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« L’école me tue ! » Témoignage d’un enfant dit provocateur

Nous vous proposons une incursion dans la tête d’un jeune garçon à haut potentiel de 10 ans, dyslexique et dysgraphique, au comportement dit provocateur, heurtant l’autorité. Sa maman a pris la plume à sa place et nous livre avec sincérité ses difficultés quotidiennes.

Le syndrome de l’imposteur chez l’enfant à haut potentiel souffrant de troubles Dys

Nous publions ce témoignage envoyé par une maman qui cherche des solutions pour que le mal être scolaire de son fils (et de tous les autres enfants dans le même cas) soit mieux appréhendé. Pour que définitivement sa seule alternative ne soit pas de se faire virer. Pour qu’il puisse à la fois accepter le cadre et se sentir exister, avec l’aide et la compréhension des adultes qui l’entourent. Pour que l’école devienne aussi une source d’épanouissement en se mettant à la portée des enfants à haut potentiel qui ne demandent qu’à apprendre, expérimenter, s’exprimer, autrement que dans la confrontation.

Parce qu’il est fermé à l’écrit, parce qu’il est trop pressé, Colin ne veut pas témoigner. Pourtant il en a des choses à dire, à partager avec ce monde qui le méconnaît, l’ignore ou le méprise, ou plus rarement le découvre avec étonnement.

C’est sa mère qui prend sa voix, parce qu’elle l’accompagne depuis toujours, parce qu’elle a lu tout ce qu’elle a trouvé sur les enfants différents, mais surtout parce qu’elle le connaît et le comprend.

Elle nous fait partager un peu de son quotidien, habité par la colère, l’intensité de vie et les joies de l’enfance.

Le récit de Colin

L’école me tue

Cette matinée est interminable. Elle semble s’étirer indéfiniment.

Mme Bronchic nous parle encore de l’imparfait. Je n’en peux plus de l’imparfait. J’ai l’impression qu’on m’asphyxie à l’imparfait depuis des années. Toute ma scolarité en fait.

Son besoin de vivre

Quand je me suis levé ce matin, j’étais tellement heureux ! Par ma fenêtre, j’ai vu le jardin tout blanc, recouvert de neige. Quelle joie ! Cela fait si longtemps qu’il n’a pas neigé ici, à peine si je m’en souviens. Il neige de gros flocons, je les regarde danser par la fenêtre de la classe. La cour de récré est encore toute blanche, j’attends avec tellement d’impatience que la sonnerie retentisse et que je puisse m’éclater dehors avec mes potes. Qu’on laisse nos traces dans la cour, que l’on dessine toutes sortes de courbes sur le sol, qu’on se jette des boules de neige, que l’on engloutisse goulûment tout ce blanc. Que l’on vive, enfin !

Je ne sais pas comment est faite votre vie, mais la mienne est une pièce montée d’oreo : une alternance de couches noires et blanches.

Il paraît que la mort c’est définitif, qu’on n’en revient jamais. Hé bien moi, j’ai l’impression de mourir un peu chaque fois qu’il faut ouvrir un cahier et de revenir à la vie chaque fois que la porte de ma classe s’ouvre sur l’extérieur. Je dois jouer le mort pour être accepté à l’école. Pour que la maîtresse arrête d’être en colère. Pour dompter ma propre colère. Elle est tellement plus forte que moi, ma colère. Elle m’habite tout entier. Parfois je la sais endormie et je profite de bons moments. Mais il en faut si peu pour la réveiller.
Il y a des choses que je ne comprends pas. Bien plus que cela, que je ne peux
pas comprendre, qui me font sortir de moi-même, presque qui me rendent fou.

Sa soif de connaissances

Comment la société peut-elle exister et fonctionner sur ces principes… Par exemple, pourquoi faut-il qu’un enfant de mon âge soit considéré comme incompétent ? Moi je m’abreuve de tellement de mondes. Je passe du temps
sur les animés japonais, les documentaires animaliers de netflix, sur les vidéos de youtube. J’absorbe ces cultures des quatre coins du monde. Je peux un jour être par ce biais en France à ouvrir des boosters pokémons super rares, un peu plus tard faire un dessin aux feutres à alcool si bien fini qu’on croirait que le lynx va sortir du cadre, et le lendemain, me retrouver en Indonésie à construire des maisons de glaise au milieu de la jungle, pour revenir en France forger des sabres japonais… C’est ma vie rêvée, celle que je voudrais vivre au quotidien.

Mais entre elle et moi, il n’y a que des murs, des barres de fonte et des nuages de fumée opaques. Mes constructions sont limitées au jardin de mon père, mes dessins aux feutres de chez Action, et quand je parle de forger du métal, on me dit de faire un bac pro de forgeron, plus tard. Mais vous rigolez ? Un bac pro… ??? J’ai 10 ans.

Il va falloir que je reste encore combien d’années, de dizaines de mois, de milliers de jours, de milliards de secondes dans mon bourbier avant de pouvoir m’en sortir? Rentrer dans un cursus où on me parle enfin de quelque chose qui me touche, qui m’émeut, qui me fasse rêver ?

Depuis que je suis petit maman m’inonde de livres. Elle a tout essayé, les
documentaires, les mangas, les albums jeunesse, les livres pour adultes, que
l’on lisait à deux, parce que comme je ne suis pas un garçon facile, bah bien
sûr j’ai aussi l’étiquette de dyslexique. Des étiquettes j’en ai des tas. Je ne vais pas vous faire l’inventaire et puis faut être ou parent concerné ou psy patenté pour y comprendre quelque chose. Et moi les étiquettes, ben j’m’en fous, mais alors, totalement ! Déjà l’étiquette première, celle de garçon-fille vraiment je ne sais pas bien à quoi elle sert …

Mais maman, je vois les efforts que tu fais pour me faire rentrer dans ton monde, dans leurs moules. Mais ça ne sera jamais mon monde. Il est trop
étriqué. Il est daté aussi. C’est un monde d’avant Internet. Un monde de déconnectés. Un monde où pour avoir le frisson du moment partagé avec un inconnu, il fallait le mériter et compter 250 pages et des dizaines d’heure de lecture.

La vie va vite maman. Et moi je vais très vite. Trop vite me dis-tu souvent. Je ne fais pas une course, et je n’y vois pas particulièrement de mérite, mais je ne sais pas faire autrement. Je ne peux pas avoir un autre rythme. Je ne suis pas cet enfant là.

Son cadre restreint

En CM1, on a appris une poésie qui s’appelle le cancre, j’crois même que la maîtresse l’a choisie pour moi, pour que comme lui, « malgré les menaces du maître, sous les huées des enfants prodiges, avec les craies de toutes les
couleurs sur le tableau noir du malheur [je] dessine le visage du bonheur ».
Mais c’est pas comme ça la vie. C’est vrai que je me débrouille bien pour
dessiner. C’est d’ailleurs le seul truc qui me rend les cours supportables. Un
crayon et une feuille blanche. Mais le visage du bonheur pour moi, il tient en deux mots, en deux mois, juillet-août, les « grandes vacances ». Deux mois de vie à se remplir les poumons, à courir, sauter, crier. A ne rien faire, à faire plein de trucs, à dessiner, regarder Youtube, des mangas (en animés hein, pensez pas que j’irai ouvrir un livre!). Deux mois entiers pour vivre. Avant la rentrée où je dois à nouveau rentrer à l’intérieur de moi.
Allez plus que dix minutes et ce sera la sonnerie annonçant la récré. J’ai
tellement hâte.

Je sais que je dois me contenir, rester calme, me tenir discrètement de biais sur ma chaise dans la limite de l’angle toléré par la maîtresse, ne pas faire cliquer mon stylo, ne pas me balancer, ne pas parler à mon voisin, ne pas jouer avec ma règle… Mais si je veux survivre à cette 427ème présentation de l’imparfait, c’est physiquement impossible pour moi de rester immobile et silencieux.

Cela paraît si simple pour mes camarades. Lucas, mon ami de coeur, qui est à deux tables de moi, et se tient si tranquille ; il paraît serein. Allez, un tantinet anxieux tout au plus parce qu’il n’est pas sûr d’avoir bien compris pour les verbes du deuxième groupe. Rien ne le révolte, rien ne le révulse. Ce matin, le cours est d’une normalité mortelle. Parfois je ressens de violentes injustices, je sors de moi, j’affronte l’adulte, les adultes s’il le faut. Dans ces moments, je suis totalement hermétique aux conséquences.
Seul compte mon bon droit, le mien ou celui d’un camarade, bref le droit que je ressens bafoué, au plus profond de moi. Toutes les sanctions pleuvent sur moi. Je suis exclu de ma classe, puni dans une autre, prise de rendez-vous avec les parents, fiche de réflexion… Ils ne m’auront pas. Ils ne me feront pas plier, ils ne me feront pas taire. Je ne peux pas me laisser intimider et accepter l’inacceptable. Tolérer l’intolérable. Voilà ce que l’on me demande à longueur de temps. À ma place, vous ne pourriez pas non plus. La différence entre vous et moi, c’est que pour vous l’intolérable, c’est ce qu’on voit à la télé, les camps de concentration pendant la seconde guerre mondiale, la politique de Donald Trump… bref ce n’est pas ici et maintenant.

Pour moi, l’intolérable c’est presque partout, presque tout le temps. A chaque instant quand je suis prisonnier des quatre murs de l’école, marqué au fer de mes différences et de la révolte qui déborde de moi.


