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Hpi et échec scolaire

EIP : 25 ans

4 sujets de 1 à 4 (sur un total de 4)
  • LeganV9
    Participant

    Bonjour,
    J’ouvre le bal dans cette section du forum.

    Je suis un homme de 25 ans, diagnostiqué EIP à mes 16 ans, après déjà beaucoup de soucis scolaires.

    Je suis là pour essayer de trouver une solution, quelque chose ou quelqu’un qui pourrait m’aider.

    Je vais résumer très vite ma scolarité :

    – j’ai toujours eu des notes « passables » jusqu’en classe de 5e, ensuite j’ai déménagé et j’ai changé de collège. Mes notes sont tombées bien bas, mais j’ai toujours réussi à aller en classe supérieure. Puis arrivé en 3e, on m’a refusé une section STI2A (je voulais faire du design automobile) avec 12 de moyenne générale. Donc j’ai redoublé car on m’a dit que je n’avais pas le niveau pour aller en seconde générale. Je redouble, et toujours pas les fameux 14.5 de moyenne requis (13.5) mais j’avais envoyé un book de mes dessins à l’école en question. Bref encore non. Ensuite on m’a proposé pleins de bac professionnels. J’ai fait 6 mois en bac électricité mention internationale (moi qui m’ennuyait depuis des années j’étais gâté, rien à faire et quasi 20 de moyenne) donc on m’a fait faire des tests et on m’a envoyé en seconde générale (dans un autre établissement encore) en cours d’année. Faut savoir que j’ai subis des chocs émotionnels lors du bac pro, mais peut-être aussi lors du divorce de mes parents qui a duré toute ma scolarité (collège à la fac).

    – arrivé en seconde générale, le bordel pas possible, 42 personnes en classe, moi timide alors bon j’ai développé une phobie scolaire et je vous épargne les notes catastrophiques et les remarques disant que je n’étais jamais présent en classe.

    – fin d’année de la seconde, je fais appel pour aller en première ES. Je me suis battue comme un lion et pourtant hop on m’a fait encore redoubler.

    – deuxième classe de seconde, au mois de novembre me suis inscris pour passer le bac en candidat libre, bref fin d’année je passe mes épreuves anticipées et avec des points d’avance pour le bac donc nickel… en plus ma deuxième classe de seconde se passait bien, 13 de moyenne et je m’ennuyais toujours autant sans parler des absences. Le seul point positif : j’ai réussi à remonter mon niveau en maths car je ne travaillais pas mes cours par le passé et faut dire qu’à un moment on manque de méthode pour pouvoir suivre les cours.

    – ensuite on me passe enfin en classe de première ES. Ils ont vu ma stratégie, je me suis fait engueulé par tous les côtés car d’après eux j’avais falsifié les documents etc… puis non, donc on m’a diagnostiqué EIP à ce moment là et rebelotte, 3 mois après j’étais en classe de terminale ES. Pareil, moyenne catastrophique; absences à gogo, élève pourtant calme et intéressé à l’extérieur… Bref on arrive au bac, avec une orientation choisi à la va vite (anglais car c’était la seule matière dans laquelle j’avais la moyenne) et j’ai eu mon bac ES haut la main, il n’y a que les maths qui m’ont pénalisé.

    – Fac d’anglais littéraire : hop je pars vite d’ici, toujours le même souci : ennui. Donc au bout de 4 mois, je pars en anglais et allemand commercial : encore pire, phobie, dépression et ennui. Donc j’arrête (après avoir vu un psy scolaire incompétent qui avait besoin d’un mois avant de pouvoir m’aider)
    – perdu dans ma vie, je commence des études à distance pour un bachelor (licence) en marketing digital. Bref se passe bien car à distance, par contre trop long pour moi (je finançais personnellement la formation et c’était dur)

    – direction un master en marketing et ventes, admis sans avoir fini le bachelor, j’avais trouvé une alternance et hop c’était tout tracé pour moi… Puis au bout de 6 mois, encore, tout arrêté… le master était nul, de vieux cours, les collègues étaient encore pire (immatures), donc absences et phobies… Que j’ai réussi à corriger ! Mais ensuite, je m’ennuyais dans la société avec laquelle je travaillais, et les cours étaient vraiment de pire en pire (que de la vente, et rien de concret) donc j’ai tout abandonné.

