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L’enfant brillant

Faut-il faire passer une classe ?

  • Ce sujet contient 21 réponses, 2 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par phenixalex, le il y a 1 année.
22 sujets de 1 à 22 (sur un total de 22)
  • Cora45
    Participant

    Bonjour,
    Mon fils de 9 ans (testé QI 146 récemment), classe de CM1, correspond typiquement aux profils d’enfant discret et brillant. Il fait tout pour se conformer aux exigences des adultes, et comme c’est plutôt facile pour lui à l’école, pour l’instant il y arrive très bien. 95% du temps c’est un enfant adorable et tout à fait « normal » en apparence. Par contre il a une très faible confiance en lui, est donc très lent par exemple à faire ses devoirs, et ne supporte pas d’être face à un échec. Il peut fondre en larmes ou piquer une grosse colère quand il voit qu’il ne satisfait pas complètement même à une toute petite requête de ma part. Il est en plus très angoissé.
    Du coup, je ne sais pas trop comment l’aider à se développer et s’épanouir, pouvoir profiter aussi de son potentiel plutôt que de le subir. Faut-il lui faire passer une classe ? Comment lui donner confiance en lui ? Lui donner plus d’autonomie ?
    Je suis preneuse de vos conseils et expériences !
    Merci d’avance,
    Coraline

  • orthomaman
    Participant

    Bonjour.
    Je suis maman de 4 enfants de 1 à bientôt 10 ans, dont les trois aînés ont été testés HP au cours de l’année écoulée. Ils ont des scores moyens au WISC quasi identiques tous les trois et pourtant des profils complètement différents (les 2 échelles sont réparties de façon très différentes chez les uns et les autres). La question du saut de classe pour le plus jeune des trois (qui a été testé il y a un an tout juste, en cours de grande section, pour entrer au CP en janvier de cette année avec un grand succès) a été le déclencheur du premier bilan, puis, m’étant documentée, j’ai reconnu le plus grand de mes fils dans un autre profil (qui ressemble à ce que vous décrivez de votre fils, en moins laborieux pour l’instant), puis mon aînée a eu envie de se situer elle aussi et a été testée à son tour. Autant le saut de classe est apparu comme une évidence pour tout le monde pour mon N°3 l’année dernière, autant je suis dubitative sur la pertinence de le faire pour son aîné de seulement 18 mois (du coup, ils sont cette année dans le même niveau scolaire puisqu’ils sont nés au cours de deux années civiles consécutives). A la fois je me dis que le plus grand aurait bien besoin de renforcer son estime de lui-même en s’apercevant qu’il est capable de faire « aussi bien » que son petit frère (lequel a un profil d’enfant autonome, charismatique +++), autant je crains, en le mettant en situation d’éprouver quelques difficultés scolaires qu’il n’a pas du tout pour le moment, de le mettre dans un inconfort qu’il supportera mal compte tenu de son perfectionnisme scolaire très important… De surcroît, en termes de réussite aux évaluations de CE1, pour le moment (ils ne sont pas dans le même groupe classe heureusement mais dans la même école), le plus jeune se débrouille au moins aussi bien que lui ; pourquoi faire sauter une classe à l’un et pas à l’autre ? Inversement, le plus jeune a déjà une année d’avance, et je ne me vois pas lui en mettre une deuxième dans la foulée sans le stigmatiser, alors que, pour le moment, il a une vie sociale très épanouissante et s’est coulé dans le moule à la rentrée en CE1, passant tout à fait bien au milieu des autres, avec de nouveau des résultats aux taquets mais toujours du plaisir à l’école… Quant à la plus grande, qui est en CM1, elle est cette année dans une classe mixte CM1-CM2 où elle est très à l’aise et où la maîtresse lui donne déjà des fiches de CM2 régulièrement dans son plan de travail, mais ne souhaite pas du tout passer une année, de peur, dit-elle, de perdre ses copines en passant au collège en avance. Alors, ce saut de classe, franchement, je ne suis pas sûre de vouloir le provoquer moi-même quand le besoin ne s’en fait pas vraiment sentir… Mais si votre fils n’est pas à l’aise, il faut probablement se poser la question. Néanmoins, les difficultés que vous décrivez vont-elles être compatibles avec le coup de collier qui lui sera demandé s’il doit passer au collège directement ? Je lirai avec intérêt les commentaires des parents qui ont l’expérience derrière eux…
    Bien amicalement.
    Anne

