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Le syndrome de l’imposteur chez l’enfant à haut potentiel souffrant de troubles Dys

Le profil de l’enfant précoce souffrant par ailleurs de troubles dys est particulièrement complexe et expose celui-ci à des risques particuliers qu’il est nécessaire de bien connaître pour les minimiser.

Le syndrome de l’imposteur chez l’enfant à haut potentiel souffrant de troubles Dys

Parmi les 6 profils d’enfants surdoués, celui de l’enfant à double étiquette est sans doute le plus difficile à identifier et à accompagner tant il peut se révéler complexe. Dans un article récent sur le site « Tout pour apprendre », Isa Lise nous présente les risques potentiels que peuvent rencontrer les enfants à la fois précoces et souffrant de troubles dys tels la dyslexie ou la dyspraxie.

On pense, souvent à tort, que l’enfant à haut potentiel pourra utilement jouer de son intelligence pour compenser les difficultés qu’il rencontre par ailleurs. Dans la réalité, si cette compensation existe souvent bel et bien, elle ne résout rien. En effet, le haut potentiel demeure parfois masqué par les résultats moyens obtenus, tout en empêchant les adultes de prendre la pleine mesure des problèmes rencontrés par l’enfant.

Dans ce cas, cette confusion peut être source de graves erreurs de diagnostic et d’une totale incompréhension de la part de l’enfant.

le zèbre est rarement modéré, son cerveau peine à connaître le bouton « stop ». Or, un zèbre en difficulté ne comprend pas, il pense souvent être un imposteur : si son cerveau est tellement rapide, pourquoi est-il en difficulté, pourquoi se sent-il si incompétent, stupide ? Il s’affole.

Face à cette situation, deux choix s’offrent à l’enfant : décrocher et/ou perturber parfois jusqu’à connaître l’échec scolaire ou redoubler d’effort et surcompenser, au risque d’augmenter encore les erreurs de diagnostic et d’être durablement méconnu dans ses spécificités, ce qui ne manquera pas d’avoir des conséquences à long terme.

Ne doutez pas de ses difficultés. Oui, son haut potentiel l’aide dans certaines circonstances (possible capacité à rebondir, compréhension plus rapide), mais celui-ci le dessert également (besoin du mot juste, besoin de justice, besoin de comprendre, sentiment d’imposture tant le grand écart peut être grand entre son « potentiel » et ses difficultés). Si on minimise ou -pire- nie sa dys pourtant avérée, le syndrome d’imposture grandit. Son cerveau s’emballe, il ne comprend pas pourquoi il doit déployer tant d’efforts, il perd confiance, il perd pied.

Il faut être particulièrement vigilant en ce qui concerne ses enfants. La bienveillance et l’adaptation doivent être les maîtres mots dans leur éducation mais, surtout, il faut les reconnaître dans toutes les facettes de leur personnalité complexe. Il ne faut pas non plus hésiter à parler avec eux de leurs difficultés et chercher des solutions qui les rassurent durablement.

En bonus, je vous offre cette courte vidéo d’un film d’animation sur le thème de la dyslexie

Lire l’article d’Isa Lise en entier sur Toutpourapprendre.com

10 commentaires

  1. Je suis maman d’un enfant précoce j’ai découvert ce blog il y a quelques temps et franchement c’est vraiment très intéressant, merci à vous.

  2. La petite vidéo sur les dys …. m’a beaucoup ému, mon fils est dyspraxique et je sais que c’est dur pour lui. même si c’est différent de dyslexique .
    A la rentrée prochaine septembre 2018 il retourne en classe classique avec certaines aides mais je ne peux m’empêcher de me dire es ce assez ? a t il besoins de plus de choses pour être aidé ? Es ce que je le comprends assez ???
    Je sais que mon fils est intelligent au dessus de la moyenne on me l’a dit à plusieurs reprises mais comment savoir si il est à haut potentiel ?
    Si quelqu’un peut m’aider je suis ouverte à toutes les suggestions, même si c’est pour simplement partager le quotidien en discutant.
    Merci.

    1. Bonjour,
      Ma fille, dyslexique à haut potentiel, a été détectée en 6e, sur la suspicion de l’infirmière du collège qui trouvait sa conversation bien au-delà de son âge.
      J’ai alors pris rendez-vous pour elle chez un neurologue spécialisé dans les troubles de l’apprentissage chez les enfants et adultes, il lui a fait passer une batterie de test et m’a rendu son diagnostic, de l’entendre a été pour ma fille comme une grande porte qu’on ouvrait devant elle, elle m’a dit à plusieurs reprise « c’est pour ça… c’est pour ça » sans finir sa phrase je sentais bien que dans sa tête certains éléments étaient en train de se mettre en place.
      Sa meilleure amie aujourd’hui est dyspraxique à haut potentiel et, compense aujourd’hui super bien son handicap, elles viennent d’avoir leur bac toutes les deux.

