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Haut potentiel et confinement, quels enseignements en tirer ?

Faire de cette période singulière une occasion de comprendre les traits de caractère marquants de vos enfants, accentués ou allégés par un contexte plus ou moins souple, telle est l’opportunité que nous vous proposons de saisir.

Haut potentiel et confinement, quels enseignements en tirer ?

Les difficultés liées au confinement, certaines et variables en fonction des situations individuelles, ont largement été abordées par la presse et les médias. Aussi je vous propose de réfléchir aux leçons que chacun peut en tirer et d’essayer d’en extraire quelques points positifs.

Un recentrage sur soi-même et ses propres besoins

Quel est l’impact de la contrainte extérieure pour votre enfant ?

Le confinement permet de mettre à jour les besoins réels de nos enfants, en dehors de toute contrainte extérieure. Il met également en lumière les réactions de nos enfants face à une forme de liberté inhabituelle : le caractère obligatoire de leurs actions est-il un élément favorisant, vecteur de motivation, ou au contraire le fait de s’en extraire permet -il à votre enfant de gagner en autonomie et d’avancer à son rythme ?

Cela revient à aborder, à travers l’autonomie, le problème plus général du cadre : celui-ci a t-il besoin, pour chaque enfant, d’être plus ou moins strict, allégé, largement élargi pour permettre l’expression vraie de son potentiel ? La réponse à ces questions permettra de réfléchir, ou réaliser, pour certains, aux avantages et inconvénients de la scolarité à domicile par exemple, à la possibilité de vivre et travailler de façon plus ou moins encadrée, d’encourager la pratique d’activités créatives seul, en groupe, via internet…

Certains enfants vivront cette période comme un véritable soulagement et seront capables de créativité et d’innovations, d’autres seront plus déstabilisés avec des difficultés à avancer sans un objectif relevant d’une obligation scolaire ou professionnelle devant eux.

Une analyse de la relation aux autres

Là aussi, selon les relations que les enfants entretiennent avec leurs pairs, un éclairage pourra être apporté sur la qualité de leurs relations sociales :

  • expriment-ils un manque ? de qui ? de quoi : faites-les parler pour comprendre ce qui leur un manque : des camarades, des activités, l’école, pourquoi ?
  • se sentent-ils au contraire soulagés : pourquoi ? de ne plus se rendre où ? avec qui ? Là aussi leur permettre de s’exprimer vous permettra de comprendre ce qui leur pèse : relations insatisfaisantes, insatisfaction globale dans un cadre donné, pour certains cela pourrait être l’occasion de mettre des mots sur une forme de harcèlement.

Quelles leçons tirer pour la vie de la famille

Les besoins, maintenant mieux perçus de vos enfants, sont les mêmes, et vous avez à gérer un transfert de cadre associé à une privation de liberté certaine.

Nous, parents, vivons cette période avec la particularité de devenir le guide unique de nos enfants tout au long de la journée (et l’interlocuteur privilégié de leurs frustrations). Sachons donc entendre et comprendre ce qu’ils nous renvoient et profiter de cette mise entre parenthèses pour mieux les cerner.

Ainsi, dans votre cadre familial (et contraint par les sorties) il est nécessaire qu’ils puissent trouver la forme plus ou moins élargie d’autonomie , ou de guidance, dont ils ont besoin, pour traverser au mieux cette période.

Pour l’enfant à haut potentiel en particulier, les notions de sens et de rythme sont essentielles à leur épanouissement.

Je citerais 3 points sur lesquels porter notre attention :

