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Haut potentiel et dys

Mon fils décroche complètement à l'école et a des troubles DYS

9 sujets de 1 à 9 (sur un total de 9)
  • petiteetoile7
    Participant

    Bonjour,

    Mon fils a 7 ans ½ et est en difficulté scolaire, il est déconnecté de son corps et de l’école, il est dyspraxique et dysgraphique. Par contre, malgré sa situation, il est passionné de sujets pointus, tels que le fonctionnement détaillé du corps humain, la mort, le spirituel et la religion, la géographie, les sciences et les expériences… Il fait des associations d’idées très poussées pour son âge (selon les maîtresses et ses thérapeutes) et a un vocabulaire très riche. Il a également un grand sens de l’humour…

    Mais à l’école il est un « assisté » – les autres l’aide à s’organiser et à travailler… Il rêvasse et attend que les autres l’assiste sinon ne faire rien, bien que cela s’améliore légèrement depuis peu, grâce à sa psychothérapie.
    Je suis déçue qu’il ne montre pas à l’école son réel potentiel. Cela me « dépite », car il passe pour un « attardé » ou un cancre à l’école, alors qu’il a une perspicacité et une intelligence élevée pour son âge.

    Je tente de lâcher prise et de prendre du recule avec l’école, mais ça n’est pas évident à cause de la pression sociale.
    Mon fils est différent et je ne veux en aucun cas qu’il rentre dans le moule universel, en revanche je serai soulagée qu’il fasse des efforts pour l’école… encore cette pression sociétale !

    Il est souvent assez seul pendant la récréation et se fait parfois rejeté lorsqu’il veut tenter de jouer au foot par exemple.
    Pour le faire étudier ou lui expliquer les leçons qu’il n’a pas suivi en classe, je dois batailler sans cesse. C’est moi qui lui donne les cours qu’il n’écoute pas !

    Pendant quasiment 3 ans, il pleurait lorsqu’on l’amenait à l’école le matin. Cette année, pour la première fois, il ne pleure plus et est même parfois content d’y aller.

    Je lui ai enfin trouvé une psy spécialisée dans les HP. Il a fait un test de QI mais les résultats sont trop hétérogènes selon elle pour être corrects. Sa psy pense comme moi, qu’il est HP. Heureusement que j’ai bcp étudier le sujet, sinon il aurait fini en spécialisé, sous Ritalin avec une étiquette de bipolaire ou de dépressif !
    Je lui dis toujours qu’il est comme un diamant : une fois qu’on aura réussi à casser la roche, on verra sa vraie valeur et qu’il pourra briller et révéler son réel potentiel.

    Pour moi être HP c’est fonctionné de manière différente avec une sensibilité exacerbée…
    Peut-on être HP sans que le chiffre de QI ne corresponde ? C’est toujours difficile d’être dans la catégorie des incasables.

    Les HP avec des troubles DYS sont d’autant plus difficiles à déceler. Aller dire à la maîtresse qu’il est HP alors qu’il n’est pas autonome du tout et qu’il n’arrive pas à suivre comme les autres.

    Merci de m’avoir lue.