    – ensuite est arrivé le covid, j’ai perdu toute chance d’avancer dans ma vie, j’ai retrouvé un travail en marketing mais on m’a viré car j’étais pas assez impliqué dans leur « vie d’entreprise » (chose que je déteste, et encore plus dans un travail qui ne me plait pas)

    – 2 ans après, j’ai créé ma société, mais j’ai de gros soucis d’organisation pour avancer, je fais quelque chose qui ne me plait pas, et je me tâte à reprendre des études, mais la grande question est là, pour faire quoi ? Quel domaine ? combien de temps? Résultat je tourne en boucle pour rien, je perds du temps… donc pour résumer je suis un EIP avec avec un possible TDA qui est perdu dans la vie et ça me tue intérieurement

    Avez vous des témoignages, retours d’expériences à ce sujet là s’il vous plait ?

  • Sabine BARBÉ
    Participant

    Bonjour LeganV9,
    Tout d’abord j’ai juste envie de vous féliciter pour votre parcours, pour votre persévérance, votre ténacité et ce, malgré les difficultés rencontrés. Je ne sais pas si vous avez été aidé par vos parents durant ce parcours car vous n’en parlez pas, mais si en plus vous étiez seul, alors chapeau.
    Votre témoignage me touche beaucoup et je voulais vous féliciter également pour celui-ci.
    Je suis la maman d’un jeune garçon de 17 ans d’ici quelques jours et vous me faites beaucoup pensé à lui. Depuis 9 ans,parcours scolaire est difficile, douloureux, ennui, totale démotivation, moyenne 12/13. Il y a énormément de similitudes entre vous et mon fils. Il est en 1ere et depuis le mois d’avril il a complètement décroché; il ne va plus en classe. Par contre il souhaite passer les épreuves de français. Il est aidé par un étudiant car n’a aucune organisation, n’arrive pas à se mettre au travail.
    Je ne sais pas si vous êtes aidé par un psychologue spécialisé en haut potentiel? C’est important, il le faut à mes yeux. Notre fils a également vu lorsqu’il avait 8 ans un pédospy complètement hermétique à la précocité et il voulait le mettre dans un institut thérapeutique.
    Il a vu pendant plus de 6 ans une psychologue spécialisée qui l’a je crois sauvé. Mais lui et elle se connaissent trop bien maintenant et nous en avons changé et avons trouvé quelqu’un de bien également, spécialisée, et avec laquelle il aime travaille. Il est important que vous soyez accompagné. Je sais qu’il n’est pas facile de trouver d’une part quelqu’un de compétent et en plus de disponible mais il faut faire le forcing. C’est ce que j’ai du faire pour qu’il ait un rdv. Il fait de l’EMDR avec elle car il a subi un traumatisme il y a 1 an. Visiblement cela lui fait du bien et lui fait comprendre des choses.
    Il semble que vous aimiez aussi apprendre encore et toujours… mon fils est un peu perdu et ne sait plus quoi faire comme études. d’abord maths sup maths spé, puis une école de management dans le sport car fait beaucoup de sport et en fait il dit qu’il aimerait faire plusieurs parcours.
    Vous employez des mots forts également comme lui : cela vous « tue » intérieurement et je comprends tellement cela aussi, la profondeur de ces mots.
    Comme il a été quasiment absent du 3ème trimestre et qu’il n’a pas la moyenne dans les matières de spécialités (maths Ph Ch Hggsp) malgré son 13 de moyenne générale il est possible que le redoublement soit demandé. Il ne le veut absolument pas. Il m’a répondu « Si je redouble, c’est comme s’ils tuaient volontairement une personne ».
    Je voulais vous demander ce que vous pensez du redoublement et comment vous l’avez vécu?