  • Veiller à ne pas reproduire un rythme strictement scolaire qui ne lui convienne pas. Dans la mesure où les journées sont longues et confinées, les périodes de travail peuvent être aménagées en temps (planning le plus propice pour tous) et en qualité (respect réel du rythme d’apprentissage de l’enfant, temps gagné pour enrichir et aller plus loin par le biais de jeux, lectures, recherches, vidéos…).
  • Donner du sens à ses journées : permettre ou provoquer pour ceux qui n’y parviennent pas seuls la recherche ou la pratique d’une activité qui soit source d’épanouissement et donne un sens à leur journée, un objet de réjouissance. Trouver les défis ou les moteurs dont ils ont besoin pour avancer en n’hésitant pas à élargir autant que possible le champ : les laisser exprimer des souhaits ou des envies et les explorer.
  • Enfin prendre du temps pour nos enfants et améliorer la qualité des relations : leur accorder des moments de partage au cours desquels vous serez à l’écoute de leurs besoins, réactions. Cela peut se faire dans un esprit d’entraide pour faciliter la vie de chacun des membres de la famille, ou encore lors d’une activité commune, sur leur proposition (jeu, visionnage d’un documentaire…). De la même façon pour ceux qui ont la chance d’avoir des frères et sœurs, le confinement peut permettre de se retrouver et nouer des liens plus forts, nourris de points communs liés au haut potentiel qui peuvent passer inaperçus en temps normal par manque de temps ou dispersion.

Saisir le confinement comme point de comparaison permettant de mettre en lumière des besoins et des manques afin de mieux cerner nos enfants, tel est le sens de mon intervention.

Mon fils, qui adore son cours de musique, a beaucoup de mal à s’y mettre sans son professeur, il a besoin de sa stimulation en présentiel.

Une maman nous dit :

Notre fille de bientôt 10 ans a eu beaucoup de mal à accepter l’arrêt de l’école car elle avait enfin trouvé une amie… les 2 premières semaines furent très difficiles, rage et colère contre ses parents (il fallait bien trouver un coupable). Puis progressivement, elle s’est trouvé de nombreuses occupations de créations qui l’ont bien occupée. Les devoirs à la maison sont un calvaire… Aujourd’hui alors que la reprise de l’école a été annoncée, elle angoisse et nous dit qu’elle se trouve très bien à la maison et qu’elle ne veut pas retourner en classe.

Et vous, quels sont vos constats, vos idées ? Comment profitez-vous de la situation présente pour mieux connaître et comprendre vos enfants ? Dites-nous tout dans vos commentaires.

27 commentaires

  1. Notre fille de 8 ans me dit qu’elle est beaucoup mieux à la maison. Plus d’insomnies, moins de crises de nerfs, plus du tout de crises d’angoisses.
    Elle n’a pas la contrainte des stimuli exterieurs de l’école et sa capacité d’attention étant limitée, nous pouvons faire les choses à son rythme en alternant beaucoup les activités.
    Ce moment particulier nous a fait prendre conscience que la journée d’école est parfois un calvaire pour elle ..
    Nous envisageons donc une demande de dsip3ositif ehpi afin de permettre à notre fille d’être elle-même à l’école..

    1. Le confinement a permis à la fille de 4 ans et demi (tout juste ce mois ci) de se libérer de la normalité scolaire: elle s’amuse à faire des additions posées avec retenue et m’a fait le surprise de me montrer qu’elle a compris seule le mécanisme de la lecture. Nous n’avons pas fait l’école à la maison envoyé par la maîtresse, je travaille et lorsque j’ai réussi à prendre le temps de lui proposer je le suis aperçu que ça ne l’intéressait pas du tout. Elle est donc libre de faire ce qu’elle veut et cela lui convient tout à fait. Elle alterne dessins, cahiers d’activité, jeux, émissions pédagogique type c’est pas sorcier. Et de temps en temps vient me demander de lui poser une addition ou lui faire lire un livre ou me poser une question scientifique (cet après midi le rôle de la vitamine D!). Si c’était possible je crois que l’enseignement en famille lui conviendrait parfaitement. La seul intérêt de l’école pour elle est de voir les copines (plus âgées).

    2. Mon fils de 5 ans, au bout de 3 semaines, a craqué et fait une grosse crise de larmes car il avait peur de ne plus revoir ses copains de l’école. Nous avons fait des appels vidéo mais c’est le contact qui lui manque. Il n’a aucun souci pour faire le travail de l’école mais le contact social lui manque énormément que ce soit avec les copains, la maîtresse ou les aides maternelles

  2. Ici, à 5 ans, elle ne veut pas y retourner. Elle est en moyenne section et quand je l’interroge sur ce qu’elle n’aime pas à l’école, elle me répond : « travailler, faire des choses que je n’aime pas. » Et pourtant :
    – elle est accueillie dans un jardin d’enfants pédagogiques où les professionnels sont très à l’écoute ;
    – elle a appris à lire dès le début du confinement ;
    – je suis maîtresse !
    Elle a demandé à sauter la grande section mais ça me semble un peu tard pour demander surtout qu’elle n’est pas testée…
    On va s’arranger pour qu’elle n’y retourne pas avant septembre mais l’année prochaine risque d’être longue !
    Merci pour vos articles !