Un livre incontournable pour aider votre enfant

Petit décodeur illustré de l'enfant en crise

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Sa dyslexie/dysgraphie, une souffrance en plus…

Ouf, la leçon touche à sa fin, la maîtresse nous fait noter en rouge dans le
cahier le bilan du jour, sur l’imparfait hein, on va pas attaquer du neuf tout de suite. Ecrire pour moi est un calvaire. C’est tellement stupide et inutile. Elle l’a dit son bilan, je l’ai entendu, je peux le répéter et je pourrai m’en souvenir demain et après-demain. De toutes façons, si elle croit que je vais lire ce qu’il y a dans le cahier ! Maman ne me le fait lire que si je ne me souviens pas, et elle me pose des questions de cours, c’est facile de répondre.

Ca fait au moins deux ans qu’on le connaît l’imparfait. Pourquoi l’écrire ? Encore du temps perdu.

Et tenir ce fichu stylo m’exaspère. Je dois tordre ma main, coincer mon bras, vriller mon dos, tout en restant pas trop de biais sur cette chaise… Tout ça pour un résultat quasiment illisible dans un temps tellement long. Je suis le plus lent de la classe pour écrire. Et ça me demande une telle concentration !
Mes nerfs sont à bout après trois lignes.

Ses moments de bonheur

Bon ils sont tous sortis goûter la neige, je ne veux pas regarder par la fenêtre. Déjà que je ne peux pas éviter d’entendre leurs cris, leur vie ; ça ne m’aide pas à finir.

Ca y est ! Je balance mon crayon, me lève en même temps que je me jette sur le porte-manteau, enfile ma doudoune tout en ouvrant la porte. Ah, enfin ! Une grande bouffée d’air frais rentre en moi. Mes yeux doivent être effervescents tellement je suis heureux. Je vois Lucas, Léo, Hugo, Jules. Je crie, je leur cours après. Je me jette par terre. Quel bonheur !

Nous jouons à en perdre haleine, à ne pas sentir le picotement glacé dans nos doigts, à ne plus entendre les maîtresses nous rabrouer comme elles rabrouent le reste des élèves.
« -Hey Colin, on fait un chat glacé ? -OK ! Touché-glacé !! »
Je cours plus vite que tous, fendant l’air froid, me remplissant les poumons de cet oxygène frais après l’apnée étouffante de la classe. Autour de moi tout n’est que désordre, cris, flocons, couleurs…

J’adore. C’est un pur bonheur. Un moment de vie à l’école. C’est si exceptionnel.

Je joue la feinte pour Jules qui veut m’attraper, je fais mine de partir à gauche, me penche et fait volte-face pour m’échapper dans la direction opposée. Mais Aïe ! Je me cogne contre le long manteau noir de Mademoiselle Millefeuille. C’est la jeune remplaçante de la directrice, Mme Bronchic, les jours où elle ne nous fait pas classe mais s’occupe de la direction de l’école. Aujourd’hui elle est à l’école parce qu’elle s’occupe
aussi des CP deux jours par semaine. Leur maîtresse travaille à mi-temps
depuis qu’elle a eu son troisième enfant.
Entre elle et moi, ça a très mal commencé. Le premier jour, Mademoiselle Millefeuille n’a pas arrêté de s’énerver. Il faut dire que dans la classe c’était un joyeux bazar. Les élèves les plus sages rigolaient aux blagues des plus délurés et Mademoiselle Millefeuille ne savait plus où donner de la tête.

Ses débordements incontrôlables

Vous imaginez bien que moi dans tout ça, j’ai profité de cette petite bulle de vie pour m’autoriser à bouger un peu, dépasser ce fameux angle à l’intérieur duquel je dois rester bloqué sur ma chaise.


Et dans le brouhaha de la classe, je me suis autorisé à faire cliquer mon stylo quelquefois. Et quand Yanis a crié la définition du triangle isocèle au lieu de répondre calmement, je n’ai pas pu m’empêcher d’y aller de mon petit commentaire. Je n’ai pas pu m’empêcher non plus d’être deux tons au-dessus du discours de l’élève habituellement toléré.

Son sentiment d’injustice

Là, j’ai vu Mademoiselle Millefeuille virer au rouge. Et des gouttes de sueur lui couler le long des tempes. Et puis elle s’est arrêtée de crier à tout va et de brasser du vent. Elle a pris la grande règle jaune du tableau et elle l’a frappée de toutes ses forces sur son bureau. Ça a fait un de ces bruits ! Du coup tout le monde s’est tu. Et dans ce silence de mort, elle est venue tout droit à ma table, elle a pris ma trousse et elle a tout balancé par terre. Elle m’a craché au visage : « Tu vas la fermer maintenant ».
Son ton était excédé, elle avait pété un câble, c’est clair. Mais elle va pas bien ou quoi ? Vous vous rendez compte de son comportement ? C’est inadmissible de parler comme ça à des élèves. Pourquoi est-ce qu’elle m’insulte ?

Et pourquoi moi encore, toujours moi ? Comme si les autres élèves avaient été sages !

Elle, une adulte, censée nous apprendre le français, elle dit des gros mots, utilise un vocabulaire familier, a un comportement inadapté. Je n’ai pas le droit de dire « la ferme ! » à mes sœurs ou à mes parents. A elle non plus d’ailleurs. Mais elle, elle se permet de nous parler comme ça ?? Elle a tous les droits ou quoi ? Encore une fois je me heurte à l’injustice, à l’insupportable. Je ne comprends pas. Elle a jeté ma trousse par terre. Tout est étalé sur le sol. Même mon stylo plume, mon critérium en métal, celui que j’utilise pour mes dessins. Je suis sûr qu’elle a cassé la mine. Que va dire maman ? Elle va me dire de repayer avec mon argent de poche le matériel cassé ? Mais cette maîtresse, elle se rend compte qu’elle casse le matériel que mes parents ont payé ? Ils ont travaillé pour me payer cette trousse et ce qu’elle contient. Je suis censé en prendre soin. Et c’est une maîtresse qui en balance le contenu dans la classe ??

Je passe par toutes les couleurs, la fureur monte en moi. Elle me fige en statue. Puis je lève la tête, je regarde la maîtresse bien en face. Mon visage entier tendu dans ce regard soutenu, ivre de colère. Elle me demande si je suis content maintenant, me dit que je n’ai plus qu’à ramasser mon matériel, que je ne respecte rien, vraiment. Mais elle se fout de moi ? Qui ne respecte pas qui ? Qui a jeté le matériel ? Je suis presque immobile et j’entends ma voix sortir de moi, grave, tendue, forte : « Non ». Non. Non. Non. Non. Je ne peux pas m’aplatir et ramasser mon matériel qu’elle s’est permise de jeter, de casser. C’est elle qui est en tort. C’est à elle de ramasser. Parce que c’est une adulte elle aurait tous les droits ? Mais quel est ce monde ? Il y a un moment de silence où nous nous mesurons du regard. Elle insiste, elle répète, elle me punit, je devrai copier 10 fois « je dois respecter mon professeur. », elle insiste à nouveau. Ma réponse est invariable : NON !

Sa fatalité

Elle finit par m’envoyer dans le bureau de Mme Bronchic. Elle appelle ma mère.

Je sais bien ce qui m’attend. La journée est pourrie jusqu’à l’os mais pas
seulement. Ce soir à la maison, ce sera des remontrances pendant les devoirs jusqu’au repas.

Mes sœurs vont s’en mêler, je serai privé de télé alors que je finis juste une saison de Naruto. Et pas sûr que maman soit d’accord pour maintenir ma journée au parc des félins pour aller voir les lynx avec Lucas.

Son alternative ?

C’est pour toutes les journées ternes et vides, et toutes celles qui finissent comme ça que je ne suis pas un enfant de l’école.

C’est l’école de l’attente, du temps mort, du temps perdu. C’est le lieu qui me retire la vie, le lieu des sanctions arbitraires, l’antre de mes colères.
Maman, j’sais que tu vas pas apprécier, mais je tiens une bonne idée…

Et si je me faisais virer ?

95 commentaires

  1. Mon fils a 13 ans et est toujours dans cette même souvrance au collège…
    C est la copie conforme de ce petit garçon jusque dans les Mangas, le dessin, les amis. Ils vont réussir car nous savons qui ils sont et ce qu ils valent, ils sont formidables.

      1. Je retrouve mon fils dans beaucoup de point. Il en a marre de l’école aussi parce que pour lui pas assez de nouveautés, il déteste écrire également. Par contre le mien ce contient en classe pour paraître sage mais au final il se contient tellement qu’il explose dès qu’il sort et dès qu’il arrive à la maison, donc souvent pour ses sœurs et moi. Il a été vu par la psy scolaire mais pour elle à l’école il n y a pas de souffrance alors qu’il le cache, parce que chaque jour en sortant il est plein de colères et d’injustice souvent. Mais il le cache bien pour rentrer dans  »le moule »

        1. Tout a fait ce que me dit mon fils en dirais même que vous le décrivez j’ai pleurer a vos écrit. Comment aidé nos enfants ? Tellement beau. Quand on a pas les moyens financier de pouvoir leurs offrir un vrai psychologue et ergo etc

    1. Votre texte me fait pleurer… car j’ai l’impression de voir mon fils… malheureusement, ce sont, nous, ses parents, qui sortons de nos gonds… l’institutrice de cette année, elle, est merveilleuse (a l’oppose de celle de l’année dernière, comparable à celle de votre fils)
      Encore ce soir et je suis en larmes… a bout…
      A ne pas savoir comment aider mon fils. Je le sais plein de ressources et en même temps, tellement malheureux…
      J’ai souvent peur pour lui… qu’il ne fasse un geste irréversible, alors qu’il n’a que 8 ans
      Je suis horrifiée par mes propos alors que je l’aime de tout mon cœur.