  • Cora45
    Participant

    Bonsoir Anne,
    Merci pour votre réponse qui m’éclaire sur des situations à la fois analogues et aussi très différentes quant aux profils des enfants. Pour l’instant mon fils se donne beaucoup de mal à être normal et il y arrive plutôt bien, il est très apprécié des autres enfants de tous âges. Sa précocité le rend très sensible et empathique, et donc il est gentil avec les autres, au point de se rendre malade à leur place (subire une punition d’un autre enfant comme si elle est pour lui). La psy que nous avons vu pour le test de QI était même étonnée de voir un enfant en apparence aussi ouvert, gentil et communicant. Bref « une crème » ! Par contre, ça lui vaut des crises d’angoisse, des problèmes de sommeil et des moments de dépression où il n’a plus goût à rien et envoie tout le monde balader. Heureusement ces moments sont assez rares, mais assez impressionnants et inquiétants. Mais comme l’instant d’après il redevient un bout en train raconteur de blagues, on oublie vite le moment dur. Comme il n’a pas confiance en lui, tant qu’il arrive à se conformer à l’école, je ne pense pas le passer de classe. Par contre à la maison je réfléchis à des activités qui puissent le nourrir (décoder des codes secrets, des énigmes policières, du calcul mental, écrire des histoires….) et je reste vigilante. Et je ne veux pas non plus le montrer du doigt par rapport aux autres, et que sa soeur ne soit pas mise de côté voyant que son grand frère est différent.
    Comme vous, je vis encore cette expérience « en live », sans beaucoup de recul, et par conséquent je suis à l’écoute d’expériences plus anciennes.
    Merci,
    Amicalement
    Coraline

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour à toutes
    Oui, tout dépend toujours des enfants au cas par cas et de leur âge aussi. Un saut de classe en maternelle ne semble pas poser de problème et régler les soucis ce communication, plus tard c’est vraiment à réfléchir en fonction des particularités de chaque enfant. Pour votre fils, Coraline, il est évident qu’avec ses résultats il a besoin d’être nourri intellectuellement et de pouvoir avancer à son rythme. Il y a ça d’un côté et le manque de confiance et une certaine lenteur qui ont pu s’installer à force d’être sous-stimulé en classe notamment. Je pense que pour reprendre confiance et se connaître vraiment il aurait besoin à l’école aussi d’être confronté à des défis, à certaines difficultés, qu’on lui permette de ne pas faire 10 fois un exercice qu’il a acquis… C’est une démarche autre que le saut de classe qui est tout aussi voire plus bénéfique si elle est bien menée avec la collaboration entière de la maîtresse. Pensez-vous pouvoir en discuter avec elle ?

  • armine77
    Participant

    Bonjour à toutes.

    Je suis d’ accord avec le fait qu’ il n’y à pas de règles strictes sur le saut de classe, tout dépendant bien sure de l’ enfant.
    Je viens juste partager mon expérience:
    Papa d’ un garçon précoce, la maitresse de grande section nous à proposé de sauter le CP. Nous avions à ce moment là déjà bien remarqué de grosses facilitées chez notre enfant (apprentissage de la lecture rapide, grosses capacités de « logique », interet approfondi sur de nombreux sujets….). Toutes ces qualités ne nous ont pas évitées certaines craintes… Pour rien!
    En effet avec maintenant un petit recul, une année de CP aurait surement pour lui semblé très longue…et l’ arrivée en CE1 l’a obligé a travailler de manière plus « sérieuse » pour un temps.
    Nous avions peur qu’ il soit confronté a des échecs qu’ il ait du mal a gérer, mais il y en eu peu, et les quelques difficultés ont plus été un moteur de travail finalement.
    Je dirais que si l’ on a confiance en la maitresse, l’ ecouter me semble évident. Le saut de classe est quand meme assez rare de sa part, et l’ on s’ est dit que si elle le proposait, c’ était de manière réfléchie et surement justifiée! Bref la confiance dans l’ équipe enseignante.
    Depuis notre ainé a également sauté le CE2. meme si l’ on a été un peu affolé, on a cette fois pas hésité, pour un résultat à nouveau positif, car l’ ennui du au coté répétitif arrive vite…

    Je ne pense donc pas que les difficultés que rencontrerait votre enfant, et qu’ il surmonterait surement (si il en rencontre…) doivent faire risquer une année ou l’ ennui s’ installerait pour lui.

