Bonjour Delphy 24. Le bilan ergo devrait déjà mettre le doigt sur certains problèmes et vous donner des pistes pour la suite. Un bilan neurovisuel chez un orthoptiste spécialisé me paraît également incontournable.La rééducation qui en découlera pourrait bien l’aider déjà. S’il y a un trouble dys, une rééducation de l’écriture peut soulager votre fils et lui permettre d’oser écrire mais il restera toujours en double tâche lorsqu’il écrira (et c’est une rééducatrice de l’écriture qui le dit 🙂 ).Je rejoins donc Vixtahiti, continuez les bilans pour mieux cerner les difficultés de votre fils et constituer un dossier MDPH si nécessaire.
Bon courage!

Max,
Votre fils aime-t-il dessiner? Colorier? Tient-il correctement son crayon?

Bonjour Christelle,
Je suis d’accord avec Françoise, 4.5 ans c’est encore tôt pour apprendre à écrire car l’écriture va de pair avec la lecture. Faire écrire votre enfant, même s’il est en demande, alors qu’il n’est pas encore dans la lecture, ça n’a pas vraiment pas de sens selon moi. Le moment idéal pour apprendre à écrire des mots, c’est quand on est aussi capable de les lire.
Vous pouvez cependant le préparer doucement à écrire en lui proposant des jeux exerçant sa motricité fine, en faisant attention à sa tenue de crayon quand il dessine, colorie, et à sa posture face à la feuille. Il peut aussi explorer de façon sensorielle le tracé des lettres avec de la pâte à modeler (lettres cursives de préférence), mais pas sur papier, dans un bac à semoule, lui faire faire du piquage, du canevas… Plein d’activités qui vont le préparer et surtout veiller à ce qu’il ne prenne pas de mauvaises habitudes qui seront difficiles à enlever (tenue de crayon notamment).
Je vous mets en lien un article que j’ai écrit sur l’apprentissage de l’écriture à la maison, vous y trouverez des illustrations de mon propos. J’espère avoir un peu répondu à votre questionnement, tout ceci est complexe à gérer et vous-seul trouverez la bonne voie à suivre. Bon courage!
https://wordpress.com/posts/boucledencre.wordpress.com

MErci pour ce message Cocober.
Je vous réponds en tant que rééducatrice de l’écriture et professeur des écoles (cela vous situe le contexte de mon intervention). Les douleurs de votre fils quand il écrit peuvent provenir de sa tenue de crayon et de sa posture, deux choses qui peuvent être reprises par une rééducation. Je vous suggère de chercher quelqu’un pour lui venir en aide du côté du graphisme afin que ça ne le freine pas d’avantage dans ses apprentissages. Vous pourrez peut-être trouver une de mes collègues près de chez vous, avec un peu de chance: http://www.association5e.fr/le-reseau-des-reeducatrices-independantes/

D’accord avec Françoise, en fonction du diagnostic, les caractéristiques de votre fils seront à prendre en compte et notamment il faudra en informer son professeur pour qu’il en tienne compte dans ses exigences et dans sa façon d’aborder les choses avec votre enfant.

Bonjour Caroline,
Je suis rééducatrice de l’écriture et vais donc vous répondre en tant que telle:
votre fils arrive en ce2, une classe où le rythme s’accélère considérablement. Plus d’écriture, moins de temps pour écrire…un cocktail explosif pour les élèves qui ont du mal avec l’écriture. C’est un classique, « quand il s’applique, il écrit bien »: ça permet de relativiser les difficultés de passage à l’écrit mais cependant, la réalité est qu’à l’école, il n’a pas le temps de s’appliquer car tout va très vite. Alors, il saute des lettres, l’orthographe est impactée, il s’énerve, se dégoûte de l’écriture et n’en voit pas l’intérêt. Bref, quand le geste n’est pas automatisé , et quand on saute le ce1 il y a pas mal de chances que ça soit le cas, l’écriture est un calvaire et met en double tâche: je réfléchis à comment former mes lettres, je ne peux réfléchir à l’orthographe en même temps. Le retard psychomoteur amplifie ces difficultés.
Laisser votre fils seul face à ces difficultés c’est prendre le risque qu’il se dégoûte complètement de l’écrit et qu’il évite d’écrire (refus des devoirs, du travail en classe,…) , c’est aussi prendre le risque qu’il se dévalorise en ne se sentant pas capable d’écrire mieux malgré ses efforts. Quand le geste n’est pas automatisé, on n’imagine pas combien écrire peut être coûteux en énergie, c’est incompatible avec une attention soutenue en classe pour les autres apprentissages.Tentez la rééducation, quelques séances peuvent vraiment le remettre en confiance 🙂

