prend un détour au lieu d’être analysé instantanément par le cerveau rationnel qui aide à prendre les bonnes décisions ; parallèllement, ce cerveau rationnel possède une acuité sans pareille qui fonctionne en arborescence, une idée en amenant une autre, puis une autre et une autre encore, à l’infini).

    L’enfant n’est ni capricieux, ni mal éduqué : il fonctionne juste différemment d’un autre enfant.
    Ces crises relèvent d’un état émotionnel ingérable à son niveau.
    À ce moment-là, il est en détresse et a besoin d’un adulte rassurant.

    Il me semble utile de pouvoir discuter de cela avec votre famille ou vos amis en leur proposant des suggestions de prise en charge.

    Parmi celles-ci :

    – Essayer, pour vous, qui êtes la personne aidante, d’avoir un rythme de vie le plus équilibré possible (alimentation/sommeil/divertissement/sport).
    Pas facile, j’en conviens, avec un enfant infatigable qui vous réveille la nuit…
    Ça, c’est pour ce qui est de l’idéal (pour nous ce fut impossible).

    – Proposer beaucoup d’activités d’éveils, de jeux, de sorties, de nouveautés en tous genres, de stimulis mais rien qui soit dans la précipitation ou l’énervement.
    Ne serait-ce qu’en faisant vos courses. Votre enfant peut apprendre toutes les notions qui justifient vos achats : ce qu’on trouve sur les emballages (liste des ingrédients dont ceux en tête de liste en gras qui sont en plus grande quantité, ceux qui sont inutiles ou dangereux, nutriments et intérêt nutritif (c’est quoi ?), poids, provenance, prix, placement dans le rayonnage à hauteur d’oeil pour les prix à meilleure rentabilité, en bas ou en haut pour les autres ; au retour, apprenez-lui le rangement dans un frigo en fonction des températures, dans le placard, en fonction des dates les plus anciennes à placer devant puis composez avec Calie un menu équilibré, cuisinez…
    Donnez du sens à tout ce que vous faites : pourquoi doit-on bien se nourrir, à quoi ça sert d’aller voir une exposition d’oeuvres d’Art, d’ècouter de la musique, quels sont les bienfaits de la natation, etc.
    Tout ça n’a l’air de rien mais c’est déjà beaucoup car ça nourrit votre
    enfant.

    – En cas de crise, se mettre à la hauteur de votre enfant, lui dire que vous voyez qu’elle ne va pas bien, que vous allez l’aider mais que vous avez besoin de réfléchir au pourquoi elle est comme ça et au comment faire pour résoudre le problème ; de son côtė, vous lui demandez de réfléchir à ce qui se passe en elle pour en reparler ensemble. Proposez-lui alors d’aller dans un endroit où elle se sentira mieux, de prendre son doudou et ses livres préférés pour essayer de se calmer. A son retour, discutez avec elle : qu’est-ce qui a provoqué cette crise ? Qu’est-ce qu’elle a ressenti au niveau de son corps : du chaud/du froid et où, une boule à la gorge, des crispations de la mâchoire, un mal de ventre/de tête ? Quelles émotions l’ont submergée (consulter « Le livre des émotions » pour les identifier ou prendre le jeu de carte des émotions sur le site « Papa positive »).
    Vous mettrez ainsi des mots sur une situation et cela sėcurisera votre enfant. Inconsciemment, elle sentira que ces émotions sont reconnues et prises en compte.

    Ou :

    – À hauteur de votre fillette, contenez-là vraiment dans vos bras en lui susurrant des mots apaisants et proposez-lui de rassurer son doudou qui ne se sent pas bien.

    – Faites de l’EFT avec elle ou via son Doudou (il existe 1 livre sur l’EFT adaptėe aux enfants ainsi que des vidéos d’apprentissage sur YouTube). Ça marche très très bien.

    – Pratiquez la méditation adaptėe aux enfants (La plume Gabriel et le totem magique sur YouTube pour le soir, application Petit Bambou…).

    – Voyez aussi l’hypnose pour les enfants avec les nombreux livres CD existants pour la jeunesse (demandez à votre bibliothèque de quartier s’il y en a…) où ceux de Benjamin Lubszinsky ou sur sa chaîne YouTube.

    Ces deux dernières pratiques nécessitent une quotidienneté pendant au moins 3 mois. Chez, nous, nous les alternions pour que l’enfant ne se lasse pas.
    Surtout, écoutez-les auparavant (en fonction des objectifs visés et de tous les autres paramètres) et voyez avec votre enfant la voix qu’il aime, les mots qui lui correspondent, le sujet qui l’intéresse, l’exercice qui lui convient le mieux.

    – J’ai aussi beaucoup travaillé avec mes petits-enfants autour de tout ce qui touche à l’affect, au relationnel, aux sentiments, aux ressentis, à travers les discussions, le toucher, la poésie humaniste, la Sociėté, les mini-événements. Je suis intimement convaincu je que ça a été très porteur.

    – Pour les cauchemars :
    – Au moment du réveil, raconter son cauchemar avant de se réveiller tout-à-fait et de se lever puis imaginer une solution pour le contrer.
    – Le soir, rappeler cette solution. Si le cauchemar survient, l’enfant aura sa solution.

    – Pour l’endormissement :
    – Lors du coucher, demandez-lui de penser pendant longtemps à son plus beau rêve, d’essayer de s’imaginer une image de ce plus beau rêve dont elle devra se souvenir aussi demain, et les jours suivants. Chaque soir, avant de dormir, elle devra faire revenir en tête cette même image.

    – Pour l’école, tout dépend du niveau de compréhension de l’instit et de l’équipe pédagogique. Mais comme votre enfant à 3 ans et donc, qu’elle n’a pas été testée, c’est compliqué.
    Le plus simple serait d’évoquer avec la maîtresse les souffrances de votre petite (il est bon de savoir, que l’annonce d’1 suspicion de HPI, peut induire un rejet chez l’enseignante selon sa personnalité et sa connaissance pointue en la matière) et qu’elle vous fasse des suggestions (pédagogie différenciée/saut de classe).
    Nous avons aussi beaucoup regretté de ne pas lui avoir fait sauter cette classe dès la PS (mon petit-fils a une avance cognitive de 2 ans 1/2).
    Sachez qu’il existe un Référent Enfant Précoce au niveau de votre Circonscription Acadėmique et des textes réglementaires qui régissent la place de ces enfants au sein de l’Ėducation Nationale (disponibles sur Internet).

    Calie ne pouvant pas gérer son cerveau envahissant et ses émotions, ce cadre-là s’y substituera.

    Faites au mieux, comme vous le pouvez, avec vos forces du moment et déjà, ce sera bien car je sais combien c’est difficile, moi, la grand-mère qui parfois n’en pouvait plus, dépassée par ces crises à répétitions (fois 2☺️). J’espère que tout cela vous aidera bien qu’il ne s’agisse que d’astuces, somme toutes très personnelles.

    Ne vous dėcouragez pas. Gardez confiance. Soyez rassurante, contenante et, le plus possible apaisée, car la patience et la constance dans tout ce que vous entreprendrez va faire grandement progresser votre fillette.

    Je vous souhaite du courage car moi, au même âge que vous, et bien qu’étant éducatrice de formation, j’aurais été bien démunie.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour Coline,

    Je suis grand-mère de 2 petits-enfants THPI et HPI, âgés aujourd’hui de 12 et 10 ans mais dont j’ai partagé le quotidien avec mon époux jusqu’à 8 et 6 ans tant c’était difficile et épuisant pour les parents de faire face seuls à ce que vous décrivez fort bien.

    Leurs crises sont finies même si leur hyper-sensibilité émotionnelle et leur vulnérabilité restent présente.
    On n’est plus dans l’épuisement des jeunes années.
    Cela devrait vous rassurer un peu sur l’ėvolution

    Vous voyez que vous n’êtes pas seule et c’est plutôt déculpabilisant par rapport aux difficultés que vous rencontrez. D’autant que vous êtes très jeune et, de surcroît, HPI (comme ma fille également).

    Les crises émotionnelles de votre enfant relèvent peut-être de plusieurs facteurs tels que le système nerveux/le cerveau immatures, le haut potentiel/l’hyper-sensibilitė émotionnelle.
    Votre démarche de consulter un pédo-psychiatre était la bonne. Elle aurait pu vous aider en ce sens mais puisque ça n’a pas été le cas, vous avez eu raison de faire appel à un réseau comme celui-ci.

    Vous ne dites pas si vous travaillez à l’extérieur ni si vous avez la possibilité d’être comprise par votre entourage et avoir des relais qui œuvrent dans le même sens que vous ?
    Une aide ponctuelle ou régulière des grands-parents ou d’autres proches compréhensifs me paraît indispensable.

    Il y a plein d’astuces à mettre en place pour rendre la vie de votre jeune Calie plus supportable et vous donner l’envie d’aller plus loin avec elle.

    Rassurez Calie à chaque fois qu’il y a une bonne occasion de le faire. Cela lui donnera confiance en elle. Elle se sentira plus sécurisé.

    Les crises de frustrations amènent à rechercher nombre de solution car on y va un peu à tâtons, on se remet en question, on se documente, on consulte des professionnels, on réajuste pour s’apercevoir finalement que tout cela évolue en fonction d’un contexte précis. Celles que nous avions mises en place conviendront-elles à votre enfant 🤔 ?

    La 1ère des choses est de bien connaître le HPI pour bien savoir relayer l’information à son proche entourage sur ce qui se passe au niveau du cerveau de l’enfant (schématiquement, dans le cerveau des émotions le circuit des synapses prend un détour au lieu d’être analysé instantanément par le cerveau rationnel qui aide à prendre les bonnes décisions ; parallèllement, ce cerveau rationnel possède une acuité sans pareille qui fonctionne en arborescence, une idée en amenant une autre, puis une autre et une autre encore, à l’infini).

    L’enfant n’est ni capricieux, ni mal éduqué : il fonctionne juste différemment d’un autre enfant.
    Ces crises relèvent d’un état émotionnel ingérable à son niveau.
    À ce moment-là, il est en détresse et a besoin d’un adulte rassurant.

    Il me semble utile de pouvoir discuter de cela avec votre famille ou vos amis en leur proposant des suggestions de prise en charge.

    Parmi celles-ci :

    – Essayer, pour vous, qui êtes la personne aidante, d’avoir un rythme de vie le plus équilibré possible (alimentation/sommeil/divertissement/sport).
    Pas facile, j’en conviens, avec un enfant infatigable qui vous réveille la nuit…
    Ça, c’est pour ce qui est de l’idéal (pour nous ce fut impossible).