    Amicalement.
    Cédric

  • Cora45
    Participant

    Bonjour,

    En fait je me suis rendue compte que récemment vraiment du gros potentiel de mon fils, qui est maintenant au CM1, aussi car l’entourage faisait tout pour noyer le poisson. S’il n’avait pas ses grosses angoisses, ses problèmes de sommeil, ses maux de ventre et de tête, on n’aurait peut-être jamais fait le test.

    Il s’est clairement ennuyé au CE1, mais sinon mon fils est du genre aussi à apprécier le fait d’évacuer vite les devoirs pour pouvoir jouer et rester dans sa bulle. Et au CE1, la maitresse lui donnait du travail en plus, mais il avait peur de s’y confronter et préférait rester à révasser pendant que les autres finissaient. Du coup, la maitresse n’a pas voulu faire le saut de classe. Mon fils a très peur de l’échec, et il bloque devant toute activité qui demande à écrire, par exemple recopier une poésie. Il peut passer une heure à copier une strophe, car il n’y voit aucune utilité. En plus il avait peu d’ami, était souvent seul à la récréation. Les jeux des autres ne l’intéressaient pas, et apparemment les autres ne comprenaient pas son langage.

    Au CE2, ça allait mieux car il commençait à apprendre des choses plus intéressantes et nouvelles. Mais c’est là aussi qu’il a commencé à avoir ses angoisses et maux de ventre tous les jours. Il prenait sur lui sans doute. Il se donne beaucoup de mal pour être comme les autres.

    Au CM1, j’ai prévenu sa maitresse de son haut potentiel, mais elle a semblé assez hermétique, elle a déjà des soucis de discipline dans la classe, elle est en retard sur le programme, donc ça l’arrange d’avoir des enfants comme mon fils qui font tout vite et bien sans faire de bruit.
    Donc pour l’instant je surveille surtout qu’il va bien physiquement, je ne sais pas ce qui est le mieux pour lui. J’ai peur de le mener à l’échec en le faisant passer au CM2, et de toute façon l’équipe enseignante serait probablement contre. C’est pour ça que j’essaie au moins de le nourrir un maximum intellectuellement à la maison. Globalement il n’a pas l’air mécontent d’aller à l’école, il a des copains cette année.
    Tout aurait été plus simple de détecter son HPI quand il était en maternelle, maintenant je pense que c’est un peu tard pour faire passer une classe. De vos témoignages, je vois que ce n’est jamais trop tard, mais peut-être est-ce moi qui ait des craintes ?!
    Amicalement,
    Coraline

  • armine77
    Participant

    Cora,

    Les craintes me semblent dans tous les cas bien normales! Avec la sixième qui arrive, deux ans d’ avance pour lui, j’ imagine les pires scénarios parfois…
    Je reconnais bien le coté enfant qui préfère ne pas trop se frotter au compliqué, et qui à peur de l’ échec, c’est pareil pour nous.
    la psychologue chez qui notre fils a passé son test de QI nous avait en effet conseillé de « nourrir » sa curiosité au maximum, proposer des activités hors scolaire, plutot que chercher a l’ encourager à prendre de l’ avance sur ce qu’ il va apprendre en cours. Les cours sont déjà un peu répétitif, inutile qu’ il les connaisse en plus en avance!
    Pour ce qui est des jeux et des amis, je vois que le « parcours » est un peu le meme, notre fils était peu interessé par le jeu des autres et leur présence ( du moins à l’ école) et maintenant il prend plus de plaisir et est bien intégré. Il semble que les autres accepte bien les fois ou les larmes lui montent aux yeux lors qu’ il se sent en échec ( je dis se sent en échec, car la maitresse n’ y voit pas d’ échec…)
    Notre fils est également facilement angoissé (surtout l’ idée d’ etre en retard!!) mais pas aux points de maux physiques. J’ éspère qu’ il/vous serez surmonter cela!!

