23 février 2022 à 11h48
Bonjour Stéphanie,
Avez-vous déjà abordé ensemble, votre fille et vous, la question d’un décalage qu’elle pourrait vivre ? Je pense que c’est de ce point de vue que vous pourriez en parler.
Comment se définit-elle elle même ? Se sent-elle différente des autres enfants, trop sensible, trop curieuse, a t-elle l’impression d’aller trop vite …? Et vous la sentez-vous en décalage ou en besoin par rapport aux apprentissages ou à sa faculté de compréhension globale ? Car dans le haut potentiel cet aspect compte aussi.
Il faut aussi réfléchir à la finalité du bilan : qu’en attendez-vous ? Vous pouvez lui dire que vous allez voir un psychologue par exemple pour comprendre pourquoi ses réactions vous semblent tellement intenses (si tel est le cas), sans plus, tout en veillant à ne pas en faire quelque chose de négatif pour elle a priori. Vous pourvez lui dire que vous avez l’impression qu’elle réagit « différemment, plus fortement…en prenant des exemples concrets », voir ce qu’elle en pense et décider ensemble de l’utilité de comprendre d’où ça peut venir (à la maison nous avons un panachage de tout ça : ouie très développée, odorat aussi pour certains, voire gênant parfois, la sensibilité aux textures et surtout une grande réactivité émotionnelle associée à une perception immédiate des sentiments et émotions d’autrui…).
En général les psychologues n’aiment pas trop qu’on annonce à l’avance un haut potentiel éventuel aux enfants (c’est un peu normal) mais préfèrent qu’on se base sur des faits qui semblent en décalage pour en chercher la cause. En fonction de ce que vous direz, le psychologue vous indiquera s’il juge utile ou non de procéder à un test de qi. Il y a normalement un premier entretien (anamnèse) qui est justement destiné à étudier votre demande pour voir ce qu’il convient de faire.