    – Proposer beaucoup d’activités d’éveils, de sorties, de nouveautés en tous genres, de stimulis mais rien qui soit dans la précipitation ou l’énervement.
    Ne serait-ce qu’en faisant vos courses. Votre enfant peut apprendre toutes les notions qui justifient vos achats : ce qu’on trouve sur les emballages (liste des ingrédients dont ceux en tête de liste en gras qui sont en plus grande quantité, ceux qui sont inutiles ou dangereux, nutriments et intérêt nutritif (c’est quoi ?), poids, provenance, prix, placement dans le rayonnage à hauteur d’oeil pour les prix à meilleure rentabilité, en bas ou en haut pour les autres ; au retour, apprenez-lui le rangement dans un frigo en fonction des températures, dans le placard, en fonction des dates les plus anciennes à placer devant puis composez avec Calie un menu équilibré, cuisinez…
    Donnez du sens à tout ce que vous faites : pourquoi doit-on bien se nourrir, à quoi ça sert d’aller voir une exposition d’oeuvres d’Art, d’ècouter de la musique, quels sont les bienfaits de la natation, etc.
    Tout ça n’a l’air de rien mais c’est déjà beaucoup car ça nourrit votre
    enfant.

    – En cas de crise, se mettre à la hauteur de votre enfant, lui dire que vous voyez qu’elle ne va pas bien, que vous allez l’aider mais que vous avez besoin de réfléchir au pourquoi elle est comme ça et au comment faire pour résoudre le problème ; de son côtė, vous lui demandez de réfléchir à ce qui se passe en elle pour en reparler ensemble. Proposez-lui alors d’aller dans un endroit où elle se sentira mieux, de prendre son doudou et ses livres préférés pour essayer de se calmer. A son retour, discutez avec elle : qu’est-ce qui a provoqué cette crise ? Qu’est-ce qu’elle a ressenti au niveau de son corps : du chaud/du froid et où, une boule à la gorge, des crispations de la mâchoire, un mal de ventre/de tête ? Quelles émotions l’ont submergée (consulter « Le livre des émotions » pour les identifier ou prendre le jeu de carte des émotions sur le site « Papa positive »).
    Vous mettrez ainsi des mots sur une situation et cela sėcurisera votre enfant. Inconsciemment, elle sentira que ces émotions sont reconnues et prises en compte.

    Ou :

    – À hauteur de votre fillette, contenez-là vraiment dans vos bras en lui susurrant des mots apaisants et proposez-lui de rassurer son doudou qui ne se sent pas bien.

    – Faites de l’EFT avec elle ou via son Doudou (il existe 1 livre sur l’EFT adaptėe aux enfants ainsi que des vidéos d’apprentissage sur YouTube). Ça marche très très bien.

    – Pratiquez la méditation adaptėe aux enfants (La plume Gabriel et le totem magique sur YouTube pour le soir, application Petit Bambou…).

    – Voyez aussi l’hypnose pour les enfants avec les nombreux livres CD existants pour la jeunesse (demandez à votre bibliothèque de quartier s’il y en a…) où ceux de Benjamin Lubszinsky ou sur sa chaîne YouTube.

    Ces deux dernières pratiques nécessitent une quotidienneté pendant au moins 3 mois. Chez, nous, nous les alternions pour que l’enfant ne se lasse pas.
    Surtout, écoutez-les auparavant (en fonction des objectifs visés et de tous les autres paramètres) et voyez avec votre enfant la voix qu’il aime, les mots qui lui correspondent, le sujet qui l’intéresse, l’exercice qui lui convient le mieux.

    – J’ai aussi beaucoup travaillé avec mes petits-enfants autour de tout ce qui touche à l’affect, au relationnel, aux sentiments, aux ressentis, à travers les discussions, le toucher, la poésie humaniste, la Sociėté, les mini-événements. Je suis intimement convaincu je que ça a été très porteur.

    – Pour les cauchemars :
    – Au moment du réveil, raconter son cauchemar avant de se réveiller tout-à-fait et de se lever puis imaginer une solution pour le contrer.
    – Le soir, rappeler cette solution. Si le cauchemar survient, l’enfant aura sa solution.

    – Pour l’endormissement :
    – Lors du coucher, demandez-lui de penser pendant longtemps à son plus beau rêve, d’essayer de s’imaginer une image de ce plus beau rêve dont elle devra se souvenir aussi demain, et les jours suivants. Chaque soir, avant de dormir, elle devra faire revenir en tête cette même image.

    – Pour l’école, tout dépend du niveau de compréhension de l’instit et de l’équipe pédagogique. Mais comme votre enfant à 3 ans et donc, qu’elle n’a pas été testée, c’est compliqué.
    Le plus simple serait d’évoquer avec la maîtresse les souffrances de votre petite (il est bon de savoir, que l’annonce d’1 suspicion de HPI, peut induire un rejet chez l’enseignante selon sa personnalité et sa connaissance pointue en la matière) et qu’elle vous fasse des suggestions (pédagogie différenciée/saut de classe).
    Nous avons aussi beaucoup regretté de ne pas lui avoir fait sauter cette classe dès la PS (mon petit-fils a une avance cognitive de 2 ans 1/2).
    Sachez qu’il existe un Référent Enfant Précoce au niveau de votre Circonscription Acadėmique et des textes réglementaires qui régissent la place de ces enfants au sein de l’Ėducation Nationale (disponibles sur Internet).

    Calie ne pouvant pas gérer son cerveau envahissant et ses émotions, ce cadre-là s’y substituera.

    Faites au mieux, comme vous le pouvez, avec vos forces du moment et déjà, ce sera bien car je sais combien c’est difficile, moi, la grand-mère qui parfois n’en pouvait plus, dépassée par ces crises à répétitions (fois 2☺️). J’espère que tout cela vous aidera bien qu’il ne s’agisse que d’astuces, somme toutes très personnelles.

    Ne vous dėcouragez pas. Gardez confiance. Soyez rassurante, contenante et, le plus possible apaisée, car la patience et la constance dans tout ce que vous entreprendrez va faire grandement progresser votre fillette.

    Je vous souhaite du courage car moi, au même âge que vous, et bien qu’étant éducatrice de formation, j’aurais été bien démunie.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonsoir Nathalie,
    Merci de votre retour qui me permet de voir si l’aide que j’apporte correspond å ce qu’on en attend.
    Entreprendre ce que vous faites est énergivore. On se sent bien seule face à ces complications au quotidien qui impactent la famille et le couple.
    Aussi je vous invite à vous féliciter soir et matin devant le miroir de votre salle de bains en ayant un regard bienveillant sur vous et en étant attentive à vos ressentis profonds. Dites-vous à voix haute que vous êtes quelqu’un de bien ce qui est vrai puisque vous vous interrogez et donc vous vous inscrivez dans un schéma d’évolution.
    Ce petit exercice tout simple qui dure quelques secondes vous ressourcera.
    Les mots de votre fille ne me surprennent pas🥴😊. Heureusement, un plan B existe : repenser à un autre moment heureux qui, lui, ne donne pas du tout envie de pleurer😉 (en principe, cette fois-ci, ça devrait marcher😊).
    C’est trop bien qu’elle se soit endormie. Bravo à vous pour tout ce que vous faites. C’est chouette pour votre petite.
    Bon courage.
    Avec toute ma sympathie.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour Nathalie,

    Avez-vous consulté le médecin habituel de votre fille et que vous a-t-il préconisé ?
    Le problème que vous rencontrez se retrouve très souvent chez l’enfant précoce. L’ouïe affûtée et les débordements également.
    Ce sont des problèmes éprouvants aussi bien pour l’enfant que pour les parents.
    Quand la nuit tombe, c’est bien connu, l’anxiété se fait jour. À plus forte raison chez nos petits précoces dont le cerveau bouillonne en permanence. Pour peu qu’il y ait eu des situations mal vécues dans la journée cette anxiété prend de l’ampleur.
    De plus, leur représentation mentale consciente ou inconsciente de ce qu’est le sommeil, de ce qui se passe la nuit pendant qu’on dort ainsi que du noir qui règne, ont un impact émotionnel sur eux qui les crispe et engendre des tensions nerveuses et musculaires. L’enfant résiste au sommeil et c’est un cercle infernal qui s’installe nous laissant souvent seule et démunie.

    Pourtant, des pratiques simples et rassurantes peuvent être mises en place puis ritualisėes pour favoriser l’endormissement de votre zébrette. Elles tendent à apaiser son esprit, détourner son attention, lui donner confiance en elle, la placer dans un état de disposition et de relaxation propices à l’assoupissement et au sommeil.

    Voici ces pistes :
    Certaines d’entre elles pourront vous sembler inutiles et passéistes mais, d’expėrience, je les sais bénéfiques. Cumulez plusieurs approches, usez de constance car c’est la rigueur et la régularité qui débouchent sur des résultats concrets.
    Quand il y a lassitude, apportez de la nouveauté car il y a le choix d’approches.

    – Favoriser le sport dans la journée
    – Éviter les sujets contrariant avant le coucher et rappeler à votre enfant les faits gratifiants de sa journée
    – Repérer les signes de fatigue (yeux qui clignent, bâillements, ėtirements, fatigue, excitation🤔) pour caler l’horaire du coucher sur ce moment présent.
    – Chaque jour, respecter cette heure mais aussi l’heure du lever (en cas de grasse matinée en week-end ou pendant les vacances, pas de décalage excédant 1 h)
    – Prévoir une douche inférieure à la température du corps de 3 à 4 degrés
    – Faire en sorte que sa chambre soit à 18°
    – Donner à boire un verre d’eau et l’inviter à faire pipi (ça paraît évident mais si on oublie il risque de se relever tout guilleret après sa séance de relaxation qui n’aura servi à rien😬)
    – Autoriser une lecture. Si celle-ci se veut documentaire elle doit être étayée d’explications compréhensibles par l’enfant (Ex, Les grandes découvertes ou questions scientifiques).
    – Pratiquer 5 mn de cohérence cardiaque
    – Massage du dos jusqu’à relâchement des tensions
    – Demander à l’enfant de bailler longuement: 1 fois, on respire et on relâche le corps puis recommencer une 2ème et une 3ème fois.
    – Amener l’enfant à repenser au moment le plus heureux qu’il a connu jusque-là. Il doit s’efforcer de garder en tête cet événement. Si sa pensée s’évade, ce n’est pas grave, il revient sur l’image ou la photo du bonheur et tôt ou tard, il s’endormira avec elle. Chaque soir, recommencer ce rituel.
    Cette pratique va l’aider à se détendre en se focalisant sur une pensée qui va se substituer aux pensées parasites. Elle favorisera ensuite un sommeil serein.
    – Faire en sorte que la chambre soit dans l’obscurité complète. Si l’enfant est inquiet, offrez-lui une prise-veilleuse qui n’empêche pas l’endormissement.
    – Écouter une méditation pour enfant qui soit en adéquation avec sa sensibilité et sa réceptivité, tant par rapport à l’intérêt du thème qu’au timbre de voix, à son phrasé ou encore, à la musique.
    Veiller au choix car le meilleur côtoie le pire
    À partir de la 3ème semaine, la méditation est facilitée et dès le 3ème mois, les effets sur le mental et le corps « prennent le dessus ».
    Notre choix, sur la durée (toutefois, d’autres étaient très bien mais plus adaptées aux jeunes enfants) :