    1. Même situation ici. Mon fils né en Novembre 2014 a appris à lire en 3 semaines…
      Il était tellement demandeur….
      Mais je m’interroge sur ce qu’il va faire l’année prochaine…
      Des témoignages ?
      J’avoue que ce confinement réveille des envies d’école à la maison, à son rythme…
      Mon plus grand (9 ans ) préfère ce qu’on apprend à la maison également…
      Vos avis m’intéressent, je suis perdue…

  3. Pour nous c’est le contraire, notre fils de 5 ans et demi est complètement ingérable nous sommes totalement démunis. J’ai l’impression que le cadre de l’école le sécurise, lui donne suffisamment de nourriture intellectuelle alors qu’ici il est manque. Avec trois enfants ( et du télétravail pour chacun de nous ) impossible de s’occuper de lui autant de temps qu’il le souhaiterait et de rester à la regarder faire ses devoirs comme il le demande. Auriez-vous des conseils ? Nous sommes démunis nous avons l’impression d’avoir un enfant véritablement sourd. Nos paroles n’ont aucun impact.

    1. Bonjour,
      J’ai le même PB avec ma fille, qui conteste en permanence la façon dont j’enseigne.
      J’ai fini par en référer à ma propre mère, ancienne institutrice à la retraite, et finalement, elle aussi mère d’enfants à haut potentiel…
      La réponse a bien sur été cadre, ce qu’elle avait tjs fait avec moi dans ce genre de cas…
      J’ai donc reposé les limites à ma fille en expliquant qu’il était important pour elle d’apprendre à s’adapter aux différentes situations qu’elle vivait, qu’elle changerait bientôt régulièrement de profs( collège), etc…
      Cela a été très difficile, grosses colères , bouderies, acceptation du cadre puis retour en arrière…mais je tiens bon, et ce qui m’aide, c’est de me souvenir à quel point cela a pu être bénéfique pour moi quand j’avais son âge !
      Si ça se trouve, le confinement sera surtout ou peut être seulement l’occasion de (re)délivrer ce message, mais ça l’aidera à s’adapter toute sa vie!
      Bon courage, je sais que c’est difficile !
      .

    2. Bonjour,

      À cet âge ils n’ont pas toujours le ressort pour trouver seuls les activités qui leur conviennent, en plus certainement du besoin de bouger. Lui concocter un programme journalier d’activités alliant détente, lecture, la relaxation meditation pour les petits est sympa aussi (en cherchant bien vous devriez trouver des videos), activités scolaires et manuelles en fonction de vos disponibilités. Vous pourriez lui préparer un planning hebdomadaire à compléter lui même, avec des dessins, gommettes, écrire les jours de la semaine , placer les demi journées …etc…. En même temps le fait d’avoir un repère dans le temps pourra l’aider à se poser ou à se réjouir pour une activité. Chez nous les moments creux ont beaucoup été combles par la pâte à sel, pâte à modeler, et aussi grâce à la célèbre émission de Fred et Jammy.

    3. Ma fille de 12 ans et demi, m’as sorti des la seconde semaine : en fait j’aime bien le collège à la maison ! Je la sens épanouie et moins angoissée, elle peut dialoguer avec se professeurs par mail et je suis assez surprise des échanges du genre : bonjour madame… J’espère que vous vous portez bien voici ma rédaction qui j’espère vous plaira autant qu’à moi.
      Le genre de discussion très cordiale impossible en classe de peur d’être lynchee par les camarades…
      Elle gère seule se cours et devoir programme très dense, il a fallu calmer le jeu car elle se mettait la pression et travaillait 8 h par jour dont une partie en cachette. Ce qui la stresse c’est de ne pas avoir beaucoup de notes pour son troisième trimestre. Mais sinon le tout racadré elle semble très bien (trop ?)
      Elle est en contacte avec ses amie via son téléphone mais n’est pas vraiement en demande elle ne semble pas évoquer de manque.

