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L’enfant décrocheur

Situation catastrophique

3 sujets de 1 à 3 (sur un total de 3)
  • Zarbi
    Participant

    Bonjour,

    Je reviens à nouveau vers vous car je suis désespérée.
    Petit résumé de la situation : mon fils va avoir 13 ans, l’école est une source de souffrance depuis la maternelle. Ennui morbide en classe, il a fait le pitre durant la maternelle et la primaire, ne s’intéressait pas à ce qui était enseigné, nous étions convoqués régulièrement… Il préférait discuter avec l’instit durant les récréations pour lui faire part de ses recherches sur internet, car, disait-il, il n’avait pas les mêmes centres d’intérêt que ses camarades. Il a été testé au CE1 par le psy scolaire : ininterprétable selon lui, mais vocabulaire ++. Suspicion EIP par le neuro-pédiatre qui a détecté une double dyssynchronie et nous a orientés vers une neuro psy qui l’a diagnostiqué Asperger. Le neuro-pédiatre n’était pas d’accord avec le diagnostic et force est de constater qu’il n’est pas Asperger (compréhension du second degré notamment). Nous avons frappé à bcp de portes sans obtenir de solution. Mon fils se sent différent des autres depuis qu’il est en âge d’exprimer ses sentiments. Petite éclaircie dans sa scolarité : l’entrée en 6ème. Enfin l’autonomie ! Ce fut de courte durée. Aujourd’hui il est en 5ème et il dit s’ennuyer à mourir et ne veut pas retourner au collège. Il a manqué bcp de cours (maux divers jusqu’à suspicion d’appendicite) il a de mauvais résultats car il prétend ne pas pouvoir se concentrer sur des cours inintéressants et répétitifs. Avec son père, on ne sait plus comment lui parler, on a tout essayé. Il voudrait faire son propre apprentissage « en toute autonomie ». On le sent en grande souffrance, mais il n’a pas d’autre choix que d’étudier le programme. Il nous dit qu’il est malheureux, qu’il passe son temps à faire semblant et qu’il n’y arrive plus. Sur les conseils d’une de ses profs qui le pense EIP (avec les pb associés tels dysorthographie, compréhension différente des consignes, pb graphiques…), nous avons rencontré une graphothérapeute. Mon fils n’était pas d’accord au début car pour lui c’était une perte de temps, vu que tous les autres intervenants n’ont servi à rien, mais à force de discussions, il adhère au projet. Enfin quelqu’un qui propose une aide concrète.
    Mais que faire face à son refus d’aller au collège ? Il oscille entre colère et souffrance et je crains qu’il ne se mette en danger… Je ne vois pas quoi faire. L’école à la maison ? Difficile de l’envisager et cette situation serait source de conflits entre nous. Internat ? Il refuse. C’est inextricable…

  • Sabine BARBÉ
    Participant

    Bonjour,
    L’école est une souffrance pour nos enfants précoces. Nous avons connu aussi des colères ressemblant à des tornades, les idées suicidaires, la phobie scolaire. Notre fils déteste aussi l’école malgré des bons résultats, mais ne comprend pas non plus les programmes tels qu’ils sont faits, le côté répétitif, le manque d’autorité des profs, l’injustice, le manque d’intérêt de certains cours. Il demande également à être déscolarisé. Il a 13 ans. Il est dans un collège sans classe (par niveau); en 5ème pour la majorité des matières mais en 4ème en maths et anglais. Il s’éclate en maths au moins. Mais l’école reste compliquée. Parfois je me dis que ce monde n’est pas fait pour eux. Votre fils voit’il une psy avec laquelle il se sent bien, compris? Mon fils ne croyait plus non plus que quelqu’un pouvait faire quelque chose pour lui, et il a rencontré une psy spécialisée en précocité. Il l’adore. Les conférences, les lectures, les rencontres m’ont beaucoup aidées. C’est lourd, très lourd je sais, surtout quand le conjoint ne suit pas dans cette idée, mais on se sent compte que nous sommes nombreux à partager les mêmes interrogations.
    Je ne sais pas dans quelle région vous êtes mais, selon la région, rapprochez-vous de l’AFEP, l’ANPEIP, centre COGITOZ (centre JEANNE SIAUD FACCHIN).
    Bon courage à votre famille,
    Sabine

  • Zarbi
    Participant

    Bonjour Sabine et merci pour votre réponse.

    Mon fils a vu deux psy, un premier alors qu’il avait 8 ans qui nous disait qu’il y avait « deux Eliot », un de 8 ans et un de 15 ans, mais mon fils n’était pas plus attaché à leurs rencontres que ça… on a stoppé. Il est allé en voir un autre l’année dernière qui lui a redonné confiance en lui, mais les séances se sont limitées à 5 mn au bout d’un moment (à l’initiative de notre fils), et il a souhaité arrêter. Le problème, c’est qu’il a croisé tellement d’intervenants qu’il ne veut plus rien tenter, si ce n’est la graphothérapeute en dernier ressort.
    Contrairement à votre fils, il a de mauvais résultats en classe (à l’écrit), et tous les profs s’accordent à dire qu’ils ne reflètent pas ses capacités, eu égard à ses interventions à l’oral. Eliot se démobilise complètement en invoquant que le programme ne l’intéresse pas du tout et qu’il n’en peut plus de s’ennuyer et de faire semblant. Il ne comprend pas l’utilité de ce qu’on lui enseigne « je ne peux pas apprendre des choses qui ne m’intéressent pas et ça me rend tellement fou que je fais le pitre en classe. Les conséquences de trop me forcer, ça me fait faire des choses qui ne me ressemblent pas » (je passe sur l’orthographe qui fait saigner) … Mais peut-être se démobilise-t-il à cause de ses mauvais résultats ?? Nous ne savons pas comment gérer la situation. Nous devons demander un PAP sur la base du bilan grapho, espérons qu’il ne soit pas trop tard.
    Nous ne savons plus quel discours tenir. Il me harcèle de SMS dans la journée en me suppliant de le comprendre… Il refuse de passer un nouveau test de QI, or, sans ce document, nous aurons du mal à adhérer à une association…

    Bonne journée

    Murielle

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