    « La plume Gabriel », « Le totem magique », « Le puits des soucis », de Gaëlle de Watazzi Lorre (YouTube)

    L’hypnose de Benjamin Lubszinsky qui a une chaîne et un site

    Nos petits-enfants ont 9 ans 1/2 et 11 ans 1/2
    La cadette, HPI, aime « La plume Gabriel » et « Le totem magique »
    L’aîné, THPI, aime l’hypnose de Benjamin Lubszinsky

    Occasionnellement :

    « Petit bambou »
    Site, sous forme d’abonnement comprenant plusieurs formules.
    Nombreuses thématiques dont celles liėes à la précocité des enfants avec des intervenants experts comme Mme Siaud-Facchin

    – Alterner avec d’autres techniques telles que l’EFT, la sophrologie et le yoga pour les enfants ou les enfants précoces

    – En tout dernier lieu, soit pour amorcer un nouveau rythme de sommeil, soit s’il y a trop d’ėpuisement de part et d’autres, voyez avec un spécialiste ou phytothérapeute l’intérêt de lui donner de la mélatonine, cette hormone naturelle qui se déclenche naturellement chez l’Homme au moment du sommeil.
    Il s’agit d’un complément alimentaire naturel et bio, sans sucre ni sel ajouté, vendu en pharmacies ou boutiques bio
    Son nom : Super mélatonine 1,9 mg
    Laboratoire : Solgar
    Dosages à vous faire préciser par rapport à l’âge de votre enfant (1/4 de comprimé, 1/2 ou 1 et +)

    Bien que contraignantes, ces pistes méritent d’être mise en œuvre.

    Je vous souhaite de les pratiquer dans la joie et la douceur du moment présent, puisqu’il est toujours moins fatigant de s’accommoder des contraintes plutôt que de lutter contre elles.

    Avec toute ma compréhension.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour Nathalie,

    Avez-vous consulté le médecin habituel de votre fille et que vous a-t-il préconisé ?
    Le problème que vous rencontrez se retrouve très souvent chez l’enfant précoce. L’ouïe affûtée et les débordements également.
    Ce sont des problèmes éprouvants aussi bien pour l’enfant que pour les parents.
    Quand la nuit tombe, c’est bien connu, l’anxiété se fait jour. À plus forte raison chez nos petits précoces dont le cerveau bouillonne en permanence. Pour peu qu’il y ait eu des situations mal vécues dans la journée cette anxiété prend de l’ampleur.
    De plus, leur représentation mentale consciente ou inconsciente de ce qu’est le sommeil, de ce qui se passe la nuit pendant qu’on dort ainsi que du noir qui règne, ont un impact émotionnel sur eux qui les crispe et engendre des tensions nerveuses et musculaires. L’enfant résiste au sommeil et c’est un cercle infernal qui s’installe nous laissant souvent seule et démunie.

    Pourtant, des pratiques simples et rassurantes peuvent être mises en place puis ritualisėes pour favoriser l’endormissement de votre zébrette. Elles tendent à apaiser son esprit, détourner son attention, lui donner confiance en elle, la placer dans un état de disposition et de relaxation propices à l’assoupissement et au sommeil.

    Voici ces pistes :
    Certaines d’entre elles pourront vous sembler inutiles et passéistes mais, d’expėrience, je les sais bénéfiques. Cumulez plusieurs approches, usez de constance car c’est la rigueur et la régularité qui débouchent sur des résultats concrets.
    Quand il y a lassitude, apportez de la nouveauté car il y a le choix d’approches.

    – Favoriser le sport dans la journée
    – Éviter les sujets contrariant avant le coucher et rappeler à votre enfant les faits gratifiants de sa journée
    – Repérer les signes de fatigue (yeux qui clignent, bâillements, ėtirements, fatigue, excitation🤔) pour caler l’horaire du coucher sur ce moment présent.
    – Chaque jour, respecter cette heure mais aussi l’heure du lever (en cas de grasse matinée en week-end ou pendant les vacances, pas de décalage excédant 1 h)
    – Prévoir une douche inférieure à la température du corps de 3 à 4 degrés
    – Faire en sorte que sa chambre soit à 18°
    – Donner à boire un verre d’eau et l’inviter à faire pipi (ça paraît évident mais si on oublie il risque de se relever tout guilleret après sa séance de relaxation qui n’aura servi à rien😬)
    – Autoriser une lecture. Si celle-ci se veut documentaire elle doit être étayée d’explications compréhensibles par l’enfant (Ex, Les grandes découvertes ou questions scientifiques).
    – Pratiquer 5 mn de cohérence cardiaque
    – Massage du dos jusqu’à relâchement des tensions
    – Demander à l’enfant de bailler longuement: 1 fois, on respire et on relâche le corps puis recommencer une 2ème et une 3ème fois.
    – Amener l’enfant à repenser au moment le plus heureux qu’il a connu jusque-là. Il doit s’efforcer de garder en tête cet événement. Si sa pensée s’évade, ce n’est pas grave, il revient sur l’image ou la photo du bonheur et tôt ou tard, il s’endormira avec elle. Chaque soir, recommencer ce rituel.
    Cette pratique va l’aider à se détendre en se focalisant sur une pensée qui va se substituer aux pensées parasites. Elle favorisera ensuite un sommeil serein.
    – Faire en sorte que la chambre soit dans l’obscurité complète. Si l’enfant est inquiet, offrez-lui une prise-veilleuse qui n’empêche pas l’endormissement.
    – Écouter une méditation pour enfant qui soit en adéquation avec sa sensibilité et sa réceptivité, tant par rapport à l’intérêt du thème qu’au timbre de voix, à son phrasé ou encore, à la musique.
    Veiller au choix car le meilleur côtoie le pire
    À partir de la 3ème semaine, la méditation est facilitée et dès le 3ème mois, les effets sur le mental et le corps « prennent le dessus ».
    Notre choix, sur la durée (toutefois, d’autres étaient très bien mais plus adaptées aux jeunes enfants) :

    « La plume Gabriel », « Le totem magique », « Le puits des soucis », de Gaëlle de Watazzi Lorre (YouTube)

    L’hypnose de Benjamin Lubszinsky qui a une chaîne et un site

    Nos petits-enfants ont 9 ans 1/2 et 11 ans 1/2
    La cadette, HPI, aime « La plume Gabriel » et « Le totem magique »
    L’aîné, THPI, aime l’hypnose de Benjamin Lubszinsky

    Occasionnellement :

    « Petit bambou »
    Site, sous forme d’abonnement comprenant plusieurs formules.
    Nombreuses thématiques dont celles liėes à la précocité des enfants avec des intervenants experts comme Mme Siaud-Facchin

    – Alterner avec d’autres techniques telles que l’EFT, la sophrologie et le yoga pour les enfants ou les enfants précoces

    – En tout dernier lieu, soit pour amorcer un nouveau rythme de sommeil, soit s’il y a trop d’ėpuisement de part et d’autres, voyez avec un spécialiste ou phytothérapeute l’intérêt de lui donner de la mélatonine, cette hormone naturelle qui se déclenche naturellement chez l’Homme au moment du sommeil.
    Il s’agit d’un complément alimentaire naturel et bio, sans sucre ni sel ajouté, vendu en pharmacies ou boutiques bio
    Son nom : Super mélatonine 1,9 mg
    Laboratoire : Solgar
    Dosages à vous faire préciser par rapport à l’âge de votre enfant (1/4 de comprimé, 1/2 ou 1 et +)

    Bien que contraignantes, ces pistes méritent d’être mise en œuvre.

    Je vous souhaite de les pratiquer dans la joie et la douceur du moment présent, puisqu’il est toujours moins fatigant de s’accommoder des contraintes plutôt que de lutter contre elles.

    Avec toute ma compréhension.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour,

    Plusieurs pistes de rėflexion me viennent ã l’esprit :

    – Est-ce un rêve qu’il a fait puis qui s’est ancré inconsciemment dans sa tête ?
    – Avez-vous été chez sa tante lors de la vie in-utero de votre enfant ?
    – Laisser place à une possibilité de perception diffėrente de la vôtre qui trouvera sens ultérieurement, le cerveau de l’homme ayant encore de nombreuses zones d’ombres pour les chercheurs ; suivez les études sur les recherches en ce domaine rendues désormais possibles grâce à l’imagerie cėrébrale
    – Ne faites pas une fixation autour de son affirmation mais annotez-la dans le dėtail en la datant car si, à l’avenir, d’autres faits similaires se reproduisaient vous auriez ainsi un prėcieux historique
    – Accepter ce que dit votre enfant en lui disant que vous n’avez pas ce souvenir mais ce n’est pas grave en soi, vous l’aimez et c?est ce qui compte avant-Tout
    – À la moindre occasion, redonnez confiance à votre enfant (se pourrait-il qu’il affabule pour avoir un rôle à jouer dans votre famille, se rendre important à vos yeux ?…).
    – Si d’autres événements du même type se reproduisent, voyez un professionnel pour bėnéficier de son expertise, faire le tri entre l’affabulation, le dėni ou une pathologie éventuelle.

