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Suisse Enfants Précoces

Maman d’un enfant de 2 ans et demi

7 sujets de 1 à 7 (sur un total de 7)
  • Lolodie
    Participant

    Bonjour je suis la maman d’un petit garçon de deux ans et demi. Actuellement pas de diagnostic. Cela fait presque depuis le début de sa vie que mon fils est « dit » précoce de manière générale. L’éducation classique avec lui ne fonctionne pas. Marché et parlé à 1 an, très très actif, son cerveau ne s’arrête jamais jamais jamais jusqu’à épuisement du sujet, pose énormément de questions sur des sujets compliqué. Sommeil compliqué, endormissement très long, se lève très tôt. Arrive à recharger ses batterie en 5’ de « sieste ». Assez agressif dans sa manière de jouer, de penser. Très très sensible. Fait tout et tout en même temps. Ne s’arrête jamais. Fait des crises de colères tous les jours pour des choses parfois que je m’explique pas. Sa réflexion va super loin! Ses meilleurs amis sont des enfants plus grands. S’ennuie avec des enfants de son âge. Un besoin de s’exprime toujours dans l’excès. Mais à côté de ça, à beaucoup d’humour. Fait les choses à fond. Adore être dans des activités. Bref un caractère bien trempé Mais complexe. Je suis là pour trouver des réponses. J’essayé beaucoup de choses pour l’apaiser car parfois angoissé. Plusieurs méthodes qui ne fonctionnent pas. Du coup la poste de HP est sortie à la crèche depuis quelques temps déjà. Et je me demande si c’est pas cela. J’avoue avoir fait quelques recherches et mon fils entre dans pas mal de cases. Mais voilà ça reste sans certitude. Est ce que je dois entamer des démarches pour le faire tester ?

    Merci pour vos retours

  • Mayamalou
    Participant

    Bonsoir Lolodie,
    vos ressentis me font échos. Maman d’un ado de 15 ans, j’ai vécu un parcours similaire à l’époque. Mon fils a été diagnostiqué HPI par un psychologue au printemps 2021 seulement.
    On avait beaucoup de doute mais à l’école primaire on n’a pas été entendu, pire il était pris pour un tourbillon et qu’il n’avait qu’à plus travailler et moins déranger en classe. Pour les enseignants quand il était au primaire, le HPI n’est qu’un phénomène de mode, une étiquette et ils ne voyaient pas pourquoi ils modifieraient leurs enseignements. A ce jour il est détruit, n’a plus confiance en lui, à une telle peur de l’échec qu’il préfère ne plus travailler. Heureusement, une prise en charge au CO se met en place. Il est suivi par un psychologue, une médiatrice scolaire et va commencer un projet avec une enseignente qui s’est spécialisée dans la douance. L’école ne lui convient pas. Ses intérêts hauts perchés sont ailleurs.
    Mon but n’est pas de vous effrayé mais je vous envoie beaucoup de courage pour tenir tête à tous ceux et celles qui tenteront de vous déstabilisée. Les tests sont chers, peut-être que si vous attendez l’école enfantine, je vous invite à prendre rendez-vous avec le psychologue scolaire dès la 1 Harmos. D’expliquer de sa naissance, tout son parcours. Vous pouvez demander au personnel de la crèche une évaluation psycho-motrice pour avoir de l’eau à votre moulin.
    Comme ils ont une soif de connaissance, pensez aux ludothèques (comme ils assimilent très vite, vous pourrez découvrir pleins de jeux et n’ayez pas peur de prendre des jeux cognitifs avec un âge plus élevé mais attention aux petites pièces il reste un petit, et il faut redoubler de vigilance avec la sécurité. Ils sont déjà grands dans un corps de petits. Prendre un abonnement dans une bibliothèque il sera vite rentabilisé.
    Je vous souhaite beaucoup de bonheur avec votre rayon de soleil et ressourcez-vous car ça peut être épuisant de s’occuper d’eux et culpabilisant d’être en décalage et pas forcément compris.
    Belle soirée !
    Mayamalou

  • Lolodie
    Participant

    Bonjour Mayamalou, merci pour votre retour. C’est compliqué car je veux pas m’avancer et commencer un combat qui n’a pas lieu d’être. Mais mes deux frères sont diagnostiqué HP. Je constate une mémoire impressionnante, une énergie qui ne s’épuise jamais. Je suis infirmière en psychiatrie, donc je connais quand même certaines choses. Mais quelque chose m’échappe et ma seule piste est celle là. Disons que cela ne peux pas être impensable qu’il le soit !