  4. Ma fille de 10 ans, m annoncé ce soir que le confinement lui convient très bien. Puisque nous avons installé une salle de Classe dans notre bureau, et que je suis enseignante, elle aimerait beaucoup continuer l école à la maison maintenant. Ses amis lui manquent mais elle m’a répondu qu’elle verrait dans la rue en fin d’après-midi pour jouer! Donc pour elle, l école à la maison, à son rythme et au calme, lui convient très bien.

  5. Nos trois enfants HPI en primaire ne veulent tout bonnement plus retourner à l’école…
    Pris dans le train-train rythmé de l’école, ils ne s’étaient pas rendu compte qu’ils pouvaient terminer en une heure ce qui prend une journée à la classe entière…
    Depuis cette découverte (une révélation pour eux…) ils nous expliquent que l’école c’est pour les idiots et qu’ils apprennent plus de choses dans les livres…
    Nous leurs avons répondu qu’ils devront faire comme nous quand nous étions enfants : supporter l’instruction scolaire et trouver d’autres moyens de se faire plaisir en dehors !
    Le déconfinement s’annonce difficile…

  6. Bonjour,
    Mon fils de 9 ans, la 1ere semaine de confinement m a avoué être soulagé de ne plus être en classe à supporter les autres enfants qui le copie, ou qui veulent être son chef lors des jeux pendant la récréation.
    Ensuite il m a avoué s ennuyer en classe avec l une des 2 maîtresses Qu il a, car quand il a fini un exercice elle lui donne un marque page à co’orier, alors Qu il avait demandé un exercice un peu plus dur.
    Il m a également dit qu il y a beaucoup de bruit en classe avec cette enseignante, que parfois il est difficile d e outer la dictée ou le cours.
    Même si d ordinaire il me raconte de façon très ligth sa journée, j ai l impression d en avoir plus appris pendant le confinement Qu en 1 année!
    Depuis le confinement nous faisons les devoirs des maîtresses et des exercices où leçons en plus, en partant d une question de mon fils ou d un devoir de maîtresse que nous abordons d une autre manière soit sur le même sujet, soit en dérivant…
    Ce que je constate c est Qu avec la maîtresse ou il s ennuie, la quantité de devoirs leçons reste la même Qu en classe, et mon fils les fait à la maison en 1h voire 1h15…
    Je ne serai pas maman solo avec des charges à assumer, je ferai l école à la maison pour le reste de son Élémentaire !
    Mon fils profite un maximum de ma présence… Je me retrouve à avoir du mal de me trouver le temps pour aller aux toilettes…
    Son hyper sensibilité est servie !

  7. Moi j’ai mon fils de 9 ans en qui le confinement et très positif les cahiers sont d une écriture exemplaire et soigné ce qui n’était pas le cas à l’école je le trouve plus d’ épanouie peut-être parce qu’ en classe il y a trop de bruit et trop d’enfants dans son entourage je pensais déjà le déscolarisé avant le rdv avec ses professeurs étaient pris pour en discuter mais le confinement est arrivé avant celui ci .le confinement m a permise de me réconforter sur mon choix et celui de mon fils qui ne veut plus aller à l ecole car il disait à chaque fois cest toujours la même chose je le dit au prof mais on n avance pas .particularité de mon fils très a l aise avec les chiffres donc multiplications divisions etc… sait déjà le faire depuis un bon moment il est en cm1 actuellement son prof lui a dit que ça allait se corser mais rien et on arrive en fin d annee que du temps de perdu.QI132 à sauté la classe de MS pas sans mal il a fallu que je fasse le test de QI par un professionnel pour me faire entendre du directeur de l ecole .car auparavant 3 psychologue qui disaient.t tous sur leur lettres enfants haut potentiel facilite etc….mais le directeur ne voulait rien entendre tant quil n avait pas de chiffre mon fils pleurait tous les matins avant d aller a l ecole.etc….il est beaucoup mieux depuis le confinement heureux les devoirs sont fait en une matinée et libre l am .