  • luciole
    Participant

    Ma fille a aussi un profil EIP brillant et est également en CM1 (9 ans dans quelques jours, elle a fait GS / CP en un an).
    Je pense comme le dit Anne que ça dépend beaucoup de chaque enfant, et la motivation compte énormément.
    On est comme vous en pleine réflexion sur un saut de classe (un 2è), alors que le premier a été une évidence même si nous ne savions pas à ce moment là qu’elle était précoce.
    Pour cette année, elle dit s’ennuyer en classe même si elle aime l’école, a des très bons résultats et est demandeuse de plus de complexité. Mais ce qui nous fait le plus peur, c’est que le programme de CM2 a l’air de n’être quasiment que des révisions : elle a quelques CM2 dans sa classe, la maîtresse leur donne quelques exercices plus complexes mais les leçons ont l’air d’être sensiblement les mêmes (par exemple, ils apprennent les milliards alors que les CM1 en sont aux millions). Mais d’un autre côté, elle est jeune pour entrer au collège dès l’an prochain et en plus, question administratif, ce n’est pas simple car les inscriptions sont maintenant.
    Du coup, je lirai aussi vos expériences / réponses avec attention !!!

  • orthomaman
    Participant

    Bonjour à tous et Meilleurs voeux pour 2017 avec vos zèbres et vos moins zèbres ! J’ai lu dans les réponses à ce post quelqu’un qui disait une chose qui me semble importante (Françoise, je crois, mais je n’ai pas relu ce matin) : je pense que les enseignants sont de bon conseil pour juger de l’opportunité d’un saut de classe, indépendamment de l’avance intellectuelle ou pas. L’instit voit l’enfant quotidiennement à l’école, dans ses relations avec les autres et son rapport au travail, il ressent bien aussi, s’il est attentif à son élève, dans quelle mesure il est à sa place ou pas…Avec lui-elle, il faut aussi prendre en compte la maturité affective de nos loulous, qui présume, pour une part, de leur capacité à faire face au déséquilibre au moins temporaire où le saut de classe les met nécessairement.
    Pour ma part, je m’apprête à aller rencontrer les instits de mes trois enfants pour faire un point, et je ne pense pas pousser à la roue pour un saut de classe qui ne viendrait pas spontanément à l’idée de l’enseignant(e). Mais il est vrai que nous avons la chance que nos enfants fréquentent une école où l’équipe enseignante est vraiment extra, nous avons toute confiance…
    Bien amicalement à tout le monde.
    Anne

  • MarieAujo
    Participant

    Bonjour à tous,
    Belle année 2017 et beaucoup de bonheur pour tous les zèbres (et moins zèbres !).
    Pour répondre à Luciole, par expérience, le collège est une moment difficile pour les précoces. Mes deux filles, 8 et 11 ans sont EIP dans le profil dit « brillant ». Elles ont toutes les deux, par nécessité et sur conseil des enseignantes, sauté une classe. On n’a pas vraiment eu le choix, surtout pour l’aînée qui entamait un décrochage sérieux en CE2 pour cause d’ennui chronique.
    Aujourd’hui, elle est en 5e et c’est un petit peu difficile par rapport aux autres, comme toujours bien sûr, mais le physique étant ce qu’il est, la différence d’âge se voit. Il faut penser que si la maturité, les capacités intellectuelles suivent, le physique ce n’est pas toujours le cas. S’intégrer pour un précoce n’est pas toujours évident, si l’on y adjointe les critères de « popularité » du collège les choses se compliquent encore…
    Voilà, notre petite expérience !
    Bon courage…
    Bien amicalement
    Marie

  • luciole
    Participant

    Bonjour,

    Merci de vos avis !
    Anne, je suis d’accord avec vous de prendre en compte l’avis de l’équipe enseignante mais cela dépend beaucoup de la maîtresse et de l’école. Et en plus, l’enfant n’a pas forcément le même comportement à l’école qu’à la maison, ou se sur-adapte.

    Marie, votre expérience sur la différence de physique au collège est précieuse. C’est sûr que même si ma fille est plutôt grande pour son âge, le décalage peut aussi être au niveau de la puberté et des centres d’intérêt (elle a déjà un peu ce décalage au niveau des centres d’intérêt, comme beaucoup de EIP).