      1. Vous lire me donne des frissons, effectivement ces parcours ont l’air bien proches. Heureusement nos enfants font aussi de belles rencontres parmi les enseignants. J’aime à croire que si l’on reste à la fois cadrants et à l’écoute, on évitera le pire. Mais je n’en suis pas sûre et les jours noirs, je vois à quel point tous les avenirs sont possibles pour Colin vu la situation actuelle. Il suffirait de peu de choses pour aller vers un dérapage complet…

        1. Merci pour ce « beaux » témoignages. Mon fils aussi a plein d étiquettes d enfant neuro atypique, j aurai pu juste changer le nom de ce témoignage tout lui ressemble.

      2. Bonsoir,
        Moi aussi je pleure….mon fils va avoir 19 ans et ça fait depuis 5 ans qu’il ne travaille plus à l’école….je me tracasse sans cesse pour lui..il a été suivi par une neuropsychologue, avant une psychologue et on a arrêté car il n’avançait pas,je payais dans le vide…

    2. Très touchée par ce texte….l école est inadaptée à de plus en plus d enfants..l école n apprend pas tout. Mon fils n était pas bien en maternelle, ce n est pas mieux pour ma fille…et moi je me reconnais aussi

    3. Je vous confirme qu’ils vont réussir ! Mon fils a vécu les mêmes souffrances ça a été très loin….il a finalement passé son bac sans avoir mis les pieds au lycée car je l’avais sorti de cet enfer (sachant qu’avec ses capacités il réussirait) et il a fini par intégrer une école dans le jeu vidéo (son rêve de gosse). En mai cette année il a terminé (bac+4) a signé un cdi le 01/12……et pourtant on m’a dit plus d’une fois qu’il avait choisit une voie dans issue). Je suis hyper fière de lui il est hyper de lui alors je vous le dis battez vous tenez bon et à la fin ils vont gagner nos Loulous

      1. Merci pour ce retour qui fait chaud au coeur ! On s’accroche. Colin est en 5eme maintenant, je crois que le plus dur restera la période collège mais parfois je me dis qu’on ne s’en sortira jamais… Je vous relirai à ce moment là 😉

      2. Bonjour Huloa,
        Mon fils termine le collège cette année avec des résultats catastrophiques malgré ses capacités. Passionné de moto et de jeux vidéos, il veut faire un bac pro mécanique en alternance (pour être le moins possible à l’école) puis ensuite s’orienter dans une école de jeux vidéos. Etes-vous contente de son école de jeux vidéos ? Pourriez-vous me donner les coordonnées de l’école (ce sera pour dans 3 ans mais j’ai tellement peur de l’envoyer dans une école « bidon »).
        Merci pour votre aide.
        Bien cordialement,
        Frédérique

      3. Bonjour,
        Je rencontre des difficultés avec mon fils de 16 ans au lycée. La situation est devenue très difficile. Il réfléchit à une orientation dans le jeu vidéo. Pourriez vous m’indiquer svp quelle école a intégré votre fils ?
        Merci d’avance pour votre réponse

    4. Bonjour Sophie… Si cela peut vous rassurer, mon killian était comme cela. Déjà à 4 ans, il s’est retrouvé dans le couloir car il ne voulait pas dessiner une galette des rois et il a dessiné un œuf de pâques…. Toute sa scolarité n’a été que convocations, en primaire puis au collège… Jusqu’à cette année… Il a 16 ans… Il est entré en Cap agent de sécurité… Ce n’est pas ce qu’il veut faire (il veut être maître chien dans l’armée ou soigneur animalier)… Mais ce qu’il fait est désormais concret :beaucoup de cours pratiques et des professeurs bienveillants qui comprennent ses difficultés (il est dysorthographique et dysphrasique)… Et désormais, il se projette, il nous a même dit (oui, lui qui ne disait jamais rien, désormais on a parfois du mal à le calmer tellement il parle) qu’après son Cap, il bifurquerai sur un Bac pro ou un brevet professionnel… Juste pour vous dire qu’il ne faut jamais désespérer… Bon courage à vous

      1. Merci ! Colin est en 5eme aujourd’hui, la route paraît encore bien longue et la situation est loin de s’améliorer… Mais on tient bon, jour après jour.

    5. On dirait mon fils de 18 ans.. la colère ne l’a pas vraiment quittė.. son goût pour l ecole est un petit peu mieux cette année (il est dans un lycée alternatif), ça reste quand même très compliqué pour assister à tous les cours et à faire le travail demandé…et les suivis, il n en veut plus.. donc

      1. Ma fille de 4 ans en Moyenne Section de Maternelle a été exclue de son établissement. La Directrice de l’école lui a collé une étiquette, elle s’est acharnée sur elle depuis son entrée en Petite Section. Elle a demandé un bilan Neuropsy et l’a exclue sans même attendre le résultat. On suspecte une précocité et un tdah.
        Cette école privée, soi-disant réputée pour son accompagnement, a complètement rejetée ma fille. Où est l’école inclusive ? Est-ce cela l’école pour tous ? Qu’en est-il du harcèlement causé par les professeurs/directeurs ?
        Je comprends tellement la difficulté de votre enfant. Et je lui souhaite de trouver le courage d’affronter tout ça du haut de ses 10 ans, il n’en ressortira que plus fort.

        1. Bonjour,
          En lisant vos mots, je m’interroge sur vos interrogations concernant l’école privée .
          Nombreuses sont celles qui vantent à grands cris de publicité leur accompagnement, leur bienveillance… A trop en dire, le fait-on vraiment ? Tristement non…
          La réponse est ailleurs et peut être dans une école simple avec une classe multi-niveaux où l’entraide, le non-jugement, l’acceptationn permet à chacun de grandir avec ce qu’il est tout simplement. Pour les parents, c’est autre chose, il faut pouvoir accepter, accompagner, garder le cap. Pour cela, la sociologie et la parentalité sont les deux axes à croiser, ils sont complémentaires et offrent un panel de solutions/réflexions qui aident le quotidien et surtout permettent d’aimer son enfant sans restriction… Au plaisir d’échanger avec vous parents…et enfants.

        2. Bonjour je vis la même situation que vous…
          Mon fils de cinq est dans une école privée je n en peux plus
          Je me prends des remarques dès le matin ( votre fils ´ écoute pas ) le soir aussi( il a été punit )
          Quand ils font des anniversaires à l école mon fils n a pas de petits cadeaux on en a beaucoup souffert avec mon mari du coup je les mets dans le public….
          Cmpea pas de pédopsychiatre elle a démissionné et dans le privé 90€ pour me dire votre fils est harcelé…. On en a marre pourtant il est si gentil mon fils.
          Ou en êtes vous aujourd’hui ?

          1. Bonjour,
            Depuis cet article mon fils a été au collège jusqu’en fin de 4eme. Ca a été très éprouvant pour nous tous, famille, profs… Mais la principale du collège avait une attitude très hostile, elle a même fini par se faire recadrer en réunion aux services académiques. Il a eu la chance d’avoir sur son chemin des profs qui se sont impliqués pour lui même si ça n’a pas changé grand chose, c’était un vrai soutien et répit. Et il a rencontré au CMPP (n’hésitez pas à voir si votre enfant peut y être suivi, c’est gratuit), une psychologue qu’il a senti à l’écoute et compétente sur ses problèmes personnels. Elle a réussi à lui faire comprendre qu’il faisait son chemin et qu’il n’avait pas d’autre choix d’avancer avec l’institution telle qu’elle est, qu’il n’allait pas la changer malgré toute sa rage. A cela s’est ajouté le divorce pour son père et moi, beaucoup de choses à gérer mais petit à petit il a pris de la distance avec sa colère mais est passé d’un extrême à l’autre. Il se mettait au fond de la classe pour dormir, ou rester tête basse sans prendre de note ni participer. A partir de là les relations avec le collège se sont mieux passées les profs pouvaient faire cour tranquillement. Mais ses notes ont dégringolé et il n’avait plus de motivation du tout. J’ai essayé de le mettre en 3eme prépa métiers, mais pour cela son dossier n’était pas assez bon (et surtout trop de demandes) : on marche sur la tête non ? C’est toujours dans les structures les moins adaptées que végètent ceux qui ont le plus besoin de sortir du système très scolaire ! Il était inenvisageable qu’il aille en 3eme générale vue la situation, il a donc fait une 3eme pro en CFA aux maisons familiales et rurales et s’est trouvé un projet pro en coutellerie. Ce type de formation en alternance (école une semaine sur deux, pas de devoirs à la maison…) lui a infiniment mieux convenu. Son attitude a changé, il a fini par revenir avec des 16/20 en comportement !! Et une bonne moyenne générale. Et des super retours de ses entreprises d’accueil. Mais aujourd’hui on est à nouveau en difficulté, le CFA coutellerie a jugé que son projet était très bien ficelé mais qu’il était à la fois trop jeune et trop éloigné de l’école pour le retenir et lui propose de candidater à nouveau ultérieurement et toute sa belle motivation est partie en fumée. Il cherche sans chercher des entreprises pour une alternance en CFA en chaudronnerie et j’ai très peur qu’il se retrouve à nouveau sur les bancs d’un lycée sans apprentissage, je l’imagine très difficilement…

    6. Oui ils vont réussir mais si les professeurs et équipe éducative reste bornés, Mon fils va t il passer son brevet?
      j’espère et vivement juin pour lui.