    Ne vous inquiétez pas outre mesure car vous renforcez l’obstination dans cette allégation non factuelle.
    Bien cordialement

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour,
    Ce qu’on a fait vivre à votre enfant est inadmissible.
    Les précoces sont bien mal cernés et peu considérés dans leur singularité, leurs besoins et leur personne. C’est dės’armant.
    Ce que vous relatez montre bien qu’il y a une méconnaissance de la précocité chez certains instits auquel s’ajoute parfois leurs « croyances limitantes » et un abus de pouvoir.
    Contactez votre référent attitrė en matiēre de précocité ou écrivez un courrier à l’Inspecteur de la Circonscription à laquelle votre école appartient. Relatez les faits. Demandez un rendez-vous urgent.
    Vous obtiendrez des renseignements sur le saut de classe sur le site de votre DASEN.
    Autres recours : L’Inspecteur général de votre DASEN et, en dernier, le Recteur de votre Rēgion administrative.
    Je compatis vraiment.
    Ça rappelle de mauvais souvenirs…
    Bravo de votre détermination à inverser le cours des choses.
    Ébroïcienne

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour,
    D’après notre vécu, il semblerait que test de la psychologue scolaire diffère de celui que vous avez fait passer à votre enfant car il prend surtout en compte la dimension scolaire dans ses éventuelles problématiques telles que les troubles dys, la motricité fine, etc.
    Les tests déjà effectués seront certes mis au dossier de votre enfant mais ceux dont on tiendra compte essentiellement seront ceux passės avec la psychologue scolaire.
    Étant donné que les tests scolaires sont ciblés, donc incomplets, ne soyez pas ėtonnée que le QI diffère du prėcėdent. On ne peut comparer que ce qui est comparable ! De même, la finalité visant pour une grande partie les apprentissages, son interprėtation sera peut-être toute autre…
    Cordialement.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour Oden_Conway,

    Que recouvre votre terme tic nerveux ?

    Mes propos ci-dessous découlent de ma seule expérience en matière de précocité, étalée sur 3 générations, et comprenant 4 enfants précoces.
    Ils ne se substituent donc pas un avis médical.
    Toutefois, je peux vous dire que les difficultés à l’endormissement qu’éprouve votre fille sont bien connues de la plupart des parents d’enfants précoces.

    Pourquoi cet état de fait ?
    – Au moment où le corps est normalement amené à se détendre, l’enfant précoce se trouve seul dans le noir en proie à mille pensées envahissantes qui ne trouvent pas de réponses ;
    – Une pensée en amenant plein d’autres, le cerveau et le système nerveux sont sans arrêt sollicités. De ce fait, le corps ne peut pas se relâcher ;
    – Quand arrive à se détendre, surgissent alors des angoisses qui, elles-aussi, luttent contre cet endormissement et c’est le cercle infernal jusqu’à épuisement des petits et des grands.

    Que faire ?
    – Faire en sorte que votre enfant ait suffisamment d’activités en plein air au cours de la journée ;
    – Occasionner de vrais moments de détente en famille ou entre amis, lui apportant un certain bien-être, la joie du partage, de la complicité, des chants et des rires ;
    – Rebooster « son estime de lui » en multipliant les découvertes : expo/musées locaux, sorties ludiques, scientifiques, théâtre, ludothèque, médiathèque… (certes, en période de confinement, tout n’est pas possible) ;
    – Limiter le temps devant les écrans (en rapport avec l’âge) et mettre une alerte ; pas d’écran au moins 1 h minimum avant le coucher ;
    – Pas de boissons sucrées ou excitantes ;
    – Avant le coucher, s’assurer avec lui qu’il n’y a pas eu de souffrances au cours de la journée : avec l’école (rejet de l’école/ennui), le sport (difficultés à égaler les autres ou à être intégrée), les « copains » (solitude/harcèlement/mépris) ;
    – Ritualiser le coucher et le lever :
    – Prėvoir une tisane appropriée achetée chez un herboriste ;
    – Toujours aux mêmes heures, ni trop tôt, ni trop tard, puis quand le rythme sera pris, se fier aux signes du sommeil (bâillements, yeux qui picotent, nonchalance) ;
    – Prėvoir une douche pas trop chaude ou un bain avec des fleurs apaisantes prises chez un herboriste et quelques jeux d’eau pour la détente ; bien frictionner le corps au sortir de l’eau ;
    – Permettre à l’enfant de lire ;
    – Faire ensemble une séance de bâillements ;
    – Lui demander de penser à une image qui représente le plus beau moment de sa jeune vie ; chaque soir, elle devra repenser à cette même image avant de s’endormir ;
    – Voir s’il y a lieu d’allumer une veilleuse ou d’entrebâiller la porte en cas d’anxiété ou de mettre une musique (mais chez nous, la musique amène trop de stimulation le soir ou à l’inverse, trop de blues) ;

    Au cas où le résultat ne serait pas suffisant :
    – Prévoir sur YouTube une séance de méditation relaxation du soir : « La plume Gabrielle/le totem magique » de Gaëlle de Wattazi Lorre (idéale pour les fillettes rêveuses) où l’application « Petit Bambou » (qui ont un programme pour les précoces) ou à partir du site « Papa Positive » (plein de ressources) ;
    – Demander conseil au médecin ou pharmacien par rapport au « Complėment alimentaire Super mélatonine – sans sucre ni sel ni gluten ni blé ni dérivés laitiers ni soja ni levure ni conservateurs ni édulcorants/arômes ou colorants artificiels -, flacon, 60 comprimés » de chez Solgar ; la mélatonine est l’hormone qui favorise le sommeil ; elle peut être une aide précieuse occasionnelle pour recréer un rythme d’endormissement ou quand votre fille et vous-même, êtes trop épuisées ; la donner juste 10/12 mn avant l’extinction des feux ; personnellement, je la sous-dose et ça marche ;
    – Certains parents obtiennent de bons résultats avec Herb-e-Concept de chez Onatera mais là, il vous faut un conseil d’expert car je n’ai pas essayé ;
    – Enfin, essayer sur YouTube l’hypnose à l’endormissement du cabinet Benjamin Lubszynski ; excellent pour les très hauts potentiels intellectuels de type anxieux ; une séance est déjà efficace mais si l’effort quotidien se poursuit au-delà de 3 mois et plus on obtient un effet maximal sur l’état de conscience de la personne.

    Si votre fillette rentre le temps de midi, imposez-lui 10 mn de repos avec une mini-méditation ou un livre ou de la musique pour qu’elle puisse faire une micro-sieste. Elle récupérera un peu de sa fatigue sans empiéter sur son sommeil (faites-en de même si vous le pouvez car, mine de rien, les micro-siestes sont super efficaces).

    Le week-end, ne retardez pas trop l’heure du lever (pas plus d’1 heure) car les difficultés resurgiront de plus belle.

    Voyez avec l’équipe pédagogique afin qu’elle soit informée de ce manque de sommeil lié au cognitif de votre petite car elle aura peut-être une proposition à vous faire en ce sens.

    Vous voyez-là qu’il s’agit de multi-astuces à mettre en place autour de ce rituel du lever et du coucher ; ensuite, à vous d’adapter, de faire des rotations, d’ajouter des choses inexplorées, de trouver d’autres méditations, etc.

    Pour l’anecdote, il fut un temps où je devais prendre entre 10 et 13 cafés par jour pour tenir le coup tellement que je n’arrivais plus à ouvrir les yeux. Mais, à l’époque, je ne savais pas tout ce que je connais aujourd’hui sur la précocité et les attitudes à avoir par rapport à celle-ci.
    L’intérêt d’être en présence d’un précoce est qu’il nous contraint à nous remettre en question et cette ouverture d’esprit nous nourrit également.

    Je vous souhaite constance et courage.

    Bien amicalement.

  • Une ébroïcienne
    Participant


    @christine07

    Bonjour,
    Je pense que beaucoup de parents d’enfants précoces ont vécu ce que vous connaissez actuellement.
    Avez-vous fait testė votre enfant malgré son jeune âge ?
    Cette 1ère démarche vous permettra de prendre ensuite des décisions motivées.
    Je vais essayer de vous apporter mon éclairage en espérant que d’autres réponses de parents viendront le complėter.
    Pour cela, je reprends un extrait de vos phrases entre guillemets.
    « On s’est toujours dit qu’à l’école ça serait facile pour lui » :
    L’école n’est pas forcément facile pour un Précoce car, s’il mémorise rapidement ce qu’il apprend, il peut avoir des difficultés à suivre une méthode qui ne correspond pas à sa propre logique et son mode de cognition en cascade ;
    Il peut aussi se lasser lorsque le professeur répète l’apprentissage afin de s’assurer que tous les élèves en difficultés ont bien compris ;
    Il ne va pas forcément savoir expliquer ce qu’il a appris ni voir l’intėrêt de la reproductibilité de ces acquis ou encore adopter un raisonnement rationnel autour de cet apprentissage.
    Il serait intéressant de discuter avec lui de à quoi ça sert l’école pour donner du sens à ce qu’il vit.
    « Avant de commencer l’école, il était intéressé par pleins de choses… Il ne montre absolument pas ses capacités à l’école, il comprend pas les consignes à de la peine à faire ce que demande les maîtresses » :
    Au départ, votre enfant semblait être vivement intéressé par ce qu’on allait lui apprendre à l’école ;
    Sa déception est inversement proportionnelle à son enthousiasme initial.
    En conséquence, il se désintéresse à ce qu’on lui demande car ça n’a plus aucun sens pour lui.
    « Et la j’essaie de faire des exercices avec lui à la maison et je remarque que non seulement il n’a pas évolué depuis son entrée à l’école mais au contraire, il a régressé »
    Votre enfant fait de gros efforts tout au long de la journée :
    – Il essaie de canaliser son mental et son énergie ;
    – Il freine son appétit intellectuel, son intérêt pour la nouveauté et il met ses questionnements en sourdine ;
    – Il est contraint de s’ennuyer car il ne voit pas l’intérêt de ce qu’on lui apprends où il a déjà ces connaissances de façon quasi « intuitive ;
    – Pire, peut-être se sent-il inconsciemment transparent dans cette classe ou encore a-t-il des difficultés relationnelles ?
    Alors, c’est normal : le soir, il n’en peut plus. Divertissez-le pour le réénergiser en tenant compte de ce qui le passionne.
    Un saut de classe pourrait remédier à ce problème s’il n’y a pas un trop grand décalage avec son affect (ce qui est le lot de beaucoup de Prėcoces) car cette annėe de maternelle superflue pourrait le marquer négativement.
    « Je lui demande de mettre la table… il me dit « je sais pas », tout part au conflit… j’en suis à me demander s’il n’est pas en retard sur les autres enfants. Est-ce que quelqu’un a connu cette situation ? »
    Nous aussi, nous avons connu cela avec notre petit THPI.
    La provocation est courante chez ses enfants mais dans ce cas précis, n’est-elle pas là pour vous signifier son désintérêt pour ce qu’il connaît déjà et vous amener à l’intéresser à d’autres centres d’intérêt ?
    Cette régression me semble traduire l’expression d’un profond ennui.
    Bien cordialement.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour Joa,

    Je reprends certaines de vos phrases pour traiter de chacun de vos sujets avec clarté.
    Tout d’abord, vous avez fait face à toutes les problématiques qui se présentaient à vous et ça mérite d’être salué car il n’est pas facile de prendre en charge la singularité de certains enfants précoces à fortiori s’ils se font harceler.

