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Nord-Pas-de-Calais Enfants Précoces

Recherche d’information collège

9 sujets de 1 à 9 (sur un total de 9)
  • Jlili11
    Participant

    Bonjour,
    Voilà, mon fils a 8 ans et demi et a fait sa rentrée en CM2. Nous sommes en Rep +. J’ai toujours tenu au public car je suis fervente partisane de l’école de la République et de la mixité. Seulement je constate que cette mixité ne joue pas en faveur de mon enfant… Comme il apprend « tout seul » et ne pose pas de souci en classe, j’ai plus que l’impression qu’il est un peu oublié. Pour avoir accompagné souvent des sorties ou activités en classe je vois bien que beaucoup d’enfants sont en grande difficulté soit d’apprentissage, soit de comportement et mobilisent beaucoup d’attention des adultes. Mon fils s’ennuie profondément en classe et passe ses journées à lire des romans… en soi c’est très bien mais… l’année prochaine ce sera le collège. Jusqu’à présent pour moi c’était évident que ce serait collège de secteur, rep + aussi. Mon entourage commence à me glisser que c’est « dommage », qu’avec le potentiel qu’il a de ne pas le tirer vers le haut en le mettant dans un collège où le cadre lui permettra de s’épanouir. J’avoue que ça me fait réfléchir. Je ne dirais pas qu’actuellement il souffre à l’école, c’est faux, mais on ne peut pas dire qu’il s’y épanouisse non plus. Qu’en pensez vous? Et au passage si vous êtes de Lille avez-vous des établissements à me recommander, avec des options ou un cadre sympas (et qui ne coûte pas 500 euros par mois, je n’ai pas les moyens…)? Merci, et bonne soirée 🙂

  • loulou62
    Participant

    Bonjour,
    Ma fille a 10 ans, s’est toujours ennuyée en classe, et vient de faire sa rentrée en 6ème au Collège privé Notre Dame de Sion de Saint omer, qui a la spécificité d’accueillir les EIP…
    Elle a eu un parcours scolaire, disons , chaotique, avec plusieurs changements d école, 2 publiques, 1 privée. Clairement, le niveau était « moins bas » en privé. Moi qui tenait le même discours que le vôtre il y a quelques années, vu notre expérience, la souffrance de notre enfant à l’école, etc. Je ne peux que vous recommander le privé.
    Certains établissements, beaucoup trop rares hélas, ont une spécialisation EIP.
    Le privé ne coûte pas forcément cher vous savez.
    Bonnes recherches

  • Audrey 3S
    Participant

    Bonjour,
    J’ai l’impression de vous devancer de quelques années.
    Mon fils à 13 ans et est en collège en REP en 4ème.
    Il n’a été « identifié » HPI que l’année dernière par le psychologue de l’école. Jusque là, je pensais qu’il était simplement bon élève (honte à moi!) d’autant qu’il était très sociable en primaire et a toujours eu des facilités à se faire des amis.
    Sauf que depuis le collège, j’ai ‘limpression que cela évolue. La crise sanitaire n’a sans doute rien arranger. Il peine à se faire des amis, et en à marre des « cassos » (je reprends son terme) de son école. Je suis moi aussi très attachée au public. Toutefois, loin d’être pédant, je pense que s’il utilise ce terme, c’est surtout qu’il peine désormais à se lier avec ceux de son âge dans ce collège. Ils n’ont pas les mêmes centres d’intérets, n’ont pas le même respect vis à vis des autres (il ne supporte pas qu’un élève ou un prof se fasse chahuté). Il prend tout très à coeur (le prof qui lui explique qu’il ne peut quand même pas l’intérroger tout le temps). Et a ce que j’appellerai des « passion éclair »: l’année dernière c’était le foot, il y a deux mois c’etait la gym, aujourd’hui le skatepark…il apprend, puis quand il a appris, il a besoin de passer à autre chose.
    Je pense que votre entourage a raison de vous inciter à le mettre dans un collège qui le tire vers le haut. La mixité c’est très bien, mais voir son fils s’ennuyer, perdre petit à petit son cercle d’amis et avoir de moins en moins envie d’aller au collège c’est très dur à vivre et loin d’être idéal pour lui. Alors si vous pouvez éviter de faire comme moi et le mettre dans un collège un peu plus « up », faites-le!!

