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Champagne-Ardenne Enfants Précoces

Mon fils HP 13 ans diagnostiqué à 12ans et 11 mois

9 sujets de 1 à 9 (sur un total de 9)
  • Anonyme
    Inactif

    Bonsoir,
    besoin d’écrire, … A cette heure ? oui! je reviens de LA réunion, la mise en place du PAP (plan d’accompagnement personnalisé à l’école pour ceux qui ne connaissent pas). L’impression d’avoir raté. L’impression amer de me mettre l’équipe éducative à dos au lieu de les avoirs en partenaire. Pas tous OK, mais ils n’étaient pas tous là. Et puis il y a ce prof qui déforme mes propos constamment, il y a cette prof qui ne comprend pas le paradoxe d’un enfant qui logiquement pourrait mais qui ne peut pas, et puis cette COP (conseillère d’orientation psychologique) qui ne dit rien, qui sort le WISC en disant je ne peux rien dire, secret professionnel, et cette infirmière à coté de moi qui s’écrase devant les instit parce qu’elle sait aussi qu’il faut s’en faire des partenaires, et puis moi qui essai d’expliquer et qui m’embourbe surement pas avec les bons mots parce qu’ils ne comprennent pas.
    Bref, je suis un peu paumée vous l’aurez compris.
    Il en ressort des éléments positifs mais aussi des erreurs de jugement. De suite j’ai du mal à gérer ça! De toute façon, je ne peux plus rien faire pour le moment hormis attendre de voir ce qui conviendra à mon fils, voir comment il prend, comment il se sent dans son PAP et puis il y aura la neuropsy, et puis la psy, et puis l’ergothérapeute, et puis …. de l’épuisement surement à un moment …
    Là, je le suis … je n’ai rien pu dire à mon fils de ce qui c’est passé selon la demande de l’équipe éducative, ce sont eux (directeur + infirmière scolaire) qui lui indiqueront les aménagements mais quand ? J’ai déjà l’impression et encore c’est vrai … de lui mentir car j’arrive sourire aux lèvres en disant que cela c’est très bien passé, mais en plus de ne pas pouvoir en discuter avec lui, cela me génère un stress horrible, moi qui lui dit tout le temps d’essayer de verbaliser, de dire les choses. J’ai un peu peur aussi que lui aussi en génère un stress car ce n’est pas dans l’habitude de ne pas parler ou de cacher..
    Le forum est vide, peut être que personne ne passera par ici mais tant pis, rien que le fait d’écrire soulage un peu…

    Bonne nuit

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour,

    Je comprends votre désarroi car tout ceci est toujours difficile à expliquer et on se sent un peu comme devant un tribunal.
    Maintenant je pense qu’il ne faut pas dramatiser, l’idée fera quand même son chemin, aujourd’hui le sujet est connu et fait l’objet de directives qu’aucun enseignant ne peut ignorer.
    Pour votre fils je pense qu’il ne faut pas faire comme si…, au contraire il vaudrait mieux lui demander son avis à lui car il connait les profs et verra s’il y a un changement dans leur attitude ou non. De plus, il faut qu’il puisse ensuite vous en parler ouvertement, cela vous aidera à gérer ceci ensemble.
    Sans doute faut-il laisser passer un peu de temps pour digérer le tout et vous verrez ensuite s’il y a une amélioration. Vous avez toujours la possibilité de faire intervenir, en plus si besoin, le référent eip de votre académie en appui.

    Petite parenthèse : votre fils est eip, vous peut être aussi, et vous avez certainement aussi de fortes attentes et une certaine sensibilité qui vous déstabilise plus que les autres… Mais je comprends, le message est difficile à faire passer avec les bons mots.
    Bon courage.