    Très belle journée.
    Carine

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Carine,

    Je comprends, sa situation ne doit pas être facile à vivre et le fait de se sentir « assisté » pour parvenir à être comme les autres ne doit pas aider votre fils à se sentir en confiance par ailleurs : je suppose que si toute la gestion de l’environnement matériel et physique doit lui peser et prendre le pas sur le reste. C’est cela qu’il faudrait alléger en tentant, malgré la difficulté que cela peut représenter, d’en parler à la maîtresse : la dysgraphie et la dyspraxie sont à prendre en considération bien sûr, comme un handicap autre, mais ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt. En axant plus le travail sur de l’oral avec votre fils, du travail écrit moins long (et plus intéressant),des fiches à trous, compléter avec quelqu’un qui l’assisterait pour l’écriture par exemple, la maîtresse pourrait se rendre compte du niveau réel de ses connaissances. Il se peut aussi qu’elle n’ait en toute bonne foi aucune idée de qui il est réellement et en discuter pour expliquer qu’il est à la fois dys et hp pourrait lui ouvrir d’autres horizons. Elle pourrait par exemple le prendre à part à l’occasion d’une activité plus cérébrale, lui proposer la leçon sous forme de questions orales, lui proposer une exposé de sciences… Pour la récré pareil, le foot n’est pas l’idéal pour lui, par contre, un projet sympa qui pourrait l’aider à mieux communiquer avec les autres pourrait être, en accord avec l’enseignante, la préparation d’une chasse au trésor (votre fils et d’autres sur la partie idées et conception globale et un autre groupe sur la réalisation, il pourrait être le meneur du jeu).
    Et parallèlement continuer à rassurer votre fils, il n’y peut rien s’il a ces difficultés là, il est comme vous le dites un diamant mais il faut que son environnement soit adapté à sa personnalité toute entière. Lui tout seul ne peut s’adapter à un environnement qui lui ne correspond pas. Pour les leçons à la maison, faites pareil, plutôt de l’oral que de l’écrit pour vérifier ses connaissances…, les devoirs ajoutent encore à sa fatigue du jour donc si vous pourvez alléger la pression en accord avec ma maîtresse, cela n’en sera que bénéfique.

  • petiteetoile7
    Participant

    Bonsoir et merci pour votre réponse détaillée.
    Mon fils a des aménagements en cours pour la dyspraxie et la dysgraphie.
    Mais l’assistance la plus précieuse et efficace c’est sa psychothérapeute qui l’aide à se libérer mentalement de ses angoisses, ce qui lui laisse plus d’espace pour les apprentissages et la concentration qui n’est pas facile non plus.
    J’espère qu’il aura le fameux déclic que j’imagine, pour prouver aux autres qui le prennent pour un retardé qu’il est au contraire très intelligent. Je sais que c’est pas la solution et que l’on a rien à prouver à autrui, mais samedi mon fils m’a dit qu’une camarade lui aurait dit qu’il finirait peut-être dans la classe spécialisée (autiste et autres troubles relativement « lourd ») et ça l’a perturbé.

    J’avais fait appel au directeur des classes spécialisée (autre sorte de classe pour élèves en difficulté sans troubles « lourd ») mais il a trop de capacités.
    En gros il ne suit pas dans le cursus normal et est trop « intelligent » pour les classes spéciales.
    La psy a soufflé discrètement aux maîtresses qu’il est HP, mais la connaissance en Suisse à Genève ne sont pas aguerris à ce profil d’enfant.
    Il a une répétitrice pour les devoirs et je revis, il ne reste que les révisions à faire.
    C’est très dur d’y croire complètement qu’on est HP, lorsque le test n’a pas le 130 de QI, qu’on a des difficultés à l’école mais qu’en parallèle on a une intelligence différente. Je me raccroche à ce diagnostic d’HP car le parcours de Dany est difficile depuis sa naissance et qu’il est malgré tout, un garçon pationant et très attachant avec ses 100000000 questions e grandes théories.
    La rage de vaincre et d’avancer pour lui prouver qu’il est extraordinaire et que le diamant 💎 est réellement là .

  • Françoise
    Maître des clés

    Il a votre soutien, c’est déjà beaucoup.
    Il y a en Suisse l’asep qui oeuvre en matière de précocité : https://asehp.ch
    qui pourrait vous aiguiller pour l’école.
    Par ailleurs en farfouillant je suis tombée sur ce site, suisse,: http://www.dyspraquoi.ch
    connaissez vous?

  • petiteetoile7
    Participant

    Merci beaucoup pour les infos, je crois que je connais l’asep par contre pas dyspraquoi. Je vais aller voir les 2 sites.

