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Haut potentiel et dys

double étiquette ?

14 sujets de 1 à 14 (sur un total de 14)
  • damael
    Participant

    Voici le portrait de mon grand

    Bébé il était très éveillé (très peu de siestes, elles étaient courtes, réveil nocturne jusqu’à 2 ans)
    Il tenait sa tête dès la naissance, un bébé hyper tonic.
    Il a voulu poussé sur ses jambes depuis tout petit (on a des amis qui nous disez de ne pas le laisser faire que c’était mauvais pour sa croissance
    Debout dès 6-7 mois (avec les barreaux du lit il passait de allongé à debout… S’assoir ? non pas intéressant.
    Belle maman nous prédisait qu’il marcherait vers 9-10 mois (comme son père) car elle voyait la même vitesse de développement et bien non marche à 1 an et 4 jours. (mais bébé il n’y voyait pas clair on l’a su après, du coup peut-être que ça a « retardé » la marche)
    Il comprenait beaucoup de chose. Je l’ai vu « comprendre » le principe du miroir vers 10 mois. On était tous les 2 devant le miroir et son papa arrive derrière nous, dès qu’il a vu son papa dans le miroir il s’est retourné, pas en mode surpris de voir 2 papas mais en mode « tu pensais m’avoir?  »
    Il n’avait pas 2 ans il me montrait les parties de son corps que je nommais, et à moins de 3 ans il me donnait les couleurs que je demandais.

    Mais il ne parlait pas ou si peu et si mal…

    De 3 ans et demi à 5 ans et demi il a fait de l’orthophonie (3 orthophonistes car 2 déménagement) pour la première à 3 ans de sa retraite c’était une dysphasie, les 2 suivante on dit non. La 3e a dit « quand je vois d’où il part en lisant le premier bilan et quand je vois où il en est je suis impressionnée du chemin qu’il a parcouru en même pas 2 ans !
    Et la maîtresse de CP m’avait dit un jour « Qu’est ce qu’il a comme vocabulaire !!  » sachant son histoire j’étais très fière car dans les documentations que j’avais eu pour son retard de langage on prédisait une pauvreté de vocabulaire, or son vocabulaire est riche.

    Mais le CP ça a été l’entrée dans la lecture qui s’est faite dans la douleur. J’avais parlé orthophonie et les maîtresses me disait « oh à ce stade de l’apprentissage c’est des difficultés classique c’est pas alarmant, l’année dernière en CE2 la maîtresse a commencé à en parlé mais un peu vite fait et comme il est suivi au CMPP si je vais chez l’orthophniste en libéral la sécu ne prendra pas en charge (une loi stupide) et au CMPP pas de place… il est maintenant en CM1, niveau de lecture « début CE2 s’il faut donné un niveau » a dit la psy scolaire.

    Loulou a une AVS il voit la psy scolaire tous les ans, elle parle d’un garçon intelligent, en avance sur certains points mais pour elle il a un trouble spécifique des apprentissages. Cette année l’equipe de suivi educative a bien insisté sur la nécessité de l’orthophonie. Sa prise en charge au CMPP touche à sa fin et j’espère pouvoir aller rapidement en orthophonie

    Avant de rentré dans le langage entre 2 et 3 ans il a montré sa tendance écolo. Nous faisons des petits gestes au quotidien mais nous n’avons jamais eu de grand discours écolo ou autre. Or lui est écolo dans l’âme. à 2 ans et demi il montrait les détritus abandonné dans la rue en mode choqué. Dans la nature encore plus choqué. C’est un enfant à qui on n’a jamais eu besoin de dire en pique nique « tes papiers à la poubelle » non, pour lui c’est naturel. Du haut de ses bientôt 10 ans il est depuis plus d’un an dans une démarche qui tend vers le végétarisme, toujours dans une démarche d’amoureux de la nature. Dès le CP il s’est montré attiré par les arbres, reconnaître les essences puis par la suite il s’est intéressé aux champignons (qui ont supplanté les arbres dans son cœur, et pourtant il n’aime pas forcément en manger) et dès qu’il en parle on sent qu’il est passionné.
    Il a voulu mettre un hôtel à insecte dans notre jardin. Un vrai petit écolo.
    Il est aussi passionné d’Histoire.

