2 octobre 2015 à 11h45
Bonjour, je suis nouvelle et pas certaine de pouvoir aider. Mes enfants sont tous précoces (15, 13 et 11 ans) et ne le vivent pas de la même façon. Nous avons fait évaluer le QI des deux derniers et ça s’est avéré être ravageur. Pour ma cadette, l’effet pervers a été d’accentuer son sentiment d’être bizarre, pas comme les autres. Pour mon dernier, ça l’a rendu prétentieux.
L’aînée n’a jamais été évaluée et c’est elle qui s’en sort le mieux. Sans étiquette, elle a fait sa route et surmonter les épreuves avec brio. Au vu de ses résultats scolaires, elle assure. Socialement, elle assure aussi.
Son frère et sa soeur sont aussi de brillants élèves mais sont psychologiquement fragiles et hypersensibles.
Avec le recul, je regrette de n’avoir pas pensé à l’IEF plus tôt. De toutes mes lectures, j’ai retiré le sentiment que les enfants qui ont fait l’école à la maison jusqu’au collège sont plus équilibrés et plus épanouis. Je crois aussi, qu’il faut réintégrer l’éducation nationale au collège pour vivre son adolescence au milieu des adolescents.
Si j’avais opté pour l’IEF dès leur petite enfance, je pense que mes enfants n’auraient pas les problèmes de santé,de sommeil et de confiance en eux qu’ils ont aujourd’hui. Les « autres » ont été une source intarissable d’hostilité, de déceptions, de jalousie et de mal-être. Ces expériences n’étaient pas nécessaires et non constructives.
Ils sont très perspicaces, fin psychologues et toujours dans l’affectif. Les écouter, les comprendre (je lis énormément sur le sujet) est primordial. J’ai cherché des partenaires, de l’aide auprès des enseignants et j’ai récolté le contraire. Quand ma fille cadette a décidé qu’elle était prête à sauter une classe (le CM1), le clan enseignant l’a placée en situation d’échec (je vous raconterai si vous le souhaitez). Je lui ai présenté la situation et les intentions de chacun. Je lui dit qu’elle n’avait que 2 choix : retourner en CM1 ou se donner les moyens de réussir envers eux. En 3 semaines, elle était 1ère de sa classe et Classée parmi les 30 premiers aux évaluations nationales de CM2 sans avoir vu le programme. Depuis, elle plafonne à 18/19 de moyenne générale avec des moyennes de 20 en langues.
Je ne mens pas à mes enfants ni sur mes faiblesses, ni sur les leurs ni sur celles des autres. La vérité est préférable. Dans le doute, ne jamais les sous-estimer. Toujours faire confiance à leur intelligence pour qu’ils apprennent à se faire confiance. On apprend plus de ses échecs que de ses réussites alors hakuna matata ! Toujours répondre présente, toujours montrer l’exemple, toujours être forte pour eux. Si l’adversité rend plus fort, j’estime que rien ne presse. Si j’avais un conseil à vous donner ce serait celui-ci : prenez votre temps pour bien réfléchir parce qu’avec eux tout va plus vite, ne vous mettez pas la pression sinon vous lui mettrez à lui aussi, écoutez le et allez dans son sens (autant que possible et dans la limite de votre devoir bien sûr). Ne pas culpabiliser… c’est plus dur.
Bon courage à vous. Je serais contente d’avoir de vos nouvelles.