    Je vous souhaite une belle journée.
    Sabine

  • LeganV9
    Participant

    Bonjour,
    Je vous remercie pour votre message. Dans le cas de votre fils, il faudrait bien analyser la situation. Je ne suis pas encore suivi, j’ai voulu faire sans et je le regrette un peu car j’ai ce sentiment de temps perdu (surtout depuis que j’ai eu mes 25 ans).
    Ce que je peux vous dire par expérience, c’est que si votre enfant a des facilités, veillez à ce qu’il apprenne tout de même ses leçons. Moi j’ai dû ré-apprendre à apprendre quand j’avais 18 ans car je n’avais jamais eu besoin d’apprendre pour m’en tirer avec la moyenne (très attentif en cours, j’étais même trop discret). Quasiment tous mes professeurs disaient que j’avais des résultats en dents de scie, certains allant dire dans des matières scientifiques, que j’avais une forêt dans la main… à force on en rigolait, car la forêt s’était transformée en « baobab » mais bon.

    A mon époque au collège l’équipe pédagogique n’avait aucune idée de ce que je pouvais avoir, pour eux j’étais juste un fainéant rêveur qui avait des capacités mais ne les utilisaient jamais dans les bonnes matières (faut dire aussi que les « bonnes » matières c’était le français les maths et la science physique alors bon)
    Ensuite, après une orientation donnée à la va-vite par un prof principal qui était irrespectueux et qui touchait des primes pour les orientations en lycée pro, j’ai finalement cédé car mon rêve était inaccessible à cause de mes notes (et ce malgré mon redoublement et ma motivation prouvée)

    J’ajouterai aussi que durant la période collège-lycée j’ai vécu le divorce de mes parents, au collège un changement d’établissement après la 6e pour des raisons géographiques. Au lycée j’ai changé aussi une fois d’établissement mais pour des raisons de changement de cursus comme cité dans le message précédent, même si je dois avouer que ce dernier établissement était très mal fréquenté et j’eus quelques soucis.

    Sincèrement, je n’ai pas de solution pour le choix de parcours. Moi aujourd’hui, je cherche encore mon avenir, mais ce qui est certain c’est que j’aurais sûrement plusieurs emplois totalement différents et peut-être même plusieurs diplômes. D’ailleurs j’évite de parler de mon fonctionnement car pour l’instant il est encore très mal perçu par les RH et les grande sociétés ont clairement le choix des candidats…cependant, la tendance commence à s’inverser et il est possible qu’avec des conditions de travail flexibles, un HPI EPI ou autre puisse être heureux dans un travail « normal » à condition que ce dernier lui plaise. En effet, j’ai fait des études en vue d’un métier que mes parents voulaient que je fasse et au final je me suis perdu et je me retrouve à choisir une orientation à 25 ans (même si il y a quand même plus de raisons : mon domaine n’est pas développé dans ma région etc)

    Il y a un terme qui reflète bien cette envie d’apprendre et d’exercer dans plusieurs domaines, il s’agit de la multipotentialité.

    Pour l’apprentissage il faut qu’il trouve la méthode qui lui conviendra. Moi quand j’allais en cours je savais de quoi nous allions parler car je travaillais les cours dans des livres d’éducation spécialisés (pour passer le bac etc, ils sont vraiment très bien faits, mieux que des cours pour ma part)

    Je disais que cela me tue intérieurement car en réalité j’ai passé les six ou sept dernières années à me forcer à intégrer une société qui ne considère pas les personnes dans mon cas, où le CV prime sur les compétences, où la renommée d’une école prime aussi sur la qualité de la formation, et j’en passe. Un monde qui me paraît injuste. Il n’y a pas non plus de place pour les autodidactes, c’est pourquoi si votre enfant est timide, je lui recommande d’avoir une « grande gueule » et d’oser faire des choses qui le font sortir de sa zone de confort, il faut qu’il se mette en avant, qu’il sache se vendre. Et rien ne pourra l’arrêter 😉 Je lui conseille aussi de faire ce qu’il aime, il trouvera toujours un moyen de monétiser sa passion grâce à internet. Il faut savoir que pour qu’un multipotentiel s’épanouisse, il lui faudra de la variété, du sens et de l’argent (même s’il déteste ce dernier)
    Bien entendu, l’apprentissage de l’anglais lui servira d’autant plus, vu le nombre de contenus sur internet, et les possibilités infinies à l’étranger…

    Sachez que passer un bac en candidat libre « était » tout à fait envisageable, quitte à faire comme moi un bac en SEMI candidat libre (je crois que le bac n’existe même plus non? à voir dans votre situation) dans lequel j’étais en seconde en passant mes épreuves de première, puis en première et terminale pour passer le bac comme normalement j’aurai du le faire… je vous cache pas que c’était de beaucoup d’énergie, qu’il fallait supporter le regard des autres (en seconde je venais en voiture) mais c’était fun.