    Ma fille m’a explicitement demandé mercredi à passer en CM2 maintenant, alors qu’on n’a pas évoqué avec elle cette possibilité. Je sens des efforts de sa part pour être plus autonome, plus appliquée à l’écrit, plus mature et j’ai vraiment peur d’une vraie déception si elle fait un CM2 l’an prochain alors qu’elle s’ennuie déjà en CM1 et a acquis des notions de CM2. Mais d’un autre côté, une entrée en 6è me semble compliquée …

  • ab1979
    Participant

    Bonjour,
    Je suis en quete de conseils: ma fille est en CP, elle a ete diagnostiquée précoce en début de CP (elle a appris a lire seule, en grande section) mais n’a pas voulu aller en CE 1 (année de CP deja commencée avec les copains qd les testes ont ete faits). En classe, elle fait du niveau Cp (pour acquérir toutes les bases de maths) et des fiches de CE1. A la maison, elle travaille sur des exercices de CE1; elle en a envie. Les devoirs de l’école lui demande peu d’effort (beaucoup de lecture, domaine ds lequel elle est tres forte; elle lit énormément et joue peu) Sauf que je viens d apprendre que la maitresse ne proposerait pas le CE2 pour l année prochaine, car elle n aura pas abordé certaines notions de grammaire… Le problème, c’est que tout est facile et lui demande peu d’efforts… J ai peur qu elle ne sache pas ce que veut dire « travailler »… elle n a jamais les memes devoirs que les copains. Pr les vacances, les autres ont beaucoup de revisions qui demandent un travail sérieux et regulier, elle n a quasiment rien… Du coup, la maitresse parle éventuellement d un saut de CM1… mais bon, comme en debut d année , on m avait parlé d un saut de CE1. qui ne se fera pas, je me demande s il y aura un jour saut de classe… ? C’est une eleve très scolaire, calme, qui aime le calme (ne supporte pas le bruit), et qui pour l instant s adapte a ce que l on lui propose. Physiquement, elle est grande. Elle adore lire, et joue peu a des jeux de son age… Ajour hui , elle semble avoir envie de sauter de classe.
    Le CE 1 est il véritablement indispensable ? sachant que je fais de la grammaire et des maths de CE1 avec elle.

    Merci pour vos réponses.

  • orthomaman
    Participant

    Bonjour.
    Pour ma part, j’avais cru comprendre que la classe qui se sautait le plus facilement était le CE2 : vous n’évoquez pas cette option ? Sauf erreur de ma part, le CE2 est un approfondissement du CE1, lequel apporte quand même pas mal de choses nouvelles. Mais je ne saurais statuer sur le cas précis de votre fille… Si vous craignez qu’elle se sente mal à l’école l’année prochaine, il faut peut-être insister un peu ?

  • ab1979
    Participant

    Bonjour,
    Merci pour votre réponse! on ne m a pas parlé de cette option!!
    Je pense que ma fille n ‘est pas compliquée, et s adapte (pour l instant). Elle est tres sage en classe, ne bavarde pas…
    J’avoue que je suis un peu perdue… Elle est clairement pas comme les autres enfants de son age (vocabulaire , niveau de lecture, mémoire, interet, un gout pr la musique ) mais saurait elle faire face a un saut de classe? je ne sais pas s il faut aller contre la decision de la maitresse… c’est tout de meme elle la professionnelle…

    Autre question: par raport au gout pour la musique, elle semble tres douée pour restituer les melodies (apres une seule ecoute), les notes, et en meme temps , elle est tres tres sensible au bruit… . Connaissez vous ce probleme parmi vos HP?

  • orthomaman
    Participant

    Au niveau sensoriel, je crois que beaucoup d’enfants ne supportent pas les stimulations trop forte. Ma fille est extrêmement sensible aux odeurs, par exemple, l’un de ses frères prétend qu’il a très mal quand on lui coupe les ongles et a un problème avec pas mal de textures quand il faut manger des légumes, l’autre est extrêmement compliqué à habiller, selon des critères de confort que je ne comprends pas toujours… Et enfin, le petit dernier, dont j’ignore encore s’il a lui aussi un profil d’EIP mais pour qui j’ai des doutes (il a 13 mois), il est à la fois un faiseur de bruit insupportable, un amateur de toutes les musiques au point de n’accepter de voyager en voiture qu’à condition qu’on fasse tourner un cd, et supporte mal les ambiances trop bruyantes (passer près des enceintes le jour de la fête de l’école, par exemple) : depuis tout petit il pleure dans ces circonstances-là.