Bonjour,
Je vous réponds en tant que rééducatrice de l’écriture: sauter le cp c’est sauter un temps important d’apprentissage de l’écriture. Etre hpi, c’est souvent être en difficulté avec l’écriture…Votre fils cumule les 2 points, pas étonnant qu’en 5e les professeurs grincent des dents et que lui se sente mal. Je vous conseille de tenter une aide spécifique pour l’écriture: cherchez un professionnel autour de chez vous, graphothérapeute, rééducateur en écriture; laissez-lui une chance de se réconcilier avec le geste, bien accompagné, il peut vraiment se libérer. Si ça ne donne pas de résultats, le bilan ergo peut être utile et proposer des solutions.

Bonjour Louizette,

Vous pouvez vous faire aider, oui 🙂
Je suis rééducatrice de l’écriture, je m’occupe de ce genre d’enfant en difficulté avec l’écriture. Les enfants précoces le sont souvent, c’est un geste difficile pour eux. Si Sarah « traîne », fait tout pour éviter d’écrire c’est parce qu’elle n’est pas à l’aise avec ça. Faire des lignes ne sert à rien.
Il y a plusieurs rééducatrices de mon réseau sur Paris. L’une d’elles se trouve dans le 19e. Je vous donne ses coordonnées en mp 🙂

Merci pour ce partage d’expérience Thynas!
Donc, si j’ai bien compris, Chiaira a des séances hebdo avec une psychomotricienne qui les axe sur le graphisme…Ce doit être de la graphomotricité.La graphothérapie, c’est différent.

Je pense qu’effectivement, le lien entre précocité et blocage en écriture est juste. Tous les éléments sont réunis: l’apprentissage de l’écriture est un acte répétitif qui devient vite ennuyeux pour les EIP, cela peut provoquer un refus d’écrire assez rapidement. Cela n’a rien de stimulant pour lui donc pas d’intérêt. Par ailleurs, la dyssynchronie entre niveaux intellectuels, affectifs, psychomoteurs et graphomoteurs crée un réel inconfort pour l’enfant précoce qui va éviter de se mettre dans ces zones d’inconfort: c’est souvent le cas de l’écriture. Le fait que votre fille bloque aussi sur son écriture qu’elle juge « imparfaite » est tout à fait typiques d’un EIP.
Je vous conseille la lecture de ce petit article: http://www.sos-ecriture.fr/2011/09/la-precocite.html
Ce qui serait bien c’est d’avoir l’appui d’un psy qui ferait passer un test à votre fille pour établir la précocité. Il pourrait faire un courrier à la maîtresse pour lui expliquer pourquoi la petite réagit si fort face à l’écriture. Il vous faut trouver un appui à ce niveau car il y a des professeurs qui ne connaissent pas la précocité ou en ont une idée erronée, malheureusement…’Je suis prof 😉 et rééducatrice de l’écriture, double casquette!
C’est vrai que l’apprentissage de l’écriture est un problème pour près de la moitié des précoces, pourtant c’est une nécessité, c’est une contrainte à laquelle ils ne peuvent échapper. Le tout est de varier au maximum les entraînements pour eux, de leur proposer des exercices de façon explicite, donner du sens à tout ce qu’on leur demande de faire. C’est ce que je fais en séances de rééducation, ça n’est pas simple mais il faut s’adapter à eux.