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Témoignage : je suis papa à haut potentiel de deux filles surdouées

Un entretien récent publié par le site Pourquoi docteur, donne la parole à Julien Legras, dont le surdouement a été détecté sur le tard . Son témoignage nous délivre un éclairage intéressant sur des préoccupations communes à de nombreux parents.

Le témoignage d'un homme surdoué

Dans son témoignage, Julien exprime à la fois son ressenti face à découverte tardive de son haut potentiel, les enseignements qu’il en retire pour lui et ses filles et l’impact que le haut potentiel a sur sa vie professionnelle et familiale.

Enfant déjà, Julien se sentait différent, en décalage avec son entourage et ses camarades de classe : « J’avais l’impression d’être à l’aise partout et en même temps à l’aise nulle part. » Et cela se ressentait même en sport, où il occupait la fonction de gardien de but.

C’est une situation dans laquelle vous êtes unique dans un groupe et c’est assez drôle parce que c’est exactement ce que je vivais partout et que je continue d’ailleurs à vivre partiellement aujourd’hui : j’ai besoin d’être entouré et en même temps besoin d’être unique.

Une phrase qui illustre parfaitement à la fois le besoin de reconnaissance des personnes à haut potentiel et la nécessité pour eux de se sentir compris par leur entourage. Et cela vaut pour les enfants comme pour les adultes, quoique les circonstances diffèrent entre le milieu scolaire et le milieu professionnel. Comme le dit Julien Legras plus loin dans son témoignage, les émotions, l’affect n’ont pas leur place dans le monde du travail, seuls comptent la performance, le résultat et éventuellement la promotion.
Par ailleurs, le fait de fonctionner différemment que la moyenne n’est pas toujours bien vu non plus, que ce soit parce que l’on apporte des idées jugées déplacées ou lorsque l’on comprend tout plus vite que les autres :

Quand vous êtes dans une réunion et qu’au bout de quelques secondes vous comprenez quelle est la réponse à la question que tout le monde se pose et qu’il faut deux heures de bla-bla pour arriver au résultat, c’est vraiment épuisant !

Néanmoins, le fait de découvrir que l’on est à haut potentiel lorsqu’on a des enfants qui le sont aussi permet de mieux les comprendre et de leur expliquer les raisons pour lesquelles ils se sentent différentes des autres et les difficultés qu’ils peuvent rencontrer.

Pour autant, il faut faire attention à ne pas assimiler systématiquement un comportement de l’enfant à l’expérience de l’adulte. Il peut y avoir de nombreuses causes d’un même comportement ou problème, et ce n’est pas parce que l’adulte a vécu une situation similaire que l’explication en est la même ! Il y a autant de types de haut potentiel que de personnes surdouées, il est donc important de ne surtout pas généraliser.

Enfin, Julien Legras exprime son opinion sur le sujet du terme à privilégier entre « haut potentiel », « zèbre », « surdoué » et autres par une phrase que je me devais de transmettre ici :

En fait il n’y a pas de bon mot ! Nous avons juste un mode de fonctionnement différent de la norme, on n’est ni meilleurs ni moins bons, on est juste atypiques … on est juste nous-mêmes quoi !

Peu importe le terme et, dans une certaine mesure, le regard que les autres portent sur nous, l’important est de se sentir bien tel que l’on est !

Lire l’entretien en entier sur Pourquoidocteur.fr

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