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Témoignages – L’importance de communiquer sur le HPI

Comment la compréhension du haut potentiel intellectuel influe-t-elle sur la reconnaissance des personnes concernées ? C'est ce qu'évoque un article récent publié dans le Nouvel Obs la semaine dernière, à travers deux témoignages.

Le témoignage d'un homme surdoué

Le haut potentiel intellectuel, abrégé en HPI, est une notion dont on parle de plus en plus alors même qu’elle était quasiment méconnue il y a quelques dizaines d’années. Sa médiatisation outre mesure n’est pas forcément une bonne chose dans la mesure où elle peut conduire certaines personnes à détecter un haut potentiel chez des gens qui n’en ont pas ; elle permet néanmoins d’attirer l’attention sur ceux qui le sont vraiment et de permettre une meilleure compréhension de leur cas particulier par leur entourage.

L’article reprend ainsi les témoignages de deux mères de familles, Marie-Hélène Lahaye et Véronique Piaser-Moyen, qui exposent leur vécu et la façon dont le haut potentiel de leurs enfants a été pris en compte et reconnu par leur entourage.

Ainsi, Marie-Hélène Lahaye explique que, dès l’âge de quatre ans, son fils avait un comportement provocateur, voire violent à l’école, apparemment sans raison. Dans un tel cas de figure, il est normal que toutes les pistes soient explorées, aussi a-t-on envisagé qu’il pourrait être harcelé ou traumatisé, mais sans résultat. Ce n’est que deux ans plus tard qu’un bilan complet réalisé chez un psychologue a pu permettre de déceler chez lui un haut potentiel intellectuel.

Attention néanmoins ; on ne le dira sans doute jamais assez, mais un enfant provocateur ou agressif n’est pas nécessairement à haut potentiel. De même, si certains enfant surdoués sont effectivement provocateurs, d’autres le sont pour d’autres raisons qu’il convient de chercher ailleurs (environnement, entourage…) Bien que la détection du haut potentiel apporte son lot de réponses, elle ne doit en aucun cas être vue comme une “explication miracle” applicable à tous : tout le monde n’est pas HPI, et il serait risqué voire dangereux d’appliquer à des enfants qui ne le sont pas les mesures que l’on destine à ceux qui le sont.

Mon fils qui a aujourd’hui 10 ans est passionné par l’Univers. Il est capable d’expliquer la distorsion du temps à l’approche d’un trou noir et démontre qu’il a compris les bases de la théorie de la relativité. Mais il ne connaît pas ses tables de multiplication.

L’école est effectivement, avec les relations sociales pour certains, la plus importante source de problèmes de la plupart des enfants à haut potentiel intellectuel et ce pour diverses raisons. Parmi elles, on peut citer l’ennui, le manque de concentration (qui d’ailleurs vont souvent de pair), la difficulté à comprendre – et donc à répondre – à une question potentiellement mal formulée ou à double sens, ou encore le mal qu’il a à justifier une réponse.

Toute la question réside alors dans l’adaptation : peut-on forcer la nature de l’enfant de façon à ce qu’il s’adapte à la classe et au système scolaire ? Cela ne le rendrait absolument pas plus heureux, bien au contraire. Marie-Hélène Lahaye parle du fait de poser des limites à l’enfant, à sa curiosité et, en somme, à sa nature :

Mais quelles limites faut-il poser ? L’envoyer dans sa chambre pour insolence dès qu’il pose une question dérangeante ? Lui faire subir des injustices pour l’armer dans notre monde injuste et contrer son sens aigu de la justice ? Et surtout, pourquoi ? Juste pour qu’il soit adapté à l’école et qu’en tant que parents, nous ayons la paix en cessant d’être convoqués de façon intempestive ?

Plutôt que d’adopter une posture contre-nature, ce serait à l’école et au système tout entier d’aller dans le bon sens. Malheureusement, faute de moyens, de formation et parfois de bonne volonté, rares sont les classes et les établissement publics à le faire.

Véronique Piaser-Moyen, quant à elle, décrit nombre de situations vécues avec son fils, lui aussi à haut potentiel intellectuel, mais identifié une fois adulte. Enfant, on le trouvait bizarre, gauche, défaillant. Mais comme elle le dit elle-même, « S’il y a quarante-cinq ans était aujourd’hui, on m’aurait dit que mon fils était HPI. J’aurais pu répondre aux gens autrement que par un sourire de mépris à l’égard de leur jugement. ».

La communication et la médiatisation du haut potentiel intellectuel n’est pas un mal en soi, du moment qu’elle ne relaie pas de stéréotypes exagérés et de fausses informations erronées, inexactes ou imprécises facilement détournées. Plus de communication, c’est une meilleure reconnaissance, un meilleur accompagnement, et finalement une potentielle meilleure vie pour tous ces enfants et futurs adultes.

Lire l’article original en entier sur nouvelobs.com

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