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Le bébé surdoué

Comment aider notre petit doué à ne pas se laisser déborder par ses émotions

8 sujets de 1 à 8 (sur un total de 8)
  • Marjorie
    Participant

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Marjorie. Je ai 30 ans et je vais prochainement passer des tests psychométriques car plusieurs personnes à différents moments des 4 dernières années m’ont demandé si j’étais à HP. J’ai lu, me suis renseigné et il me tarde de passer les tests. Je suis aussi maman de Maël 25 mois et Alicia 7 mois. Point de vue caractéristique du bébé surdoué dans l’article et bien… Ils sont tous présents chez mes 2 enfants. Je me pose plus de question par rapport à Maël. Depuis un peu plus d’un mois il est dans une phase ou « c’est à MOI » c à moi, c à moi, c à moiiiiiiii.Ouuuhhhhhhhhhalors je comprends ça c’est ok. Mais se qui me pose le plus de question, c’est qu’il est plein de vie, pétillant une barre d’ovomaltine sur patte ^^. MAIS souvent 1; 2; 3 ; 4 ou plus par jour il a comme si ça se débranchait là haut, et là RIEN ne va. c’est du bouuuuhh bouhhhhh pendant des min et des min. Comme insatisfait chronique. Je ne sais plus trop comment l’accompagner pendant ces « crises ». Je lui fais un calin pour le rassurer, des fois me repousse veut être seul, alors je le laisse, des fois suis ferme, compréhensive. Dès fois il tape, alors je le retourne contre moi comme pour le contenir, je lui dis que je comprends qu’il puisse être en colère, triste etc.. et que je suis là pour lui. Mais bon malgrè toute ma bonne volonté pour l’accompagner, ces crises sont toujours là. Alors je me dis qu’il apprend surement à gerer ses émotions, que ça va passer avec le temps quand il reconnaitra un peu plus ses émotions? Qu »en pensez-vous? Vous avez déjà été confronté à se genre de comportement? Merci pour vos réponses 🙂

  • ben75
    Participant

    Coucou Marjorie,
    je suis comme vous 😉 donc je ne vais pas vous apporter des solutions tout de suite sur les crises d insatisfaction de votre petit bout, mais je partage votre questionnement..
    Le mien a 33 mois et il navigue entre la joie des découvertes, la grande peur de l abandon, et la confrontation, depuis plusieurs (longs) mois je trouve!!! lol
    Il est aussi génial et petillant, joyeux, bon vivant et plein d humour, (hyper speed, tjrs deux ou trois trucs à faire en même temps, et des difficultés a s endormir) qu il est provocateur, dans l opposition systématique, dans la confrontation mutine, un sourire entendu sur les lèvres qu il cache habilement pour me balader entre colère et câlin à sa guise… très fort! je le vois faire et je suis sa première fan, mais en même temps je suis un peu perdue et fatiguée.. ah oui, aussi à savoir : je l élève seule.
    il a donc une grosse demande d autonomie et de liberté qu il revendique fermement, et autant j’adore le voir devenir fort et audacieux, osant s affranchir de l’aval de l’adulte (chose qu il n osait pas faire jusque là), autant je n arrive plus trop a savoir quand et comment mettre les limites fermement, et qd au contraire il a besoin de réassurance et de câlins…je me perds un peu. je cherche, comme tout le monde ici, le meilleur pour lui; et ca me parait tellement tôt pour être déjà si « ado »! il est futé, c est évident, mais comment lui mettre des limites sans le blesser ou le peiner? sans qu il ait peur ou fasse marche arrière sur la confiance qu il acquiert?.. pffff! vrai job a temps plein d être parent parfois!! 😉 il semble savoir tant de chose que parfois je me surprends a lui parler comme à un adulte! c est confondant… merci de vos partages d expérience et/ou aides.