  8. Notre fille de 8ans est très contente d’être à la maison. Elle n’aime pas l’ecole à la maison, car la maitresse n’envoie que des révisions. Étant moi-même enseignante j’ai décidé de ne plus lui donner ce qu’elle reussit parfaitement . Je lui ai proposé de faire un exposé pour le retour en classe. Elle y adhère très bien!
    Les amis ne semble pas lui manquer. Elle n’en parle pas. (Pourtant elle sait qu’on peut les appeler, leur écrire…)

  9. Ma fille 15 ans 1/2 en Première s est très vite adaptée au confinement. Elle est très autonome et s est fait son planning entre activité récréative : regarder des séries, discuter avec sa copine, jouer du piano, chanter, jouer aux jeux vidéos, faire des sudokus….et le travail scolaire. Elle s ennuie d habitude beaucoup en cours. Là, elle fait son travail à son rythme, n a plus les contraintes de transport. Ce qui lui manquait au début c était son cours de chant qu elle effectue
    maintenant en visio. Elle ne ressent pas de besoin à voir ses camarades de classe. Elle échange avec eux de loin en loin. Le confinement l a obligé à s inscrire à certains réseaux sociaux pour suivre des cours mais elle en garde un usage purement scolaire. Sa meilleure copine, à haut potentiel elle aussi, est éloignée géographiquement (700 km). Elles échangent sans cesse depuis 3 ans par sms et messages oraux. Celle ci a le même ressenti et ne souhaite pas retourner en classe.

  10. Mon fils 9 ans (5ème) apprécie de travailler seul au calme, à son rythme (rapide). Il est très autonome, ne s’ennuie jamais. Ses amis et ses activités extrascolaires lui manquent, mais scolairement c’est une bonne période.

  11. Bonjour, de notre côté nous ne sommes pas confinés officiellement (nous sommes au Mali) mais l’école et les activités sportives sont à l’arrêt et nous pratiquons la distanciation sociale. Nous mêmes travaillons encore.
    Pour nos juju hp de maintenant 7 ans ça a été assez compliqué au début, ils demandaient beaucoup leur copains et mma façon de leur faire faire les travaux de la maîtresse ne leur plaisait pas ( j’ai eu le droit au titre officiel de pire maîtresse du monde) . Oui bon, je ne suis pas institutrice quoi. Du coup j’ai créé un groupe WhatsApp avec les parents de leurs copains pour qu’ils puissent se lancer des défis en vidéo ( avions en papier, plongeons, pyramides de figurines…) ça les a bien aidés au début. Concernant l’école, je leur montrais ce que la maitresse attendait d’eux sur la journée puis nous triions ensemble ce qu’ils voulaient/ pouvaient/ devaient faire. Je me suis vite rendu compte que malgré leur saut de classe en janvier ( ils sont passés en ce1) ils restent assez en avance sur ce qui est attendu d’eux. Et lorsque la maîtresse envoie 10 exercices pour une nouvelle notion ils n’en ont besoin que d’un ou 2 pour assimiler. Du coup ils ont demandé eux même des exercices plus durs! Et ils avancent du coup beaucoup plus vite seuls qu’en groupe, à leur rythme. Maintenant je les laisse donc choisir ce qu’ils veulent travailler , mais j’ai rendu obligatoire (avec le soutien de la maîtresse) un exercice où ils doivent écrire. On y passe en général 30 minutes par jour, 1 h maxi. Certains jours ils veulent retourner à l’école, et d’autres non, ça fluctue selon l’humeur.
    Pour les copains ils sont beaucoup moins demandeurs aussi, ils ont arrêté le groupe WhatsApp et fêté leur anniversaire sans copains, sans que ça paraisse leur peser.
    À la maison au contraire les liens avec leur petite sœur de 2 ans et demi ( fortement soupçonnée hp aussi) se sont renforcés, ils découvrent qu’ils ont des points communs et jouent beaucoup plus souvent ensemble. Pour elle c’est top, elle a enfin des copains avec qui jouer à ses jeux.! Elle est officiellement en tps et demandait elle aussi à faire des « devoirs » au début. Nous allions chercher les activités de la maîtresse et elle était ravie au début ( elle atoujours adoré le jardin d’enfants) jusqu’à ce qu’elle en ait marre de décorer des oeufs de Pâques de toutes les façons possibles… Elle est maintenant passée d’elle même à la découverte de la lecture, en voulant faire comme ses frères.
    En ce moment l’un des garçons et la petite ont très envie de sortir. Il viennent à notre magasin, faire du pain par exemple, ils viennent avec moi promener le chien ou faire un petit tour de vélo… Mais du coup le troisième, qui a toujours été casanier, a l’impression de rater quelque chose et nous fait des crises de jalousies…
    En gros après 5 semaines sans école, je les laisse choisir ce qu’ils veulent faire, et côté caractère on passe d’un jour calme à un jour disputes non stop… Mais ça, c’était déjà le cas avant 😉