    mais comme ça pêche en lecture/grammaire/ orthographe/conjugaison… « je suis nul » « je suis bon à rien » « je ne suis pas intelligent » « il faut que je redouble comme ça je serais le meilleur de la classe » il m’a même fait comprendre qu’il arrêterait de faire des efforts pour avoir de mauvais résultats et redoubler… du coup je lui ai dit que s’il faisait exprès de se tromper il serait interdit de jeu vidéo jusqu’à ses 18 ans. « Mais c’est pas grave si je me trompe pourquoi tu veux que j’ai tout le temps tout juste » j’ai expliqué que je ne voulais pas « tout le temps tout juste » que j’accepte les erreurs et que les erreurs sont une bonne chose, mais si c’est des erreurs liées à un manque de travail à une volonté de tout faire de travers pour se saborder là je ne suis pas d’accord. Mais il est borné et prétend ne pas voir la différence.
    Il a aussi des difficultés en anglais mais l’orthophoniste m’avait prévenu que les langues seraient difficiles, pas impossible, mais difficiles. Mais face à la difficulté il se braque

    Je sais qu’il ne donne pas le meilleur de lui à l’école car il vaut aller vite, refuse d’utiliser un brouillon (« ça sert à rien c’est juste sacrifier une feuille ») mais il veut juste se débarrasser de son travail, le bâcler.

    Il a aussi des difficultés pour utiliser son matériel de géométrie, et il n’arrive toujours pas à faire ses lacets, sa maîtresse évoque aussi des difficulté pour coordonner ses mouvements en sport.

    Voilà le portait d’un petit garçon futé, bien plus intelligent qu’il ne veut le croire, mais qui est clairement dys… Il n’a pas envie de reprendre la direction de l’orthophonie, mais il va bien falloir.

    Pour la précocité il n’y a rien de sûr, mais il ressemblait pas mal au bébé précoce et je le trouve vif d’esprit avec certains centres d’intérêt atypiques. Je pense que la psy scolaire l’a testé mais elle donne les infos au compte goutte comme « très bon niveau verbal, par contre difficulté visuo spatiale » du coup je sais pas. Mais honnêtement je le pense.

  • zébu
    Participant

    Bonjour Damael,

    Plein d’éléments compliqués et mêlés, ce qui est bien normal, dans cette présentation. Impossible de faire un diagnostic à distance (pas très sain non plus !) mais on peut faire quelques hypothèses : parmi les élèves avec lesquels je travaille il y a beaucoup de situations qu’on se retrouve à nommer « HP émotionnels » : ils ont en général un potentiel verbal bien au-dessus de la moyenne et le reste peut l’être aussi, mais il présentent en général une dyssynchronie (écart entre les potentiels ou potentiels avec un trouble des apprentissages connexe). La dyssynchronie n’est pas une maladie (!) mais provoque une prise de conscience complexe de ses propres difficultés – notre cerveau nous met en avant ce qui dysfonctionne pour nous aider, mais cela lèse notre estime de nous et n’améliore pas les choses avec un jeune âge.
    Il faudrait voir avec le loulou pour soigner sa blessure d’entrée au CP avec la chute de l’écrit qui ne fonctionne pas de façon analogique quand on a des problèmes « dys » (travail sur son fonctionnement spécifique à construire : il en a un qui marche puisqu’il n’est pas incapable de raisonner et de produire, mais il est à construire). Il faut aussi prendre en compte les éléments HP de sa personnalité pour construire une image scolaire de lui qui puisse exister, tout en le laissant construire son estime de lui personnelle, émotionnelle (pour éviter qu’il ne s’identifie scolairement à un handicap, en gros…).
    Sinon des éléments sont discutable dans les échos que vous avez eus : on peut très bien apprendre l’anglais dans ces conditions, mais pas nécessairement scolairement (parler dans le pays est très rapide pour des enfants avec ce profil).
    Qu’il se braque est normal, et une communication non violente au niveau de la famille avec un cadre ferme mais des choix possibles à l’intérieur peuvent permettre à tout le monde de continuer à communiquer sur cette situation complexe – et aussi de parler d’autre chose. Si on peut éviter que le monde entier du Loulou tourne autour de ses soucis scolaires c’est plus sain pour lui !
    Je trouve dans le refus de faire un brouillon, dans la rapidité qui « bâcle » des stratégies de dissimulation et de désarroi scolaire qui sont classiques – pas génial pour les parents mais courant quand on travaille avec des enfants qui ont ces soucis. Cela montre qu’il cherche à s’en sortir seul en aller-retour face au choc de ses difficultés : je les vois et c’est injuste / je voudrais qu’elles n’existent pas ; il montre cette violence face au scolaire et c’est presque toujours le cas, surtout si les accompagnant.e.s ne l’ont pas rassuré.
    Si possible : le rassurer, l’aider à construire une personnalité pas seulement scolaire (passions, nature, sport, jeux), l’accompagner pour qu’il construire sa personnalité scolaire avec ses stratégies qui n’auront pas pour but absolu de réussir des études générales dans ce système mais d’apprendre à se connaitre, à connaitre le monde et de choisir ce qu’il veut faire plus tard avec le maximum d’honnêteté, d’estime de soi et de connaissance de soi (cela peut aussi passer par des études générales réussies, pas de pronostic négatif !).
    Pour tout cela on se moque un peu du diagnostic pour le moment (on ne va pas attendre 10 ans pour agir qu’un praticien pose un diagnostic qu’intuitivement une maman a bien le droit de poser avec peu d’erreurs possibles !) : positiver et accompagner sans étouffer (on apprend avec l’enfant… comme pour tout !)…

