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Provence-Alpes-Côte d’Azur Enfants Précoces

Création d'un collectif scolarisation Vaucluse

5 sujets de 1 à 5 (sur un total de 5)
  • Aurélie C
    Participant

    Bonsoir,
    Je suis maman d’un garçon âgé de 9 ans, diagnostiqué EIP en grande section de maternelle. Voilà plusieurs années que je tente d’engager un dialogue constructif avec le corps enseignant mais la réalité d’une vie de classe permet difficilement d’accompagner correctement ces enfants qui ne rentrent pas dans les cases. C’est du moins ce que l’on me répond…Je constate malheureusement qu’il s’agit davantage d’une question de personne…La méconnaissance de la précocité est un premier facteur mais l’approche pédagogique est très variable d’un enseignant à un autre. Si certains manifestent une réelle volonté d’élever l’enfant en prenant en compte sa singularité, d’autres se positionnent dans l’autoritarisme, soumettant l’enfant à leurs diktats, ce qui se traduit bien souvent par la fameuse punition ou des braillements jusqu’à ce que ces petits se soumettent. Inutile de revenir sur la sensibilité accrue de ces derniers et de ce fait, les ravages émotionnels qu’engendrent une telle approche. Au delà de la relation avec l’enseignant, se rajoute la difficulté à interagir avec les autres enfants. Un enfant précoce évolue bien souvent dans son propre monde, il manifeste alors quelques « bizarreries » qui vont rapidement l’exclure des cercles de camaraderie et il pourra même devenir le souffre douleur.
    En tant que parent, on se remet en question une fois, puis deux, et encore…peut être suis-je trop ou pas assez…mais un jour on réalise que le problème ne vient pas de nous et que fort heureusement nous sommes à l’écoute car sans cette attention et ce soutien notre enfant se retrouverait véritablement seul.
    Je pourrai encore écrire longuement mais je ne vous apprendrais rien…
    Aujourd’hui, j’ai compris que l’Education Nationale était un système contre lequel on ne pouvait pas lutter, les choses évolueront certainement mais il faudra certainement beaucoup de temps. La création des postes de référents EIP est un premier jalon mais ces derniers ne sont pas présents dans les salles de classe ou les cours de récréation, et la vie de l’école reprend son cours….
    Je souhaite créer un collectif de parents afin d’envisager une scolarisation adaptée à nos petits. Certains dispositifs existent déjà en Vaucluse mais les places sont extrêmement restreintes et le coût exorbitant. La mobilisation des moyens et des compétences de chacun, mêlée à l’envie de voir ses enfants épanouis peuvent sans aucun doute nous permettre de créer un projet innovant. Je pourrais déscolariser mon fils et assurer moi-même l’enseignement mais je reste convaincue que le groupe est une chose essentielle pour l’enfant. J’ai beaucoup d’idées à partager avec les parents qui voudront bien me rejoindre.
    Un grand merci pour votre attention.

  • Sophie13150
    Participant

    Bonjour,

    Je comprends votre décision. Mon fils a sauté 2 classes aucun problème de sociabilité mais je me rends compte à chaque évaluation qu’il a un raisonnement très personnel et que rien est adapté. Je suis aussi fatiguée de le voir constamment devoir s’adapter à tout je trouve cela tellement injuste. Un enfant devrait pouvoir apprendre librement.
    Je suis également graphothérapeute. Je me suis lancée dans ce projet avec pour objectif d’aider les enfants précoces. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez que nous discutions.
    Bonne soirée

