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La douance, une différence insaisissable ?

Haut potentiel intellectuel et douleur psychologique sont parfois liés. Il est nécessaire de tenir compte de la charge mentale avant qu’elle ne devienne trop lourde à porter.

La douance dans une fratrie, des points communs mais aussi des différences

Voici un double témoignage, d’une maman et de sa fille, paru sur Radio Canada, qui apporte un éclairage intime et personnel sur la difficulté à percevoir toutes les implications liées au haut potentiel.

Nathalie, la maman, et Alexane ne nient pas les caractères positifs du haut potentiel, en termes de « réalisations possibles », mais, sous le vocable de « cadeau empoisonné », y associent aussi d’énormes difficultés de compréhension sur un plan plus psychologique.

Des lacunes dans la détection du haut potentiel

Le premier écueil est de parvenir à un repérage précoce pour éviter des débordements liés à des perceptions très, trop intenses. Ces réactions d’enfants à haut potentiel non détectés sont sujettes à de nombreuses mauvaises interprétations, pertes de temps et inquiétudes pour les parents non préparés et non avertis, en quête d’explications.

Comme elle faisait de grosses crises à répétition (parfois jusqu’à 15 par jour), ses parents savaient que leur fille était hypersensible, sensoriellement et émotionnellement.Mais quelque chose leur échappait. Les outils qu’on a habituellement comme parents ne fonctionnaient pas avec elle.

Nathalie, la maman, cite des aspects de la personnalité de sa fille qui, aujourd’hui, même s’ils semblent sauter aux yeux (au moins pour les personnes qui côtoient des enfants à haut potentiel), ont été insuffisants malgré ses alertes pour émettre assez tôt l’hypothèse de la douance.

À deux jours de vie, Alexane Bellemare pouvait lever sa tête toute seule. À deux mois, elle filait des nuits de 13 heures. La fillette a parlé plus tôt que prévu et savait lire toute seule à quatre ans.

J’attire votre attention à ce sujet sur la photo d’Alexane bébé et son regard !

Des effets psycho-affectifs invisibles

La notion, moins perceptible, qui transparaît bien à travers ce témoignage est celle de l’intensité globale vécue par la personne à haut potentiel : intensité dans les émotions, les perceptions, les besoins, les questionnements, la réflexion…, génératrice d’angoisses ou de stress si l’on ne parvient pas à alléger la charge mentale d’une façon ou d’une autre.

Mme Courcy ajoute que beaucoup d’enfants doués vivent de l’anxiété intensifiée par leur compréhension différente – et bien plus avancée – de la vie que celle de leurs camarades du même âge.

Il est vital pour la personne à haut potentiel de pouvoir partager ses ressentis avec un public sensibilisé et capable de compréhension à son égard, pour permettre d’atténuer le sentiment de décalage et se sentir entourée.

Trouver une activité sportive, intellectuelle, créative, artistique, qui permette, selon les besoins, de se défouler ou de s’investir pleinement, pour se décharger, ou partager une passion, reste une solution à entrevoir dès le plus jeune âge pour toutes les personnes à haut potentiel.

Nous espérons que ce témoignage sera utile pour mieux interpréter ces signes, tels que les a bien éprouvés la maman d’Alexane, afin que les décalages subis ne se transforment pas en souffrances.

Merci à Nathalie et Alexane pour ce cri du cœur. Nous souhaitons à Alexane de s’épanouir et pouvoir s’exprimer pleinement dans la voie de la haute couture !

Lire le témoignage en entier sur Radio-Canada.ca

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