      1. Le truc, c’est que les profs n’ont guère le choix, et pas le temps de s’occuper des enfants qui perturbent la classe. Il y a un programme à respecter et trop d’élèves par classe. Alors ceux qui font du bruit et surtout qui narguent l’autorité, c’est insupportable quand on doit boucler le calendrier pour tout le monde.

        1. Oui c’est compliqué pour les professeurs, un vrai casse-tête, je le comprends bien. Mais parfois, il suffit de perdre 1 ou 2 minutes avec un enfant en amont pour désarmer une bombe à retardement. Dans ce domaine comme ailleurs, avancer la tête dans le guidon est souvent une catastrophe à moyen ou long terme. Et surtout je crois qu’il faut repenser l’école, plutôt que de mettre des attentes démesurées sur le dos des professeurs. Aujourd’hui, pour eux comme pour nous, on ne peut que faire avec les moyens du bord.

    7. Exactement le même… 13 ans ooooh c’est des guerrier et guerrière de lumière qui nous font travailler nos parts sombre et mettent sous le feu des rampes les dysfonctionnements de cette société déshumanisée !!! Ils sont là pour nous obliger à changer ce monde et à retrouver notre âme d’enfant et nos pleins pouvoirs !!!! Merciiii a eux d’exister même si parfois c’est si difficile… Je vous aime

    8. Bonjour
      Tout d’abord merci pour ce témoignage. Je crois qu’on est malheureusement beaucoup dans ce cas mon fils de 12ans qui est au collège a des heures de colle exclusion dans ton témoignage je vois un peu mon fils. Plus de bienveillance que des sanctions. Je suis professeur des écoles et il y a une absence totale de formation des enseignants pour accompagner nos enfants qui ne rentre pas dans ce cadre qui ne leur convient pas . Ça n’excuse pas tout mais ça n’aide pas. En fin de primaire ce qui a aidé mon fils c’est déjà avoir un diagnostic et de rencontrer l’enseignante avec ce document.
      Plein de courage à ton fiston et à toi il faut continuer de se battre

      1. Comme bien d’autres, ce texte exprime parfaitement mon fils de 15 ans et toute sa scolarité !! Le problème c’est qu’ils sont souvent mal compris…. et uniquement vécus comme des perturbateurs par les profs… et je suis enseignante ! C’est vrai que ces profils sont complexes à gérer mais c’est tellement mieux quand on cherche à les comprendre avec bienveillance !

        1. Je partage bien votre avis, d’autant que pour Colin, s’il sent un regard bienveillant sur lui, il peut même être très agréable ! Mais avec le collège aujourd’hui (il est en 5eme actuellement), tous les ans il faut reprendre le combat et il faut des mois avant de se sentir entendus, si jamais cela finit par arriver… Evidemment Colin essaie de jouer sur deux tableaux à la fois, et je comprends tout à fait que les profs ne peuvent lui consacrer toute l’attention qu’il aurait tendance à solliciter. Mais je crois qu’il y a trop d’enfants qui se prennent ce mur de l’éducation nationale, qui s’est organisée pour prendre en charge et soutenir les enfants qui peinent à comprendre les notions nouvelles, mais qui fait bien du mal à des profils différents, comme ceux de nos enfants… Il faut inventer d’autres choses, essayer, et ce ne doit pas être à la charge du prof de bonne volonté, mais un projet global.

      1. Nous sommes nombreux dans ce cas, c’est un réconfort de lire vos témoignages. Et nous sommes plusieurs aussi à être présents pour nos enfants, c’est encourageant. Mais qu’advient-il à ceux qui n’ont pas de soutien familial ?

  2. Je reconnais ma fille dans ce témoignage pour la partie « journées d’école sont interminables », sur l’absence de nouveauté, la stupidité des apprentissage, l’injustice de la situation de l’enfant par rapport aux adultes…
    Cela ne la rend pas provocatrice mais déprimée, mal au ventre ou à la tête, et idées noires voire suicidaires…
    Nous venons d’obtenir un passage en classe supérieure (5ème) début janvier et je crois que le fait que parent, enseignant et direction aient entendu son malaise, accepte de tenter ce passage anticipé en classe supérieure lui redonne un peu de courage et de confiance dans les adultes et l’institution qu’elle ne voyait que comme force d’oppression. Bref, elle arrive un peu mieux à supporter d’aller à l’école. Elle sait qu’elle a « gagné » un an de moins au collège. J’espère que l’amélioration va se poursuivre.

    1. Bonjour Lisa… Si cela peut vous rassurer, mon killian était comme cela. Déjà à 4 ans, il s’est retrouvé dans le couloir car il ne voulait pas dessiner une galette des rois et il a dessiné un œuf de pâques…. Toute sa scolarité n’a été que convocations, en primaire puis au collège… Jusqu’à cette année… Il a 16 ans… Il est entré en Cap agent de sécurité… Ce n’est pas ce qu’il veut faire (il veut être maître chien dans l’armée ou soigneur animalier)… Mais ce qu’il fait est désormais concret :beaucoup de cours pratiques et des professeurs bienveillants qui comprennent ses difficultés (il est dysorthographique et dysphrasique)… Et désormais, il se projette, il nous a même dit (oui, lui qui ne disait jamais rien, désormais on a parfois du mal à le calmer tellement il parle) qu’après son Cap, il bifurquerai sur un Bac pro ou un brevet professionnel… Juste pour vous dire qu’il ne faut jamais désespérer… Bon courage à vous

    2. Chez nous aussi il y a eu des positions foetales allongé sous la douche pour ne plus bouger à l’heure de l’école et des projets de grand couteau planté dans la cuisse pour atteindre la veine fémorale, parce qu’il avait entendu quelque part que c’était la plus grosse… On est bien au-delà du caprice.
      Je crois effectivement que si on arrive à garder le dialogue avec l’équipe pédagogique, on va dans le bon sens, mais c’est parfois si difficile (je ne peux pas dire que j’y arrive vraiment en ce moment) ! Il est essentiel pour ces enfants de se sentir entendus, je le crois. J’espère que tout cela, l’écoute, le saut de classe, aura rapidement des effets bénéfiques pour votre fille.

  3. Merci pour ce témoignage qui illustre totalement ce que mon fils tout juste 11 ans vit au quotidien sauf que lui n’a pas autant de cran que Colin. Il a tendance à se rabaisser, Il a perdu toute confiance en lui et n’a plus d’estime. Il nous dit avoir un seul bon copain et se sent pas comme les autres. Ses résultats sont bien en dessous de ses compétences et a été catalogué par ses institutrices comme un enfant fainéant et arrogant du CP au CE2. Aujourd’hui il est en CM2 et nous venons d’avoir la confirmation de sa dyslexie et dysorthographie plus HP et venons d’apprendre qu’il Il a totalement désinvesti les apprentissages depuis son CP. Nous sommes très inquiets sur son avenir, son état psychologique n’est pas au beau fixe les jours d’école malgré une maîtresse cette année qui a l’air de faire son maximum.
    Nous aurions envie de crier à corps et âme notre mécontentement et notre désarroi aux enseignants précédents qui jugent sans savoir mais nous nous disons que peut être est ce un problème de formation ? Quel gâchis !

    1. Oui je crois que la formation des enseignants est très incomplète sur ces sujets. Je crois que le problème est aussi structurel et que l’éducation nationale n’a pas de solution adaptée à proposer. Certes la formation des enseignants est essentielle et limiterait le mal-être de nos enfants. Quel calvaire que ce soit au hasard de leur parcours qu’ils rencontrent un enseignant à l’écoute.
      Colin a eu beaucoup de suivis pour ces différents troubles et vraiment les spécialistes sont très aidants et soutenants. Je suis sûre que cela aidera beaucoup votre enfant à reprendre confiance.
      Une de nos difficultés est le décalage entre les aides prévues par les spécialistes et la réalité du terrain au collège maintenant… Deux mondes entrent en collision, et mon fils est entre les deux !

  4. Bonjour, je viens de lire cet article. Je suis bouleversée. Je reconnais mon fils à chaque ligne. Il a 13 ans, est en 5e et son parcours et ses journées sont les mêmes. Comment faire pour leur épargner cette souffrance, cet ennui quotidien, ce regard des autres qui ne comprennent pas et ne voient qu’un enfant mal élevé. Leur apprendre à s’adapter ? Mon fils m’a dit dernièrement qu’à force d’essayer de faire des efforts pour être comme les autres, éviter les punitions, les heures de colle, exclusions de cours… Il avait juste l’impression de ne plus être lui même voire de n’être personne ! Bon courage à vous. Je vous comprends tellement !