  • LaurC
    Participant

    Bonjour,
    Je nous inscris sur le forum pour nourrir une réflexion autour de l entrée au collège de notre fille de 10 ans à la rentrée prochaine. Mila est inscrite dans une école publique Rep + depuis la maternelle. Tout s est très bien passé jusqu à cette année de CM2. En maternelle, le directeur nous a bien accompagné au moment de la « détection » et il a toujours veillé à ce qu elle soit bien intégrée. Les enfants sont de milieux très différents. On est au croisement du quartier Vauban, Faubourg de Béthune et des enfants viennent d un foyer d accueil. Tout va bien. Je pense que ce n est pas miraculeux, ça repose sur l engagement de l équipe pédagogique, sa stabilité et les moyens mis à disposition par la ville et l état. Bref, si je dois résumer ces années de primaires : nous sommes très contents d’avoir choisi cette école publique de rep+ qui a répondu à toutes nos attentes et au besoin de notre fille. Cependant, cette année de CM2 s’avère plus compliquée… Mila attend clairement l entrée en 6eme comme un détenu attend sa sortie de prison. Elle décompte le temps qui passe.
    On envisage de l inscrire dans notre collègue publique de secteur. Nous habitons maintenant à Lomme et cet établissement à 2 classes de 6eme. Il est « petit ». Les points positifs :
    -C est un petit établissement, je me dis qu il y aura une attention accrue du bien être des enfants. Ce sera plus « familial ». Mila a un an d avance, elle est jeune. C est mieux de ne pas être jetée dans le grand bain tout de suite.
    – Elle pourra développer des relations avec des enfants du quartier, et se voir en dehors du temps scolaire plus facilement.
    -Il y a un axe sportif autour du cirque. Elle en fait en loisir cette année. Elle a accroché !
    -Les résultats au brevet sont bons. Je ne sais pas ce que la comparaison vaut car les effectifs sont tellement plus importants a Carnot mais… Jean Zay est dans le top 5 lillois avec St Vincent, Davilla etc.
    -Une école gratuite nous laisse du budget disponible pour continuer de payer les cours de piano, le cirque, le club d échec… Tous les loisirs qui la nourrissent et semblent nécessaires à son équilibre en dehors de l école et pendant les vacances.
    Maintenant les points négatifs :
    -Elle risque d’en faire le tour rapidement. Peu de profs, peu d élèves, peu d activités extrascolaires, de clubs, sorties etc… Il va falloir que ce soit la bonne pioche car ça risque de ne pas beaucoup changer en 4 ans.
    -On ne connait pas le milieu socio-culturel des enfants. Mila a des goûts assez « académiques ». Est ce qu elle va rencontrer des enfants avec qui partager ses passions et en découvrir a leur contacts d autres qui bon lui plaire… Impossible de savoir.
    Voilà là où nous en sommes ! Sûres du bien-fondé de nos choix pour son orientation et totalement perplexes la minute d après !
    Mais on appris aussi a faire avec cette réalité. Ce qui est une très bonne idée et convient, ne l est souvent que pour une période beaucoup plus courte que pour les « autres enfants »… Donc, on tente Jean Zay cette année, et on s adaptera si elle ne s épanouie pas dans ce cadre. Est ce que ce sera la section EHPI de Davilla, un collègue de centre ville… On verra quels seront ses besoins en grandissant.
    Voilà pour ce partage de réflexion qui continuera d évoluer c est sûr !

    Depuis ce message nous travaillons avec l’education nationale pour mettre en place une passerelle entre son école primaire et le collège. J’ai mis pas mal de temps à la trouver mais il existe au sein de notre académie quelqu’un dont c’est la mission !!! C’est une conseillère pédagogique spécialisée – Référente du Réseau PREPH.

  • Alicette
    Participant

    Bonjour,

    c’est à mon tour de rechercher des avis.
    Ma fille, testée HP, vient d’avoir 9 ans et est en cm2. elle a sautée et étant en fin d’année elle est bien plus jeune et petite que la plupart des cm2.
    Je sors du RDV de milieu d’année avec son enseignante. comme tous les ans, tout va plus que bien niveau scolaire, elle comprend, comprend vite, pas de souci sur ce plan. Mais sur le plan relationnel c’est de pire en pire tous les ans. Là elle s’isole complètement, passe les récrés seule, mange régulièrement seul, parle de moins en moins aux autres et semble éteinte. j’ai fais moi-même ces constats cette semaine. elle est dans une école de quartier, beaucoup se connaissant de puis la crèche et elle n’arrive pas à s’intégrer avec les élèves de sa classe mais s’est éloignée de ceux de son âge.
    Et l’année prochaine c’est le collège… mais lequel. Nous avons la chance d’être affectée à 2 très bons collèges publics mais cela lui conviendra t’il?
    J’ai commencé à regarder le collège communautaire de Villeneuve d’Ascq et Arborescence. Évidemment tous est compliqué d’accès.
    J’aimerais beaucoup avoir des retours de parents ayant scolarisés leurs enfants dans ces collèges ou dans un collège de quartier public?
    Comment ce la se passe t’il pour votre enfant? Il s’épanouit? les enseignants sont ouverts sur le sujet?