  • ClaireTrompette
    Participant

    Bonjour Marjorie,

    merci pour votre témoignage. C’est dure, mais aussi rassurant de voir qu’on n’est pas seul à vivre ce genre de situation que personne dans l’entourage ou les professionnels ne pensent réel : on « dramatise »…

    Notre petite fille de maintenant 20 mois a passé presque 10 mois (de ses 10 mois à très récemment) avec des très grosses « crises » de violence qui sont allées crescendo avec les acquisitions : point culminant cet été avec le grand décalage chez elle de la motricité et l’intelligence en avance, avec la parole qui n’était pas encore compréhensible. Elle correspond en presque tout pour ce qui est de la précocité, entre autre les émotions décuplées. Voyant cette violence très forte qu’elle retournait contre elle, nous avons consulté un (plusieurs!) psychologues et pédopsychiatre pour nous aider à comprendre et à accompagner cette intolérance totale à la frustration. Il n’y a aucune certitude sur l’aspect « précocité » chez notre fille qui n’a pas été testée, mais son profile concernant les émotions colle tout à fait, et en nous comportant avec elle comme nous avons pu lire pour les enfants en avance, on s’en sort de mieux en mieux.
    Au final, on a réussi à gérer les crises de la même manière que vous, en accompagnant par des câlins quand ils sont les bienvenus, rester disponible pour attendre le moment de la « crise » où le besoin de réconfort se fera sentir, rassurer +++ (on l’aime, ce qui s’est passé pour que la crise arrive, accepter ses émotions pour qu’elle les accepte, parler de nos émotions qu’on ressent nous aussi!), anticiper aussi beaucoup en expliquant longtemps avant ce qu’on va faire dans la journée ou le futur, y compris pour les soins… Quelques petites particularités ont été mises en évidence avec la psy et on travaille au décodage encore maintenant. Avec l’arrivée du langage il y a quelques mois (le « oui »!!!!) c’est vrai que c’est de plus en plus facile. J’avais/ai aussi de mon côté des petites à régler qu’il fallait que je lui explique.
    Avec patience et bienveillance, on décode, mais être accompagner a été nécessaire pour trouver les clés qui correspondaient à notre fille et à notre histoire. Quelques lectures aussi pour l’enfant et pour nous adultes.

    J’espère que vous trouverez aussi. Désolée pour le pavé. Bon courage.

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour à toutes,

    J’approuve le commentaire de Henriette. Vos enfants sont encore petits et ne sont pas capables de gérer seuls leurs émotions.
    Ils apprennent, découvrent le monde, ont des joies, des peurs, sont fatigués, parfois stressés par leur ou notre rythme de vie… Ce qui compte pour eux c’est de les accompagner, c’est à dire être là, les écouter, les autoriser à être heureux ou en colère ou fatigué… et mettre vous les mots sur ces émotions, dire oui je comprends tu es fâché, tu peux me dire pourquoi….
    Bien sûr par ailleurs il y a la question des limites et là encore si vous expliquez les choses ( dire « on ne tape pas », fixer les règles de vie de la maison pour que vos enfants sachent comment se situer), si vous leur dites ce que vous acceptez et quand et ce que vous n’acceptez pas parce que ce n’est pas bien ou pas le moment…à force ça ira mieux. Il faut par contre vous soyez ferme face à ces règles édictées car c’est là que vos enfants, et en particulier maintenant, vous vous tester et tester les limites. C’est normal, ça fait partie du jeu et ils se contruisent ainsi.
    Pour la frustration c’est pareil surtout s’ils ont les caractéristiques de l’eip : il y a les objectifs qu’ils se fixent eux et voudraient atteindre et n’en sont pas capables, donc ils se fâchent : là ils ont besoin d’être accompagnés, aidés et qu’on leur explique que la tâche est difficile pour eux mais qu’avec votre aide ils y arriveront.
    Et il y a aussi éventuellement (j’en parle dans l’article sur le bébé je crois) la frustration par rapport à la promesse faite à la va-vite sans y avoir réfléchi (côté parent pressé ou inattentif) qui n’est pas tenue et dont l’enfant se souvient (les petits eip ont une grande mémoire et on s’étonne parfois d’entendre des jours après un mot, une phrase répétés avec exactitude et bien situés dans leur contexte.
    En fait ils sont très conscients de ce qui se passe autour d’eux et ont besoin de faire confiance à l’adulte, d’être écoutés et rassurés. Donc tout ça est assez normal, le petit se construit mais face à un enfant hyperconscient nous devons nous adultes faire très attention à être presque irréprochables. Dur dur !!!