  • damael
    Participant

    Déjà un grand merci pour votre réponse.

    Impossible de faire un diagnostic à distance (pas très sain non plus !)

    déjà je vous rassure ce n’est pas ce que je cherche, j’ai longtemps hésité à mettre un point d’interrogation dans le titre, c’est juste que comme il n’a pas passé de Wisc je ne peux rien affirmé même si je le reconnais beaucoup dans ce profil.
    Je voulais surtout dialoguer, trouver des pistes face à cet enfant au profil clairement atypique.

    La dyssynchronie je m’y suis intéressée pour le plus jeune qui a un décalage évident entre son intellect et ses émotions, il est Souvent qualifié de « bébé ». Du coup, je sais que ça va souvent de paire avec précocité.

    notre cerveau nous met en avant ce qui dysfonctionne pour nous aider, mais cela lèse notre estime de nous et n’améliore pas les choses avec un jeune âge.

    C’est totalement ça « j’ai des difficultés à lire » devient avec lui « je ne suis pas intelligent » il se sent fragile et n’aime pas ça, ne veut pas se sentir différent des autres il n’aime pas avoir un traitement différent de ses copains du coup refuse les aides proposées. Par peur du regard des autres alors que sa classe est adorabble.

    on peut très bien apprendre l’anglais dans ces conditions, mais pas nécessairement scolairement (parler dans le pays est très rapide pour des enfants avec ce profil).

    En fait pour l’anglais, j’ai peut-être pas été très claire, l’orthophoniste m’avait expliqué que contrairement à une idée reçue ce ne serait PAS impossible d’apprendre mais que ça serait peut-être « plus difficile que pour la moyenne » mais que c’était pas une fatalité elle me disait qu’un de ses anciens petits patients traité pour les mêmes difficultés que mon loulou, qui était trilingue une fois adulte.
    Mais dès la 2e ou 3e leçon d’anglais en CP il a compris que ça coinçait et du coup il s’est braqué.
    Mon mari a essayé de lui montrer ses films préférés en VO mais refus tout net. Là mon mari a acquis un jeu, qui intéresse ce loulou là, mais les règles, les cartes étant en anglais, on se dit que ça peut le motiver. C’est pas « scolaire » 😉

    Je trouve dans le refus de faire un brouillon, dans la rapidité qui “bâcle” des stratégies de dissimulation et de désarroi scolaire qui sont classiques – pas génial pour les parents mais courant quand on travaille avec des enfants qui ont ces soucis. Cela montre qu’il cherche à s’en sortir seul en aller-retour face au choc de ses difficultés : je les vois et c’est injuste / je voudrais qu’elles n’existent pas ; il montre cette violence face au scolaire et c’est presque toujours le cas, surtout si les accompagnant.e.s ne l’ont pas rassuré.

    Merci pour ses éclaircissement.
    C’est un enfant qui aime vraiment l’école, partagé entre l’envie d’apprendre, mais la présence de difficultés qui le rebutent et bloquent son « goût de l’effort » (à quoi bon faire des efforts puisque les résultats ne seront pas ceux espérés?)
    A la maison j’insiste sur « regardes TES progrès » parce qu’il a trop tendance à se comparer à ses camarades les plus forts. Que c’est pas grave s’il a besoin de plus de temps pour arriver à ses attentes, mais il y arrivera. Mais lui se persuade que j’attends de lui une réussite totale un sans faute et c’est clairement pas mon discours. Il va me dire « c’est pas grave si j’ai faux  » en soit je suis d’accord mais lui utilise cette phrase pour justifier de ne pas faire ses devoirs et là je ne suis pas d’accord avoir faux par manque de travail non, mais des erreurs en ayant donné le meilleur de soi c’est pas grave on essaie de comprendre pourquoi on s’est trompé et la fois d’après ça va mieux là oui c’est pas grave.
    Sa maîtresse de MS a fait beaucoup de mal à cet enfant, mais c’est la seule à avoir vraiment été négative, depuis il n’a eu que des maîtresses qui ont su l’accompagner et je sais que l’année prochaine avec le maître ça va bien se passer aussi. Mais sa maîtresse de MS a fait beaucoup de mal.