    Je vous remercie beaucoup.
    Bonne journée,

  • LaurC
    Participant

    Bonjour, je me permets de vous donner des nouvelles de Mila. 6 mois se sont écoulés depuis la rentrée en établissement publique REP.
    Elle est ravie par son établissement et s est bien intégrée. Elle est inscrite en bilangue et s’est constituée un petit groupe de copains-copines avec qui elle s’entend bien. Le choix d une seconde langue lui a permis d intégrer une classe avec quelques très bons élèves. Sans être dans la compétition, ça lui permet de se sentir moins isolée et surtout ça permet aux profs d avoir un groupe de têtes conséquent à nourrir. L option anglais+ allemand n a été choisi que par 5 enfants, les cours de langue en si petits groupes sont une aubaine pour tous. Elle s’est aussi inscrite au club « programmation », a la chorale et passe toutes ses heures de permanence au CDI. Je pense que le fait d avoir 3 enfants de son niveau scolaire a été primordial. Par contre, je constate que tous les profs ne s investissent pas dans leur travail avec le même professionalisme… Mila les trouve cependant sympathiques…
    Nous avions rencontré le principal avec l enseignante référente HPI de l éducation nationale en juin, et nous avons été convié à une réunion avec le principal et tous les enseignants en octobre pour faire le point.
    Je pense que c est un préalable nécessaire a l entrée en sixième. A ma demande Mila a commencé des travaux complémentaires dans certaines matières où elle commençait à s ennuyer. Sans la réunion préalable je pense qu ils n auraient pas réagi… On verra si cela suffira pour combler ses besoins jusqu’à la fin de l’année. Elle est aussi toujours très investie dans ses activités extrascolaires : échecs, musique, projet a l opéra… Je compte aussi beaucoup la dessus pour épuiser son cerveau.
    Au collège, les enfants peuvent quitter tôt, on apprécie le fait qu elle puisse avoir une vie sociale de quartier avec ses copains. L apprentissage de l autonomie c est aussi un gros enjeux en 6eme surtout quand les enfants sont plus jeunes que leurs camarades. Pour ça le collège de secteur est un vrai plus.
    Bon courage dans vos réflexions,
    Cordialement.

  • Françoise
    Maître des clés

    Merci pour ce témoignage LaurC qui montre l’intensité des besoins des enfants à haut potentiel et que les accompagner est possible avec de l’échange.
    Bravo pour vos actions.

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Alicette,

    Je pense comme LaurC qu’il est important de discuter avec l’équipe pédagogique qui est au cœur du futur bien être de votre fille.
    Profitez des portes ouvertes à venir pour échanger ouvertement avec les enseignants. C’est ce que j’ai fait personnellement aussi avec ma fille pour son entrée en sixième et elle est inscrite dans un établissement privé dans lequel les enseignants sont très attentifs à la bonne intégration de tous les élèves dans le groupe, c’était ma priorité.
    J’ai l’impression que pour votre fille il sera aussi important de pouvoir nouer des contacts à travers un groupe d’enfants motivés qui travaillent bien.

  • LaurC
    Participant

    Bonjour,
    Je continue de partager l’évolution du parcours de Mila au collège. En juin 2023, nous avons choisi de faire découvrir à notre fille un établissement privé proche de chez nous. L’année scolaire de 6eme s’était bien déroulée mais j’étais entrée en conflit avec le principal sur des sujets qui concernaient l’ensemble des élèves et pas seulement ma fille (impossibilité d’accéder aux manuels scolaires etc..). Bref, nous avions de vrais conflits de valeurs, ce qui laissait présager que la mise en place d’aménagements pour Mila, s’ils s’avéraient conséquents et indispensables, seraient compliqués à mettre en place.
    Pour rappel notre collègue public de secteur était a petit effectif et en rep+ : 3 classes de 20 enfants par niveau, effectif de 5 élèves en Allemand / Anglais bilangue. C’était très familial.
    Le changement d’établissement pour l’entrée en 5eme dans ce nouvel établissement a été un cap mais nous sommes contents d’avoir fait ce choix pour Mila. Elle a été perturbée par la taille de l’établissement (7 classes de 30 élèves par niveau) et le format « campus » de l’institution. Il y a beaucoup de monde, il faut suivre les protocoles et c’est bruyant mais ça lui a permis de faire de nombreuses rencontres avec des enfants avec qui elles partagent des centres d’intérêts. On a peut être perdu en terme de mixité sociale … mais on a gagné en exigence de travail et dans l’offre d’options, clubs, concours, voyages etc :
    de quoi pimenter l’année scolaire !
    Comme dans le public, tous les profs ne s’investissent pas de la même manière auprès des enfants Hpi mais je note quand même, pour avoir assisté aux conseils de classe, qu’ils sont plus attentifs à leur santé mentale. Et ça pour nos enfants très sensibles, c’est bien !
    On a mis en place des aménagements en novembre car Mila s’ennuyait. On nous a proposé le fameux saut de classe… mais devant notre refus, on nous a proposé d’autres aménagements : intégration en classe de 1/2 groupe de niveau 4eme (décloisonnement etc…). Je les ai trouvé très réactifs et à l’écoute de nos demandes mais sans pour autant être documentés sur les besoins des Hpi.

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