    En tout cas merci pour votre retour! Courage avec votre grand garçon.

    Lolodie

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour,

    Oui, compte tenu de son jeune âge, je pense qu’il est prématuré de faire les tests maintenant, même si dans la pratique c’est faisable.
    S’il y a du haut potentiel dans la famille, il y a en effet une probabilité qu’il ait hérité de quelque chose. Les grands parents retrouvent ils vos’frères dans votre fils ? Ça peut être une piste supplémentaire.
    Sinon, identifié ou pas pour l’instant, l’idée est de comprendre la’hauteur de ses besoins et de pouvoir les satisfaire, même s’il est en décalage avec ses pairs. A la maison c’est assez simple si vous vous mettez à sa portée sans vous brider à son âge réel (jeux, activités, relations….). C’est plus compliqué en général dans l’environnement scolaire ou pré scolaire lorsqu’ils sont confrontés à un milieu collectif où les besoins individuels ne sont pas’pris en compte : c’est ce facteur là qui peut être source d’énervement, d’ennui etc…, difficulté d’échanger avec les autres enfants…. Généralement c’est le décalage constaté qui entraîne une suspicion de haut potentiel, suspicion qui sera confortée par des capacités de compréhension accrues, souvent un niveau de langage plus élaboré à ce stade…
    Donc en gros votre description pourrait correspondre à celle d’un enfant à haut potentiel si les décalages que vous constatez sont importants : ils devraient être présents aussi à son entrée en maternelle, partant ce là l’idée est de savoir comment l’occuper de façon satisfaisante : que proposent les personnes de la crèche ? Comment favoriser les relations sociales, à l’école une classe double niveau pourrait être anticipée pour éviter qu’il ne soit qu’avec des enfants de son âge, et essayer de comprendre sa sensibilité qui est souvent plus intense et peut entraine des réactions vives et disproportionnées, sachant qu’il n’est pas encore armé pour gérer ses émotions.

  • Lolodie
    Participant

    Bonjour merci pour votre retour, on peut apercevoir déjà un décalage avec sa section à la crèche. Il veut être que avec les grands, il veut aller plus vite que la musique. Ses meilleurs amis sont les grands. Elles avaient hésité à le changer de section avant l’âge Maus cela s’est pas fait finalement car on approchait des vacances d’été. Ses réactions sont parfois complètement disproportionnées. J’essaye au mieux de décoder ses réactions Maus je n’y arrive pas toujours. Je sais pas s’il y a une attitude spécifique à avoir s’il est HP? Mais j’avoue que tout se rapproche de cela. Le sommeil, les crises, son énergie, ses envies de tout faire et tout ne même temps. Ses questions surprenantes….enfin voilà

    J’avoue être un peu perdue, bien qu’étant dans le métier

    Lolodie

  • Françoise
    Maître des clés

    Comment vous dire ?
    Ce sont des enfants qui « captent » beaucoup de choses, sont plus intenses en tout, et ont fortes attentes, même si jeunes.
    Par exp à son âge votre fils, pourrait avoir envie de faire mille choses qui l’intéressent a priori, sans savoir comment s’y prendre ni si c’est réalisable dans les faits. En fait il faudrait que vous réussissiez à cerner ses intentions, et ensuite lui donner les moyens de réaliser ce qu’il a envie de faire, tout en posant un cadre et en tenant compte du décalage entre son esprit, qui va vite, et son corps, qui est celui d’un enfant de son âge. Avec le mien a la sortie de l’école en maternelle je lui proposais toujours un activité qui lui permettre d’associer réflexion et travail manuel si possible, pour favoriser les 2 plans en général.
    Sinon sur le plan affectif il faut etre vigilante, ils captent de la même façon une ambiance, les humeurs des uns et des autres, sont sensibles à l’injustice, parfois trop empathiques et ont du mal à se détacher de ce que leur environnement leur renvoie comme image. Il faut donc faire très attention à ce que leur sensibilité ne soit pas trop affectée par des choses qui en principe ne touchent pas les jeunes enfants et avoir conscience qu’eux sont plus réceptifs à tout en général. En fait ce sont rarement des enfants insouciants, ils sont déjà préoccupés : par leur entourage, par des interets divers et variés, par l’envie d’apprendre et de découvrir.
    Donc il faut trouver un équilibre avec un enfant plus intense en tout, être là pour lui fournir un cadre stable, le rassurer, le comprendre (ce qu’il aime, n’aime pas, ce qui le déstabilise, le motive…) et l’encourager.
    Je ne sais pas si ça vous aidera ?