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour,

    Je comprends votre désarroi car tout ceci est toujours difficile à expliquer et on se sent un peu comme devant un tribunal.
    Maintenant je pense qu’il ne faut pas dramatiser, l’idée fera quand même son chemin, aujourd’hui le sujet est connu et fait l’objet de directives qu’aucun enseignant ne peut ignorer.
    Pour votre fils je pense qu’il ne faut pas faire comme si…, au contraire il vaudrait mieux lui demander son avis à lui car il connait les profs et verra s’il y a un changement dans leur attitude ou non. De plus, il faut qu’il puisse ensuite vous en parler ouvertement, cela vous aidera à gérer ceci ensemble.
    Sans doute faut-il laisser passer un peu de temps pour digérer le tout et vous verrez ensuite s’il y a une amélioration. Vous avez toujours la possibilité de faire intervenir, en plus si besoin, le référent eip de votre académie en appui.

    Petite parenthèse : votre fils est eip, vous peut être aussi, et vous avez certainement aussi de fortes attentes et une certaine sensibilité qui vous déstabilise plus que les autres… Mais je comprends, le message est difficile à faire passer avec les bons mots.
    Bon courage.

  • Anonyme
    Inactif

    Bonjour Françoise,

    merci pour votre compréhension. Ce soir je ne suis qu’amertume face à tous cela. Je viens de lire le mail que le directeur m’a envoyé, un compte rendu remplis de sous entendu et le pire c’est qu’il me met en cause dans mon rôle de maman, comme s’il décidait le droit de me remettre en cause et de me dire quoi faire (les phrases sont tournées de telle sorte qu’il n’y a pas d’autres choix possible). Bref, je suis colère, amertume, tristesse et tremblements (à cause de toutes ces émotions qui me traversent de part et d’autres et que j’ai du mal à contenir. Petits tremblements quand même, faut pas exagérer lol).

    J’ai l’impression d’avoir plusieurs options mais qu’un seul choix innéluctable possible : m’écraser et attendre de voir comment cela se passe au vu qu’il y a du bon aussi dans ce PAP, mais aussi du dangereux, du mauvais même. Le hic, c’est que m’écraser je sais pas! je sais que la réunion parents prof je n’irais pas par peur d’être trop tranchante, de vouloir me justifier, de vouloir leur faire comprendre en m’embourbant encore plus. Je ne sais pas … Je ne sais plus ….

    Peut être trouverais-je quelques idées à la conférence de l’AFEP à laquelle je vais demain.

  • ana
    Participant

    C’est triste 🙁

    Je suis étrangère et en plus maman de EIP. Donc c’est le pire pour qqn qui est en France à l’école – un lieu ou être différent c’est parfois vu comme un crime et les gens différents seront jamais acceptés, même pas par les collègues ou parfois des enseignantes (à vrai dire, sans la politesse et l’hypocrisie pour cacher la vérité) 😀 Mais on a trouvé des moyennes de vivre avec ca, d’expliquer la situation et d’accepter tout cela sans avoir une dépression enfant.

    Ce que m’a choqué le plus dé que je suis arrivée en France c’est exactement ce que vous dites tous: partout que des histoires des équipes pédagogiques dures, des menaces, des punissions au lieu des récompenses auxquelles j’étais habituée avant, la dureté des profs au lieu de gentillesse, des maitresses parfois hostiles aux élèves (EIP ou non), des enseignantes toujours en colère au lieu de vouloir que aimer les enfants, les éduquer, les comprendre et de les aider à dépasser les difficultés. En fait, elles détruisent leur psychique, leur volonté de venir à l’école … De plus, elles sont acceptées par les écoles malgré l’évidence et personne ne fait rien. Les écoles francaises pour moi rassemblent plus aux écoles militaires qu’aux écoles ou les enfants doivent venir avec plaisir et se sentir joyeux, en sécurité…

    Nous avons la chance d’être dans une bonne école (en comparaison avec les histoires de mes amies c’est top, incomparable) mais c’est toujours trop stricte et trop dur en comparaison avec ce que j’ai vu dans autres pays. Et nous avons la chance d’être EIP et de pouvoir sauter une classe pour s’échapper d’une maitresse hystérique … mais ca ce n’est toujours pas normale. Pas tous peuvent sauter la classe!