    Il faut aussi prendre en compte les éléments HP de sa personnalité pour construire une image scolaire de lui qui puisse exister, tout en le laissant construire son estime de lui personnelle, émotionnelle (pour éviter qu’il ne s’identifie scolairement à un handicap, en gros…).

    C’est ça le plus dur
    Je sais que cet enfant est fragile, il a un suivi en psychothérapie au CMPP (suivi en stand by qui devrait reprendre prochainement), en plus de ce suivi il souffre d’une maladie chronique qui l’oblige a avoir des dispositifs médicaux sur lui en permanence. Il se sent déjà différent par sa maladie, par son suivi, la présence d’une AVS 6h par semaine et aussi par ses difficultés là. ça fait beaucoup et je pense que ça joue dans sa mésestime de lui.

    l’accompagner pour qu’il construire sa personnalité scolaire avec ses stratégies qui n’auront pas pour but absolu de réussir des études générales dans ce système mais d’apprendre à se connaitre, à connaitre le monde et de choisir ce qu’il veut faire plus tard avec le maximum d’honnêteté, d’estime de soi et de connaissance de soi (cela peut aussi passer par des études générales réussies, pas de pronostic négatif !).

    Je ne suis pas négative, ni fataliste. Je crois en lui, beaucoup plus qu’il ne croit en lui-même. Je sais qu’on peut surmonter les difficultés dys, mais il faut que lui comprenne que oui c’est peut-être dur, mais qu’il va avoir de l’aide et qu’il n’est pas moins intelligent que les autres. C’est juste que des fois je ne me sens pas à la hauteur pour l’aider, pour le guider. Surtout quand il se la joue « mini-ado »

  • BDR
    Participant

    Bonjour,
    Je me permets d’intervenir dans cette discussion car je suis frappée par la ressemblance de comportement entre mon fils, 11 ans, 6ème et votre loulou qui est en CP si j’ai bien compris. => pertinent mais peur de l’échec, mauvaise estime de soi, difficultés, voir conflits pour lui faire faire ses devoirs etc…

    Mon fils a été bègue dès l’âge de 3 ans du jour au lendemain suite à un déménagement dans une île lointaine. Je passe les détails. J’ai remarqué tout de suite qu’il était différent (très pertinent dans ses remarques et son questionnement, remarques de notre entourage surpris par sa maturité). Par contre il n’écrivait pas comme les autres.
    En CP nous sommes rentrés en France et nous avons la chance d’habiter à côté d’une orthophoniste spécialiste du bégaiement. Elle travaille essentiellement sur l’émotivité et fait travailler des enfants ensembles ..jeux etc.. en quelques mois (après 3 ans d’orthophonie classique) mon fils ne bégaie plus, même si son débit reste rapide quand il est ému. Parallèlement elle nous a demandé de lui faire passer un test QI car elle pressentait une précocité. Nous n’avons pas voulu au départ mais elle a insisté en nous expliquant que cela nous aiderait à comprendre son mode de fonctionnement. Elle a eu raison et je vous invite vivement a le faire. Toutefois, la sensibilité extrême de nos enfants fait qu’il faut vraiment les préparer à ce test et leur expliquer que c’est juste une façon de comprendre les points forts des personnes avant d’être un chiffre car être précoce peut-être ressenti comme un fardeau. (pour ma part je n’ai jamais donné de chiffre à mon fils). Bref mon fils est précoce. Par contre malheureusement il me dit souvent qu’il aimerait être comme les autres. Peu de temps après l’avoir appris il a d’ailleurs dit « a présent je vais faire en sorte de me fondre dans la classe pour en pas que l’on me remarque ». Il se met des freins depuis… je vous souhaite de trouver les mots qu’il faut pour qu’il réagisse mieux.