    1. Merci pour votre texte si émouvant. Il a crié en écho à ce que mon fils vit depuis la maternelle (aujourd’hui en cm1). Dysgraphique, pas qualifié de hpi car résultats trop hétérogènes mais atypique quoi qu’on en soit. Ses frustrations, sa colère qui monte jusqu’à « le rendre fou », et cette incroyable besoin de justice je les retrouve. Ce texte met en lumière le point de vue, le vécu de l’enfant. Ce quotidien semble si effroyable pour eux quu le vivent et pour nous parents épuisant et culpabilisant. Pour ma part, suivi psychomotricienne, a eu aussi psychologue libérale et depuis 2 mois pédopsychiatre. Il a l’air de se sentir mieux à l’école depuis quelques semaines mais à la maison c’est toujours en dents de scie. Il pense être fou… J’essaie de le convaincre que non. C’est dur….

    2. Merci pour cet écrit dans lequel je retrouve et ressens mot après mot ce que vit mon fils de 12ans depuis tant d’années.
      J’ai envie de transmettre tout cela à ses professeurs et me dit ensuite: « à quoi bon?… »
      Pour nous, savoir parfaitement qui ils sont est une chose, les aider à être entendus à l’école reste tellement compliqué…
      Et chaque effort de leur part est sans cesse rattrapé par des « ce n’est pas suffisant », « il faut que si », « il doit cela ».
      Courage à tous les parents et surtout plein de force à nos jolis enfants.

    3. Bonjour, merci. Colin a 13 ans et est en 5eme aujourd’hui, tout comme votre fils !
      Oui je crois que l’expression « ne pas rentrer dans le moule » est tout à fait adaptée pour eux.

      1. La maîtresse de CE2 mon fils m à dit : T. Si je le fais rentrer dans un moule il va exploser, mais moi je dois quand même le faire rentrer alors pour lui j ai choisit un moule en silicone… Les bords sont plus souples… Et elle m à fait un clin d œil. Ce jour là j ai compris que mon fils était sauvé

        1. En effet, c’est un réaction intelligente. Souvent il ne leur faut pas beaucoup plus que de se sentir compris et de pouvoir bénéficier d’une écoute pour avancer. L’enseignant ne peut pas tout faire non plus, la solution raisonnable et convenable pour tous est une sorte de contrat tacite qui tient compte des besoins de l’enfant et lui donne aussi quelques obligations en échange.

  5. En effet, cela ressemble à beaucoup de cas. Je me pose la question de savoir s’il y a un travail réalisé à une échelle plus élevée pour faire bouger les lignes dans l’éducation nationale. A quelle échelle les choses se passent? Comment agir collectivement et efficacement pour cela? Car c’est le présent et le futur de beaucoup d’élèves…

    1. Merci de lancer cette réflection. Personnellement, j’ai perdu confiance en l’éducation nationale et ne pense pas qu’elle ait un réel désir de soutenir ces enfants. Je vous parle déjà de mon temps, car j’étais comme cet enfant, et j’ai 50 ans :). Bref, avec 3 enfants, les 3 précoces, j’ai essayé beaucoup de choses: de pédagogies, d’écoles dans différents pays, en présence et en distancier, locales et internationales. Au final ce qui marche pour sûr est: que ces enfants appartiennent à un espace en petits groupes, qu’ils fassent et apprennent (souvent la même chose « apprendre en faisant » est une modalité d’apprentissage) ce en quoi ils sont intéressés, et que l’adulte référent soit bienveillant, clair dans son cadre, excellent en communication interpersonnelle et comprenne ces enfants, leurs fonctionnement, en plus d’avoir une grande expérience des pédagogies. Je ne sais pas si cela est aidant mais c’est un début. Ce qui m’interroge est que ces enfants, à cette époque, semblent être attirés par l’anime, les mangas, le dessin (et/ou les arts) soit la créativité, et qu’ils ont un message à faire passer, en l’occurrence je vaux autant que toi adulte alors respectes moi. Il y a surement beaucoup plus à partager et ceci est un début. Continuons à dialoguer et nous trouverons car solutions il y a :)! Belle journée à chacun.

    2. C’est vraiment ce à quoi j’ai envie de penser aujourd’hui, pour que le chemin vers l’école de nos enfants et de tous ceux qui leur ressemblent soit plus serein. Je vais potasser ça, le « que faire ensemble et comment le faire? »

      1. En fait il me semble que les soucis des enfants à haut potentiel sont accentués du fait de la suppression des groupes de niveau qui permettaient plus facilement les « rencontres » d’enfants avec des fonctionnements similaires. Là on va vers l’homogénéisation qui je pense est nuisible pour tout le monde, alors que les pédagogies qui fonctionnent sont celles qui décloisonnent, organisent les activités par groupes pour favoriser l’entraide, la stimulation….

  6. C’est terrible de savoir qu’encore aujourd’hui cette situation est vécue. Elle résonne en moi, sauf que je n’ai jamais osé laissé sortir ce NON. Mon fils l’a fait à 3 ans. 2 années à l’école pour qu’on se rende compte qu’on ne devait pas le laisser vivre ça, qu’il ne le supporterait pas. Alors on a fait le choix d’une autre vie. On fait l’école à la maison. C’est un certain sacrifice mais le changement a été radical! Et aujourd’hui cette voie de secours, pour des enfants en souffrance, pour des enfants que l’école ne comprends pas, est remise en cause par un projet de loi. Sachez le, si cette loi passe, à partir de l’année prochaine vous n’aurez plus non plus cette solution qui aurait pu sauver votre enfant, le jour ou « l’école me tue » n’aurait plus été juste que des mots.

  7. Je reconnais aussi mon fils dans ce portrait. Il a 14 ans maintenant et il « bataille » depuis qu’il est en primaire. On a mis beaucoup de temps à comprendre ce qui se passait et on ne lui a pas encore fait passer de tests. Il faudrait sûrement mais en attendant on a accepté de le croire et de lui faire confiance. J’essaie de l’aider au maximum en lui permettant d’exercer ses talents à la maison : dessin, mangas, vidéo, réseaux sociaux. Il a peu d’amis et préfère créer des liens « virtuels » par les jeux vidéo ou les réseaux.

    On lui a expliqué que le collège est un passage obligé dont peu ont de bons souvenirs (même nous ses parents). Cependant il faut essayer de tenir le coup car c’est aussi un exercice social : il comprend que nous sommes tous différents, certains sont injustes, d’autres subissent des injustices et pas seulement lui, il apprend à faire des choses qu’il trouve inutiles, qu’il aime pas ou qui servent à rien, comme dans la vie de tous en fait.

    Le jour où on l’a enfin écouté, entendu et reconnu qu’il avait raison dans sa réflexion, ça l’a libéré. Et il avait besoin d’entendre que son raisonnement est réaliste.
    Comme dans le témoignage : oui la maîtresse pête les plombs et non c’est pas normal !
    Depuis cette étape, il reste encore révolté et en conflit avec beaucoup de principes (la répétition des cours, les révisions en tout genre, les obligations, l’autorité forcée …) mais il a accepté l’idée que des règles existent et qu’il doit faire le max pour les respecter, même si ça ne lui convient pas forcément.
    C’est un effort énorme et un travail très long mais qui progresse.

    Et pour lui éviter de « s’éteindre » sous une rigueur qui ne lui convient pas, on lui laisse beaucoup de libertés à la maison pour qu’il puisse s’exprimer. Par exemple dès qu’il veut expérimenter un territoire, on essaie de s’adapter : il teste le bricolage, la peinture, la sculpture, l’électronique, l’informatique, la déco intérieure, la cuisine, les sports …
    On essaie d’être aussi présents et volontaires que possible et on y arrive car il est enfant unique.
    On lui dit qu’on a confiance en lui et qu’on est persuadés qu’il aura une belle vie adulte car il a toutes les capacités pour y arriver.
    On fait de notre mieux et on espère ne pas se tromper.

    1. Bonjour Jenny,

      Votre démarche a du sens et en effet nos enfants ont besoin de se sentir compris, épaulés, de savoir pourquoi ils peuvent se sentir décalés, en marge…
      Envisager un test à un moment donné pourrait être bénéfique afin qu’il prenne aussi réellement conscience de ses points forts et de l’origine de ses décalages, pour l’aider à assumer et supporter ce qu’il vit et puisse éviter, malgré tout votre soutien, de douter, en ne se construisant pas uniquement en opposition par rapport à un modèle qui ne lui correspond pas, c’est à dire avec la possibilité de s’appuyer sur un autre modèle, ce qui est quand même plus rassurant.

      1. Bonjour Françoise et merci pour votre retour.
        En effet on va passer ces tests car ça permettra d’avoir une réponse définitive et ça nous donnera d’autres clés pour avancer.

