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L’imaginaire particulièrement riche des enfants précoces

On parle souvent de la créativité des enfants précoces, de la formidable capacité d’imagination qui les habite. C’est le sujet qu’a choisi d’aborder la psychologue Arielle Adda dans sa dernière chronique pour le journal des femmes.

L'imagination, une arme au service de l'enfant précoce

La créativité est pour l’enfant précoce à la fois une façon de réfléchir, de s’épanouir et de s’évader. Se plonger dans ses pensées est aussi un bon moyen d’éviter l’ennui. Les mondes créés par l’esprit prolifique de l’enfant sont autant d’échappatoires et, parfois, d’ébauches de romans rocambolesques. Et même s’ils s’ennuient durant les heures de cours où il leur semble qu’ils n’apprennent rien, ils ne peuvent se permettre de se laisser aller complètement : ce serait risquer de manquer l’apprentissage de notions nouvelles, inconnues, sources d’histoires formidables et de connaissances à exploiter.

Il serait risqué de s’évader totalement et de rater des fragments de savoirs encore ignorés d’eux, ou bien de ne pas entendre la maîtresse leur poser nommément une question afin de les faire redescendre sur terre.

Le dessin est un moyen pour l’enfant surdoué d’exprimer ce qu’il ressent sans passer par les mots. C’est aussi une activité qui lui permet de transcrire ses pensées. Inspiré par sa créativité, il pourra ajouter une foule de détails, voire même donner naissance à de véritables histoires en images. Certains sont limités par leur souci de perfection : ils ne veulent pas prendre le risque de produire une oeuvre dont le résultat serait en-dessous de leurs attentes. Ils trouvent alors d’autres façons d’exprimer leur créativité, quitte à envahir tout l’espace autour d’eux de constructions fantaisistes, soigneusement préservées de la destruction par leurs parents. Jusqu’à ce que l’enfant les détruisent de lui-même pour recommencer autrement, au gré des pérégrinations de son imagination.

La poésie est une expression toute naturelle chez les enfants doués : rythmer  des phrases, trouver des rimes, assembler des sons qui s’accordent provoque une joie indicible accompagnée de la fierté d’avoir réussi une œuvre d’art

Par ailleurs, l’enfant surdoué est capable de mettre à profit son imagination pour se passer de présence extérieure. Il voit alors la solitude comme un moyen de se plonger dans ses pensées intérieures sans être dérangé.
Il se peut qu’il manque parfois de compagnie, surtout s’il est d’un naturel aimable. Néanmoins, même sans ami proche, l’enfant surdoué peut être assez ouvert pour s’intégrer et trouver avec qui discuter, y compris et souvent parmi les adultes.

Ce besoin de solitude, plus ou moins prononcé, mais constant, confère finalement une force certaine : ne pas dépendre des autres pour conserver une humeur agréable, égale et posée, représente certainement un atout quand les conditions de vie se modifient.

D’autre part, il est doté d’une imagination si riche qu’il peut la considérer comme un compagnon réel. Puisant ses idées dans son environnement, son univers l’accompagne partout, lui servant de refuge dans les situations délicates ou de rempart contre une réalité indésirable ou agressive. Cet univers n’est pas immuable, mais en constante évolution selon le vécu de l’enfant et les expériences qu’il accomplit.

Cette imagination sans limite permet à l’enfant précoce de s’évader et il suffit souvent de lui ouvrir une voie jusque là inexplorée pour qu’il s’y engouffre en quête de nouveaux horizons, de nouveaux trésors à exploiter. C’est ainsi que se forment les passions, qu’on prendra grand soin de ne pas réprimer.

Le conseil d’Arielle Adda aux parents est clair :

Favoriser autant que possible la créativité, sans qu’elle empiète de façon trop envahissante sur le quotidien, ne pas oublier qu’elle est naturelle, toutes les occasions sont bonnes à saisir surtout quand la situation s’y prête.

Retrouvez la chronique complète d’Arielle Adda sur le site du Journal des Femmes, et n’hésitez pas à faire part de vos propre expériences aux autres membres en commentaire ou sur les forums !

4 commentaires

  1. Bravo d’avoir abordé ce point ! Mon aîné est HP et a une imagination débordante, il fait des jeux de mots qui sont délicieux et qui montrent combien il savoure la sonorité de sa langue. Le plus difficile reste sans aucun doute le fait de ne pas toujours être compris.

  2. Tellement vrai ! Mon fils de 11 ans va souvent dehors et nous dit : »Bon, je vais imaginer, ne venez pas ! » Et on le voit, seul, qui joue, rigole, …il revient au bout d une heure, ravi !

  3. mon fils de 6 ans a effectivement une imagination débordante, tellement qu’on a parfois du mal à le ramener dans le monde réel ce qui peut souvent poser des difficultés par rapport au respect des règles établies.
    Ses « scénarios » peuvent durer parfois plusieurs semaines sans qu’on arrive à entrevoir réellement notre fils au milieu de tout ça. Il faut parfois qu’on devienne ferme pour le « ramener à nous ».

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