    D’autre part, j’ai remarqué dès la dernière année de maternelle avec l’apprentissage de l’écriture qu’il n’était pas « logique » dans sa façon d’écrire. En CP, de retour en France, j’en ai parlé à la maitresse qui m’a dit que ce n’était pas grave, ni pour l’orthographe qui était vraiment fautive. En CE1 idem, je pouvais lui montrer 10 fois le même mot, j’avais 10 fois la même erreur. La maitresse m’a littéralement passé un savon en me disant de ne pas me mêler de l’éducation et que pour elle mon fils n’avait pas de problème. CE2 idem, la maitresse me dit qu’il n’y a pas de soucis. Enfin en CM1 j’en parle à mon médecin qui me prescrit un bilan orthophonie pour me rassurer => dyslexie sévère voir dysorthographie et problème ergothérapie et aucune maitresse ne s’en ai aperçu !!! incroyable non ? On m’a expliqué que c’est parce ce qu’il compense…personnellement je pense que cela n’explique pas tout mais bon. ..

    En 6ème il a changé d’établissement car l’ancien s’arrêtait en CM2. Résultat, tentative de suicide par étouffement (tentative qui n’aurait pas pu réussir mais vu que cela va crescendo..) car une peur bleue de l’échec, différence, nullité etc… , quand il était petit il disait parfois qu’il fallait « le jeter à la poubelle », qu’il préférait redevenir spermatozoïde car à l’époque il avait pleins de copains.. (oui je sais, d’où aillait t-il chercher tout cela à 4 ans ?..) etc… Nous n’avons pas compris à quel point ce genre de phrase étaient lourdes de sens. Il a été pris aux urgences et ils l’on gardé 5 jours, depuis il est suivi psychologiquement en plus bien sûr de l’orthophonie, ergothérapie… Je pense que vous devez vraiment écouter les souffrances de votre loulou car je vois mon fils à travers le vôtre et je pense qu’il faut vraiment prendre en compte cette souffrance le plus tôt possible. Mon fils va mieux mais rien n’est réglé. J’espère qu’il va réaliser un jour qu’il a de gros atouts et pas seulement des difficultés tout comme le vôtre.

    Concernant l’anglais, mon fils était dans une école bilingue en maternelle (lié au lieu où nous habitions). Dès le départ il a détesté l’anglais et en maternelle il disait quand on lui demandait le travail de son père, je cite « il tue les anglais »… imaginez les problèmes que cela nous a causé… Bref aujourd’hui il a des difficultés mais je suis vraiment étonnée par sa compréhension de la langue, l’écrit est fautif mais l’oral est très bien, il commence à s’y intéresser et a demandé à prendre des cours particuliers pour se mettre à niveau. Il veut même faire du latin l’année prochaine… à suivre.

    Chaque jour est un chalenge car ce sont des enfants tellement complexes et sensibles mais je crois qu’il faut vraiment faire preuve d’écoute, de dialogue. Essayer de se mettre à leur place et les encourager autant que faire se peut.
    BDR

  • damael
    Participant

    Ce loulou là va avoir 10 ans, en CM1 (mais j’en ai un autre qui est en CP, lui est précoce sans aucun doute, c’est pas encore confirmé mais quand 10-11 personnes du domaines de l’enfance ou du médical, para médical l’affirme…)

    Je suis désolée de voir les difficultés que vous avez vu avec votre enfant. J’ai eu de la chance qu’il soit pris en charge par le CMPP mais pendant l’attente entre la demande et la prise en charge il avait entrepris de se frapper. ça lui a fait du bien vraiment d’avoir une prise en charge je le sens mieux mais tout n’est pas réglé (et je crains un peu l’arrêt du CMPP car on m’a dit là bas qu’au vu des progrès on s’approchait de la fin du suivi. (c’est pas qu’il va bien mais que sur liste d’attente y’a des loulou qui sont plus mal à l’heure actuelle que mon loulou après près de 2 ans de suivi)

    Je suis choquée par la réaction de sa maîtresse qui vous dit de ne pas intervenir sur le scolaire, c’est dingue ça, quand d’autres se plaignent que les parents ne s’impliquent pas assez.
    j’espère que vous enfant va mieux et qu’il ira de mieux en mieux