    Nous avons mis sur le site des lectures à ce sujet si cela peut vous aider aussi:
    https://www.enfantsprecoces.info/categorie/livres/livres-education/

    Mon grand livre des émotions

  • orthomaman
    Participant

    Bonjour.
    Deux de mes trois aînés ont été hyper colériques, très tôt et jusque 4-5 ans ; comme vous, nous avons géré ça en naviguant à vue, avec amour bien sûr, fatigue aussi, pas mal, en essayant plusieurs solutions, et en verbalisant, toujours, à la mesure de ce qu’ils pouvaient entendre en fonction de leur âge (ils ont à présent 9 et 6 ans). L’un et l’autre gardent une nette tendance à se mettre dans tous leurs états mais ils sont maintenant capables de prendre un peu de distance vis à vis de leurs émotions, une distance qu’il a fallu prendre à leur place pendant longtemps mais qu’il faut les aider à prendre absolument, parce qu’ils sont, plus que d’autres, facilement submergés. Ce que je peux dire c’est que, d’une manière générale, nous n’avons jamais rien pu faire pour eux avant de leur avoir laissé un temps pour extérioriser (laisser la colère sortir, d’abord), en les isolant quelques fois un moment parce que, si l’enfant a le droit de « péter les plombs » (jusqu’à un certain point, on ne casse rien quand même !), on n’est pas obligé de supporter des manifestations qui nous paraissent intolérables à côté de soi. Tout cela est verbalisé, bien sûr. Ensuite, vient un moment où il faut aider l’enfant à redescendre en pression. Ceci en étant présent…et en insérant une coupure dans les circonstances. Pour ma part, j’ai très souvent emmené l’enfant en pleine crise dehors, au jardin, avec moi, quelle que soit la météo ou l’heure, pour s’asseoir dehors et faire une pause (en général, le mouvement en question introduit une pause dans la crise, laquelle s’exprimait déjà depuis un moment, comme je l’ai évoqué). Là, l’espace créé permet la prise de conscience, la prise de distance, la parole, le pardon aussi, et les câlins. Il faut une « cérémonie de clôture » à ces évènements critiques, parce que l’enfant peut se sentir très mal après ça. Il faut l’aider à passer à autre chose. Progressivement, en grandissant, mes enfants ont appris à redescendre plus facilement (la grande plus facilement que le plus jeune, il avance à son rythme), à repérer le moment où ça va monter, aussi, pour chercher des diversions avant de ne plus pouvoir sortir du tourbillon tout seul. Patience, donc, ils ont de la ressource, nos enfants, avec tout notre amour, un peu d’aide et pas mal de temps, ils sauront gérer leurs trop-pleins d’émotions.

  • Flocondneige
    Participant

    Bonjour Marjorie,

    J’abonde sur tout ce qui a été dit précédemment. Et j’ai vécu exactement la même chose, aux alentours des 2 ans de mon fils (qui a été « officiellement » diagnostiqué THQI à 3 ans 1/2).