        Merci pour ce beau témoignage qui résonne pour beaucoup d’enfants et de parents 🙂

      2. Bonjour Françoise, même situation avec ado 15ans et après 2 sauts de classe(loin d’être une panacée).
        En quoi le test permet de s’appuyer sur un autre modèle, SVP? ou alors quel type de test?
        le mien devrait aller en fac l’an prochain et je le sens très angoissé, le « ça me rend fou »revient constamment en ce moment. Evidemment déni total, et impossible de l’emmener chez psy ou coach.Merci

        1. Bonjour Lucile,

          J’évoque le test de QI (ou bilan psychologique) qui permet à l’enfant de connaître dans le détail son mode de fonctionnement et surtout de mettre en avant un « décalage » par rapport à la norme. Je crois que cela vaut le coup de le faire car, quel que soit le titre « haut potentiel », haut QI….peu importe, ça met en avant de fortes capacités, premier point, et ensuite selon le résultat le positionne à une fréquence aux alentours de 2% de la population voire moins, ce qui peut expliquer son sentiment de différence qui n’est pas à mettre sur le compte de la folie mais d’un fonctionnement global (perceptions, compréhension, réactions…) qui n’est pas celui des la majorité des gens qu’il rencontre. A l’adolescence en plus le sentiment d’appartenance est important, les enfants ont besoin d’évoluer en comparaison et avec d’autres pour se construire, il se peut qu’il ait aussi du mal sur ce plan s’il ne se retrouve pas dans les préoccupations, activités (en plus de la différence d’âge) de ses camarades de classe. Je pense sincèrement que cela peut le rassurer et le remettre en confiance, en lui, en ses capacités, en sa façon d’être, pas celle des autres tant pis ! Vous ne pourrez bien sûr pas le forcer mais dites lui simplement que le psychologue ne juge pas, il constate juste. De plus il n’y a pas un avant et un après test, il reste le même mais il risque juste d’avoir l’avantage de mieux se comprendre et de se sentir rassuré, réconcilié avec lui-même. Je vous mets un lien que vous pouvez aisément lui montrer, non pour le convaincre, il faut que ça vienne de lui, mais pour le faire réfléchir : https://www.enfantsprecoces.info/lemouvant-temoignage-video-de-lucas-adolescent-a-tres-haut-potentiel/

    2. Merci pour votre témoignage. Moi aussi j’essaie de le soutenir dans ses projets, il en a beaucoup ! Et qu’il ne s’isole pas trop non plus sur les réseaux et jeux videos. Il est en 5eme maintenant. Certains soirs de devoirs sont des combats épuisants, car il faut déjà lui permettre d’évacuer toute sa colère d’une journée de cour pour se mettre au travail de façon un minimum productive. Gardons confiance en eux, vous avez raison, même si certains jours ce n’est pas évident…

  8. Superbe et merci d’avoir partagé ce bout de vie. Tout d’abord, je vous rassure, nous sommes nombreux et nombreuses, entre enfants et parents. Ma question est: puisque l’école n’est absolument pas adaptée à nos enfants, quelles autres manières d’être parents avons-nous?
    Je suis en recherche, depuis longtemps et cet année mon fils est à la maison, avec une école à distance, mais cela ne fonctionne pas non plus. Je pense rejoindre Stern dans son expérience et faire confiance à mon fils qu’avec du soutien et aussi de sa propre initiative, il va apprendre, comme il le souhaite, ce qui l’intéresse. Ce serait bien aussi que nous et nos enfants se rencontrent, sachent qu’ils/elles ont une tribu, qui leur ressemble.

    1. Les cours à distances ne sont pas non plus adaptés pour les enfants ! Nous sommes en IEF depuis presque toujours (si on ne compte pas une année de PS en maternelle catastrophique !!!) et on a tâtonné avant de trouver notre rythme, notre façon de travailler, quelle part de formel? et d’informel dans la journée? Aujourd’hui on y est, même si je sais par expérience que rien n’est acquis et qu’avec nos enfants extraordinaire, il faut souvent réajuster. Les difficultés liées aux spécificités n’ont pas disparu évidemment, mais on peut assouplir les choses, rendre les apprentissages plus ludiques, faire une pause quand c’est nécessaire, prendre un bol d’air…

  9. Cela me donne envie de pleurer pour tous ces êtres incompris. Cette description ressemble tellement à mon fils. Par contre, ils sont comme le roseau : ils plient sous la tempête mais ne se brisent pas. Aujourd’hui, mon fils a 19 ans et est en BTS mais surtout il est heureux car ses chaines se brisent et moi sa mère enfin le comprend et le laisse libre. Enfin, je le vois : un garçon intelligent (alors qu’on nous a toujours dit l’inverse), malin et une multitude d’amis. Mon deuxième fils 17 ans (exactement le même) vit mieux la situation car j’ai cessé d’être cette mère que l’éducation nationale voulait que je sois également : j’ai pris du recul, les accompagne et que de discussions nous avons tous les trois !!! Je réalise ma chance : non ils ne lisent pas beaucoup mais quelle culture ils se construits eux-mêmes avec leur portable.
    Bon courage à tous

    1. Lol vous avez raison, la mère rêvée par l’éducation nationale ne peut pas soutenir nos enfants pour les aider à grandir et à prendre leur envol. C’est pour moi une grosse partie du problème…

  10. Bonjour, je reconnais mon fils de 17 ans, l’école pour lui est un cauchemar
    et je n’arrive pas à prendre du recul sur le fait de faire ses devoirs et de réviser ses interrogations
    il est actuellement en Classe de 1er générale et c’est la chute libre..
    il est dans un établissement spécialisé qui l’aide à reprendre confiance en lui, mais il ne fait pas l’effort
    c’est compliqué, car il n’arrête pas de me dire, mais je le sais déjà mais ses notes sont trés faibles
    je ne lâche pas , mais c’est difficile

    1. Bonjour, mon fils va avoir 16ans et est en 1ere. Il a sauté le Cm2. Ça nous a sauvé un temps mais il a replongé depuis l’année dernière. Nous sommes à l’étranger donc dans un lycée français normal à l’étranger, aucun dispositif particulier. Il a beaucoup d’absences tant c’est difficile pour lui d’y aller. Il ne veut plus voir de psy même si il est en dépression. J’avoue que je ne sais pas si il faut espérer qu’il s’en sorte tout seul ici ou si je devrais le mettre dans un internat spécialisé en France… je serais prête à ce qu’il arrête l’ecole même.. mais c’est lui qui veut le bac…
      Quelle est l’école spécialisée où est votre fils?
      Bon courage

    2. Oui au fur et à mesure qu’ils grandissent et se prennent des murs, nos enfants se ferment et arrêtent de tenter de faire au mieux. Ils sont las de tout ça. Je crois que ce sont des mains tendues et des soutiens solides qui peuvent les raccrocher. Je crois aussi que le parcours dit « royal » leur convient rarement, et qu’ils sont suffisamment inventifs et talentueux pour avoir un joli parcours de vie malgré une scolarité chaotique. De l’extérieur, je peux vous conseiller de prendre du recul, au point où vous en êtes, il est probable que son bien-être et sa confiance en lui soient à privilégier aux devoirs. Je dit ça, mais les soirs d’école chez moi, j’ai aussi souvent du mal à prendre du recul !!

  11. Merci pour vos commentaires qui font chaud au coeur. On se sent moins seuls. Ils font aussi un peu froid dans le dos. Car vos réactions immédiates sont nombreuses, et si vous êtes sur ce site c’est que déjà vous avez entendu beaucoup de choses des difficultés de votre enfant. Mais pour un parent ici, combien d’enfants non/mal repérés, non/mal compris ?
    Muji

  12. Bonsoir,
    Mon fils de 9 ans traverse les mêmes épreuves. Je ne blâme pas l’école, ni les instits. Beaucoup voudraient faire au mieux mais n’ont pas les moyens matériels ni les capacités intellectuelles. Cela demande un effort considérable et une remise en cause de soi-même que tout le monde n’est pas capable de faire, ou en tout cas pas immédiatement. Cela demande du temps. Donc j’ai décidé de les « travailler » petit à petit pour leur faire prendre conscience d’eux-mêmes avant tout.
    L’empathie ! La connexion à l’autre ! Détecter les failles, les peurs, les faiblesses de l’autre et comprendre les réactions, sans les juger. Quand vous touchez une personne, vous pouvez commencer à travailler son inconscient, qui aura ensuite un impact sur son conscient et donc ses décisions et réactions. N’est-ce pas l’un des points forts de nos petits. Personnellement, j’apprends à mon fils à travailler et utiliser ce « pouvoir magique », en plus de l’humour. Parfois il y arrive, les autres fois je prends le relais. On s’en sort pas mal pour l’instant.
    Il est clair que l’école n’est absolument pas adaptée pour eux, car le système dans lequel nous vivons n’est pas fait pour eux (car ils ont les capacités de le changer en profondeur, et ça, ils en ont peur et ne le veulent pas). Les difficultés qu’ils rencontrent aujourd’hui à l’école, ils les retrouveront dans leur vie professionnelle, sociale.
    Je fais du mieux que je le peux en tant que parent, comme nous tous, pour l’accompagner.
    Je l’aime et lui fais confiance, c’est le plus important je pense.
    Et je suis persuadée que demain dépendra d’eux.

  13. Bonsoir à tous,

    Dans tous les cas je crois qu’il ne faut pas lâcher nos enfants, leur montrer qu’on a confiance en eux, qu’on les entend quels que soient leurs problèmes scolaires, et surtout ne pas hésiter à les identifier le plus tôt possible et pousser les bilans s’ils sont hétérogènes, afin de les aider sur tous les tableaux : le haut potentiel est un facteur éducatif à prendre en compte, les troubles divers qui peuvent s’y superposer en sont d’autres, l’un ne doit pas remplacer l’autre mais chacun doit être traité de façon concomitante. Par ailleurs les détections tardives peuvent être sources d’erreurs d’interprétation et de raccourcis, on parle plus facilement et rapidement de tda/h par exemple que d’ennui profond qui génère de l’anxiété, de la bougeotte, de la rêverie…et parfois les 2 cohabitent…

    1. Témoignage bouleversant et qui ravive évidemment ses propres douleurs et celles de nos enfants qui supportent tout ça en silence pour faire plaisir à leurs mamans qui les supplient de rester sages et de rentrer dans ce moule trop étroit pour eux … merci merci d’avoir pris votre plume

  14. Deux enfants précoces dysgraphiques, deux pépites. Ils sont mes amours,incompris de l éducation nationale qui les concidérent comme fainéants et indisciplinés. Ils se sentent rejetés par leurs camarades parce qu ils sont différents et que les enseignants les montrent du doigt devant la classe. Quand je pense que l état veut supprimer l instruction en famille, ça me fait peur. Si je devais remonter dix ans en arrière, je préférerai choisir de faire moi même l’instruction à mes enfants. Parce que même reconnus comme dysgraphiques, des professeurs leur retirent des points sur leur travail.