    Vous dites : « Nous rencontrons… difficultės… il s’était mis en danger… nous avons dėcidé de le faire suivre par un psychologue ».
    Voir un pédopsychiatre ou neuropsychiatre ou un spécialiste pointu de la surdouance est effectivement primordial et permet d’éliminer d’éventuels troubles qui échappent à notre entendement.

    Les profils d’enfants précoces sont très différents les uns des autres mais effectivement, chez certains précoces, on retrouve cette désespérance ou appel à l’aide.

    D’où l’intérêt d’être bien entouré par des professionnels.

    Pour qu’un suivi soit efficace, veillez à ce que votre fils se sente en pleine confiance avec ce professionnel.
    Précisez-lui que ce spécialiste est là pour l’écouter, comprendre ce qui se passe, l’aider et conseiller ses propres parents car vous avez besoin d’y voir plus clair.

    A 4 ans, mon petit-fils nous disait souvent : « Mais à quoi ça sert de vivre ? Je ne comprends pas ? Ça ne sert à rien que je sois là. Je voudrais mourir ».
    Moi-même, à son âge puis à l’âge de votre enfant, j’avais le même raisonnement.

    Ces paroles-là interpellent un parent ; vous comme moi, la jeune grand-mère que je suis aujourd’hui. Quoi de plus normal que de s’inquiéter pour ceux qu’on aime et dont on connaît déjà les fragilités (mais aussi, heureusement, les richesses) ?

    Interrogez-vous :
    • Après ses séances chez la psy, votre enfant a-t-il compris ce qui l’avait amené à ce comportement jusqu’au-boutiste où, au contraire, est-ce encore enfoui dans son inconscient ? Les ressentis d’un enfant ne sont pas forcément compréhensibles pour lui ni explicables avec le vocabulaire ou la maturité dont il dispose…
    Au moment précis de son acte, son mal-être était tel, qu’il avait peut-être juste besoin d’une réponse forte, non pas pour mourir réellement, mais au contraire pour se sentir pleinement vivant ou encore pour tirer une sonnette d’alarme quant à ses souffrances et peut-être des non-dits ?…

    Vous dites : « Après quelques séances la psychologue… QI global de 116… pas haut potentiel… elle reconnaissait les caractéristiques d’un enfant haut potentiel… le considérer comme tel, et d’adapter notre comportement ».
    Oui, cela arrive que les résultats soient tronqués car de nombreux facteurs peuvent interférer (timidité, stress induit par la consultation, test raté parce que l’enfant se met la pression du résultat, fatigabilité, dispersion, incompréhension, désintérêt pour une sėrie de tests).
    D’où l’intérêt d’une interprétation des résultats qui soit globale, subtile, affinée.

    Vous dites : « A partir de ce moment nous avions constaté beaucoup de progrès dans son comportement… vie familiale devenait… sereine » :
    On regrette que ces moments de répits relatifs ne s’installent pas durablement😞.
    Quand le mental redescend, il faut se réinterroger pour essayer d’en analyser les causes.

    Quoi qu’il en soit, un travail de fond autour de l’estime de soi, des émotions et ressentis (le site Papa positive donne de précieux conseils en ce sens), de l’affect, de tout ce qui contribue au bonheur (échanges forts, sorties culturelles, expériences scientifiques, jeux collaboratifs) est nécessaire, de même que d’offrir un cadre de vie sécurisant, avec de solides repères et une stabilité.

    Fixer un « défi du jour à dépasser » est constructif. Celui-ci doit être suffisamment accessible pour être réussi. Lors de vos retrouvailles le soir, faites le point et félicitez-le s’il y est arrivé ; sinon, redites-lui votre amour inconditionnel : un apprentissage ne se fait pas en un jour ! Le lendemain, remettez un défi « sur la table ». Une fois ce défi réalisé, redites-lui combien vous êtes fier de sa persévérance.

    Être proche, contenant, motivant.

    Vous dites : « Malheureusement, notre enfant nous a avoué… soucis…harcèlement… depuis la reprise de l’école… ingérable à la maison… comportement à l’école… identique » :
    Selon moi, il faut redire à votre enfant que ceux qui harcèlent sont les coupables. La loi punit sévèrement cela.
    Lui, il est la victime de ces harceleurs.
    Toutefois, il ne doit pas rester victime. Il reste pleinement acteur de sa vie et, accompagné par vous, pour que cette situation soit stoppée.

    Travaillez sur les différentes formes de harcèlements et leurs émotions induites :
    • Y a-t-il un ou plusieurs harceleurs ?
    • Sont-ils toujours les mêmes ?
    • Quel est le meneur ?
    • Quand et où cela se passe-t-il ?
    • Se sent-il en danger ?
    • Que se passe-t-il exactement : est-il invectivé de mots injurieux/rabaissé/dénigré/intimidé/menacé/isolé des autres/privé de ses effets personnels/sali (vêtements ou objets volontairement souillés) /racketté ou obligé à faire des choses « embêtantes » sur son corps où sur celui des harceleurs ?
    • Concrètement, comment ça se passe ?
    • Que fait-il à ce moment-là ?
    • Qu’est-ce qui met fin au harcèlement ?

    Rassurez-le, vous allez l’aider comme vous l’avez déjà fait en agissant auprès de son école – voire, la police si c’est nécessaire et lui apprendre des techniques (ci-après) qui l’aideront à stopper ces harceleurs.
    En tout état de cause, vous ne resterez pas sans rien faire.
    • Des jeux de rôles qui lui apprendront à se positionner au niveau corporel par rapport aux autres (quels qu’ils soient) : un regard franc, le dos et les épaules redressées, la voix distincte, posée, affirmée ;
    • Des réparties toutes faites et apprises : faites-en un jeu de rôle jusqu’à ce qu’elles deviennent un automatisme (je peux vous en communiquer la liste) ;
    • Si besoin, de l’art-thérapie ou un sport de self-défense émotionnelle ;
    • Un plus, l’équithérapie.

    Vous dites : « Il rejette toute consigne et nous tiens tête sur tous les sujets… nous n’arrivons plus à lui faire prendre sa douche… ».
    Lui avez-vous demandé pourquoi il se comportait ainsi ?
    Avez-vous essayé la douche par le biais de l’humour, l’affection, le rapprochement ?
    Il faut vous dire, qu’en dehors de tous traumatismes éventuels possibles, ces rituels de toilette l’ennuient profondément parce qu’il n’en voit pas l’intérêt et n’en perçoit pas du tout le plaisir.

    De plus, s’il est hyperesthésique comme beaucoup de précoces, la sensation de l’eau sur sa peau peut être perçue comme désagréable.

    Ces moments pénibles doivent devenir des moments de complicité joyeuse entre vous et lui permettre d’être à l’écoute de nouvelles sensations.
    Accompagnez-le à la douche et dans cet acte de pleine conscience par les gestes et la parole afin qu’il en apprécie désormais tous les bienfaits.

    Surprenez-le de temps à autre en lui proposant plutôt un bain (si vous le pouvez) :
    Faites flotter un petit bateau à moteur mécanique, des jeux d’engrenages, remplissage (tant pis pour son âge), des sels pétillants, aromatiques ou colorés, une lumière d’ambiance ou disco, une fontaine d’intérieur, un CD de détente avec des enregistrements de chants d’oiseaux (Nature et découvertes) où une musique qui remonte le moral…
    L’effet surprise risquerait bien de le séduire…

    Plus simplement, quand il rechigne à ça, allez vers lui, entourez-le de vos bras au niveau des épaules pour le contenir un peu en lui soufflant des mots tendres rassurants afin de l’encourager, l’aider et, mine de rien, l’amener vers sa douche ou son bain.
    Car, en effet, votre zébrion a besoin d’une impulsion enthousiaste.

    Une fois dans la douche ou le bain, faites-en sorte qu’il soit attentif au moment présent : le passage d’une éponge d’eau chaude sur son corps, le grain de sa peau, la détente ressentie, la vapeur qui dégage les sinus, l’odeur de savon, le bien-être…

    Si vous n’avez pas de baignoire, sa douche doit être perçu différemment de lui : pour cela, encouragez-le et aidez-le à rassembler ses vêtements de nuits, à se déshabiller puis plier ses habits.
    Mettez-y de la joie, dites-lui que vous avez fait chauffer la pièce pour qu’il s’y sente bien, que vous allez lui faire couler une cascade d’eau chaude avec vos mains pendant qu’il tient le pommeau de la douche pour ne pas avoir frois, éveillez-le à la douceur des gestes, le respect de son corps ou à la friction réconfortante de la serviette préalablement réchauffée, etc.
    Ce moment doit se transformer en sensations de plaisir.

    Ceci-dit, rassurez-vous, nous connaissons la même chose chez nous😉🤫 : les rechignements, le harcèlement à l’école, les refus de se doucher, les disputes entre frères et sœurs dues au mal-être, etc.

    Je termine sur une note positive : plusieurs heures après la douche à laquelle il rechignait depuis 2 jours mon petit-fils m’a dit récemment : « Tu avais raison Mamie ; finalement c’était bien quand tu me faisais couler l’eau chaude sur mon corps avec ta main ; j’ai bien aimé » (petite satisfaction à posteriori pour moi car ce n’était pas gagné).
    J’essaie en effet que cet instant ne soit pas un instant bâclé par le manque de temps. Là est la complémentarité des grands-parents.

    En espérant que mon expérience vous permette d’aider au mieux votre enfant.