  • Rinette
    Participant

    Bonjour Lolodie,
    Concernant le test, il n’y a pas de réponse bonne ou juste, mais il y a une réponse qui pourra vous aider à concevoir « l’attitude » qui peut lui etre bénéfique… le test est utilisé par les parents en général pour 2 raisons (souvent distinctes) : soit ils ont besoin eux d’une légitimité pour agir autrement avec leur enfant, où continuer d’agir autrement… – soit ils doivent endosser la responsabilité de l’adaptation scolaire à la place de l’école et donc fournissent un test à cette dernière pour qu’elle prenne les choses en main à leur demande. Le test en lui même est juste conçu pour détecter ce qui, dans la scolarité de l’enfant, peut poser problème (et il est donc uniquement scolaire, donc beaucoup de HPI échappe au 130 requis). C’est un teste créé pour des enfants ayant des difficultés au demeurant, pour leur apporter un soutien réel… parfois il est l’occasion de découvrir un dys, un frein psychologique… et donc de pouvoir apprendre à l’enfant à contourner le handicape, à s’y adapter et à lui fournir les outils nécessaires.
    A mon sens, être parent de ces enfants un parent efficace, c’est apprendre à renaître soit même, à se faire confiance, a accepter de se tromper, à se remettre en question et finalement à s’appuyer sur l’enfant qui n’est pas « un être pulsionnel qu’il faut maitriser pour en faire un homme civilisé », mais une personne entière, déjà en conscience et violemment heurté par cette conscience et l’image que les adultes lui renvoient de lui même.
    Il ne s’agit donc pas réellement d’un combat, mais plus d’une prise de position, d’une fermeté qui n’est plus réellement un cadre à donner à l’enfant, mais un cadre à maintenir autour de l’enfant, pour qu’il puisse se développer dans la confiance et la cohérence. Ils ont besoin d’harmonie, la moindre faille est vue mais ils sont en incapacité de l’exprimer clairement, puisqu’ils n’ont pas de modèle pour le faire. Ils s’inspire alors de ce qu’ils voient autour, pour essayer de faire passer leur ressenti.
    On leur demande des efforts pour sans cesse devenir comme les autres, alors qu’ils sont généralement déjà en suradaptation, ce qui les fait devenir « fou » d’incompréhension, et leur fait perdre leur estime d’eux même, puisqu’ils sont à fond et pourtant totalement insatisfaisants.
    Enfin je dirais qu’offrir à un enfant, une éducation de type hpi, me parait indispensable à tous les enfants. Il s’agit juste de reconnaitre l’enfant comme un individu, et de lui montrer le respect qui lui est du en tant qu’être, de le guider dans les limites, la compréhension du monde qui fonctionne si différemment de lui, et ne pas le nier dans ses ressentis, oser se montrer soi même tel qu’on est, sans tabou, mais avec des échanges adaptés, reprendre quand on y a pas réussi, et insister sur le faire plus que sur le résultat ou l’être… mais il vous observe et vos attitudes auront toujours plus de poids en lui que vos mots… aussi il faut devenir ce que l’on prêche…
    de mes expériences avec ces enfants, mais aussi avec les adultes et leur entourage, c’est ce qui parait leur être nécessaire. Plus tôt ils seront reconnu pour ce qu’ils sont, plus ils auront de chance de ne pas cumuler les handicapes dus aux souffrances invisibles qui jalonnent leur vie… mais un teste n’et pas pour autant la solution, c’est une possibilité pour les parents (l’enfant n’a pas besoin de test lui même).
    Pour aller plus loin, j’ai cru observer que, finalement, celui qui se fait remarquer et le plus sensible à un environnement non harmonieux et c’est sa manière de dénoncer la folie que cet environnement lui fait vivre, à lui qui arrive en voyant juste les choses simplement et au premier degré : il est l’indicateur de ce qui ne fonctionne pas et que tout le monde ignore, il dénonce un système dysfonctionnant (même si ce n’est pas un grave dysfonctionnement, mais s’en est un qui n’est pas vivable pour lui. Il pourra finir par s’y soumettre en s’abîmant, si personne ne souhaite changer).
    Comme dit Françoise à sa manière, venir découvrir l’enfant réel et non se contenter d’attendre que l’enfant réel ressemble à l’enfant projeté…
    Ca peut paraitre énorme et paniquant ou que sais-je mais c’est à mon sens un merveilleux message d’espoir que ces personnes nous offrent.

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