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L’enfant autonome

Autonome mais pas leader

4 sujets de 1 à 4 (sur un total de 4)
  • Poutchky
    Participant

    Bonjour,
    Je suis un peu surprise de lire dans l’article que ce profil d’enfant est souvent choisi comme délégué de classe.
    Sur les six profils, c’est plutôt dans celui-ci que je retrouverais mon aîné.
    Pourtant, bien qu’apprécié (ça dépendra du milieu car il n’a jamais été du genre à faire des compromis sur sa vraie personnalité pour être accepté à tout prix), ce n’est pas un leader ni un délégué de classe.
    Il a 13 ans, beaucoup d’esprit critique, il est relativement diplomate, a des goûts assez prononcés et éclectiques et aime bien faire les choses par lui-même: organiser son travail, son temps, ses affaires, ses itinéraires, et mener à bien ses centres d’intérêt. Il semble également bien connaître ses limites.
    Mais clairement, ce n’est pas un jeune qui va rallier toutes les troupes.
    Il a subi du harcèlement auparavant. Il a un bon bagou.
    Mais ce n’est pas un ultra-sociable pote avec tout le monde non plus. C’est pour cela que cette caractéristique m’interpelle un peu (même si ces profils sont juste des indicateurs hein 🙂 )
    Je ne vois pas vraiment le rapport avec le côté autonome et le rassembleur, pour moi ça serait plutôt opposé…

  • orthomaman
    Participant

    Bonjour. Comme vous le dites, je pense que nous avons des indicateurs mais que les profils purs n’existent pas. De la même façon, le même enfant peut glisser d’un profil à l’autre en fonction des périodes de sa vie… Mais, pour ma part, je retrouve assez bien mon fils de 6 ans dans ce profil ; ce que je comprends à la lumière de mon expérience, c’est qu’il s’agit d’enfants qui ne souffrent pas a priori de leur différence et qui ont un grand charisme qui déborde dans toutes leurs relations. C’est en tout cas ce que je constate chez mon garçon : il est charmeur, charmant, photogénique, à l’aise avec tout le monde et dans tous les contextes, y compris ceux où il peut parfois en baver un peu (en sport, il finit toujours par réussir mais il lui faut d’abord une bonne dose de persévérance). Ce qui le caractérise par rapport à son frère qui correspondrait plutôt, lui à un mélange de deux autres profils, c’est que lui commence toujours par dire « Je crois que je peux le faire » alors que son frère aborde les problème en disant qu’il ne peut pas. La vie, et surtout le bonheur, est bien souvent une question de points de vue…