    Bref, je pense qu’il faut se confier en ses enfants et discuter avec eux au lieu de se confier dans une équipe pédagogique qui évidemment ne comprends pas la situation. Il faut aussi accepter la vérité: l’école en France n’est pas top pour l’instant et souvent c’est la cause de l’échec scolaire ou de dépression et de manque de confiance en soi aux enfants. Sourtout s’ils sont plus sensibles. De plus, discuter avec ses enfants de manière directe et ouverte est équivalent à avoir de confiance en eux, à les montrer qu’en effet eux sont ok, qu’il ne faut pas avoir peur à vous parler, qu’il n’y a aucun probleme avec eux, mais en réalité ce sont les adultes qui ne comprennent pas et qui ne savent pas comment se comporter.

    Désolé pour ce message trop long et peut-etre trop directe. C’était just pour expliquer que ce n’est pas toujour la faute des enfants, au contraire, mais ils peuvent pas se deffendre donc au moins ils doivent comprendre que leurs parents ont confience en eux n’importe quoi et que le comportement des autres à l’école n’est pas du tout leur faut.

  • adleza
    Participant

    Bonsoir, c’est moi qui avait écrit ce post … Je pense qu’un rendu peut donner idée d’un développement de ce PAP. Dorénavant, mon ainé va sur ces 16 ans dans 2 mois. Le collège, ce collège, l’éducation nationale, une horreur. Mais pas le choix, on se conforme …. Mon fils est entré en seconde cette année, mésestime de lui même, tout le collège n’a été que … rien …. Des professeurs incompétents (quand au bout de quelques années ils ne comprennent toujours pas la différence entre la croyance d’avoir un Einstein en classe et un enfant qui apprend tardivement qui il est, comment il fonctionne, et toujours en position de fainéantise pas top!) et bien oui je le dis ils sont incompétents. J’ai brassé du vent mis de coté l’essentiel en faisant confiance à une équipe destructrice et lui galère … Bref, non, le PAP n’est pas réponse à quoi que ce soi tant que la formation des prof ne changera pas!

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Adleza,

    Je suis désolée de lire que cela a mal fonctionné pour votre fils. Je suis d’accord avec vous, il y a la formation, d’un côté, mais aujourd’hui face à un enfant précoce les profs disposent quand même de beaucoup d’informations pour qui veut bien chercher et s’intéresser au sujet. Ce qui reste problématique est que malgré les textes, les recommandations, les informations présentes ici et là, le prise en charge scolaire des enfants précoces dépend beaucoup de la bonne volonté et de l’investissement personnel des enseignants et de l’équipe éducative.
    Et maintenant en seconde comment cela se passe t-il pour lui ?

  • adleza
    Participant

    Bonjour, La seconde à été catastrophique et pourtant nous l’avions mis en lycée privé ou soi-disant le heut potentiel était connu, mais pour G1 il était déjà trop tard. Le mal est fait.L’intégration sociale partiellement impossible, incompréhension de lui, des profs, du système scolaire, désullusion d’un enfant qui voulait apprendre et qui ne veut plus apprendre, qui ne veut plus être lui, qui se mésestime, qui perd sa joie de vivre. G1 est aujourd’hui déscolarisé, il fait sa première S CNED, mais c’est un parcours long, douloureux, rempli de lacune, de stress hyperencombrant rien que de part le rapport scolaire. C’est compliqué, …. Très compliqué ….

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Adleza,

    Oui je comprends. Mon fils aussi est en première S Cned et sa difficulté est de suivre le rythme, très dense, il s’égare très facilement et a du mal à se motiver face à la masse de travail à fournir. Vous pouvez contacter les tuteurs dans chaque matière afin d’obtenir de l’aide. Personnellement j’avais discuté avec un prof de svt et le prof principal qui m’ont dit que les cours étaient structurés de telle façon à apporter un maximum d’explications aux élèves, pour remplacer le prof, et donc effectivement très fournis, et que c’était à l’élève de sélectionner et prendre le plus important. Ca fait du bien de la savoir, mais… encore faut-il pouvoir le faire !
    Je me demande d’ailleurs comment il font en classe pour aborder toutes ces notions.
    Sinon il y a aussi les livres de révisons type prépabac, tout le programme … avec des leçons condensées et plus d’exercices. J’ai aussi conseillé à mon fils de lire ces leçons là car ça donne une autre vision du cours, mais ça vient en plus !
    Voilà je compatis sincèrement…

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