    Cordialement.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Chère Alexia,
    Je vais tenter de vous apporter quelques clefs, fruits de mon expérience qui relèvent plus d’un ensemble de mesures qui se cumulent, se répètent et s’adaptent (néanmoins, je ne suis pas spécialiste de la précocité même si ma formation initiale d’éducatrice m’anime toujours).
    Vous n’êtes pas seule dans ce combat du quotidien où il y a beaucoup d’incompréhension, notamment du corps enseignant et parfois son cortège de psy, référents précocité et autres qui sont loin d’imaginer nos préoccupations de tous les jours (pardon à ceux qui ont une connaissance pointue en ce domaine : il y a tout et son contraire dans tous les métiers) et la charge de travail associée à cette précocité qui est quand même et avant-tout, une chance même si, quand on a le nez dedans, on a tendance à l’oublier.
    – Surtout : ne vous découragez pas. Il y a une évolution positive au fil du temps, ce qui suppose un investissement éducatif considérable et parfois une extrême lassitude.
    – Vous avez raison de dire que votre enfant subit lui-aussi sa précocité : ça n’est pas facile d’avoir un cerveau qui bouillonne et un affect en-deçà de son âge qui empêche d’analyser correctement ce qui se passe pour faire face à une situation donnée (voir le schéma de la psy Anne-Laure Fontannaz, édité par Repairage).
    Son vécu est déjà lourd pour un petit enfant. Son rejet de l’école d’autant plus compréhensible.
    – Pour cela, votre enfant a besoin de comprendre ce qui se passe en lui avec des mots simples :
    o Son cerveau va plus vite que les autres alors que la maîtresse a besoin de répéter pour les autres élèves ; comme il n’a pas de difficultés de compréhension liée aux apprentissages, la maîtresse estime qu’elle doit se consacrer à ceux qui ont des problèmes (ce qui est une aberration de laisser un enfant en chemin !). Convenez avec lui que ce n’est pas très juste, il y a des solutions, ça peut prendre du temps, mais vous vous y employez ; délestez-le de cette charge mentale : c’est un problème de grands, vous vous en chargez, il peut vous faire confiance.
    o Son cerveau est très gourmand d’informations alors que les autres se contentent de ce qu’on leur donne comme informations, les oubliant parfois contrairement à lui.
    o Son cerveau manque de repos mais rassurez-le, vous allez l’aider en ce sens, car c’est fatigant pour tout le monde et il existe des solutions.
    o Proposez-lui de la détente : nourrissez-le de sorties plurielles, d’activités en tous genres non coûteuses (bilbliothèque/ludothèque/musicothèque/expositions/les programmes culturels des élèves du conservatoire/expositions culturelles locales/arborétum/visites de châteaux), etc.
    o Participez à des colloques pour rencontrer d’autres enfants précoces.
    o Pensez à la méditation régulière (Lubtsynski, Petit Bambou, Papa Positive, etc), yoga et hypnose régulière pour enfant ; en cas de crise ou perte de confiance : EFT
    o Son cerveau va si vite qu’il ne laisse pas le temps aux autres parties du cerveau d’analyser la situation, de gérer ses émotions ou les attitudes à avoir
    o Entendez-vous avec lui sur de petites stratégies à mettre en place qui, mine de rien, vont l’aider : parlez beaucoup, faites-lui identifier et nommer ses ressentis en le questionnant lors d’un problème rencontré pour aborder la résolution du problème).
    – Valorisez le moindre petit effort ou comportement adéquat : quand améliore la durée de ses devoirs du soir, quand il exprime un ressenti, quand il met le couvert, quand il range son bureau, quand il arrive à s’habiller, quand il prévoit avec vous d’organiser un goûter d’anniversaire, quand il parle de l’expo qu’il a vu, quand vous l’avez trouvé courageux d’aller chez le docteur, etc.
    – Confiez-lui des tâches et félicitez-le sans vergogne quand il les accomplit.
    – Empêchez-le de se victimiser : ce n’est pas en mettant la faute sur les autres ou en cherchant à être malheureux que la situation va s’améliorer et à la place responsabilisez set valorisez ses actions positives ; faites-lui entendre qu’un acte négatif induit en face une réaction négative.
    – Redite-lui que c’est une richesse d’être précoce même si pour l’instant il y a des réglages à faire.
    – Ne laissez plus passer de gifle sous silence. Actez-la officiellement d’un courrier à l’Inspection, au Rectorat et à l’enseignant.
    – Encore une fois, expliquez à votre enfant : l’adulte a eu tort car il a réagit sous l’impulsion alors qu’il a le devoir de bien se comporter de la même façon que lui a le devoir d’être correct. Cherchez à comprendre ensemble le comportement inadéquat de votre enfant qui a amené l’adulte à ce débordement (et qu’a ressenti votre enfant : où se situait son mal-être : au niveau de la respiration, de la gorge, du cœur, de la tête et qu’est-ce que ça lui faisait : une douleur, autre… ?).
    Dites-lui qu’à l’avenir, vous réagirez auprès de son chef. En retour, dites-lui ce que vous attendez de lui (aide à la gestion de ses émotions).
    – Qu’entendez-vous par établissement spécialisé : un établissement pour précoces ou un institut spécialisé pour enfants ayant des troubles du comportement ?
    L’établissement pour enfants précoces est un choix personnel fonction de l’école, de son management, de son lieu, de votre vie, de la sensibilité de votre enfant, etc.
    L’institut spécialisé suppose qu’il y ait des troubles sérieux du comportement. Avant cela, il faudrait être absolument certaine que votre enfant relève de ce type d’établissement. Différencier les vrais troubles de ceux de la précocité relève d’un spécialiste telle que Arielle Adda ou autre.
    Selon moi, j’ai l’impression que tous ces stéréotypes proviennent de cette précocité mais il faut en être sûre.
    – Dans tous les cas, ne vous découragez pas. Je l’affirme, en menant ce combat, on arrive à inverser les points négatifs. Ce n’est pas simple, mais croyez-y très fort.
    – De gros bisous à votre enfant qui est très courageux et que, nous, ici, on comprends. Qu’il garde toujours ses envies, sa curiosités, ses rêves. Et il peut m’écrire s’il le veut pour se décharger quand ça ne va pas (ou quand il est content). Cordialement.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonsoir,

    Vous vous posez un certain nombre de questions et celles-ci me semblent bien légitimes au regard de mon vécu bien que je ne sois pas psy (ceux-ci ont d’ailleurs toutes latitudes pour s’exprimer ici en tant que professionnels s’ils le souhaitent).
    Mon expérience ne vaut donc que ce qu’elle vaut, ceci dans un but d’entraide de parent à parent.

    Vous dites « Je ne pense pas que mon enfant soit plus intelligente que la moyenne… je ne veux pas lui coller d’ėtiquette ».
    Je vous rassure, si sa précocité était avérée cela vous permettrait alors de mettre en place toute une série de mesures éducatives adaptées et de contribuer ainsi à son intégration. Soyez libre par rapport au jugement et au regard d’autrui et soutenante par rapport à votre fillette. De toute façon, tous les êtres humains sont diffėrents les uns des autres quels que soient leurs aptitudes.
    L’éveil que vous avez sur la singularité de votre enfant dėmontre que vous êtes dans une démarche clairvoyante.

    Il semblerait que la précocité relève plus d’un mode de cognition différent et d’une acuité fulgurante que d’une intelligence purement et exclusivement supérieure.

    Par nature, les précoces sont curieux à l’excès, ce qui semble être aussi le cas de votre fillette.

    Vous dites que chez votre enfant « une réponse amène une nouvelle question ». Or, les prėcoces raisonnent effectivement avec ce mode de pensėes dit « en arborescence ».

    Les questions existentielles prėoccupent les précoces. Or, dans les centres d’intérêts de votre fillette, vous citez « la prėhistoire, Dieu, la mort ».

    Enfin, l’hypersensibilité de votre enfant, son besoin d’être rassurée, son empathie hors du commun, son goût pour les activités artistiques, son sens inné de la justice ou de l’injustice, ses débordements émotionnels, ses aptitudes scolaires, font effectivement penser à la précocité.

    Par le simple fait que vous pressentiez qu’elle puisse être en souffrance, cela justifierait que vous consultiez une psychologue libérale afin d’approfondir le sujet et si besoin, la faire évaluer avec les derniers tests psychométriques en vigueur adaptés à son âge.
    Sauf erreur de ma part, il semblerait que la psychologue scolaire ne fasse pas passer l’ensemble de ces tests et qu’elle aurait une vision liée principalement aux apprentissages. Personnellement, je pense qu’elle est plus à solliciter en deuxième instance quand surgissent des problèmes en lien avec la scolarité (motricitė fine par exemple) ou pour accréditer la prėcocité sur le plan administratif.

    Outre qu’ils évaluent les différentes formes d’intelligences, les tests renseignent sur le mode de fonctionnement de l’enfant, ses forces et ses faiblesses. Elles permettent ainsi d’apporter une rėponse ėducative satisfaisante à ses comportements.

    Le problème qui se pose ensuite est de trouver le psychologue le plus pointu sur votre région ou sur une rėgion la plus proche de chez vous…
    Dans notre famille, les critères de sélection étaient que ce psy soit :
    – au fait de la précocité ;
    – habitué à ce genre d’enfants, à leur sensibilité, leur mode de pensée et leur vocable car derrière un mot inapproprié ou maladroit se cache parfois une pensée complexe insoupçonnée et trompeuse qu’il faut dėtecter pour pouvoir l’approfondir ;
    – aguerri à la passation de tests, l’analyse approfondie de ceux-ci, leur interprétation et celle, croisée, des subtests ;
    et qu’il puisse nous rendre compte oralement de son analyse, nous expliquer les rėsultats, nous remettre la totalité de son rapport par écrit.
    Plus on veut deq conditions d’entretien optimales plus l’entonnoir se resserre. Exemple :
    – Les conditions de passage du test diffèrent d’un endroit à l’autre (possibilité d’intervention de plusieurs personnes successives avec des temps d’attente entre deux tests) ;
    – Le coût varie d’un cabinet à l’autre et peut atteindre des sommes conséquentes.
    D’autres que moi pourront certainement vous donner des adresses pour peu que vous leur indiquiez votre région.
    Dans le cas contraire, vous pouvez recueillir ce genre de renseignement sur le groupe de votre région du site Enfants Précoces Info ou sur d’autres sites similaires.

    Quel que soit la situation, n’oubliez pas que, si la prėcocitė est à considérer sous l’aspect d’une chance en soi malgré les contraintes qu’elle impose, votre fillette reste avant-tout une enfant qui a besoin certes, d’écoute et de compréhension mais aussi d’insouciance, de rires, de jeux, de promenades, de sports, de rencontres et de dėcouvertes.
    Ce n’est pas toujours évident quand on est confronté aux soucis du quotidien.

    En espérant vous avoir apporté un éclairage.

