Bonjour,

nous avons eu le même questionnement et la même situation.
Cependant au vu de la maturité relationnelle et affective de notre enfant, nous avons préféré lui faire suivre le CM2 ( avec aménagements du programme) plutôt que de le confronter à une rentrée au collège 1 an trop tôt. Ou, de le pousser encore dans une mini-structure pseudo-collège EIP, qui n’apporte rien.

Et, désormais après 2 ans de collège, nous ne le regrettons pas! En effet, le rythme des heures de cours du travail supplémentaire le soir, des activités périscolaires et des transports sont très difficiles et notre enfant n’aurait pas été « au mieux ». Sans oublier les tensions relationnelles, les moqueries des pré-ados, les habitudes de jeux et les intérêts… un nouveau monde, sauf si votre enfant grandi dans une fratrie avec des ados ou a des habitudes de « grand ».

Nous sommes donc passés par une école hors contrat (soit disant ‘spécialisée pour les EIP’) en primaire avec beaucoup de déceptions, dans la région de St-Maximin. Les professeurs n’ont aucune formation pour gérer les enfants à très haut potentiel, l’organisation et le reste sont du bricolage… acceptable quand on a plus le choix. On y retrouve surtout un public à problèmes, TDAH, violents, harcelés, échecs scolaires, bref tous les types de profils EIP et DYS en majorité, et les normaux.

Nous avons choisi une école publique, pour le « vrai » CM2 et ca a été formidable malgré le changement d’école. L’institutrice a très bien géré l’année et, malgré de l’ennui parfois, elle a permis que tout se passe bien. Il a pu travailler à son rythme sur d’autres supports et avancer sans gêner la dynamique de la classe.Nous avons fait le choix d’ une discussion en amont avec l’institutrice + la direction afin que la prise en charge soit assurée à l’avance et ca a été une belle année de détente et de camaraderie, sans pression, avant le collège. Sans regrets.

Vous pouvez vous interroger sur son quotidien dans un collège (300-700 enfants, selon…) et dans une classe avec plus d’anonymat, plus d’autonomie, des enfants plus matures. Chaque enfant est différent, et on ne peut généraliser ni donner de conseils.

Le nôtre est en avance, mais n’aurait pas été aussi bien intégré 1 an plus tôt en 6e. Sa scolarité se passe très bien, mais le rythme n’est pas facile, ca n’est pas pour rien qu’on rentre à un certain âge au collège: il n’y a pas que les capacités cognitives qui comptent. Des copains de classe ont des profils et expériences différentes dans ce très gros collège, et il y a une section EIP. Il y a des difficultés relationnelles pour certains, des échecs scolaires pour d’autres, et pour d’autres c’est parfait.

Je vous invite à réfléchir sur le but d’un nouveau saut de classe et sur les difficultés de votre fils.
Si il est épanoui dans son cycle d’apprentissage et son cercle de copains, a t-il envie d’être séparé d’eux ? A t-il envie d’aller au collège? A t-il déjà vu la sortie d’un collège? Envie de « répéter » un CM2 ? C’est sûr que présenté comme cela…

Au sujet du collège, nous avons l’expérience des amis à Ste Thérèse (AIx), enfants contents mais très « matures » et en fratrie dans la même classe. Et de très bons collèges renommés à Aix (centre ville), sans section EIP : pourtant les enfants sont très hauts potentiels et ca marche très bien. D’autres anciens copains de classe EIP et DYS ont intégré les collèges publics sans problèmes. Rassurez-vous, il n’y a pas de raison que les choses se passent mal quand il y a un dialogue avec le responsable pédagogique et les professeurs, et il n’y a pas besoin de structures EIP pour tous les enfants. Surtout au collège, bien différent du primaire!

C’est à vous d’évaluer le potentiel d’adaptation et les désirs de votre enfant, les tests de QI ne sont jamais un césame pour le bien-être.
Les enfants ont des sensibilités différentes et des vies différentes, aucun ne se ressemble. L’épanouissement dans la scolarité c’est une grande responsabilité. Bonne continuation