  • Choupette
    Participant

    Bonjour,
    Je viens lire ce qui est dit sur l’Enfant Autonome pour voir si j’y reconnais ma fille. Elle a 7 ans depuis peu mais nous a toujours étonnés, son père et moi. On a longtemps mis ça sur le compte que c’était notre fille unique, donc que nous étions gaga d’elle (ce qui est vrai), mais notre entourage a vite noté un comportement différent chez elle. En apparence « lente » et « pataude », elle était très observatrice et étonnement précise. Elle a marché vers 16 mois (et encore on l’a poussée un peu), a toujours du mal à faire du vélo et courir, mais a parlé distinctement vers 2 ans, et s’est mise très tôt à faire des jeux de mots et des blagues qui nous scotchaient. Mise à l’école en GS (je m’amusais trop à m’occuper d’elle), j’ai constaté alors le grand écart avec de « gros bébés » (pas péjoratifs, ce sont ses propos) et notre fille qui a 5 ans avait déjà commencé à apprendre à lire toute seule avec des histoires sur CD (elle apprenait les mots en les écoutant) et en « lisant » tout ce qui lui passait entre les mains.
    Après 1 mois en GS (où elle s’était bien intégrée et s’amusait bien malgré un net décalage de niveaux quand même), la psychologue scolaire l’a testée et a fait un rapport pour qu’elle passe en CP après les vacances de la Toussaint. Elle s’est intégrée avec la même facilité, trop heureuse de se faire de nouveaux copains, de pouvoir apprendre à lire (son obsession) et d’être avec des Grands. Elle veut être « meilleure amie » avec tout le monde, respecte les règles et les adultes, mais a beaucoup de mal avec les enfants turbulents et irrespectueux. Cette année (CE1), elle s’ennuie un peu (à nouveau) car elle sait pas mal de choses déjà (l’heure, ses tables de multiplication de 2,3, 4, 5 et les multiplications de 10 ou 100…), lit à toute vitesse et aimerait apprendre l’Histoire et les Sciences. Alors on lui achète des tas de livres, on lui montre des émissions éducatives, mais je suis toujours partagée entre le plaisir de lui faire découvrir des tas de choses et la peur de trop lui en dire/montrer…
    Cette année aussi, une camarade de classe s’en est prise à elle (jalousie ? pbl de gestion des émotions ?) et c’est allé loin dans la violence physique et verbale. On s’attendait à ce que notre fille reste interdite devant tant de violence et on a été surpris de la voir lui tenir tête et réagir. Jusque là, la gamine pénible s’en était prise à des filles plutôt timides ou introverties (qui avaient toutes fini chez le pédopsy). Je pense qu’elle a été trompée par le calme apparent de notre fille, son respect et son obéissance des règles et aux autres. Elle a cru pouvoir la manipuler, l’écraser et s’en amuser à sa guise, seulement notre fille a rebellé : elle est allée raconter ce qu’il se passait aux adultes, s’est mise à créer des groupes contre cette chipie, et lui a même rendu ses coups. Tout cela lui a coûté car elle a conscience de désobéir (ne pas taper, ne pas faire mal etc.) mais comme je lui ai expliqué « quand qq’un te fait du mal et n’entend pas ton refus et ta douleur, tu as le devoir de te défendre ».
    Cette gamine « harcelait » des tas d’autres enfants depuis la maternelle, mais en s’en prenant à notre fille, elle s’y est cassée les dents (même si elle tient bon et continue par épisodes) et a été mise à jour.
    Je ne pensais pas ma fille capable d’un tel aplomb et ça me rassure quelque peu. Je dois régulièrement la rassurer, lui rappeler que je suis fière d’elle et qu’elle est capable de tenir tête à cette furie, mais elle gère.
    On craignait aussi que ça la dégoûte de l’école, qu’elle adore, mais même si elle a eu des moments d’abattement, elle se lève toujours avec plaisir.
    Si elle perd des copines, elle s’en refait très vite d’autres (elle n’est jamais restée seule dans son coin).
    Dernièrement, sa maîtresse m’a dit qu’elle avait été impressionnée par son exposé sur les Dieux Grecs (une de ses passions récentes qu’on alimente aussi car elle ne parle plus que de ça) : impressionnée par sa maîtrise du sujet et par ses recherches sur le thème. Elle lui a aussi permis d’écrire avec un stylo plume me disant qu’elle était tout à fait capable.
    Parfois les maths coincent un peu, jusqu’à ce qu’un déclic se fasse, à force d’exemples concrets et de schémas.
    Niveau moteur, à part en natation, c’est pas trop ça par contre. Mais on ne peut pas être bon en tout ! Pourtant elle a toujours envie d’essayer : les patins à rouler quitte à passer tout son temps les fesses au sol, le ski quitte à avancer à 1km/h… Elle est du genre à s’acharner et à revenir sur un échec jusqu’à ce que ça marche. Par contre, il ne vaut mieux pas la brusquer. Plutôt la mettre au défi ou lui montrer que de plus petits y arrivent et ça la booste.
    Au vu du test, elle correspondrait à un enfant autonome (pas forcément leader non plus).
    Après l’avoir fait passer en CE1 de peur qu’elle s’ennuie gravement, je la laisse évoluer à son rythme, alimente ses envies de connaissances à la maison en parallèle et reste en observation pour vérifier qu’elle ne s’ennuie pas trop.
    Je remarque que lorsqu’elle s’ennuie, elle a tendance à ne plus faire d’efforts et se met à râler dès qu’on lui en demande un, même minime.
    Donc je suis très vigilante à l’effort : effort au travail et dans la vie en général.
    Quels conseils pourriez-vous me donner encore pour l’aider à se développer harmonieusement ?
    Merci de votre écoute (je découvre le site et ce forum. Peut-être ne suis-je pas au bon endroit ?)

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Choupette,

    Vous êtes bien au bon endroit et j’espére que nous pourrons vous aider.
    Votre fille a l’air bien dans sa peau et bien prise en charge pour l’instant.
    L’important est qu’elle soit toujours bien sollicitée, à l’école comme à la maison. Pour l’école, la maîtresse a pu constater via l’exposé de votre fille ce dont elle est capable et c’est peut être l’occasion pour vous de bien lui faire comprendre le décalage qu’il peut y avoir entre votre fille et les autres, pour qu’elle comprenne bien l’intensité de ses besoins.
    A la maison, n’hésitez pas à aller dans son sens dans la mesure où elle est demandeuse, ce que vous pourrez lui apporter sera toujours un plus pour son épanouissement auquel le système scolaire ne peut de toutes façons pas répondre à lui tout seul, c’est complémentaire.
    Je vous mets en lien un article que je viens d’écrire concernant l’école :

    L’école et l’enfant précoce, comment éviter la frustration ?

    Sinon pour l’effort vous avez raison, ils ont besoin d’y être confrontés et d’apprendre à y résister. La difficulté (ou le piège avec les eip) est de ne pas confondre effort au sens strict c’est à dire une activité qui sollicite physiquement ou intellectuellement l’enfant et le met donc en situation de devoir se surpasser, avec l’acte de répétition d’une activité acquise pour eux, comme la répétition X fois d’un exercice compris, qui ne fait travailler ni le cerveau ni la main dans ce cas de façon productive. Alors oui dans ce cas ils ont tendance à renoncer devant l’inutilité de l’acte et c’est assez compréhensible !

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