    Cordialement.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Merci du retour 😉.
    J’en profite pour corriger mes fautes. Veuillez lire :
    « S’il n’y a pas de solution miracle immédiate mais je vous rassure : la politique des petits pas porte ses fruits » ;
    « Pourquoi joue-t-on ensemble ? » ;
    « Offensé par les badauds ou les parents qui commentent le défilė, voire ricanent ? » ;
    « Donnez un sens à tout ceci car l’enfant précoce adhère à partir du moment où ça fait sens pour lui, où il y a un intérêt à s’impliquer dans quelque chose et où il y a de la transmission et de l’affect » ;
    « Selon moi, le saut de la moyenne section de maternelle est vivement à encourager en sachant qu’il y aura des costauds et délurés en grande section et que cela créera un décalage à prendre en compte au moment opportun ».
    Avec mes excuses…

    Je rajoute deux trois choses :
    – Quand vous ne savez plus comment faire pour votre enfant (ou quoi lui rėpondre), dites-lui que vous allez réfléchir à cela et que vous en reparlerez avec lui quand vous aurez la réponse (pour ne pas qu’il angoisse).
    Respectez cette parole donnée qui créera un climat de confiance ;
    – Lorsque l’occasion se prėsente (par exemple pour le rejet du carnaval) n’hésitez pas à ouvrir le débat sur cette richesse qu’est la différence en prenant des cas concrets, proches de lui, en les argumentant, ce qui suppose une réflexion en amont. Votre enfant se sentira inclus dans sa différence. Il comprendra que nous sommes ã la fois tous pareils et pourtant tous différents et que sans cela, le monde ne serait pas possible ni vivable ; à un moment donnė de sa croissance, il refusera e se sentir différent car il aura un besoin d’appartenance aux autres élèves de son groupe. C’est normal et pendant cette période, il faudra appuyer sur d’autres leviers comme l’importance de la camaraderie, de l’amitiė, du groupe, de l’esprit d’équipe, etc.
    – Montrez-lui la confiance que vous placez en lui et le soutien que vous pouvez lui apporter. Il n’est qu’un enfant. Il ne sait pas tout et c’est normal. Il apprend des autres, des circonstances comme nous aussi, nous avons appris de nos erreurs. Il a encore besoin d’adultes attentifs pour l’aider à grandir et pour le protéger ;
    – Vous pouvez aussi le rassurer en établissant une comparaison avec vous lorsque vous étiez enfant.
    Vous sentiez-vous seule, différente, comprise, fragile ?
    Or, ã l’âge adulte, vous êtes devenue sa maman en qui il place sa confiance !
    Pourquoi ? Qui a ėtė votre référent ?
    Et lui, sur qui peut-il compter ?
    Timėo comprendra ainsi qu’à son âge, il est normal de se sentir parfois vulnérable. Ça fait partie de l’ėvolition de l’homme (tiens, tiens !… Évolution de l’homme : voilà un autre sujet intéressant à aborder !)
    Sa singularité et sa sensibilité sont donc comprises. Voilà de quoi se sentir en sėcurité.
    Sa maman était aussi comme lui à son âge. Aujourd’hui, elle est parvenue à surmonter ces difficultés. C’est prometteur pour lui.
    Tout ceci, bien sûr, au fur et à mesure que les problèmes se poseront ;
    – Pour gérer les crises, je vous suggère deux attitudes : 1) S’il accepte le contact, entourez-le en le contenant avec bienveillance, rassurez-le d’un baiser et de sons doux sans plus ; 2) Dites-lui que vous avez compris qu’il ėtait très en colère, qu’il peut aller se blottir lã où il se sent bien dans la maison afin de s’apaiser, donnez-lui son Doudou ou un livre qu’il aime et dites-lui que quand il sera apaisé il pourra revenir pour discuter de ce qui l’a tracassé. Amenez-le ensuite à réfléchir à ce qu’il aurait pu mettre en place comme solution pour éviter cette crise. Expliquez-lui succinctement le mode de fonctionnement de son cerveau qui va trop vite et se laisse dėborder par les ėmotions avant même de les analyser et de les contenir ou de les modérer. Ça suffira pour l’instant. Ce sera à répéter au fur et ã mesure de son évolution en adaptant le discours.
    Grâce à cette éducation adaptée sans cesse réajustée, ce déploiement d’amour et d’attentions, mon petit-fils, THPI (avec une différence cognitive de 2 ans et demi par rapport à ses camarades mais un affect en-çà) a désormais la compréhension de son fonctionnement sans pour autant être encombré de détails superflus, ce qui l’aide énormément au niveau de ses relations sociales.
    Évidemment, tout cela aurait été beaucoup plus difficile sans le soutien indéfectible que nous avons apporté à notre fille, elle-même précoce et singulière.
    Notre petite-fille, 8 ans, a aussi cette singularité mais avec un autre profil de sur-adaptation et une empathie sans borne. C’est encore une autre approche…
    – Dans la mesure du possible, un soutien familial allégerait votre charge (sous rėserve qu’il ait une connaissance de la précocité non basée sur certains reportages bourrés de clichės ou à l’angle trop excluant.
    En espérant vous avoir apporter quelques pistes d’explorations.
    A votre ėcoute si vous avez besoin

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour Amandine,
    Au même âge que Timeo, nous avons vécu exactement les mêmes choses que vous.
    C’est compliqué, désarmant, désespérant.
    S’il n’y a pas de solution miracle immédiate, je vous rassure : la politique des petits porte ses fruits. Bien sûr, elle est à réajuster sans cesse et surtout, à répéter inlassablement.
    Avec l’expérience et le recul, il me semble normal que votre petit n’arrive pas à gérer ses émotions lorsqu’il perd. Son cerveau ėmotionnel ne le lui permet pas. Donc, sa grande intelligence se met au service de cette insatisfaction en lui permettant de trouver des solutions on ne peut plus géniales et imparables : choisir ses cartes, monter l’escalier en premier, etc…
    Si je m’adressai à Timéo directement, je lui dirai : Bravo Timéo, tu as trouvé tout seul une solution pour être sûr de gagner ! Tu es vraiment très fort. Mais vois-tu, j’aimerai réfléchir avec toi à d’autres solutions car il y en a beaucoup d’autres et quand tu les auras apprises, je sais que ça va beaucoup te plaire de jouer avec ces mėthodes.
    Ouvrez le débat (et instaurez ce principe du « débat » pour tous les sujets qui mėritent d’être explorės) :
    – pourquoi joue-on ensemble ?
    – pourquoi gagne-t-on ou on perd-on ?
    – le joueur est-il mauvais quand il perd (rassurez-le beaucoup et souvent sur ce point : non, ce n’est pas le joueur qui est mauvais mais le jeu qu’il doit mieux défendre par la connaissance des tactiques à adopter et, pour cela, vous allez l’aider)
    – le jeu était-il défavorable ?
    – la manière de jouer mėrite-t-elle d’être améliorée ?
    – qu’a-t-il compris de ce jeu ?
    – comment peut-il progresser (compréhension des règles/du jeu, persistance dans l’apprentissage jusqu’à acquisition complète de celui-ci, intelligence mise au service de cartes aléatoires initialement peu chanceuses ou, à l’inverse très chanceuses, plaisir à rechercher les meilleures solutions qui amène au plaisir de jouer)
    – doit-on être premier pour être aimé (rassurez-le sur votre amour inconditionnel) ?
    – qu’est-ce que tricher ?
    – qu’est-ce que grandir pour lui ? Et pour vous (rassurez encore et toujours)
    Chaque soir, au coucher, je vous suggère de pratiquer une séance d’EFT qui regonflera l’estime de votre petit (rituel très efficace si on le pratique régulièrement en modifiant l’approche avec ce qui s’est passé dans la journée et parfois, à alterner avec de la mėditation pour enfant, de type « Petit Bambou »).
    Dans l’immėdiat, privilėgiez les jeux collaboratifs sans enjeu final.

    Concernant sa peur de parler devant les autres pour présenter ses dessins de planètes, restez confiante.
    C’est une réalité mais qui va tendre à évoluer positivement pour peu que vous lui confiez quelques responsabilités, par exemple, lorsque vous faites les courses ensemble qu’il puisse demander lui-même une baguette et la payer/dans un bus, dire bonjour au chauffeur, demander un ticket, donner l’argent, dire merci/au marché, le laisser s’exprimer en votre compagnie pour commander un article/au café où au restaurant, exprimer ses envies ou demander où sont les toilettes ;
    Accompagnez-le à la bibliothèque municipale mais en le laissant prendre ses livres, les amener à l’enregistrement avec sa carte, dire bonjour, merci, au-revoir, ce qui est dėjà difficile en soi et tout un apprentissage ;
    Simulez une conversation tėléphonique avec votre enfant et réitérez cette expérience ;
    Invitez deux-trois amis devant lesquels il montrera ses dessins puis idem avec votre famille ou vos amis avant qu’il puisse en faire autant avec sa maîtresse en classe (préparez « le terrain » avec sa maîtresse pour la rendre complice) ;
    Chantez en famille puis agrandissez le cercle de chanteurs ;
    Saisissez toutes les occasions de parler à votre place : cinéma, salons, expositions ;
    Attendez-vous à des rėticences mais persėvėrez, restez confiante, positive et faites en sorte de banaliser en cas d’échec et d’envisager une possible fois suivante. Encourager à poursuivre dans cette voie et en faire un jeu.
    Carnaval : se déguiser fait appel à une notion de plaisir que n’éprouve pas votre enfant.
    Pourquoi ?
    Se sent-il ridicule ? Offensé par les badauds ou les parents qui commentent le dėcilė, voire ricanent ?
    Se sent-il mal à l’aise avec un dėguisement qui ne lui ressemble pas ?
    En serait-il autrement s’il se déguisait en planète ?
    Mon petit-fils avait le même problème.
    Invitez votre petit à exprimer ses ressentis. Rassurez-le. Vous le respectez dans ce qu’il aime ou qu’il dėteste et vous le comprenez. Si besoin, vous pouvez en référer à sa maîtresse et voir s’il pourrait avoir un autre rôle dans le défilė (lancer des confettis, distribuer des bonbons, etc).
    Donnez un sens à tout ceci car l’enfant précoce adhère à partir du moment où ça fait sens pour lui, où il y a un intérêt ã s’impliquer dans quelque. J’ose et où il y a de la transmission et de l’affect.
    Expliquez-lui l’origine du carnaval et des traditions qui en dėcoulent, le travail manuel réalisé autour de cela, l’éveil pour les enfants, le plaisir des maītresses et des familles à voir et à conserver ces souvenirs.
    Montrez-lui des reportages de carnavals autour du monde.
    Heureusement, la maternelle ne dure qu’un temps.