      1. Bonjour,

        Mon fils qui entre en CM2 est dyslexique et suit des séances d’orthophonie depuis ses 5 ans. J’ai passé les vacances cet été avec ma soeur et son mari qui par la suite m’ont fait part de leur grand soupçon d’une précocité chez mon fils suite à sa parfaite connaissance des dinosaures ou de la 1ère Guerre mondiale, son hyper sensibilité, son très grand manque de confiance…Je suis actuellement à la recherche d’un(e) bon(ne) psy spécialiste des enfants à haut potentiel…
        Je pense que je vais plutôt maintenant me tourner comme vous vers un neurologue spécialiste des troubles de l’apprentissage qui me paraît plus adapté au cas de mon fils. Merci pour votre témoignage qui m’aide bcp en ce moment..

        1. Je suis psychologue clinicienne installée depuis 13 ans en libéral (68 bis route de duclair 76840 St Martin de Boscherville). Je m’intéresse depuis quelques années au haut potentiel intellectuel compte tenu d’un parcours personnel de mère d’enfant à haut potentiel. Depuis, je me suis formée à l’évaluation du haut potentiel avec l’Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez L’Enfant (ANAE) et l’acquisition du tout nouveau WISC V. Concernant mon approche de ce test, je fais passer l’intégralité des subtests à chaque fois pour garantir le maximum d’éléments et ainsi saisir le plus finement possible le fonctionnement cognitif de l’enfant. Je m’attache à une approche holistique et clinique de l’enfant. Les parents repartent avec un bilan chiffré surtout destiné à une lecture spécialisée et un bilan clinique qui interprète les résultats.

          Je suis recommandée par l’AFEP.

          Je reste à votre disposition pour plus de renseignements.
          Bien cordialement,

          Nolwenn Lefebvre
          Psychologue Clinicienne / Psychanalyste
          68 bis route de Duclair
          76840 St Martin de Boscherville
          06.87.37.17.49
          nlefebvre76@aol.com

          1. Bonjour, je viens juste de voir votre message et je vous remercie de votre proposition mais malheureusement je suis en IdF.
            J’ai demandé à l’AFEP locale de mon département et j’ai choisi une neuropsy. Mais, je suis très déçue car elle n’a rien apporté de plus de ce que je savais déjà…Le QIT n’est même pas validé « invalide car dissociation », je sais même pas ce que cela signifie. Bref, je ne cherche même plus à savoir. On a fait un entretien de restitution par téléphone (durée 15mn) et bon débarras.
            J’ai vraiment pas de chance, je suis tombée sur une débutante soit disant spécialisée dans les HP…une pure perte de temps et d’argent.
            Bien cordialement,

  3. Bonjour Olivier et merci pour ce site riche, très convivial et pratique.
    Sandrine maman de 3 enfants précoces (1993, 1996 et 2006) dont un dyslexique qui a subi des sévices de la part d’un enseignant, 3 enfants différemment épuisants mais merveilleux!!

  4. Mon fils de 11ans dyslexique et dyspraxique a un manifeste manque De confiance en lui alors qu’il est soutenu et encouragé depuis qu’il a été détecté en cp!
    Il a un besoin de justice et d’équité très important, il a des questions d’adultes mais en même temps c’est toujours un enfant. Qu’il est parfois difficile d’être parent, les instits et profs ne sont pas souvent réceptifs, certains montrent de la tolérance et d’autres sont fermés !
    J’ai toujours peur de ne pas en faire assez pour lui et ne souhaite pas trop le mettre en avant non plus! Merci pour cet article qui décrit si bien ce qu’il vit!
    Des facilités de compréhension évidentes, une rapidité naturelle, un apprentissage difficile parfois, le par cœur pour lui est presque impossible .
    L’ennui très souvent en classe. La difficulté d’attendre tout le temps les autres …il est en 6 eme mais que faire. Je ne peux me résoudre de lui faire les cours par le Cned car cela l’isolerait…
    Tant que les résultats sont là et qu’il tient le coup…à suivre.
    Merci encore pour vos articles, livres et conseils !

  5. Mon dernier enfant âgé de douze ans dysphasique avec en WISC 4 invalidé, était en 6ième l’année passée et une fin de 5 ième en février, est de nouveau en 5ième . Il est en grandé souffrance avec des pointes à la poitrine qui ne le lâche pas.
    L’emmener au collège est un combat, je ne sais plus que faire. Il est suivi par une super psychologue clinicienne mais c’est un enfant qui se sent comme un imposteur vis à vis de lui-même.
    Je ne sais plus que faire. Le déscolariser n’est pas la solution, que faire? Je suis perdue

    1. Bonjour,
      J’ai un fils de 12 ans diagnostiqué HPI quand il etait en CP, multi dys, je me trouve dans votre cas.
      Il est actuellement en 5eme est c’est trop compliqué, les profs ne le comprennent pas et pensent qu’il ne s’implique dans rien. Lui s’ennuie, et n’arrive pas à s’impliquer… Il est en colle pratiquement toputes les 2 semaines.
      C’est vraiment fatignuant, malgré les dizaine de reunion, on se heurte à des murs… Je n’en peu plus et surtout je vois mon fils en souffrance. J’ai vraiment envie de faire l’école à la maison, car je ne sais plus quoi faire.
      Votre post date un peu, je voulais savoir ou vous en êtes avec votre enfant ?
      Merci de votre retour.
      Lucie

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