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Les enfants surdoués face aux critiques

Ce mois-ci, dans sa chronique mensuelle pour le Journal des femmes, Arielle Adda aborde le thème des mots qui peuvent blesser durablement les enfants précoces.

Arielle Adda

Dans son article mensuel pour le Journal des femmes, intitulé ce mois-ci « Les mots qui blessent tous les enfants, qu’ils soient doués ou non », Arielle Adda aborde aujourd’hui la question de l’enfant précoce face aux critiques et aux remarques formulées par son entourage.

Avouons-le, en tant que parents concernés, nous avons tous à un moment ou un autre regretté d’avoir fait à notre enfant une remarque, pourtant justifiée, sans y mettre les formes, ce qui a eu pour effet direct d’abattre les digues de leurs émotions. Au-delà de la réaction immédiate, il ne faut pas négliger l’impact à plus long terme pour l’enfant de ce genre de maladresse.

Le parcours de tout enfant est parsemé de chocs plus ou moins profonds, mais ils risquent d’entraîner des répercussions plus secrètes et plus lointaines chez les enfants doués, hypersensibles et imaginatifs.

Ces chocs peuvent être provoqués tout simplement par une phrase qui leur sera apparue comme un jugement définitif énoncé par une autorité difficile à contester.

Il est un fait que l’hypersensibilité des surdoués, associée à une certaine candeur les rend particulièrement vulnérables aux critiques, qu’ils perçoivent généralement avec beaucoup plus d’intensité que les autres personnes. Là où un enfant dans la norme oubliera bien vite la petite phrase qui fait mal, l’enfant précoce, lui, la traînera parfois durant toute sa vie, ce qui ne sera pas sans engendrer des conséquences parfois lourdes et durables.

On voit des adultes qui avouent avec une souffrance manifeste un manque qui les aurait touchés dès le début et qu’ils vivent comme un véritable handicap alors qu’il aurait pu être facilement combattu, par exemple, des dyslexiques légers massacrés par une méthode de lecture qui ne leur convenait pas, des enfants tellement rêveurs et décalés dans leurs réactions  qu’on leur renvoyait l’image d’un élève peut-être un peu simplet, dont les fulgurances, de plus en plus rares, échappaient à la perspicacité des adultes qui s’occupaient d’eux.

Les caractéristiques dont on les affuble, le plus souvent utilisées pour masquer la perplexité qu’ils suscitent, laissent malgré tout une empreinte difficile à effacer : il suffit alors d’un simple rappel provoqué par une association d’idées, ou bien par une personne ressemblant à la maîtresse catégorique dans ses critiques, et leur image amoindrie s’impose aussitôt à leur esprit.
C’est pourquoi, dès le plus jeune âge, il est particulièrement important de nuancer les critiques formulées en les explicitant et en donnant à l’enfant les moyens de les surmonter lui-même. Envers le jeune surdoué plus qu’envers tout autre enfant, les critiques doivent être formulées de manière constructive, sous peine, dans le cas contraire de les voir affecter durablement son estime de soi et sa propre considération.

Toutefois, quand ils entendent d’eux-mêmes une définition d’une incontestable justesse, où ils reconnaissent aussitôt un parfait reflet de leur nature propre, ils conservent soigneusement ces paroles précieuses, elles leur viendront en aide quand ils  traverseront des orages particulièrement tumultueux.

Lire la chronique d’Arielle Adda en entier

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