  • Emilieclement
    Participant

    Bonjour
    Ce post me donne un peu d’espoir. Je me sens si seule! J’ai trois enfants. Ma fille de 11 ans est 5e. Elle a juste sauté la 6e au vu de ses excellents résultats et tout se passe bien pour elle. Depuis son passage en 5e, il y a deux mois, elle a commencé à travailler (un peu, mais c’est déjà ça) pour l’école alors qu’avant elle ne faisait rien de rien. Ca me rassure pour l’avenir.
    Mon tout petit de 2 ans et demi est à l’école Montessori depuis un an et ça se passe à merveille. Pour rien au monde je ne voulais reproduire la bêtise de l’inscrire dans le système classique, bien qu’étant moins même enseignante. J’ai trop souffert et je souffre trop avec mon second.
    C’est ainsi pour ce second,de 9ans, que tout est si compliqué. Tout s’est très bien passé jusqu’à la fin du CP. Dès le CE1; catastrophe, décrochage, niveau de lecture en chute libre alors qu’il lisait en fin de maternelle. Psychiatre, test WISC (147, hétérogène, avec mémoire de travail bien plus basse que le reste), psychothérapeute, orthophoniste, orthoptiste,… Je n’en peux plus. Il a changé d’école cette année. L’an dernier il a fait CE2 et CM1 de front. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça, j’aurais préféré qu’il saute directement le CE2 mais son instit en avait décidé ainsi et ça a été très difficile pour lui. Cette année, CM2, sa nouvelle maîtresse fait des évals diagnostique, d’innombrables fiches de grammaire, maths,… à compléter, des copies blanches, catalogué débile mental (je caricature, … un peu). Il se redresse, deux mois se passent très bien, les devoirs se passent beaucoup mieux à la maison. Maîtresse en congé maternité, une remplaçante très gentille prend la relève, directement catastrophée par le degré de tristesse et de solitude de mon petit, elle le trouve très très rêveur, très lent, ne finit pas son travail. Il a beaucoup de B et TB dans ses fiches de travail mais lors des évals il y a beaucoup de « en cours d’acquisition », beaucoup de travail non terminé. J’ai la boule au ventre chaque fois que je vais le rechercher à l’école, l’angoisse qu’on me dise qu’il faudrait qu’il retourne en CM1, ou même au CP. Je sens que personne ne le comprend, moi-même j’ai du mal à le comprendre. Il déteste l’école à part la géométrie. Il déteste écrire. Lui qui est né avec le sourire et ne cessait de rigoler jusqu’à la fin de la maternelle est devenu triste, peu agréable avec les autres enfants,…
    L’an prochain c’est le collège… si ses enseignants sont d’accords! J’ai peur, que va-t-il se passer? Lorsuq’il passera une heure de cours à rêver que dira-t-on de lui? Passera-t-il ses mercredis en retenue pour travail non réalisé? Je doute moi-même de lui, de ses capacités. Des jours je me dit qu’il serait mieux s’il retournait au CP, voire en maternelle, des jours je me dit qu’il s’ennuie vraiment et qu’il n’a pas sa place dans le système scolaire classique. Un discours comme celui que je tiens peut être très effrayant, je m’inquiète moi-même au sujet de mes pensées et de l’impact que ça peut avoir sur mon petit. Je pense prendre rdv au collège qui propose un parcours EIP mais logistiquement ce serait compliqué. J’habite Noves, même pas dans le Vaucluse. Ce ne serait que de moi je le déscolariserais. Après tout les relations il peut se les faire lors d’activités rendues possibles grâce au temps gagné, en dehors de l’école. Mon mari est contre. Je travaille à mi-temps et pourrais m’en occuper une partie de la semaine. Montessori s’arrête à 12 ans ici, une autre école de l’Isle sur Sorgue m’attire, mais trop loin, la classe EIP d’Avignon, pourquoi pas. J’aimerais tant qu’il prenne du plaisir. Ce très long message (bravo à ceux qui sont allés jusqu’au bout) pour dire que oui, je suis partante pour un collectif, ou déjà un groupe d’échanges où on pourrait se rencontrer physiquement. Dans le Vaucluse je n’ai rien trouvé. L’AFEP propose des activités mais loin de chez nous, le référent EIP a été de très bon conseils, mais hélas très peu joignable. Va-t-on enfin sortir un jour de cette galère.

  • Maman de Matthias
    Participant

    Bonjour
    Je voudrais juste témoigner d’une déscolarisation qui se passe à merveille. Sortir votre enfant de l’éducation nationale peut aussi être une bonne chose pour son bonheur son moral. On peut avoir peur de l’absence du groupe mais il existe un autre monde que l’école « classique » celui de l’IEF. Nous l’avons découvert il y a un an et demi lorsque la rentrée en moyenne section c’est si mal passée pour notre fils. J’ai considéré que l’absence du groupe de copains était préférable à la souffrance qu’engendrait l’école (maitresse insensible + rejet des autres enfants). Et nous avons doucement découvert l’ief. Nous avons rencontré beaucoup de familles et créer un groupe d’amis d’enfants différents plus ouverts plus tolérants (bcp d’enfants précoces..). Et puis nous avons retrouvé le plaisir d’apprendre et découvert tout ce qui existait pour les enfants faisant l’école à la maison (1 fois par mois leçon d’histoire au musée Urgonia ou arles antique, cours de lange des signes, leçon d’astronomie au planétarium, le naturoptère et bien d’autres encore et mon fils n’a que 5ans) tout cela organisé pour nos enfants en semaine. Mon fils a des copains qui font l’ief comme lui et il a des copains qui vont à l’école qu’il rencontre lors des activités extra scolaire auxquelles il est inscrit. Il est timide mais extrêmement sociable. Alors évidement que j’aurai préféré qu’il puisse aller à l’école car cela me demande un investissement personnel énorme et une réogarnisation de la famille mais aujourd’hui l’école n’est pas en mesure de l’accueillir sans le rendre malheureux (sauf les écoles montessori mais le prix…) et l’enfance est trop courte et trop importante pour l’adulte qu’il deviendra, pour être sabotée. Voila je voulais juste partager notre expérience et vous dire que l’école à la maison ca ne veut pas dire « ne plus voir personne » bien au contraire, il existe un monde différent qui peut rendre nos enfants heureux (car ils sont différents de tout façon 🙂
    Je suis disponible si vous avez des questions, ce sera avec grand plaisir!

  • Aurélie C
    Participant

    Merci beaucoup pour votre témoignage, celui-ci met en évidence qu’il existe bel et bien d’autres alternatives et que celles-ci peuvent s’avérer tout à fait satisfaisantes.

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