  • crocus
    Participant

    Bonjour,
    Je suis maman de trois filles, de 14, 12 et 10 ans. La deuxième a été diagnostiquée précoce à l’âge de 12 ans, la première n’a jamais été diagnostiquée mais on a de sérieuses raisons de penser qu’elle l’est.
    Notre première fille a appris à lire seule en grande section mais elle semblait heureuse en classe et il n’a jamais été question de saut de classe avant le CE2. Cette année là, sa maîtresse nous demande d’accepter un saut de classe car elle ne travaille pas, elle écoute deux minutes puis, ayant compris, elle se plonge dans ses bouquins (elle s’est fait toute la série des Harry Potter en CE2). Nous n’étions pas forcément pour car elle ne semblait pas en souffrance, mais c’est vrai qu’elle ne travaillait pas et qu’on avait peur que ça lui cause des problèmes plus tard. Finalement, on a accepté le saut de classe, sa maîtresse allant avoir les CM1/CM2 l’année d’après, elle pourrait être attentive à ce que ça se passe bien. L’année de CM2 s’est passé sans aucun problème au niveau scolaire, puisque le CM2 est une redite approfondie du CM1 : elle apprenait très vite le programme de CM1 pendant que les autres le revoyaient rapidement, puis enchaînait sur le programme de CM2. Le seul souci a été qu’elle est restée copine avec des CM1, elle ne s’est pas intégrée au groupe CM2. L’entrée en sixième a été très difficile pour elle au niveau des copines, et ça a duré jusqu’en milieu de cinquième. Nous la sentions très malheureuse, en décalage avec les autres élèves de sa classe, pas du tout sur les mêmes préoccupations (étant l’ainée de notre famille, elle était peu confrontée à des enfants plus grands). A partir de la quatrième, elle s’est fait un bon réseau d’ami(e)s et depuis tout va pour le mieux. Avec du recul, elle dit qu’elle ne regrette pas ce saut de classe même si cela a été très difficile, et elle est heureuse maintenant de profiter du lycée et de la liberté qui va avec, alors que les autres de son âge sont encore au collège. Au niveau scolaire, elle est excellente, elle s’ennuie toujours un peu mais elle a des ressources pour s’occuper (elle dessine, écrit des textes…).
    Notre deuxième fille, diagnostiquée précoce à 12 ans, a appris à lire seule en moyenne section. Nous souhaitions lui faire sauter la grande section mais les instits ne voulaient rien entendre. En grande section, la maîtresse étant plus ouverte, elle a bien pris en compte l’avance de notre fille et lui a proposé un programme de CP, dans l’idée qu’elle passe ensuite directement en CE1. Cependant, notre fille n’était pas partie prenante de ce projet et elle n’avait pas envie de travailler à l’école. Nous avons donc laissé tomber. En CP, elle a eu la chance de se retrouver avec 5 autres élèves « lecteurs » et un programme spécifique a été mis en place pour eux (lecture de blagues, de pièces de théâtre, de consignes pour réaliser des bricolages…). Elle avait également beaucoup de temps libre pour faire ce qu’elle voulait. Notre fille a également très peur de l’échec et elle semblait vraiment rassurée de rester excellente à l’école sans risquer de se mettre en difficultés en ayant des choses plus difficiles à faire. Sa scolarité a continué ainsi tout le primaire, et elle a eu la chance d’avoir 4 années sur les 5 des super maîtresses qui l’ont vraiment laissé s’épanouir dans de nombreuses activités créatives (elle venait à l’école avec son tricot, ses tissus et de quoi coudre, des bouquins, …). Il est même arrivé que la maîtresse se serve des idées de notre fille comme modèle pour des cadeaux de fête des mères ! Et comme pour notre première fille, nous vivions les conséquences du saut de classe, nous avons laissé la deuxième faire un peu ce qu’elle voulait. En même temps, les instits disaient qu’elle prenait de plus en plus confiance en elle, qu’elle s’épanouissait en classe.