    Vers ses 2 ans, nous avons dû affronter des crises assez incommensurables. Cela pouvait durer 1h (véridique), et se répétait quasiment tous les jours. Épuisant. J’avais tout essayé alors : les méthodes douces cherchant à le câliner, à le comprendre, à lui expliquer (mais en général, il me repoussait dans ces moments-là), les méthodes plus fermes (pour tenter de le « gronder » afin de lui faire comprendre qu’il n’avait pas à se mettre dans de tels états, surtout lorsqu’il frappait un peu partout, voire sur moi), rien n’y faisait. On m’a alors conseillé de le laisser faire sa crise seul, jusqu’à ce que ça « redescende ». Je sentais au fond de moi que ce n’était pas la bonne solution, et en effet j’ai vite arrêté, car ce n’était pas du tout la bonne solution ! Pas pour mon petit THQI. Il était à cet âge totalement incapable de « redescendre » seul, de gérer de telles émotions qui l’envahissaient ; il finissait par hoqueter à n’en plus pouvoir, à avoir du mal à respirer, en ayant même oublié pourquoi il avait commencé à faire une crise.
    J’ai donc fait un petit mélange, entre douceur/câlins (quand je voyais qu’il était prêt à accepter ça), fermeté (pour qu’il comprenne que de telles attitudes ne sont pas permises) et discussion (puisqu’il parlait très couramment dès ses 2 ans, voire un peu avant).
    Je n’avais pas essayé ce truc (que j’ai découvert après), et ne peux te dire si ça marche, mais à essayer peut-être : faire un « coussin de la colère », à sa disposition, sur lequel il pourra se défouler autant qu’il veut dans de tels moments.

    Mais je te rassure, après plusieurs mois, cela s’est atténué petit à petit, après quoi il a réussi à gérer de lui-même de telles crises (d’émotion ou frustration). Depuis qu’il a 3 ans, c’est assez amusant, j’ai l’impression d’avoir un pré-ado à la maison : il va bouder dans sa chambre, ferme la porte, et vient me revoir de lui-même quand c’est passé (voire même en s’excusant de lui-même). Mignon.

    Bref, le tout est surtout de l’entourer autant que possible, lui expliquer qu’il a le droit d’avoir des émotions, mais sans dépasser certaines limites. Les EIP ont généralement besoin de règles très précises, qu’ils appliquent alors sans souci. Donc une fois les règles bien mises en place, expliquées et justifiées (car petit EIP aime comprendre le pourquoi du comment, sans quoi, il ne fera pas !), cela devrait passer petit à petit. Il faut juste prendre son mal en patience (courage !) et écouter son instinct de mère (qui vaut plus que tout je pense).

    Les EIP ont des émotions puissance 10, et une frustration à l’échec puissance 100 (puisqu’ils visent toujours la perfection, qu’ils ne peuvent atteindre du fait de l’écart entre ce qu’ils ont dans la tête et ce qu’ils peuvent faire avec leurs corps). Alors, forcément, cela engendre de vrais bouleversements dans leurs petites têtes, aux âges où chez les autres enfants ce sont juste des petits caps à passer.

  • Marjorie
    Participant

    Bonjour tout le monde 🙂 Un grand merci pour vos réponses. Pour vous tenir informé de notre situation. Hier soir nous avions rdv chez un psy pour notre couple pour quelques imcompréhension entre nous (couple) au fils de la Cs le psy nous a fait passer quelques tests comme ça et au final. Mathieu mon conjoint et vers les 115/120 et moi entre 130/140. voila voilà. Je lui ai donc parlé des caractéristiques frappents de nos enfants. Pour lui ils sont aussi à HP.
    J’ai aussi oublié de vous notifier que je suis thérapeute et formatrice en parentalité positive et donc j’ai bien lu vos posts. Mais j’avoue que je me demandais s’il y avait quelques chose d’autre à faire que je ne faisais pas déjà. Ca me fais tellement mal au coeur quand il se mets dans ces états :-/

  • So976
    Participant

    Bonjour,
    avez vous essayé des activités dans lesquelles votre enfant pourrait exceller ? souvent, la frustration vient d’un manque de confiance en soit, peut être que si vous arriviez à trouver une activité comme la musique, des sports qui apprennent à se concentrer comme le judo, le poney, des puzzles, jeux à construire avec modèle … dans laquelle il est « expert » ça l’aiderait peu être à se sentir moins frustré.

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