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Le haut potentiel au travail : avantage ou inconvénient ?

Les personnes à haut potentiel intellectuel, qu’elles soient adultes ou encore enfants, ont un fonctionnement différent des autres. Mais quel est l’impact de cette dissemblance sur l’activité professionnelle ?

Le haut potentiel intellectuel ne concerne pas que les enfants, mais aussi les adultes. Et certaines des difficultés que peuvent rencontrer les jeunes surdoués en classe ou au cours de leurs études les suivent encore une fois adultes, notamment dans le milieu professionnel. Cet article publié sur Slate.fr illustre, à travers une petite dizaine de témoignages de personnes directement concernées et de spécialistes, les avantages et es inconvénients qu’il y a parfois à être à haut potentiel intellectuel dans le monde du travail.

«Les gens viennent rarement me voir pour un test en me disant que tout se passe bien dans leur vie», explique la psychologue, mais une telle demande n’est pas forcément synonyme d’un mal-être.

Beata Mazurczak, psychologue du travail et clinicienne.

Et c’est pourquoi, qu’il s’agisse d’enfants ou d’adultes, on considère parfois à tort qu’il y a beaucoup plus de personnes à haut potentiel qui le vivent mal que de personnes qui vont bien. En effet, rares sont celles qui vont chez le psychologue passer un test de QI « juste au cas où ». Lorsqu’on prend la décision de se faire tester, c’est généralement soit parce que l’on cherche une explication à des problèmes rencontrés, parce que l’on se sent en décalage avec les autres, soit parce que ses enfants l’ont été et que ce qu’ils vivent au quotidien rappelle au parent sa propre enfance. Ceux qui n’ont aucune difficulté, ni dans la vie sociale ni dans la vie professionnelle, n’ont aucune raison de soupçonner quoi que ce soit, et sont donc rarement identifiés.

En ce qui concerne ces derniers, la prise de conscience peut aussi venir des collègues de travail, directement ou indirectement. Noël, par exemple, subissait un harcèlement constant tel qu’on peut aussi en trouver à l’école, simplement parce qu’il obtenait de bon résultats auprès de ses supérieurs. C’est en comprenant que les autres le voyaient comme un « fayot » et, quelque part, jalousaient ses capacités, qu’il a commencé à s’interroger et est allé jusqu’à se faire tester pour enfin mettre un nom sur ce qu’il ressentait alors.

«Souvent, les HPI sont incompris. Ils vont trop vite, ont trop d’idées, comprennent trop vite par rapport aux autres. On a peur d’eux. Ça arrive souvent que les managers pensent qu’ils veulent prendre leur place.»

Et c’est pourquoi les profils d’adultes à haut potentiel intellectuel ne sont pas les plus recherchés. Pourtant, cette particularité est loin d’être un inconvénient. Outre la capacité qu’ils ont à mettre en relation des éléments qui n’ont aucun lien apparent à première vue, pour parvenir à une solution viable à laquelle personne n’a pensé, ils ont aussi une excellente compréhension de ce qui les entoure et du métier lui-même, si tant est qu’ils s’y intéressent (et ne l’exercent donc pas par défaut). Les défis ne leur font pas peur mais, au contraire, les motivent. Un travail intéressant, varié dans la mesure du possible, évolutif afin d’avoir toujours quelque chose de plus à apprendre et permettant d’exprimer sa créativité, que ce soit dans les idées ou dans l’action concrète, ne pourra que ravir tout adulte surdoué.

On remarque aussi qu’un certain nombre d’entre eux préfèrent papillonner plutôt que de garder un emploi, unique et peut-être rébarbatif à la longue, pendant plusieurs dizaines d’années. C’est le cas de Betty, qui a besoin de changer fréquemment d’occupation ou d’en faire plusieurs à la fois pour éviter de s’ennuyer.

«Première année, j’adore. Deuxième année, je m’ennuie. Troisième année, je pars»

Et vous, qu’en pensez-vous ? Le haut potentiel intellectuel est-il une chance ou, au contraire, un désavantage, un obstacle à l’accomplissement professionnel ? N’hésitez pas à nous faire part de votre point de vue dans les commentaires ou sur les forums.

Lire l’article en entier sur Slate.fr

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