    Je tiens aussi à ajouter pour l’orientation, il faut qu’il trouve un métier qui lui plait, qui apporte une certaine liberté et des revenus suffisants pour lui permettre de reprendre des études plus tard ou découvrir pleins de nouveaux domaines. S’il peut, qu’il fasse des mini stages, des journées d’essais, afin de voir la réalité des métiers proposés car entre ce qu’on nous vend et ce qui est réel il y a un fossé… (c’est clairement ce que j’aurais dû faire par le passé, mais mon orientation a été faite à la va-vite à cause de ma situation)

    Au sujet du redoublement, si votre enfant est dans le même cas que moi, cela est clairement inutile d’après moi… au début j’étais triste à cette idée, puis j’ai perdu beaucoup d’amis, et bien entendu cela impacte énormément la santé mentale d’un hp. Surtout que j’ai redoublé pour rien au final car on m’a quand même refusé mon orientation l’année suivante. Mais comme dit, s’il arrive à passer il faudra quand même qu’il rattrape un minimum de travail dans les matières en difficultés (remise à niveau à la fin des vacances? je ne sais pas s’ils font encore ça) car pour la france, les notes sont un système permettant de prouver si un enfant à une mémoire de cheval ou non, et malheureusement c’est le critère de réussite dans ce pays. Dites lui de maximiser ses efforts dans les matières qu’il aime, voir s’il peut réussir en jouant avec les coefficients, et en dernier recours essayer de rattraper les retards accumulés surtout dans les matières encore une fois à fort coefficient. Ne pas hésiter à lui acheter des livres complets pour préparer l’année avec des fiches de révisions etc, c’est un super investissement surtout quand on rate des cours, et à condition de les utiliser ! =)

    J’espère ne pas m’être trop éparpillé, et que ces quelques conseils vous seront utiles. N’hésitez pas si vous avez d’autres questions

  • LeganV9
    Participant

    J’ai oublié de dire que le soutien des parents est important. L’entourage tout comme les croyances, les limites etc… impactent fortement le moral d’un jeune qui se développe.
    Aussi, il existe des applications pour réviser sur mobile, tablette, pc etc. Donc ne pas hésiter à en essayer, car souvent outre le fait du sujet d’apprentissage qui ne motive pas, ça peut aussi être la façon d’apprendre qui est à remettre en question. Il faut qu’il en essaie plusieurs et qu’il voit celle qui lui plait.
    Sans oublier, qu’il se fasse plaisir, qu’il suive ses rêves. Il faudrait qu’il se fasse une « trajectoire » dans sa tête, qu’il s’y tienne quitte à la modifier quand il le faut, le fait d’imager le parcours qu’il veut faire est important pour sa motivation.

    C’est pleins de petites astuces qu’il faut considérer car personne ne va lui apprendre ça à part vous et son psy ou coach. Comme dit précédemment, l’entourage compte énormément, et s’il a un rêve il faut qu’il se rapproche des personnes qui vivent déjà son rêve, il pourra parler avec eux et ça c’est top niveau motivation et relationnel (le relationnel est très important après les notes car pour trouver un travail il faut dire que ça aide énormément)

    D’ailleurs je tiens à ajouter que si j’insiste sur les capacités d’apprentissage c’est car moi j’ai eu du mal une fois en fac, déjà ça ne me plaisait pas (une école privée aurait été mieux dans mon cas) et l’orientation n’était pas la bonne, mais en plus je n’avais pas vraiment de méthode précise d’apprentissage (le niveau est encore différent de celui du lycée)

    Belle journée à vous 🙂

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