    L’entrée au collège a par contre été très très difficile. Le programme de sixième est une redite de CM2 qui est lui même une redite du CM1, autant dire que pour un élève précoce, c’est beaucoup trop de répétitions. Elle a commencé à s’ennuyer en classe, et là plus question de sortir le tricot, même lire un livre était interdit ! Nous avons alerté ses professeurs mais pour eux tout allait bien « il n’y a qu’à voir ses résultats ! ». Elle a été de plus en plus en souffrance, pleurant pour ne plus aller au collège, exprimant qu’elle avait l’impression de gâcher sa vie à passer des journées à ne rien faire, comptant les jours, les heures qui restaient avant chaque vacances. Nous étions vraiment démunis car pas du tout entendus au niveau du collège. Heureusement, en sixième, il y a une visite médicale obligatoire par l’infirmière scolaire (au mois de février dans son cas), et là l’infirmière scolaire a alerté la CPE qui a alerté l’ensemble des professeurs qu’il y avait une véritable souffrance. Les profs n’avaient pas plus de solution à nous apporter mais ils commençaient à reconnaître le problème. C’est nous qui avons proposé qu’elle rencontre la conseillère d’orientation psychologue, avec dans l’idée qu’elle soit enfin diagnostiquée et que des choses puissent être mises en place. Et c’est ce qui s’est passé, le diagnostic a été posé et la conseillère d’orientation a proposé un saut de classe. Un saut de classe au collège, autant dire que c’était inimaginable! Et les profs qui disaient qu’elle allait rater le programme d’histoire, qu’elle n’allait jamais y arriver, ou qu’ils étaient d’accord si elle travaillait toutes les grandes vacances pour rattraper le programme de cinquième … La conseillère d’orientation a tenu bon, elle en a parlé directement au Proviseur qui nous a reçu et tout s’est traité avec lui. Notre fille était très réticente au début mais l’idée a fait son chemin, et quand elle a réalisé qu’elle allait gagner un an de collège, elle a accepté. Elle n’a pas travaillé pendant les vacances, sauf un peu d’anglais, au moins pour rattraper le programme de sixième qui n’avait pas été vraiment fait à cause d’une mauvaise prof. L’entrée en quatrième s’est faite avec un peu d’appréhension, un PPRE a été mis en place surtout pour la soutenir et ne pas être trop exigeant avec elle au début. Finalement tout s’est très bien passé, elle a fini le premier trimestre avec 18 de moyenne générale et dit qu’elle n’a pas l’impression d’avoir sauté de classe. Elle a pu se faire une copine, elle se sent toujours en décalage avec les élèves de sa classe, mais moins qu’en sixième, et ne regrette pas du tout ce saut de classe. Elle continue à s’ennuyer mais l’accepte mieux, et les professeurs sont attentifs et à l’écoute de ses propositions d’aménagement.
    Tout ceci pour dire (en accord avec mes enfants), qu’il ne faut faire sauter de classe que si l’enfant en a envie et est partie prenante du projet. Pour dire aussi qu’un enfant précoce « brillant » n’aura pas de difficultés à rattraper le programme, il apprend et comprend tellement vite qu’il suffit de quelques minutes pour qu’il rattrape un cours de plusieurs heures. Et pour répondre à la question de la classe qu’il faut sauter, je pense que sauter le CE1 ou le CM1 est la meilleure solution car l’enfant reverra rapidement le programme qu’il n’a pas vu lorsqu’il sera dans la classe supérieure, et approfondira avec les autres. Alors que s’il saute le CE2 ou le CM2, il aura vu le début, mais pas l’approfondissement et si l’instit de la classe d’après n’est pas attentif au fait qu’il lui manque quelques notions, il peut se sentir en difficultés (même si elles sont vite résolues).
    Voilà, j’espère que mon témoignage pourra vous aider à prendre les meilleures décisions, mais surtout faites comme vous le sentez et comme votre enfant le sent !

