Recherche

Le père de l’enfant surdoué

Arielle Adda nous livre sa chronique mensuelle du Journal des femmes en abordant ce mois-ci le thème du père de l’enfant doué.

Arielle Adda

Ce mois-ci encore, la psychologue Arielle Adda nous livre un article fort intéressant dans sa chronique du Journal des femmes. Elle aborde en effet pour ses lecteurs la question de la place et du rôle du père de l’enfant surdoué.

Arielle Adda dresse tout d’abord un tableau assez réaliste du moment où la précocité intellectuelle d’un enfant est révélée à ses parents, généralement lors de la passation d’un test de QI chez un psychologue et des conséquences de cette révélation. Elle rappelle, avec justesse me semble-t-il, l’importance pour les parents de faire confiance à leur intuition et à la connaissance personnelle qu’ils ont de leur enfant.

Il est une règle d’or, valable pour tout individu doué : il faut toujours se fier à son intuition, parfois en apparence au détriment de la raison qui inspirerait une conduite plus rationnelle. Cette règle est valable pour les parents qui comprennent leur enfant de façon intuitive par un ressenti qu’ils seraient bien en peine d’expliquer ou de justifier. La notion de devoir et de transmission des codes sociaux est plus forte chez les pères : elle est ancestrale et ne peut disparaître rapidement, il en reste des traces, renforcées par la logique et l’idée de responsabilité. On objectera toutes sortes de configuration familiale contredisant cette assertion, mais il s’agit là d’une direction générale dont, évidement, de nombreux cas particuliers s’écartent largement.

Dans le courant de la vie, certains pères ne peuvent s’empêcher de penser, de façon fugitive et quasi inconsciente, que leur fils, surtout leur fils, pourrait très vite se révéler plus habile qu’eux, comme s’il possédait une science infuse procurée par ce don parfois dérangeant. Un infime malaise les gagne, confusément teinté par l’ombre d’un sentiment difficile à admettre pour un père : la jalousie, surtout quand la mère admire sans réserve un fils brillant d’un éclat particulier.

Suivent quelques recommandations sur le rôle du père et la façon pour lui d’accepter pleinement, mais aussi d’encourager, le surdon de son enfant.

Parfois, les parents ont le sentiment que leur enfant de 8 ou 9 ans est déjà un adolescent parce qu’il sait discuter avec une étourdissante habileté : le maniement du langage lui est si aisé, celui des concepts lui semble tellement amusant qu’il ne résiste pas au plaisir d’exercer ses dons oratoires : la joute verbale, surtout si elle l’oppose à un père avocat, juriste, commercial, professeur, tout métier où le verbe est important, revêt une valeur inestimable pour un enfant doué qui a peu d’adversaires à sa mesure parmi ses pairs. Cependant, il peut aussi reconnaître la solidité d’un argument logique pour se soumettre à l’autorité de ses parents : on explique, on ne se lance pas dans une discussion où on ne l’emportera pas, on évite de négocier parce qu’on risque d’être perdant face à un virtuose du langage prêt à utiliser tous les arguments, même sordides. Ce qui ne signifie pas qu’il ne faut pas tenir compte des détails de la situation. Des parents trop laxistes ou impressionnés par les plaidoiries talentueuses de leur enfant ne sont pas rassurants, des parents qui ne veulent rien savoir bloquent le dialogue.

Que vous soyez père ou mère d’enfant précoce, Je vous recommande d’aller lire la chronique d’Arielle Adda dans son intégralité sur le Journal des femmes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.