  • zébu
    Participant

    L’estime de soi est complexe à gérer pour tout le monde, la sensibilité des HP qui sentent et voient des éléments différents entre eux et les autres rajoute une couche de fragilité, sans que ce soit non plus la catastrophe.
    Le plus complexe, c’est que toute la famille parvienne à accepter de bouger (ou du moins l’un des membres de la famille, on comprend que ce n’est pas facile pour tout le monde !). Quand en tant que parent je vais mieux face à ma propre estime de moi, que j’accepte de travailler sur moi, alors je facilite la démarche pour mon enfant. Il ne s’agit pas de résoudre quoi que ce soit, mais de montrer que ce travail fait partie de la vie (bon, il faut en être convaincu aussi !) et que l’on accepte l’aide et le progrès, sans fatalisme…
    Si je bouge et je progresse, je crée une possibilité de progresser pour mes loulous… le risque est de se scléroser dans une image figée d’un monde extérieur bourreau de mon enfant et de rester figé.e pour le protéger : les enfants se protègent de l’intérieur, et en même temps ils construisent leur propre protection vis à vis de l’extérieur (on reste là bien entendu, mais en faire des victimes n’aide pas). Devenir un.e super-protectrice.teur de notre enfant a aussi des limites : écouter, reconnaitre, savoir décrypter les signes, se lancer dans des démarches du type CNV ou EFT, ça fonctionne, peu à peu, dans une construction d’autonomie vis à vis de ces difficultés. Lutter pour trouver des éléments parascolaires, boucher les trous qu’on imagine se creuser dans leur progrès scolaire c’est montrer notre angoisse (je sais, le lâcher-prise est si dur, mais HP ils sont et HP ils restent, fragiles ou pas, et quand la machine se met en route elle va très vite !).
    Un accompagnement me semble important, parfois pour toute le famille de temps en temps et aussi de temps en temps rien qu’avec l’enfant, qu’il trouve une personne qui puisse renvoyer de la bienveillance tout en n’attendant rien de l’enfant que ce qu’il devient…

  • BDR
    Participant

    Ce message me laisse perplexe. Doit-on laisser son enfant se refermer sur lui même car il ne se sent pas bien dans le système sous prétexte que c’est de la surprotection ?
    Tu es malheureux car le système attend de toi quelque chose et que tu n’es pas dans le moule ? Tu souffre de te sentir différent mais moi je n’attends rien de toi donc en fait ton problème n’existe pas.
    Tu as des difficultés scolaires mais si tu ne les acceptes pas c’est que je suis angoissée. Il faut lâcher prise. C’est ça la solution et tout ira mieux… Un peu trop loin de la vraie vie non ?

  • Anonyme
    Inactif

    Oui un peu trop loin de la vraie vie… ma fille de 9 ans dys-hp est dans une unité psychiatrique pour tentative de suicide…

  • zébu
    Participant

    sur l’estime de soi

    Je me suis mal fait comprendre, désolé ! et pas facile par messages écrits !
    On n’arrête pas d’aider et d’accompagner l’enfant, il ne s’agit pas d’accepter les problèmes ni de les faire accepter. Ce qui fonctionne au mieux dans une démarche longue d’accompagnement de l’enfant, c’est que tous le acteurs (école / praticiens / famille / enfant) puissent évoluer ensemble.
    Il me semble par expérience que lorsque les parents font un travail sur leur estime de soi l’enfant accepte plus facilement de le faire car il trouve cela normal (faire un travail sur l’estime de soi ne signifie pas que l’on est angoissé.e ou que l’on a des problèmes complexes à régler : comme tout le monde il y a des zones complexes à travailler, surtout au niveau de notre propre scolarité – on nous a noté.e.s, jugé.e.s souvent de façon maladroite, voire destructrice ; retravailler sur ces moments, parfois juste en échangeant avec l’enfant sur notre propre expérience avec ses hauts et ses bas, c’est avancer avec lui). C’est comme quand un parent me dit « mon enfant ne lit jamais » ; je commence par lui demander s’il lit lui-même car cela donne des indices sur la culture de la lecture dans la famille (lire n’étant pas nécessaire pour être quelqu’un de bien, mais si les parents veulent que leur enfant lise alors qu’eux n’ont pas cette pratique, il y a un travail à faire avec tout le monde pour comprendre : l’enfant est amené à comprendre pourquoi ses parents veulent qu’il lise – parce qu’ils pensent que scolairement c’est un atout, parce qu’ils espèrent la réussite de leur enfant / les parents sont amenés à comprendre ce qui peut faire obstacle à la lecture pour leur enfant et on peut les accompagner pour que la lecture soit favorisée et devienne possible). Or malheureusement les parents ont peu de latitude pour faire évoluer le système, l’école – et on risque de s’arc-bouter face à l’institution (qui est bien plus solide que nous) et se retrouver dans une impasse. Je vois que celles et ceux qui décident de toujours lutter (normal !) ET qui travaillent aussi sur leur façon de voir le monde, de se voir avec une estime de soi à interroger facilitent l’intégration de leur enfant et surtout permettent un travail plus facile sur l’estime de soi des loulous que l’on soutient.