  • crocus
    Participant

    Concernant l’hypersensibilité, je crois que c’est une des caractéristiques des enfants précoces. Pour notre fille, c’est une hypersensibilité aux odeurs, et surtout au toucher : elle ne supporte pas certaines textures comme le papier essuie tout, le linge mouillé, certains tissus. Nous essayons de faire avec et de chercher des solutions qui lui conviennent.

  • ab1979
    Participant

    C’est un vaste sujet! Je veux juste qu’elle se sente bien, et qu’elle sache « faire l’effort  » de travailler, parce cela me semble important pour elle. Tous vos témoignages sont intéressants.
    Je me dis que j’ai 3 solutions, sachant qu un demenagement , avec changement d’ecole (et donc de copines), est prevu cet été:
    – soit je me bats pour que la maitresse change d’avis: ms je ne sais pas comment m y prendre: demander RDV, demander RDV avec la psy…
    – soit je laisse faire et en arrivant dans la nouvelle ecole, l enseignant jugera de ce qui est bon: le probleme, c’est que je pense que ce n’est pas bon de commencer ds une classe , puis de passer ds une autre…

    Je trouve qu elle a besoin d etre stimulée et qu il y a un decalage entre la maison et l’ecole (je conçois aussi que cela puisse etre difficile à gerer pr la maitresse): a la maison, elle lit, entre autres, de vieux « club des cinq » écrits en petit (rien a voir avec les récents) et elle revient de l’ecole avec comme devoirs: un « Monsieur Madame » à lire… avec elle j ai deja abordé des additions, avec 3 nombres (dont des centaines), à additionner, et elle a compris le principe de la retenue.

  • luciole
    Participant

    Quelques nouvelles.
    Après plusieurs échanges, avec la maîtresse, la directrice, et ma fille, on a décidé de ne pas pousser pour un nouveau saut de classe.
    Ma fille est d’accord, elle avait d’ailleurs un peu peur de quitter les copines, et se trouve d’autres sources d’occupation. Par exemple, en ce moment, elle a décidé d’écrire un roman et avance bien. Il y a certes un décalage sur certaines matières (elle m’a demandé par exemple de lui expliquer les racines carrées, en CM1 …) mais il y a aussi des matières où elle doit travailler, comme l’anglais (école bilingue, avec un maître qui les intéresse à énormément de choses en anglais).
    Donc nous sommes soulagés d’avoir pris cette décision qui semble la moins mauvaise vu le contexte et que ma fille s’y retrouve. Il faudra juste qu’on soit vigilent (avec l’école) à ce qu’elle ne s’ennuie pas, en particulier l’an prochain où c’est une répétition du CM1.

    Merci de vos avis / expériences qui m’ont aidée !

  • Anaisssa
    Participant

    Bonjour
    Moi j’ai été testée à 134 de QI
    Je suis en deuxième secondaire et j’ai 12 ans
    J’ai sauté ma 4ème primaire car cela était trop facile et que je me faisais harceler par mon institutrice
    A présent je souhaite encore sauter car je suis dans une classe d’immatures qui ne savent pas faire 8 X 3 malheureusement mes parents ne veulent pas et ne me comprennent pas dans ma manière de penser

  • Anaisssa
    Participant

    Merci Françoise

  • phenixalex
    Participant

    Bonsoir Anaissa,

    j’ai moi été quand j’étais petit mis de coté avec un qi de 135, mon fils diagnostiqué 124.
    Donc je connais le probleme.
    Surtout que le programme et les classe mélangés (avec de mauvais eleves), ont fait baisser le programme et l’exigence.
    Je tiens à faire remarqué que c’est l’exigence et le programme en France qui baisse, pas dans le monde .
    Hors on est en concurrence dans le monde pour les etudes.

    second point: la société en France (avec les assistante sociale , psychologue….) ont reçu des consignes ainsi que un doctrine qu’il doivent mettre en place.
    les enfants sont les enfants, tout le monde dans le meme cadre. ce n’est pas bien de faire évoluer un enfant trop rapidement, il doit rester avec la majorité.
    et enfin comme avec Macron, on sais ce qui est bien, on est sur d’avoir raison.

    Je pense au contraire qu’il ne faut pas brider les enfants, que les exceptions , ne doivent pas etre gérer comme la majorité de la population, on doit s’adapter pour leurs bien.

    Je te souhaite bon courage , pour faire accepter tes différences auprès des pseudo spécialistes, ainsi qu’a des parents, qui ont reçu le même genre de d’endoctrinement.

    si tu le souhaite je suis pret à dialoguer avec toi, ou tes parents: Alexandre 06 19 58 33 66

    bonne soirée et courage, ne lache pas

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