  12. Au vu des commentaires et de mon expérience actuelle avec mes 2 enfants, je me demande pourquoi et comment renvoyer mes enfants à l’école!
    Ma fille a 8 ans et devait sauter de classe cette année: cette possibilité est toujours envisagée, mais cela dépendra du moment de la reprise et de la capacité (en temps) de l’équipe pédagogique à appliquer la procédure. Elle travaille vite, et a donc beaucoup de temps pour jouer ou lire: elle lit plus vite que le service de livraison ne fonctionne 😀 … Mon fils a 9 ans, il fait ses devoirs tranquillement, et l’école ne lui manque pas du tout. Je le sens plus apaisé étant à la maison. Moi-même, en télétravail, et malgré la charge des choses à gérer (je suis maman seule), je me sens angoissée à l’idée de reprendre le rythme imposé par l’école et le bureau.
    Je me sens un peu démunie non pas par le confinement, mais par la reprise à venir. Quelles seraient les alternatives possibles?

    1. Bonjour,

      Profiter de vos constats pour effectivement obtenir le saut de classe dont vos enfants ont besoin, le fiston peut être aussi. Dans le fait d’être plus ou moins apaisé il y a aussi la relation aux autres qui joue, ont ils des amis , des échanges intéressant pour eux ? Le saut de classe favorise en général cet aspect aussi, lorsqu’il est bien préparé .
      Et du coup à la maison partagent ils plus de choses ensemble ?

  13. Ma fille de 14 ans est très contente de ne plus aller au collège où elle s’y ennuie beaucoup. Elle a un groupe d’amies depuis cette année mais elles ne lui manquent pas. Elles échangent un peu via whatsapp mais c’est surtout avec sa meilleure amie HP qu’elle échange (comme avant puisque cette dernière est au lycée. Elle n’est guère motivée à travailler, c’est le plus difficile mais elle fait son boulot (me matin). Elle passe du temps au jardin, sur son ordi, à dessiner, faire de l’argile, de la console… elle dit qu’elle est plus énervée en ce moment mais ne comprend pas trop pourquoi. Ceci dit globalement elle reste une ado agréable.

  14. Mon fils de 12 ans ne veut pas retourner au collège. Depuis toujours, il veut faire l’école à la maison. Les « copains » ne lui manquent pas du tout et sa classe est extrêmement bruyante; lui pour qui se concentrer est déjà compliqué! Maman solo, pour moi, l’école à la maison, ce n’est pas possible! Et j’ai toujours défendu l’idée que le collège lui proposait plus d’outils pour travailler! Ateliers numériques, nouvelles technologies, expériences… Est-ce que je me trompe?
    Céline

    1. Bonjour Céline,

      Il est certain que de laisser un enfant seul face à ses cours n’est pas envisageable. Par contre une réflexion sur des aménagements à lui apporter en partenariat avec l’équipe pédagogique devrait l’aider. Vous évoquez des difficultés de concentration: est ce une constante depuis toujours, à quoi les attribuez-vous ? Parvient il mieux à se concentrer, à travail égal, à la maison ? Peut être faudrait il creuser la question en faisant un bilan d’attention ?