    Mon idée est de montrer que lorsqu’on partage les avancées que l’on veut voir faire à nos enfants, c’est un facilitateur. Cela n’empêche nullement la protection et cela favorise l’autonomisation qui est le but ultime de tout parent (que l’enfant s’en sorte un jour tout.e seul.e, même si cela ne nous empêche pas de veiller à elle.lui). Je voulais plus que cela résonne comme un conseil que comme de la morale mais je peux rater mon objectif ! Je vois trop de proches et de parents épuisés par la « lutte contre » – en luttant « avec » (facile à dire mais parfois il faut fuir le système tellement il peut être anxiogène et toxique) et en acceptant de travailler ensemble au sujet de l’estime de soi (en famille donc) on est davantage satisfait et cela fonctionne, même s’il faut du temps. Entre parenthèse j’ai eu aussi à « lutter contre »et j’ai constaté que cela ne fonctionne pas bien (soit comme parent, soit comme enseignant, soit comme accompagnateur), que tout le monde bloque et que l’enfant au final (qui a besoin de voir qu’on le défend et qu’on le protège, c’est sûr, mais le changement de milieu est plus efficace que la lutte, je crois) se retrouve au milieu d’un conflit d’adultes et cela ne l’aide pas beaucoup dans son optimisme vis à vis du monde des adultes (qu’il va devenir un jour…).

    Bonne suite !

  • damael
    Participant

    Kristel, j’espère que votre fille va vite aller mieux. En lisant votre histoire et celle de BDR je vois qu’on a eu beaucoup de chance que mon loulou soit pris en charge dès le début de son CE2. Je n’ai eu affaire « qu’à » des coups à lui-même (coup de poing sur les cuisses, gifles à lui-même) et une phrase terrible « J’aurais voulu ne pas venir au monde » mais s’il n’avait pas eu ses appels au secours aussi visibles… ça me fait frémir de vous lire.

    Pour le scolaire je ne veux pas lâcher l’affaire (il n’attend que ça) je refuse de le laisser se couler, ça serait vraiment dévastateur pour son estime de lui et aussi par rapport à sa relation aux autres.
    Dire « l’erreur c’est pas grave certes, mais l’erreur par ce qu’on refuse de travailler c’est une erreur qui n’apporte rien, c’est juste du temps perdu » ou « une erreur parce que tu as refuser de travailler ça me contrarie parce que tu vaux mieux que ça » je pense ne pas être « bourreau »
    Bien souvent je ne me suis pas écoutée, et à chaque fois je l’ai regretté, mon instinct me dit de le soutenir, je le soutiens. Je le laisse faire sa lecture seul, mais ensuite je pose des questions pour m’assurer qu’il a bien lu ce qu’il avait à lire.

    Aujourd’hui il présente son exposé sur les champignons et j’espère que ça va lui montrer que sur ce point il est plus fort que ses copains et que ça va booster son estime de lui. Je l’ai tapé à sa place, je lui ai mis des repères de couleurs, je l’ai aidé à organiser ses idées mais c’est SON contenu.

  • damael
    Participant

    Quelques nouvelles
    Nous sommes allés au CMPP ce matin pour faire le point avec la pédopsy : la psychothérapie va reprendre avec une autre thérapeute (suite au départ en retraite de la précédente » et pas que pour une « fin de suivi » comme cela avait été dit, mais une poursuite un peu plus longue car « il va mieux mais ça reste fragile » et je suis tout à fait d’accord avec ça.

    L’orthophonie va être mise en place au sein de CMPP, bilan sans doute en septembre-octobre, mais mise en route des séances bien plus tard. mais au moins ça bouge.

    le fameux exposé à l’entendre c’était « nul il n’a plus à personne et puis maîtresse n’a rien dit » et la version de maîtresse « mais non il était super son exposé! »

    Sa classe a participé au Kangourou des maths. Il ne m’a pas dit qu’il y avait eu les résultats, mais j’ai appris un peu par hasard qu’ils étaient disponible, j’ai trouvé son classement son score 8081e sur plus de 33000 et a obtenu la moyenne.