    Il y a le cartable fantastique pour la dyspraxie si jamais ça peut intéresser d’autres personnes.

  • criscorsario
    Participant

    Bonjour. Ma fille est à la fois HP (hétérogène) et a un TDAH (d’où l’hétérogénéité du test de QI).
    Si votre fils a tendance à ne faire que ce qu’il aime et ce qui le passionne, si les activité « rébarbatrices » (se laver les dents, s’habiller, ranger sa chambre, faire des devoirs « bêtes ») sont un véritable ennui pour lui (et qu’il part dans les nuages, dans une activité qu’il aime ou dans un livre à la moindre occasion), si la notion d’effort et de récompense retardée est une notion extra-terrestre pour lui (faire un effort et persister malgré l’échec pour en retirer un bénéfice plus tard : s’entraîner pour apprendre à faire du vélo, du ping-pong, sauter à la corde, un instrument de musique, n’importe quoi qui nécessite un apprentissage sans récompense immédiate : s’il se décourage au bout d’une ou deux tentatives), si la concentration sur ce qui ne l’intéresse pas est très très difficile, alors vous pouvez peut-être envisager de faire un test TDAH avec une neuropsychologue. Ces tests sont imparables, très précis et ne dépendent pas des autres aptitudes de l’enfant (peu importe qu’il soit dys ou HP).
    Un diagnostic TDAH ne signifie pas automatiquement de la ritaline. Chez certains enfants TDAH la Ritaline est très bénéfique, pour d’autres elle a peu d’effet (s’ils compensent avec un HP), pour d’autres encore elle peut avoir des effets secondaires indésirables (migraines, dépression). On s’en aperçoit vite.
    Pour démystifier la Ritaline : en ce qui concerne ma fille le dosage de la Ritaline sous forme de Medikinet a été de 15 mg en CE2, puis on a arrêté au 3ème trimestre. On a repris en CM1 mais avec 5 mg car on s’est aperçu que ma fille y était très sensible et que ce dosage était le meilleur compromis. Elle n’en prend pas le mercredi, ni le WE, ni les vacances (les jours d’école le Medikinet a un effet de 8h à 16h).

    Indépendamment de la Ritaline, un diagnostic TDAH permet de comprendre son enfant et ses spécificités et de savoir quelles adaptations avoir (on pensait que ma fille était dyspraxique, or elle avait un TDAH par exemple).

    Votre fils n’a peut-être pas du tout de TDAH, mais si ce que j’évoque plus haut vous parle, et si des intervenants autour de votre fils pensent que ça vaut le coup, alors un test neuropsy peut être utile, ne serait-ce que pour éliminer ce diagnostic.

    Bon courage en tout cas

  • Isa LISE
    Participant

    Calculer un QI, ce n’est pas si simple lorsque l’enfant cumule avec une dyspraxie. Et, pour l’enfant, c’est très compliqué à gérer car il possède à la fois un cerveau rapide et un corps de personne âgée (ou bébé quand jeune) comme l’a très tôt dit une de mes filles…
    Si vous voulez, voilà un article que j’ai écrit à propos de la multi-dyspraxie : http://apprendreavecbonheur.blogspot.com/2017/10/journee-dun-ado-multi-dyspraxique.html
    Lorsque l’enfant cumule avec le haut potentiel, c’est un yoyo permanent et une raison de fatigue. Pour beaucoup le sentiment d’imposture est au rendez-vous.
    Même s’il est petit, il serait intéressant de réfléchir à un ordinateur car les dyspraxiques-dysgraphiques fatigueront toujours… En attendant, l’idéal est un secrétaire.
    A savoir l’espoir existe : ici ma fille a 17 ans, est à la fac et pourtant dyspraxique et à haut potentiel. 🙂 Maintenant la clé est la suivante : développer ses points forts et apprendre à compenser/gérer ce qui pose problème.
    Bonne soirée !