  15. Je vois mon fils, aussi en CM1, 10 ans dans un mois, et pour qui l école est une torture. HP, hypersensible et souffrant d un trouble anxieux pathologique, il est très souvent en souffrance à l école et explose le soir venu quand je le récupère. Nous sommes souvent perdus, à bout de patience après de grosses journées de travail, cela fait des années que ça dure et nous avons consulté plusieurs spécialistes, sans trouver de solutions durables. C est un travail éreintant que d essayer de l aider, de le comprendre mais il est tellement exceptionnel qu il mérite qu on se démène pour lui.

    1. Bonjour Sarah,

      Vous disposez de la possibilité de contacter le référent  » élève à haut potentiel » de votre académie, et pouvez aussi prendre contact avec des associations agissant contre la phobie scolaire qui peuvent vous proposer des alternatives.

  16. Bonjour,
    Ma fille de 5 ans prend le même chemin. Elle a été diagnostiquée HPI à 3 ans. Je ne compte plus les fois où j’ai entendu « non, pas l’école ». J’ai décidé de prendre le problème à bras le corps et de devenir professeur des écoles pour passer le certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive. Personnellement, je suis fatiguée de me répéter et de ne jamais être entendu, voire de passer pour une empêcheuse de tourner en rond. Le personnel de l’école est formidable mais le moule reste impossible à adapter. La maîtresse veut, avec beaucoup de bienveillance, l’aider à avoir un comportement plus conforme aux attentes de l’école mais j’ai parfois l’impression que cela est contre-productif. Elle apprend vite et de façon complètement désordonnée et ce n’est pas fait pour l’école. Pourtant elle apprend, un peu comme par magie, et pas à l’école. Elle n’a pas les « compétences sociales » attendu à son âge. Du coup, il y a beaucoup de pleurs à l’école. Parfois elle revient de l’école et ne supporte plus aucune demande (Attends moi : NON ; enlève tes chaussures pour le bain : NON ; et des cris et des larmes). Bref, son problème n’est pas de faire les exercices mais de répondre à la demande quand on lui demande. C’est le moule le problème ! Je suis fatiguée d’entendre que c’est elle qui a un problème ou que ce sont ses parents le problème. Parce que oui, nous lui montrons trop de chose, nous passons trop de temps à répondre à ses attentes… C’est sûre, le problème c’est nous !

    1. Ô combien je vous comprends, dans l’écart entre nos enfants et l’éducation nationale, ce satané moule !!! A l’heure du silicone, on trouve très facilement dans le commerce des moules souples, comment diable ne sont ils pas encore arrivés dans les écoles ?? Trêve de plaisanterie, bravo pour votre parcours. Pouvez vous nous en dire plus sur ces pratiques de l’éducation inclusive auxquelles vous vous êtes formée ?

      1. Je commence ! La première étape est de devenir professeur des écoles. La formation est ensuite dispensée aux professeurs en poste. C’est un long parcours pour devenir membre du RASED par exemple. J’aimerais devenir enseignante ressource pour aider tous les enfants différents dont les HPI, TDA… à être mieux compris et ainsi infléchir la pratique pédagogique de leurs enseignants. J’ai rencontré un responsable de cycle 1 qui appel ces professeurs des « poil-à-gratter » (c’est un compliment de sa part). Donc je souhaite devenir un gentil professeur « poil-à-gratter ». Le principe de l’éducation inclusive est que tous les enfants doivent recevoir la meilleure éducation possible et que la différence des uns fait la richesse des autres. Je résume mais la théorie est magnifique. La pratique est un peu plus complexe parce que, bien entendu, elle se heurte à la réalité du terrain. Néanmoins, le choix étant de regarder passer le train ou monter dedans, je suis assez motivée pour prendre un ticket !

        1. Merci ! Oui je connais ces enseignants spécialisés. Pas toujours facile pour eux non plus de trouver le bon angle d’intervention (enseignant ressource HPI par exemple). Le poil à gratter est parfois plus ou moins bien reçu !! Bonne continuation à vous.

  17. Je revois parfaitement mon fils, 12 ans, c’est une torture pour lui d’aller à l’école , au collège.
    Une perte de temps me répète t’il au quotidien.Tous ces cours qui n’ont pas de sens, il préfère regarder des émissions c’est pas sorcier , des mangas, il dessine merveilleusement bien il s’est mis au piano, il connaît tous les navires, les avions les moments forts de la guerre Mondiale plutôt des. Allemands, français, britanniques, bref. Il est cultivé et avec sa soeur de 20 ans, il nous en sort de belles, des leçons de philosophie. Il ne se reconnait pas dans ce système scolaire, il ne s’y sent pas à sa place. Il veut devenir architecte, mais comment lui expliquer qu’il n’a pas le choix, et qu’il doit poursuivre pour y parvenir. Il veut apprendre le métier directement et ne plus se rendre au collège
    Parfois j’aimerai prendre un professeur , mais je me dis aussi que ça le coupera des autres, combien même il a très peu d’amis. Il est en décalage avec ses camarades, à l’époque il leur expliquait que si il y avait eu plus de rivets sur les cloisons du titanic , il aurait pu tenir plus longtemps ou d’autres éléments alors que ces camarades étaient à l’ère des pokémons dans la cour de récré. Cela fait chaud au coeur de se dire qu’on est pas seuls, mais comment l’aider. C’est difficile pour une maman devant le collège en le déposant de lire dans ses yeux j’y retourne. Il dit carrément encore une journée de ma vie perdue. Pas facile heureusement dès qu’il rentre à la maison il se met sur son piano , ou sur sa table à dessin et là il reprend des couleurs.

  18. Bonjour regardez la vidéo conférence de Julien perron de l’école de la vie : 16 mn vraiment interrsssant qui me font beaucoup pensé à vos enfants. Je retrouve un peu mon fils mais pas conpletement. Vraiment très bon courage et croyez en vous les enfants…
    Et les parents ayez confiance en vous aussi !

  19. Tous ces témoignages sont touchants. Mon fils de 8 ans et demi est également un petit bonhomme exceptionnel, je l’ai toujours su au fond de moi. Grâce à lui je comprends mieux mon propre parcours scolaire et mon échec scolaire. Déjà au jardin d’enfants son rapport avec ses pairs était difficile. La maternelle n’a été que la continuité d’une souffrance et d’une énorme colère déjà existante. Quand je récupère mon fils le soir à l’école, je sais de suite s’il a été victime d’injustice ou si d’autres enfants se sont moqué de lui etc.. La colère et la frustration surgit de suite dans la voiture ou à peine passé le pas de la porte à la maison. Aujourd’hui encore, la coopération avec ses camarades et le respect le respect des règles est très difficile pour lui. Mais il n’est pas dans la provocation, il est plutôt timide et discret pour se fondre dans la masse comme un caméléon. En revanche s’il est témoin d’une scène d’injustice envers l’un de ses camarades il va intervenir immédiatement sans penser aux conséquences. L’école et certains enseignants lui ont fait perdre confiance en lui. Le combat et le chemin est encore long j’en ai conscience.
    Mais j’ai pris contact avec une psychologue pour lui faire passer ce fameux test de QI que je voulait pas lui faire faire auparavant. Je pense qu’il en a besoin pour comprendre et savoir qui il est vraiment, pour prendre réellement conscience de ses capacités et reprendre confiance en lui.
    Il est également très attiré par les vidéos, les écrans mais on le freine beaucoup car ça nous fait peur avec son père, mais nous voyons bien qu’il est en souffrance de ne pas pouvoir se « nourrir » de ce qu’il aime. La lecture ne l’a jamais intéressé jusqu’à présent, l’écriture n’étant pas terrible je lui avais fait faire un bilan de psychomotricité mais il n’en ai rien ressorti.
    Ce sont des enfants à la fois tellement forts et tellement sensibles. Pas facile de les aider à être heureux. Les journées sont de vraies montagnes russes, à un moment tout va bien et l’instant d’après ça dérape. Moi aussi par moment j’ai la crainte qu’il fasse un acte qu’il regrettera plus tard, sous le coup de la colère (et c’est déjà arrivé), mais sur l’instant T il est incapable de faire autrement.
    Je voulais juste ajouter un dernier mot concernant l’entourage. Personnellement je ne suis pas bien entourée, avec des grands-parents qui ne comprennent pas le comportement de mon fils, qui font des remarques déplacées et qui se permettent de juger. C’est bien dommage car ces enfants hypersensibles ont besoin de se sentir aimé et entouré encore plus que les autres.
    Nous nous devons d’être forts pour nos enfants et leur faire confiance.
    Bon courage à tous

  20. Pourquoi nous a-t-on mis en tête qu’il fallait que l’enfant aille à l’école ? Il a d’autres manières d’apprendre et d’autres manières pour avoir des interactions sociales . Après bien des années de mal être mon fils est toujours en souffrance à l’idée même de perdre du temps dans une salle de classe .
    L’école ne convient pas à tous les enfants et quand une enseignante doit en gérer 30 même la mieux disposée ne peut pas gérer les particularités (vrais besoins) de chacun .