    « Que penses-tu d’un enfant qui arrive dans le premier 1/4 ?
    C’est bien le 1er 1/4
    Oui je suis d’accord, même si c’est 8000e
    Ah non ça c’est nul!!!! »

    Plus tard je fais mine de rien « Au fait le kangourou des maths? y’a eu les résultats?  » « oui dernier! »

    Bref l’estime de lui est vraiment basse basse basse… 🙁

  • damael
    Participant

    Bilan orthophonique passé hier. L’orthophoniste avait prevu de ld faire passerreur en 2 séances mais il a dit qu’il voulait pas revenir une 2e fois. Reste plus qu’à attendre la restitution du bilan Et encore plus lointain une prise en charge. (Mais au moins j’aurais un bilan pour étayer la demande d’aménagement au collège Pour la rentrée 2020. )

  • damael
    Participant

    Quelques nouvelles de mon grand bonhomme atypique.
    Le bilan ortho avait montré des difficultés, pas de diagnostique de dyslexie, que dans l’absolu un suivi serait bénéfique mais… non car enfant trop fatigable. demande d’aménagement par rapport au travail écrit.
    Le maitre de CM2 l’année dernière avait déjà mis des aménagements sans qu’on lui demande.
    à l’ESS « il est en avance en Histoire, géo science, il participe à l’oral il est excellent à l’oral, c’est un bon élève car il a envie.
    le maître avait demandé la classe « dys » au collège pour lui mais… nous ne l’avons pas eu…

    Donc 6e sans aménagement sauf que 1er cour de physique « qui sont les dyslexiques » loulou s’est manifesté la prof était l’an passé en classe dys et lui donne des feuilles grossies, peut-être des phrases à trou là où les camarades n’ont pas ce système.

    et surtout SURTOUT, lors de la réunion de rentrée avec la prof principale, la prof de français est passé elle a dit « ne pas hésiter si votre enfant est dys à nous le signaler » donc à la fin je suis arrivée vers elle « je suis la maman de loulou » *

    « oh je voulais vous voir ça tombe bien, j’ai tout de suite vu que loulou était atypique et il ressemble tellement à mon enfant, vous avez fait une recherche de dyspraxie visuo-spatiale?  »

    on a discuté 5-10 min, déjà elle avait lu les bilans ortho que j’avais fait passé par l’infirmière (même ceux de la petite enfance) elle s’est étonnée de la suspçion de dysphasie car elle trouve son vocabulaire remarquable. Elle souhaite qu’on se voit en rendez-vous pour pouvoir en discuter plus sereinement. En plus de la dyspraxie elle le pense précoce car elle est impressionnée par son vocabulaire, son raisonnement, sa compréhension, ses centres d’intérêts. Elle propose de lui donner les romans en version audio si je n’ai plus le temps de le faire en lecture à 2 voix. Elle propose aussi des feuilles grossies, des excercices à trous etc… Savoir que la matière qui pouvait le couler plus que toutes les autres est assurée par une femme qui connait les dys et qui me met sur cette piste de la dyspraxie (piste que j’envisageais de plus en plus) Je me sens plus sereine en sachant que cette femme va tout mettre en oeuvre pour lui. Et son « Il s’en sortira c’est une petit garçon intelligent » ça fait tellement de bien à entendre. D’autant plus qu’il sort d’un petit cocon en primaire, avec une équipe qui a toujours fait des choses pour lui, les instit se disaient entre eux « attention à loulou il a besoin d’aménagement, moi j’avais mis ça en place pour lui, ça l’a aidé par contre tel autre dispositif le braque » là c’était le saut dans l’inconnu, et il ne pouvait pas mieux tomber qu’avec cette professeur de français. Je suis tellement soulagée.

    J’ai regardé de façon approfondi la dyspraxie il coche toutes les cases ou presque. (quand la psy scolaire m’avait parlé du visuo spatial, j’en avait fait par au CMPP qui m’avait dit « Visuo spatial c’est du scolaire ça ne nous concerne pas! »)

    Bon je vais quand même dire à la psychologue qui le suit (et qui fait un travail remarquable) que sa prof de français pense à une dyspraxie visuo spaciale qui expliquerait nombre de ses difficultés.

  • damael
    Participant

    J’ai demandé à la psy scolaire de me transmettre les tests, en vu du bilan en ergothérapie pour recherche de dyspraxie

    il est effectiement hétérogène
    Elle lui a fait passe le NEMI 2 et le WISC non verbal

    Malgré l’hétérogénéité du NEMI 2 (les notes sur 7 aux différent subtests sont : 6 -7 – 2 – 6 -2) elle estime un QI entre 113 et 120, il me semnblait qu’avec un tel écart que c’était pas calculable.

    Le Wisc non verbal est « moyen faible » qui confirme les difficultés rencontrée dans le NEMI 2

    En conclusion :
    Elle dit qu’en verbal il est supérieur à son âge et que cela révèle « un fort potentiel d’intelligence cristalisée » mais des « restriction dans le domaine excécutif »
    Elle note aussi des suspicions passées de TDA/H (purée on ne me l’avait pas dit !!!! en 6 ans qu’elle le bilante!!!

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