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Haut potentiel et rivalité dans la fratrie, quand le cadet rattrape son aîné.

Dans sa chronique mensulle, Arielle Adda abordait le sujet complexe de la compétition entre enfants d’une même famille, et plus précisément entre le cadet et son aîné. Que se passe t-il dans la tête de l’aîné lorsque le cadet prend la première place ?

C’est la problématique abordée ce mois-ci par Arielle Adda dans le Journal des Femmes, faisant ainsi suite à sa précédente chronique axée sur la supériorité des plus âgés.

De son œil expert, Arielle Adda expose les difficultés liées à la place, supposée naturelle et ordonnée, des enfants dans la famille. La hiérarchie dans la fratrie engendrerait dans l’imaginaire collectif un rôle précis en fonction de l’ordre d’apparition des enfants et le haut potentiel de l’un au détriment de l’autre pourrait aller à l’encontre des attendus…

Il arrive pourtant que cette hiérarchie soit remise en question, parfois même tôt dans la vie des enfants. Le cadet grandit plus vite, il possède des dons que l’aîné ne développe pas.

https://www.journaldesfemmes.fr/maman/enfant-et-ado/2880661-les-cadets-triomphants/

D’une façon générale, la rivalité est plus aiguë s’agissant de deux garçons, un peu moins quand ce sont des filles, difficile quand une fille dépasse son frère, et moins dramatique si c’est le frère qui dépasse son aînée.

J’ai l’impression que la question est plus complexe que celle du rang dans la famille et dépend aussi du caractère de chaque enfant, du regard que portent les parents sur leurs enfants, des rapports qu’ils leur permettent de nouer entre eux, de la différence d’âge…

Pour nous, le haut potentiel a plutôt été un facteur soudant dans la fratrie. Cela dit, avec 3 ans minimum d’écart entre chaque enfant, le risque que l’un deux rattrape son aîné était faible… Sans doute est-ce plus délicat lorsque les enfants n’ont qu’un ou deux ans d’écart.

On aurait tendance à banaliser cette «jalousie» tout à la fois bien naturelle et passagère puisque les parents s‘appliquent à s’interdire toute comparaison et cherchent même des voies d’expression différentes pour chaque enfant afin d’éviter cette comparaison.

En effet la tentation de la comparaison est probablement le point sur lequel il est nécessaire d’agir avec finesse et beaucoup de nuances. Or l’éducation même est basée sur ce principe, les enfants évoluent par rapport à des normes, à des classes d’âge, à des grilles d’évolution… Les parents aussi vont naturellement, dans un souci d’équilibre, comparer leur deuxième enfant au premier. Ainsi, même si les comparaisons sont fatales, l’enjeu est de réussir à mettre en valeur chaque enfant pour ses qualités propres avec le même enthousiasme. La jalousie fraternelle se nourrit potentiellement de la capacité des parents à donner la même intensité au regard porté sur leur enfant, non ? Un exercice d’équilibre difficile à réaliser…

Et vous, avez-vous vécu ce type de situations conflictuelles entre vos enfants ? Comment avez-vous réussi à apaiser les tensions ?

Lire la chronique en entier sur le Journal des Femmes

2 commentaires

  1. Nous c’est compliqué à la maison,
    Entre ma belle fille de 6 ans et demi et ma fille de 4 ans HPI.
    Plus le temps passe et plus l’écart d’évolution rétrécie entre elles. Et du coup ma belle fille est devenue littéralement jalouse de sa petite sœur.

    Ça en devient invivable au quotidien, avec mon compagnon et même avec sa mère avec laquelle nous avons un bon relationnelle, nous essayons de la valoriser au maximum, mais nous ne pouvons pas non plus demander à notre 4 ans, d’arrêter d’apprendre et d’évoluer non plus.

    L’avenir fait un peu peur…

    1. Bonjour,
      En effet c’est un peu plus compliqué dans votre cas si vos enfants ne partagent pas une histoire commune. Je pense cependant que vous pouvez essayer de jouer sur le fait que le hp de votre fIlle réduit en fait les écarts au niveau des activités et centres d’intérêts et permettrait de les rendre très proches au niveau des jeux à partager. Votre belle fille quant à elle peut être valorisée comme guide, si votre fille a des questions par exp elle peut lui demander conseil et aussi comme force de proposition dans les activités qu’elle peut partager avec sa cadette. Ma dernière par exp qui a un grand écart d’âge avec ses frères a rapidement partagé leurs jeux et occupations et de ce point de vue le haut potentiel est un avantage. Pour le reste oui essayer de valoriser l’une et l’autre sans les comparer, c’est toujours un exercice délicat dans les fratries. Je pense qu’accorder des temps particuliers d’attention
      aux uns et aux autres aide aussi à éviter les jalousies.

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