    1. Mais oui quelle est cette idée folle ?! C’est bien souvent comme mettre un carré dans un moule rond. Il y a pourtant une alternative qui peut-être vue sur une durée limitée ou pas, qui permet aux enfants de se reconstruire, de revivre, souffler, pourquoi n’envisager que la scolarité en établissement !

  21. Je retrouve tellement mon fils dans tout ça
    L’incompréhension des adultes, l’agressivité, la stigmatisation. Et à côté de ça il est l’ami de toute l’école. Mais ça ne va jamais… l’impression d’être un poisson rouge dans un bocal trop petit qui se cogné en permanence contre les parois de sa prison.

  22. Je retrouve tellement mon fils dans cet article ! Tout y est : cette colère, ce sentiment d’injustice ! Je suis très émue. Je me suis battue pour lui et je me bats encore. Écrire son histoire dans mon premier roman, « L’innocence oubliée » m’a permis de me libérer de cette rage et de cette souffrance. Non, il n’entrera jamais dans ce moule prédéfini et alors ?
    À travers ces lignes, j’ai l’impression de le découvrir une nouvelle fois.
    Merci et … ne lâchez rien !
    Je vais partager cet article sur la page FB Harcèlement scolaire : Venez briser le silence
    Nul doute qu’il va résonner dans de nombreux foyers !

  23. Nous avons le même problème avec notre fils de 10 ans qui vient de passer en conseil de discipline…
    Je me sens mieux après avoir lu cet article.
    Merci et bon courage à nos loulous.
    Ne pas baisser les bras, tenir bon.
    On vous aime.

  24. Tous ces temoignages sont edifiants mais cela ne suffit pas il faut trouver des solutions pour aider ces enfants et la c est le vide total . Je connais bien le probleme car monpetit enfant de 10 ans est dans cette situation , quand nous proposera ton des solutions , des aides concretes et pas seulement des recits parfois revoltants tant les institutions sont aveugles , figees , sclerosees ….. il en va de la vie de ces enfants .

    1. Bonjour,

      En effet la prise en charge est encore insuffisante et mène certains enfants au découragement.
      L’identification rapide dès que le doute se fait sentir et l’information (et la formation) des équipes éducatives afin de mettre en place des aménagements pour ces enfants est primordiale. Mais il est vrai que dans les faits il n’y a pas de « parcours haut potentiel » qui suivrait l’enfant durant toute sa scolarité dès lors qu’il est identifié, chaque enseignant doit se débrouiller avec ses moyens et les informations dont il dispose. C’est une réflexion à mener…

  25. Waouh… dur de lire pour moi, mais très bien écrit, très bien décrit aussi malheureusement. Quand je lis les difficultés d’écriture, que je sens cette rage intérieure…. et je ressens tout tout tout en lisant votre écrit. Je me remets dans une période plus que douloureuse, stressante : l’école va t-elle m’appeler ? La journée se sera t-elle bien passée ?? Qu’est ce qu’il a encore fait? Quoi? Il a tenu tête au directeur???? Pourquoi les maîtresses n’ont pas vu que c’était les autres qui l’ont cherché?
    Mon fils a 10 ans désormais, et rentre dans le moule depuis 2 ans…mais, pour cela, il a fallu le retirer de la cantine par exemple, journées trop longues + animateurs pratiquant allègrement des injustices au quotidien (soutenant aux enfants que « putain » n’était pas un gros mot aussi)….c’est dur, tellement dur pour lui, et pour nous aussi.
    Nos pauvres loulous ont une tête trop bien faite, trop vive… le passage au collège me crée des angoisses… comment cela va t-il se passer? 11 profs différents… 11 possibilités de sentiment d’injustice…+ cantine…
    Bon courage à tous.
    Quelque part, cela fait du bien de ne pas être seuls, mais, c’est toujours autant inquiétant de constater que rien n’est fait, l’humain est vivant… nous ne rentrons pas tous dans un moule. Notre système n’est pas conçu pour la différence, qui pourtant est à l’origine de progrès et de belles avancées à tout point de vu

  26. Bonjour,
    Oui ces appels, sms, mails récurrents de son établissement scolaire, collège actuellement, je les connais bien et ils m’épuisent. Colin est en 5eme maintenant. Effectivement ça s’avère très compliqué au collège… Parcours du combattant. Pour Colin le WISC passé ne donne pas de valeur directement interprétable car il a été qualifié d’invalide, trop d’écarts entre les différents items. Il faut dire qu’il cumule TDAH avec hyperactivité, dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, on nous a même demandé d’envisager un bilan asperger… Le chemin est long. C’est donc l’analyse clinique qui permet aux professionnels de caractériser l’enfant comme haut potentiel ou non. La neuropsychologue clinicienne qui a suivi Colin plusieurs années l’a classé comme eip alors que la psychologue scolaire qui lui a refait un bilan cette année pense que non. Je crois qu’il faut faire les bilans et creuser pour mieux les comprendre ce qui nous permet de mieux les accompagner. Des prises en charge permettent de compenser certains troubles. Par exemple grâce à la remédiation cognitive, ses troubles de l’attention ont été dépassés. Mais la question est aussi comment faire dans le quotidien, pour qu’il s’apaise et pose moins de problèmes à ses enseignants et perturbe moins la classe. On arrive à avancer avec de la bienveillance en face de nous, mais parfois, ce n’est pas ce que l’on trouve et là, ça devient vite très compliqué… Bon courage à vous.

  27. Cet enfant à une bonne idée. Pourquoi ne pas suivre une scolarité différente ? Quitter ce le lieu qui le retire la vie, lieu des sanctions arbitraires, l’antre de ses colères ? Tout en continuant de jouer les week-end avec Lucas et ses autres copains ? Une alternative, un angle du vue différent sur la scolarité qui pourrait lui profiter ?

  28. Bah moi je suis dans le même cas que se garcon j’ai 16 ans j’en ai marre d’aller a l’ecole on me dit c’est pour mon avenir je le sais mais moi je vois pas d’avenir l’ecole m’ennuie j’ai l’impression que tout les jours c’est la même chose alors je sèche car j’ai l’impression que le fait d’assister au cours me fatigue plus qu’autre chose j’ai l’impression que mon cerveau n’est pas assez stimuler j’en ai marre mais personne me comprend dans ma famille et a l’ecole j’essaie de leur faire comprendre mais sa ne marche pas alors la seul chose que je fait c’est attendre la mort. Meme la je suis en train de secher. J’ai de mauvaise notes j’ai l’impression que ma créativité et mes ambitions sont mort quand je vois un texte je ne vois plus rien je suis juste tout le temps fatiguer. Qui peut me venir en aide car chez moi mes parents ne comprennent pas le francais et moi pas le chinois alors la communocation et impossible et impossible pour mon pere qui ne me soutient pas mais me devalorise. Je dis au adulte que j’ai l’impression que l’ecole n’a plus grand chose a m’apporter mais il me contredise en me disant que j’apprend des chose pour eux j’ai encore a apprendre mais pas moi j’ai l’impression qu’on refait un tour de se qu’on nous apprend mais moi j’en ai marre

  29. Bonjour Sylvie,
    Je suis la maman de Colin, j’ai écrit cet article en le voyant vivre. Aujourd’hui il a 13 ans. Il est beaucoup moins opposant en classe mais du coup il se ferme en cours, dort ou lit des mangas. C’est toujours compliqué. Et les profs l’ignorent ils n’ont pas le temps. Contrairement à avant, ils ne voient plus sa souffrance et elle ne les pousse pas à bout non plus. Je comprends tout à fait ce que tu écris. Et je connais d’autres jeunes qui ont vécu un peu ce que tu vis aussi. Tu as besoin d’être accompagnée, c’est normal. Il doit y avoir un-e psychologue dans ton lycée, tu devrais parler de tout ça avec lui-elle. Il existe aussi des structures d’accueil gratuites des jeunes dans les villes, comme les points d’accueil écoute jeunes. Ne reste pas seule avec tout ça dans ta tête. C’est trop lourd à porter. Renseigne toi, essaie plusieurs voies, il y a forcément quelqu’un qui peut t’aider. Si tu as des amis, parles en avec eux. Pour ma fille aînée, aller vers un métier jeune l’a aidée à accepter les cours. Elle a fait un bac en design et arts appliqués, ce qui lui a permis de développer sa créativité dès 16 ans. Tu peux toi aussi te renseigner sur des bacs différents des bacs généraux. Tiens bon, tu vis certainement la période la plus compliquée. Tu as fait le plus long de ta scolarité !

  30. Perso quand j’ ai vu mon fils mal je ai déscolarisé et ce fut sa meilleure année , seule et sans argent ça l a fait quand même ais honnêtement si j’ avais su j aurai demande à être déscolarisé enfant et j aurai jamais mis les enfants à l école ..de la torture .. où un humain doit être assis sans bouger ?!!.

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