  15. Merci à tous et toutes pour vos réactions qui je trouve sont constructives et instructives,

    Le constat global semble bien être que le respect de leur rythme, en dehors de la contrainte du groupe, est plus facile et leur est favorable en cette période de confinement. De là à dire que tout le monde doit faire l’instruction à domicile ? Non, certainement pas, car il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’une parenthèse, que la période revêt un caractère d’exception, même dans la tête de nos enfants, et que sur le long terme des signes de lassitude pourraient bien apparaître aussi.
    Par contre vos constats sur leur rythme, leurs besoins….eux sont bien réels et prendre conscience qu’une fois de retour à l’école, certains d’entre eux vont être considérablement freinés, et vous le diront sans doute, pourra vous servir à aborder si ce n’est déjà fait les questions d’accélération, d’approfondissement…., d’accompagnement global sur le plan scolaire . Il pourrait être judicieux de noter vos observations sur un cahier, ou en marge des devoirs (temps d’exécution, remarques des enfants, sensations de répétitions, moments de motivation …etc )..afin de fournir aux enseignants des clés de motivation que vous auriez constatées, pour les aider aussi à accompagner vos enfants.

  16. merci aussi Françoise de vos remarques.
    je ne suis pas convaincu pour autant que la situation actuelle soit une simple parenthèse.
    La prochaine rentrée, je parle de septembre, se fera selon moi selon une formule nouvelle. Des effectifs plus petits, l’importance du télétravail . Je ne pense pas que nous allons retrouver de sitôt des cours de récréation comme avant …
    Cette question sanitaire influencera la manière de faire classe. Durablement.
    Mon CM1 m’a dit vivre « la plus belle période de sa vie », a reconnu être un peu triste de ne plus voir ses quelques amis mais après réflexion pense qu’il « peut s’en passer » et qu’il s’en était fait de nouveaux sur internet qui partagent sa passion.
    Sur le long terme, je n’en sais strictement rien. Il est heureux, est devenu bien plus autonome. Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Nous avons pris un certain recul avec les apprentissages scolaires, ne sachant pas si nous rentrerons dans un système classique ou pas. Avançant à notre rythme, nous bouclerons un programme scolaire avec plusieurs années d’avance mais je n’ai jamais été intéressé par cette perspective. Il risque de s’ennuyer encore plus et cela peut devenir problématique et m’obliger à modifier mes choix.

    1. Bonjour,

      Je précise ma pensée quand je parlais de parenthèse : j’évoquais le confinement strict avec parents et enfants en présence les uns des autres, période propice à une observation plus poussée de nos façons d’être aux uns et aux autres.

  17. Bonjour ,
    Je partage le point de vu de d’Olivier, je ne suis pas certaine que ce ne soit une parenthese- Et je me pose la question de comment faire avec un retour à l’ecole en mai ou meme septembre …. cela veut dire distanciation sociale à la maison , donc plus de calin …
    Notre fils à 9 ans , en CM1 ,, (ofiicielement depisté en GS, un autre test en c2e + TDA ; mais l’ecole reste fermée sur le saut de classe, en même temps il a 2 amis dans sa classe ….) n’a jamais particulierement aimé l’école, nous sommes passé par des moments de refus, mais cette année , il a une maitresse extraordinaire qui semble avoir compris , enfin !
    L’école à la maison n’est pas toujours une évidence , car le plus difficle est de s’y mtettre…. donc en général 10h-12h soit 2H travail effectif, et celui donné par la maitresse n’occupe que 1h30 alors nous faisons 30′ de revisions sur les points obscurs de la langue française. NOus avons transformé la table de cuisine en salle de classe avec affichage au mur, car il ne travaille pas en autonomie, il faut recentrer sans cesse- Nous avons fait une pochette crayon spécial grammaire … L’ortographe est fait à l’oral pour limiter l’ecrit qui source de frustation . Mais on optimise le rendement , le problème de math ( qui ne pose aucun probleme de réalisation) sert de dictée, nature/fonction des mots, translation de conjuguaison. ce qui permet de reprendre tous les rituels de l’école en version tout en un. methode un peu copié comme dans les cahier de vacances de dys+
    C’est un enfant qui a besoin de comprendre l’integralité d’une notion pour ne pas être frustrer et être dans la réussite, alors je complete. Et pourtant des reflexions frequentes : « non mais c’est bon (en mode grr) , on l’a fait hier ou il ya quelques jours, j’ai compris.  »
    Clairement il n’a aucune methodologie de travail ou d’apprentissage, considerent que la journée d’école est suffisante pour tout assimiler- Il ne ramène jamais ses classeurs de leçon à la maison, juste il ne fait habituellement que les exercices- jamais aucune révision- Il vit sur ses acquis …. mais là , Il faut trouver la methode et la parade pour répéter sans frustrer! Et il y quelques jours , j’ai eu un  » merci , je m’aperçois que Ta methode -révison un peu souvent Je n’oublie rien, mais je perfere MA methode » donc ce n’est pas gagné encore!!!
    En ce qui concerne les cours Lumni , il regarde ceux de l’apres-midi , il a découvert les fonctions avec une facilité …. Mais je ne suis pas surprise , je l’ai su le jour de sa naissance quand il m’a regardé avec un regard fixe , il n’a jamais eu aucune incoordination oculaire , à croire qu’il soit né avec une macula mature-
    D’ailleur , grace à certain cours de français , il a découvert que l’étude de la langue avait un interet dans l’approfondissement de l’explication de texte dixit  » alors il faut enqueter quand on lit!!  » – Mais reflexion : « maman ça veut dire que même au collège ça va etre ennuyeux l’école ?  »
    Il adore la trompette , mais depuis l’arret des cours peu de courage , pas de perspective d’examen à la fin d’année donc pas de motivation …. toujours le même problème de l’autonomie de la mise au travail… .
    Par contre l’après -midi c’est un festival de découverte en botanique, expérimentation animal, chimie….. archéologie expérimentale de discution enrichissante et sans colère !
    En gros , il a testé la limite du système , de maman fait l’ecole pendant 1 mois , Il a compris que le cadre était déformables dans la limite du raisonnable mais pas cassable!
    En résumé nous avançons à son rythme, se decouvrant ou redécouvrant des passions.