  • petiteetoile7
    Participant

    Bonjour à tous,

    merci du fond du cœur pour vos réponses, ça fait du bien de se sentir comprise et ça donne de l’espoir pour la suite.

    On a prescrit à plusieurs reprises de la RITALIN pour les TDAH, ou un autre médicament que pour les TDA, mais je n’arrive pas à me résoudre à lui donner un traitement lourd à 7 ans 1/2, même une dose minime. De plus, depuis qu’il a commencé sa psychothérapie il y a quelques mois, l’ergo m’a demandé s’il prenait de la Ritalin car il parvenait bcp mieux à se concentrer. Je reste convaincue qu’il finira par y arriver dès qu’il aura libérer son mental de ses angoisses diverses et variées, qu’il aura confiance en lui et qu’il osera faire des erreurs pour apprendre.

    Merci pour le texte sur la dyspraxie (je visiterai votre site qui est très intéressant), Dany a tendance à faire le zouave et le clown devant ses camarades, pour attirer l’attention ou pour détourner ses maladresses.

    Là il apprend à taper à l’ordinateur avec l’ergo et on est en train de mettre en place des aménagements spécifiques pour la dysgraphie.

    En ce moment, il me dit qu’il n’a presque plus d’amis et que son meilleurs ami de l’époque le rejette. C’est douloureux d’entendre ça, mais ce qui ne tue pas rend plus fort, même si sur le moment c’est compliqué. Je ne comprends pas pourquoi il est rejeté, je lui demande s’il se comporte mal avec les autres – parois oui et parois non.
    La maîtresse m’a dit qu’en classe tous ses camarades l’aidaient (comme un assisté) et l’encourageaient. Sa réaction est l’inverse, il se moque des autres et les critiquent, surtout lorsqu’ils se trompent il fait « houuuuu ». Je lui ai expliqué que son complexe d’infériorité le faisait agir ainsi, mais qu’il fallait respecté les autres, sinon il finirait seul.
    Il est toujours dans l’humour ou la provocation pour se faire remarqué, il est maladroit dans on approche avec les autres. Mais le peu de fois ou il a essayer de s’intégrer pour jouer au foot notamment, il s’est fait rejeté.

    En plus du reste, il a des tics nerveux – le regard des autres même pour nous parents est insupportable et surtout très douloureux ! Maintenant, j’essai de ne plus relever et d’ignorer les tics afin de ne pas les amplifier.

    Il a fait bcp de progrès grâce à la psychothérapie, maintenant il arrive à bricoler tout seul et à suivre des cours (art et sport), chose qui était difficile l’année passée.

    Lorsqu’un enfant est HP avec des troubles DYS, il est difficile de faire passer le message aux autres. La psy m’a dit qu’il ne servait à rien d’insister sur le fait que Dany soit HP auprès de l’école, car il ne connaisse pas le sujet (elle leur a proposé le livre de Mme Siaud-Faccin) et que même s’ils lisaient le livre, de toute façon l’école peine à s’adapter à ces enfants.

    Je mélange tout, mais un HP c’est un peu comme un feu d’artifice, il parle en fonction de ses pensées qui partent dans tous les sens, n’est-ce pas ?

    Bonne journée et bon week-end.

  • abt
    Participant

    Mon fils a été diagnostiqué HPDys seulement à 15 ans! Son HP n’a servi qu’à compenser ses troubles Dys durant toute sa scolarité, personne n’a rien vu! Fatigué, épuisé, il est en Phobie Scolaire depuis la 4°! Je fais partie de l’Association APS(phobie scolaire)! Pour le moment votre fils est jeune ,alors oui faites tous les tests, HP, dys, en sachant que le bilan d’un enfant HP présentant des troubles Dys est la plupart du temps non chiffrable, hétérogène. Pensez aussi à faire un bilan sur l’Autisme Asperger de haut niveau.(vous pouvez vous renseigner avant sur ce que c’est et bien sûr écouter les conférences de Joseph Schavanec! Courage

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