    Concernant l’ėcole, vous brossez avec justesse ce qui se passe. Votre enfant perçoit inconsciemment qu’il diffère des autres et du système. Il est un peu dans la retenue mais pourtant ne demande qu’à s’intégrer. Il se conforte dans un environnement qu’il connaît et, paradoxalement, il s’y ennuie.
    Le mal-être de votre enfant exprimé le matin avant de partir à l’ėcole est à prendre en considération.
    Selon moi, le saut de la moyenne section de maternelle est vivement à encourager en sachant qu’il y aura des costauds et déurés en grande section et que cela créera un décalage à prendre en compte au moment opportun.
    Rassurez votre enfant. Dites-lui que vous allez l’aider à rėsoudre ses inquiétudes. Que vous allez en parler à sa maîtresse pour trouver des solutions.
    Restez confiante. Vous êtes dans une adaptation constante aux problématiques de votre zébrillon et ça demande beaucoup plus d’énergie que pour tout autre enfant. Mais tous ces efforts ne sont pas vains.
    En espėrant que mon expérience vous soit profitable
    Cordialement.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour Neela,
    Tout d’abord, je voudrais vous redonner énergie et espérance. Ce que vous entreprenez n’est pas vain. L’éducation est un éternel recommencement. N’abandonnez pas. Tout ce que vous mettez en place pour le bien-être de votre enfant est porteur d’un avenir meilleur même si vous en doutez.
    Avez-vous l’occasion d’être relayée pour pouvoir vous reposer ? Je pense que, dans votre cas, c’est essentiel pour pouvoir vous ressourcer et ensuite vous reprojeter.
    Continuez de croire en vous, de vous intéresser à la singularité de votre enfant : c’est dans cette dèmarche d’ouverture que vous tricoterez divers conseils ou astuces qui feront la parure unique de votre zèbrillon.
    Je n’ai hélas pas de solution miracle mais je sais qu’en mettant bout ã bout plein de petites choses sur la continuité on contribue au mieux-être de ces enfants si singuliers.
    Jusqu’à 7 ans, mon petit-fils, THPI, était dans le cas de votre enfant. Malgré le fait que nous nous relayions avec ma fille, nous étions épuisées. Nous n’en voyions pas le résultat car tout était toujours ã refaire.
    Aujourd’hui, cet enfant a 9 ans. Il est on ne peut plus épanoui. Jamais je n’aurais pu croire que ce soit possible il y a seulement un an de cela ! Sa transformation s’est faite sur environ 6 mois !
    J’ai beaucoup réfléchi à ce qui l’avait fait grandir ainsi. C’est là que j’ai compris à quel point tout ce que nous avions mis en place et mutualiste inlassablement entre nos deux familles ėtait crucial.
    Je souhaite qu’il en soit ainsi pour votre enfant.
    Il est normal qu’une maman de HP craque à un moment où un autre. Vous êtes dans un creux mais vous n’êtes pas seule et je vous assure que tout ce pour quoi vous œuvrez ne sera pas vain. On ne peut pas tout pour ses enfants, on ne fait pas forcément toujours bien mais ce qu’on leur donne de meilleur est utile et inévitablement çà les construit.
    En attendant, il est précieux de l’écouter (le problème étant que ces enfants monopolisent déjà souvent la parole en famille🤫…), de le prendre en considération et de discuter avec lui (ce que vous faites déjà😉.
    Questionnez-le : Qu’est-ce qui le contrarie ? Pourquoi ressent-il de l’injustice ? Est-ce si injuste que ça ? Peut-il relater les faits ? Qu’attendait-il des autres ? S’il devait situer son niveau de souffrance, quel chiffre donnerait-il entre 1 et 10 (puis faites une courbe d’évolution) ? A quel endroit du corps ressent-il cette souffrance ? Ça lui fait quoi ? Comment faire en sorte d’apaiser cette souffrance ? Comment faire en sorte que ça ne se reproduise plus ?
    Expliquez-lui que face aux difficultés on a 2 choix, soit se lamenter, soit essayer de trouver des solutions (grâce ã la répétition de cette astuce au quotidien, nous avons beaucoup aidé notre enfant à dépasser ses pensées limitantes).
    Au début, à attendez-vous à des objections et reformulez votre philosophie jusqu’à faire en sorte qu’il y ait ouverture d’un dialogue.
    Que pourrait-il faire pour améliorer sa situation ?
    Et vous, que lui proposez-vous dans tel et tel cas ?
    En cas d’échec de ce qu’il a mis en place comme stratégie, posez-lui la question : qu’est-ce qui, selon lui, n’a pas fonctionné ? Ça vient de lui, des autres, des deux côtés ? Est-ce un comportement qui a été mal perçu, une gestuelle, la façon de poser la voix, le regard, la différence de vocabulaire, les centres d’intérêts divergents, son raisonnement, son jugement, son point de vue ?
    Banalisez l’échec : un échec, ça arrive ã tout le monde. Ça permet de prendre en compte ce qui ne va pas et de modifier ensuite son comportement. C’est comme cela qu’on grandit. On a tous eu des ėchecq. Ça n’est pas grave en soi. « On apprends pas par l’erreur » a dit… (Au fait, qui est ce savant ?… C’est l’occasion pour votre enfant de faire une recherche sur lui, de répondre à sa curiosité insatiable🤪 et d’oublier tous les soucis !).
    Dites-lui qu’ã vous deux vous formez une équipe : vous comptez sur lui pour qu’il s’appuie vos conseils ou sur la parole donnée et réciproquement. En s’appuyant sur vos conseils, il va gérer lui-même certains conflits mais en revanche, en cas de gros problème, vous serez là pour l’épauler.
    Valorisez votre enfant ã la moindre occasion. Lors du coucher, faites le point sur ce qui a été positif au cours de la journée. Dites-lui de se féliciter pour chacune de ces actions, si minimes soient-elles.
    Serrez-le fort contre vous à la moindre occasion, parlez-lui d’amour, crėez un climat de complicité (difficile quand on est éreintėe) car ces enfants, plus de tout autres, ont besoin de renforcer l’estime d’eux-mêmes.
    Il doit savoir que vous avez confiance en lui : s’il n’a pas encore rencontré de copains c’est parce que ceux qu’il a côtoyés jusque-là ne lui correspondent pas et ça n’est certes pas de sa faute.
    A un moment propice, expliquez-lui ce qui le différencie des autres au niveau de son mode de pensėe, de sa rapidité d’esprit, de sa curiosité. Dites-lui aussi qu’il n’est pas plus différent que les autres ne le sont de leur côté. C’est précisément ce qui fait la richesse du monde. D’ailleurs, en quoi sont-ils différents de lui ?
    Faites-lui rencontrer des adultes cultivés et passionnants.
    Il est triste ? Aidez-le à penser autrement en approfondissant son schéma de pensėes de façon à lui faire adopter une autre attitude (Sais-tu ce qui te mets dans cet état de tristesse ? Comment faire pour changer cette situation ? Arrives-tu à expliquer tes émotion ? Où ça se passe dans ton corps ? Ça te fait quoi ? Si tu devais me parler de passé, de présent, de futur, que me dirais-tu ?, etc, et ouvrez ainsi le débat etc) ou alors faites diversion et amusez-vous : inventez une chanson où chacun finit la phrase de l’autre, racontez n’importe quelle histoire qui paraisse bien réelle puis éclatez de rire, faites une bataille de polochons, mettez-lui un peu de chocolat sur le bout du nez à l’occasion d’une recette de cuisine, partez faire du vélo, etc.
    Voyez-le comme un enfant de son âge car, avec toutes les contraintes inhérentes aux zèbres, nous avons tendance à l’oublier.
    Avez-vous pensé au thėâtre ?
    Croyez très fort aux bienfaits de vos actions.
    Moi, j’y crois pour vous et, ã défaut baguette magique ou de 🧙‍♂️ sur ce chemin caillouteux des zèbres, je vous transmets ma petite étincelle de vie, si petite soit-elle, pour vous permettre d’avancer encore et toujours.
    Courage ã vous en attendant de vos nouvelles.
    Cordialement

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour,
    Dans notre famille, nous avons connu la même chose et un déménagement pour que notre petit puisse avoir le droit d’aller dans une autre école à taille plus humaine. L’ėquipe, diffėrente, a permis une meilleure intégration. Toutefois, même s’il y a une certaine prise en considération du HP et de l’écoute, nous constatons que les instituteurs/rices ont parfois des idées toutes faites/restreintes voire pessimistes à leur sujet concernant leur devenir. Quel dommage, ils sont si intéressants. Continuez à accompagner votre enfant ; dites-lui que vous avez compris sa souffrance ; que vous faites votre possible pour que les choses évoluent ; que vous recommencerez à chaque fois si nécessaire ; que les autres enfants n’avancent pas au même rythme et que l’enseignant doit gérer toute une classe ; reparlez régulièrement au Maître pour voir s’il pourrait prévoir une pédagogie différenciée (en l’amenant avec tact à évoquer ça de lui-même pour ménager sa susceptibilité), un coin lecture libre quand votre enfant à fini avant les autres où une vidéo de jamy et Fred ; voyez si votre enfant peut être force de proposition dans les sports pour l’arbitrage par ex ; s’il peut prêsenter un exposé de temps en temps sur ces passions… Ces petits pas ont le mérite de faire prendre conscience à l’enfant qu’on écoute son mal-être et qu’on essaie de l’atténuer même si le fond reste entier. Crdlt

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour,
    Je vous comprends et je comprends votre petit Lucas. Votre enfant connaît, hélas, ce que la plupart d’entre nous connaissons…
    Par contre, pour l’écriture, vous pouvez l’aider en consultant une graphothérapeute connaissant les problèmes liés à la précocité. Elle va établir un bilan de ses difficultés à l’écriture qui, pour nous, ne se voient pas à l’oeil nu : malposition corporelle/du regard/des doigts/du poignet, etc. Elle va dévoiler certaines douleurs induites telles que celles du poignet… Le 1er RdV dure environ 1h 30. Ensuite, en quelques séances, les progrès vont être vraiment visibles et les douleurs diffuses, parfois non exprimées par l’enfant, vont quelque peu s’atténuer. Tout se fait de façon ludique et, contrairement à ce qui se passe à l’école, l’enfant y trouve son intérêt, gagne en confiance et se fait plaisir. Ce bilan pourra être expliqué et montré à l’êquipe éducative, ce qui va amener du positif. De son côté, l’enfant comprend que ses soucis sont désormais pris en considération : un soulagement pour lui ! Pour les pleurs, nous connaissons aussi ce souci. Un enfant qui a des problèmes à l’écriture, qui s’ennuie et qui n’est pas entendu par l’êquipe éducative a de quoi exprimer son mal-être et là réside la difficulté de l’accompagnement. L’enfant HP qui s’ennuie ne fera pas l’effort de s’intéresser à ce qu’il connaît déjà car il passe aussitôt à l’aventure suivante. Certes, il faut sans cesse le motiver pour qu’il apprenne le goût de l’effort mais ça ne suffit pas. Essayez de voir avec l’équipe s’il ne pourrait pas être pris en compte dans sa singularité, amenez-les à vous faire des suggestions concrètes et si rien ne va dans le bon sens dites-leur que vous aimeriez rencontrer le référent EHPI de votre académie. Pensez aussi au saut de classe. Ne désespérez pas. Votre accompagnement personnalisé, répété et associé à une éducation bienveillante et positive fera au bout du compte la différence. Courage à vous. Crdlmt

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour et merci à vous tous/tes qui avez eu la délicatesse de me répondre. Cordialement

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