    Par contre, nous avons limité les informations télévisées , parce que cela entrainait une montée d’angoisse car trop répétitif. mais une interrogation rapide la 1ere semaine de confinement d’un enfant de 9 ans en comparant les courbes : comment ont fait les chinois maman avec juste 3000 ? » « Pourquoi les chinois ont tous des masques et pas nous », Il y a 3 semaines : mais ils ont dit le contraire la semaine derniere que ça sert à rien les masques  » Pourquoi ils nous mentent maman ?
    AEXA ,La grippe espagnole combien de temps elle a durée ? maman c’est bon dans 2 ans on est tranquille…
    mon plus beau souvenir c’est quand j’ai nagé avec le requin baleine mais, on pourra y retourner dans 2 ans ?? allez dit oui !

    Il y a des enfants à qui ont ne peut pas mentir…. et dire qu’on ne sait pas , qu’on ne connait pas l’issu engendre trop de stress… il a 9 ans mais il est comme tous les HP il sait calculer quand il entend 5% x morts => immunitée de groupe 60% – je ne lui ai pas demandé de faire le calcul- et les pourcentages ne sont pas au programme de CM1 pourtant il l’a fait …..
    Saut de joie quand il a appris le retour à l’école , mais il a vite reflechi …. quand aux conséquences que cela peut engendrer- « maman mes copains si je ne les vois pas, wath’app ça me va! » finalement ce matin , au reveil, il a la solution il envoie un petit robot à l’école à sa place qu’il pilotera de la maison!

    Pour nous , le confinement est strict et réussi , avec la possibilité d’avancer mais aussi de revenir consolider sur les acquis scolaires, d’enrichir en maximum, parfois on rit , parfois on pleure de joie de tristesse, nous sommes en mode « vie normale mais autrement pour un long moment » enfin lui il s’est apparement mis 2 ans dans la tête….. Et maman t’inquiete covid ce n’est pas ébola! j’adore mon fils !!!!

  18. Bonjour à tous, je vis exactement la même chose qu’Aurel avec mon fils de neuf ans en CM1, la première semaine j’ai essayé d’instaurer un rythme assez cadré mais non, il a été très fermé, agressif, non coopératif, je le laisse donc tranquille le matin dans ses compositions de musique et on s’installe à 10h jusqu’à ce que lui ait déterminé que c’était suffisant mais ça revient à 10-12 ensuite il décroche…. l’après midi c’est explorations en tout genre musique créations…. et tranquillement je l’amène à déterminer ce qu’il souhaite continuer le lendemain ou le mercredi. Oui l’école à la maison lui va à lui aussi,
    Bonne soirée à tous

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