Activités
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Sabine BARBÉ a adressé une note au groupe
Aquitaine Enfants Précoces il y a 8 mois et 3 semaines
Bonjour à tous,
Notre fils est en pleine période de phobie scolaire à 2 mois des épreuves de spécialités.
Il est suivi par une psychologue spécialisé HP mais pas de résultats.
Hypnose : rien
J’ai pris contact ce matin avec le Centre Abadie mais je ne sais pas s’ils pourront faire quelque chose.
J’avoue que depuis 9 ans, je n’ai plus beaucoup d’espoir.
Si quelqu’un a une idée.
Merci
Sabine
Bonjour Sabine,
Je suis désolée pour votre fils qui me fait beaucoup penser à l’un des miens.
Je ne sais pas si cela peut être une solution pour le vôtre mais je vais vous raconter ce qui s’est passé pour le mien :
– scolarité, même à domicile, toujours difficile, enfant non motivé, non scolaire…
– l’année du bac (2021) il a craqué et moi aussi dans le sens où je me suis dit qu’il était inutile de poursuivre dans une voie qui ne mènerait à rien à part beaucoup de souffrance
– nous avons donc fait un break pour lui permettre de se déstresser dans un premier temps et de se trouver un centre d’intérêts. Il a passé beaucoup de temps sur son ordinateur et là j’ai découvert que finalement il s’intéressait à beaucoup de sujets dont il ne nous parlait pas avant. En fait une pression est tombée. Sa bouée de sauvetage a été l’ordinateur et la programmation dans laquelle il s’est lancé tout seul.
– suite à cela nous avons visité une école d’informatique qui proposait une formation uniquement axée sur la programmation, avec juste de l’anglais à côté; et malgré sa réticence de départ il a accepté l’idée car justement il pouvait se focaliser et se spécialiser sur un seul domaine.
– il nous a fallu ensuite contacter la mission locale pour mener à bien le projet. Au final il a pu suivre un parcours d’informatique dans une autre école de formation via la mission locale et l’école de la deuxième chance. C’est une piste car ils aident les jeunes à se découvrir, à trouver des stages (obligatoires) et des formations qui correspondent à leurs envies.
– Aujourd’hui il continue en alternance et c’est vraiment le mode “professionnel” de la formation qui lui convient. Il fait du code et rien que du code.
Je crois que pour lui la formation scoalire était une voir trop générale qui ne correspond pas à son mode de fonctionnement. Lors des cours, tout jeune déjà, il me disait ne pas pouvoir passer d’une matère à l’autre toutes les heures, il a besoin de focaliser son attention plus longuement sur une matière pour s’y investir.
Voilà donc, pour vous dire que leur souffrance scolaire existe bel et bien.
Tentez de discuter avec votre fils pour savoir ce qui lui pèse. Vous pouvez aussi trouver du soutien auprès d’associations pour la phobie scolaire qui pourraient vous proposer des temps de mise à l’écart.
Bon courage.
Merci Françoise pour votre retour.
Oui notre fils semble avoir un profil bien proche de votre fils. Motivation en dessous de zéro. Il ne travaille absolument pas à la maison sauf quand un étudiant vient, et là il se régale. Si je ne lui demande pas d’aller sur Pronotes, de travailler, il ne se passe rien. Comme il dit, il ne voit pas le sens de tout cela. Il adore apprendre mais pas de cette manière. Pourtant ses professeurs de maths et notamment de physique chimie sont très bons et lui-même dit que celui de chimie est juste un “régal”; Mais il n’y arrive plus. Et je le comprends tellement. Cela fait 9 ans qu’on le traine dans ces établissements qui ne lui procurent que souffrance. Nous lui avons plusieurs fois, et encore la semaine dernière, dit que s’il voulait arrêter, nous le suivrons. Mais il veut aller au bout et passer ce bac. Il ne sait pas quoi faire l’an prochain et donc faire une année de césure et nous sommes d’accord ; il a besoin de souffler.
Pour l’instant, il faut …. enfin, ce serait bien, d’aller jusqu’au bac et l’avoir. Je pense qu’il se fait un point d’honneur d’aller au bout.
Aujourd’hil est allé en cours, hier non…. Lundi est un autre jour.
Merci encore une fois Françoise.
Sabine
Se sentir soutenu et compris est déjà très important pour votre fils. Comment cela se passe t-il vis à vis du lycée quand il ne va pas en cours ? Travaillerait-il mieux à la maison ? Je vous pose ces questions car vu sa ténacité il serait dommage qu’il rate son année et il me semble que des associations notre la phobie scolaire peuvent intervenir pour proposer des plannings aménagés.
A tout hasard et peut être comme projet à étudier qui pourrait stimuler votre fils, je vous mets un lien vers des possibilités de parcours à distance pour la suite. Un autre des miens a fait tout ce cursus jusqu’au Master et comme vous avez dit qu’il aimait les maths et la,physique….: https://sciences.sorbonne-universite.fr/formation-sciences/offre-de-formation/enseignement-distance
L’avantage est qu’ils suivent le même programme que tout le monde et peuvent réintégrer un cursus sur place d’un année à l’autre.
J’ai l’impression que pour votre fils comme pour le mien, le souci est la façon dont les apprentissages sont enseignés et qu’ils ont besoin de les vivre avec des intervenants passionnés.
Dites-lui pour le motiver que ça viendra après…c’est dommage pour eux car ces longues années d’attente leur laissent le temps de se décourager.
Bon courage encore,
Françoise
Bonjour Françoise,
La fin du weekend a encore été délicate dans le sens où Andréa n’a absolument pas travaillé. L’étudiant qui le suit n’étant pas disponible ce weekend, lui il n’a pas travaillé. Nous l’avions laissé profiter des 2 jours puisqu’il avait un match de volley samedi et dimanche, et s’est fait plaisir le samedi après-midi en jouant au beach volley avec des amis. Il a le bac blanc cette semaine et n’a pas souhaité faire de révisions.
Nous avons mis en place encore cette année 3 matières avec le CNED (enseignement scientifique, anglais, espagnol), nous attendons la validation qui ne devrait pas tarder cette semaine j’espère.
Le lycée est compréhensif, bienveillant, ils savent qu’Andréa est suivi psychologiquement et que je le suis de très près.
C’est vraiment très compliqué. Et je culpabilise de ne pouvoir être constante de mon soutien dans le sens où tantôt je le comprends tellement, il y a des jours où je peux lui dire que ce n’est pas grave s’il n’a pas pu aller en cours, il verra le lendemain ce qui sera possible de faire, et moi, le lendemain j’explose. Et je culpabilise car je sais pertinemment que se mettre en colère ne sert absolument à rien, au contraire.
Le généraliste lui a prescrit des anxiolytiques mais il ne les prend pas car il dit que cela ne fait rien.
Je le suis maintenant aussi. Cela me rend malade de voir autant de gâchis. J’ai beau avoir conscience de la manière dont il fonctionne, je ne parviens pas toujours à rester bienveillante.
Je n’ai pas eu le temps de regarder le lien que vous m’avez envoyé mais je vais le faire.
Merci Françoise,
Passez une très bonne journée
Sabine
Je vous comprends parfaitement et même si au bout du compte on finit par arriver à quelque chose, le parcours peut être épuisant psychologiquement.
N’hésitez pas si peux vous aider d’une façon ou d’une autre, tenez bon.